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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
« Elle est douce comme de l'eau qui court. La sensation de n'être pas quelqu'un » (Fernando PESSOA).

« Il se dit qu'il n'avait jamais remarqué que la couleur des nuages s'inversait dans l'obscurité. Les blancs devenaient noirs et cachaient la lumière de la lune ».

Joseph, « le Baron perché » essaie d'avancer, pas à pas, il a un fils Noé, mais le bateau tangue, car séparé de sa femme qui s'en est allée.
Son refuge : une cabane perchée dans le cerisier du jardin.
Sa raison de vivre : Noé.

« Les choses arrivent sans qu'on les voie. Si les mauvais coups avaient des clochettes aux pieds on le saurait. C'est la faute à personne ».

Et il s'invente et invente des histoires pour son fils. Alors Joseph entame sa traversée.

Observer les nuages et laisser libre cours à son imagination. « Renard… Dragon… Chevalier(…) Baobab… Hippocampe… Sorcière… Eléphant(…) Une carotte avec des lunettes de soleil ».

Ecouter attentivement le chant des oiseaux. Se ressourcer au coeur de la nature.
*
Dans un style poétique parsemé d'humour et de sourires, un court roman épuré et chargé d'émotions. Une échappée belle, une lecture que j'ai appréciée.

Des fragments de pensées encourageant à avoir conscience que la vie est précieuse, et à savourer l'instant présent et toutes ces petites choses simples composant la vie. Carpe diem.

« L'aube est rose comme une nuisette givrée ».
*
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Alors que son fils part une semaine en vacances avec sa mère, Joseph retombe en enfance. Installation dans la cabane qu'ils ont construite, achat de victuailles trop grasses, trop sucrées, trop salées et dessin au doigt sur les murs.
Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. Il fait ce qu'il peut pour ne pas sombrer.

La nature et l'émotion sont au centre de ces courts chapitres qui font mouche. Petites défaites, grandes émotions. Thomas Vinau capture comme personne ces petits riens du quotidien.
Il s'agit d'échapper à la routine qui embourbe tout, "La part des nuages" étant à la fois le sujet et l'objet de cette évasion. Magnifique.
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Je ne dirais pas que j'ai lu tous les livres de Thomas Vinau, puisque ce n'est pas le cas. Je dirais juste que j'en ai lu trois, et que le premier avait déjà suffit à m'émerveiller...
Au bout de trois romans, la magie est toujours là. Je reste sans voix à la lecture de cette prose déroutante, poétique, mélancolique, moderne, sensible. Je me contente de la lire en silence et de savourer ses mots empreints de musicalité, de poésie et d'humanité.
Les mots, les expressions, les métaphores de Thomas Vinau me parlent, me touchent et font écho à bien des questions que je me pose, bien des observations que je me fais chaque jour qui passe. Thomas Vinau, c'est le poète de ces petits riens qui remplissent une vie et renferment l'essentiel de notre existence.
C'est pour vivre des moments intenses comme celui-ci que je lis. Je n'ai plus qu'une chose à vous dire: goûtez à cette "Part de nuages" qui met le temps entre parenthèses.
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Thomas Vinau c'est l'écriture du quotidien, des choses infimes, des doutes, de l'existence en poésie. Il n'y a pourtant rien, pas de mots compliqués, pas de personnages loufoques, pas de vampires, pas de snobisme, rien si ce n'est mille petites touches colorés, mille finesses, mille tendresses qui font de l'écriture de Vinau un raz-de-marée, un texte fort et bouleversant, l'air de rien...
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Lire Thomas Vinau, une expérience de lecture qui parle aux sens, éveille des émotions..

Je ne l'avais plus lu depuis Nos cheveux blanchiront avec nos yeux en 2011. Pas volontairement. Cela s'est fait comme ça. Et puis là un petit cadeau à faire, j'en ai pris deux, un pour le cadeau, un pour moi. J'ai lu les deux (voir aussi Ici ça va )

La part des nuages
Joseph est un peu bancal à 37 ans. Son fils est sa seule raison de rester debout et d'avancer. Seulement il est parti chez sa mère une semaine. Alors il faut tenir. Joseph se réfugie d'abord dans sa cabane perchée dans le jardin. Puis il va retrouver des sensations oubliées, s'ouvrir aux autres et faire de ce temps rien qu'à lui une parenthèse enchantée pour redécouvrir son âme d'enfant...

Thomas Vinau, cela ne se raconte pas. Cela se lit... parce qu'en allant à l'essentiel, il touche chacun de ses lecteurs différemment. Les textes de Thomas Vinau parlent à l'intime. Prendre le temps, respirer. Écouter la musique des mots. Simple, beau, épuré...
Intensément.
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La part des nuages - Thomas Vinau

Très joli texte, sur les relations humaines, le regard que l'on porte sur les autres, la tendresse, l'amour filial.

Thomas Vinau nous emmène avec son héros, joseph, dans son bateau ou plutôt dans son arbre, il le fait grandir (son héros) et lui fait prendre conscience du monde qui l'entoure.

Comme toujours avec Thomas Vinau, c'est tendre, c'est poignant et poétique et l'on passe un moment de douceur et de bonheur dans une bulle presque hors du temps.

A lire
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Eloge de la simplicité, du vrai. (Ré)apprendre à vivre au présent, en pleine conscience, selon ses envies du moment et se débarrasser des conventions, des contraintes imposées par soi et par les autres.
J'ai découvert Thomas Vinau avec le livre " ici ça va". C'est beau et ressourçant.
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Eloignement et proximité sont deux mots-clés de ce livre. En s'éloignant du monde et en se retirant dans sa cabane, Joseph retourne vers lui-même et son histoire. Dans la simplicité de son quotidien, il retrouve ses joies, ses difficultés, ses victoires et ses défaites.
Mais cette fuite lui permet une ouverture aux autres, à la nature qui l'entoure, à la ville où il vit, à ses voisins. Il retrouve la vie. Il s'était laisser couler, et il revit.
Thomas Vinau a une écriture qui s'intéresse aux détail du quotidien, il trouve la poésie de chaque éclat de vie, il nous rappelle des mots rares comme "zinzinuler"... Et en cadeau, à la fin du livre, il nous offre ses "lignes de suite", nées dans le plaisir de l'écriture et de la rencontre avec ses lecteurs.
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Il y a des livres comme ça, pour lesquels on sait dès la dernière page tournée qu'il sera difficile d'en parler : comment retranscrire toute la richesse de ce que suscite la lecture d'un texte vraiment bon ? Mais nous y voici, je vais donc tâcher d'essayer.
Pour commencer, il y a l'écriture de l'auteur, superbe, pleine d'images et de poésie. La mise en page, fragmentée, est d'abord un peu déstabilisante, mais très vite, on se laisse porter.
Cette histoire nous parle, parce que nous sommes tous de temps en temps un peu comme Joseph. C'est pourquoi nous le suivons dans son errance, dans sa cabane, sous l'orage, dans les rues jusqu'au bout de la nuit, sa tortue dans son sac. Peu à peu, nous tombons en catharsis ; pendant la lecture, nous faisons une pause, nous prenons le temps de respirer et de faire le point sur nos rêves. Pour en sortir comme… apaisé. Indéniablement, voilà mon coup de coeur de cette rentrée littéraire.
Lien : http://lesportesdebabel.word..
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Joseph est seul. Au boulot, où il ne semble pas s'amuser beaucoup, ni avoir tissé des liens amicaux avec ses collègues. Seul pour élever son fils Noé, depuis que sa femme l'a quitté. Et seul à la maison, une semaine, quand Noé part en vacances chez sa mère.
Dans ce vide brutal que crée l'absence de Noé, les pensées de Joseph vont s'échapper, enfler, se distendre. "Se retrouver face à soi-même", "faire le point" : des expressions banales qui prennent toute leur force ici, avec beaucoup de poésie.
J'ai senti mon cœur se serrer et de petites pierres tomber dans mon ventre au fil de ma lecture, tristes, froides, mais très belles. Ce sont des mots pour tous, la vie banale de l'adulte qui s'est casé, qui a regardé filer les jours en meublant le quotidien du mieux qu'il a pu. C'est l'homme qui se souvient de l'enfant qu'il a été et qu'il porte toujours, avec ses délires, ses rêves, ses envies, et qui fait le bilan un peu triste de sa vie. C'est un sauvetage autant qu'un naufrage. Et si je n'avais pas dévoré ce roman dans le train, en public, nul doute que j'aurais versé pas mal de larmes.
Un très beau recueil de trésors, dont je recommande vivement la lecture.
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