Les duraton

L'affaire Duraton est devenue une affaire d'état !
L'affaire Duraton n'est-elle pas montée de toute pièce pour retarder le vote de la loi sur la correction des surfaces corrigées ?
L'opinion du pays est passionnée, divisée peut-être, excitée à coup sûr !
La redoutable affaire a commencé dans le bureau de Mr Hubert Fournier, le directeur artistique de "Radio-Monde".
Yvonne Galli, Ded Rysel, Jacquelkine Cartier, Jean Carmet et Jean-Jacques Vital, qui sont les interprètes, depuis vingt ans, de "la famille Duraton", sont menacés de devoir interrompre la célèbre émission radiophonique.
Jules Duraton, principal du collège de Chatelbourg, les attaque en usurpation d'état-civil et entrave à l'exercice de sa profession par préjudice moral et matériel.
La plainte est recevable. L'affaire est grave !
Il convient d'agir en commençant par envoyer un émissaire à Chatelbourg.
Il arrive à temps pour assister à la déroute de la famille Duraton.
Il y découvre une mère déchaînée, une fille abandonnée par son fiancé, un père ridiculisé par ses élèves et un conseiller municipal bafoué et démissionnaire...
La situation tourne à la tragi-comédie.
La justice s'empare de l'affaire et les plaidoiries d'avocats s'entrechoquent....
Jean-Jacques Vital, dans ce petit livre sans prétention, met en scène les interprètes du célèbre feuilleton radiophonique d'après-guerre de Radio-Luxembourg.
C'est léger, parfois drôle, souvent ironique et toujours sans méchanceté.
C'est empreint d'un "humour à papa" bon-enfant.
Quelques photos du film, "les Duraton", sorti sur le grand écran en 1956, illustrent l'ouvrage.
On peut y apercevoir, encore très jeune, un Jean Carmet tout sourire.
On referme ce livre, en quittant avec regret la famille Duraton et en ayant fait réserve de bonne humeur, d'optimisme car finalement la sympathie l'emporte sur l'hostilité, les bons ont raison des méchants, dans les coeurs la bonté triomphe de la méchanceté et le ciel léger s'est endimanché en costume bleu aquarelle.
Ce n'est pas si souvent !