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Un pavé de 523 pages ! Je me suis accrochée jusqu'à la page 250, mais je n'en pouvais plus, je l'ai fermé. Je me suis vraiment, mais vraiment ennuyé. Je ne dis pas que ce n'est pas un bon bouquin, sans doute est-ce moi -même qui me suis égarée dans un univers qui n'est pas le mien et qui ne m'intéresse pas, la sphère politique et ses frasques.
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"Bientôt, dans un moment, nous sortirons de la maison pour nous jeter dans la fournaise du monde ; sortis de l'histoire, nous rentrerons dans l'histoire et nous affronterons le verdict inexorable du temps. ". C'est par cette phrase énigmatique que se closent les sept cents pages du roman de Robert Penn Warren.
"Les fous du roi" est un livre ...métaphysique. Un roman exigeant dans lequel le lecteur aura quelquefois peine à entrer. Il ne faut pas s'attendre a une intrigue ponctuée de multiples rebondissement comme chez Ellroy par exemple, qui dépeint lui aussi dans ses livres les turpitudes de la vie politique américaine. Comme le dit justement Kajaku dans une critique précédente : "Il ne se passe pas grand chose" dans ce livre. Il existe quand même une trame narrative que Robert Penn Warren a emprunté à la vie du sénateur de Louisiane, Huey- Long, un homme politique démagogue et cynique, qui mourût assassiné . le personnage central du roman n'est pas le sénateur Willie Stark , l'avatar de Huey-Long , mais un de ces hommes qui gravitent autour des chefs de partis, un conseiller tout autant qu'un homme de main : Jack Burden.
L'intrigue , sans être compliquée, n'est pas facile à raconter. Si l'on veut qualifier le tout d'un raccourci trivial , on pourrait dire que c'est une histoire banale d'arroseur arrosé. le gouverneur du Comté de Mason City , Willie Stark brigue le Sénat. Un de ses adversaires, le sénateur McMurfee , se trouvant sur son chemin , il charge son homme de main, Jack Burden, de trouver un moyen de faire pression sur le Juge Irwin, un ancien ami de sa mère, afin que lui même intercède auprès de McMurfee pour qu'il laisse la place libre à Willie Stark. Burden ,connaissant bien l'intégrité du juge à la retraite, doute que l'on puisse le faire chanter , "cherche et tu trouveras" lui dit l'inflexible gouverneur. Et il va trouver : une misérable petite affaire de malversations financières vieille de trente ans ; la tâche, le pêché , dans la carrière immaculée du Juge Irwin. Cette découverte sera à l'origine des évènements qui vont alors s'enchaîner inexorablement.
Jack Burden sera ,à son corps défendant , le messager autant que la main du destin. L'auteur a mis beaucoup de ses questionnements, de ses angoisses, de ses anxiétés, dans son personnage principal. Jack Burden est le rejeton d'une riche famille sudiste, étudiant moyen, mal dans sa peau, amoureux fou d'Anne Stanton son amie d'enfance. Il devient journaliste dans un journal local d'où Willie Stark le débauche pour en faire son conseiller. Jack Burden n'est pas un raté malgré les apparences. C'est au contraire un homme d'une lucidité extrême, absolument pas dupe des forfaitures et des perfidies nécessaires au "vivre ensemble" de tous les jours. C'est l'homme de la "chair" , opposé à l'homme de "l'idée" incarné par son ami d'enfance Adam Stanton , brillant chirurgien habité par l'obsession du Bien , qui refuse la direction de l'hôpital construit par Willie Stark , persuadé qu'une bonne dose de Mal s'est invité à sa construction...
Vous l'aurez compris, au fin des fins, "Les fous du roi" se résume à une grandiose dissertation sur le Bien et le Mal , thème éminemment sudiste s'il en est (Faulkner et ma chère Flannery O'Connor ).
S'il vous prend l'idée (bienvenue , malgré mon compte-rendu décousu :-) , d'entreprendre la lecture de ce livre (lu dans l'édition de poche "biblio" ) , il faut absolument lire la belle introduction de Michel Mohrt qui explique magnifiquement les enjeux du roman, son contexte, sa place dans l'oeuvre de Penn Warren.
Enfin, une mention particulière pour la langue de Robert Penn Warren ; certainement édulcorée par la traduction (traducteur Pierre Singer, qui a du être à la peine vu la difficulté à rendre le sel des dialogues...) . L'auteur est un virtuose de l'image et de la métaphore. Tout au long des sept cents pages et au moment des dialogues je n'ai pu m'empêcher de penser à des scènes réelles ou imaginées de cinéma américain . Pouvoir du MYTHE !


"Par ici les choses ne changent guère" , dit le patron. La phrase ne semblait pas exiger de réponse , donc je n'en fournis aucune.
"Je parie que j'ai bien entassé , l'un dans l'autre, des milliers de litres de pâtée pour les cochons dans cette auge" dit-il. Il cracha de nouveau. " Je parie que j'ai régalé au moins cinq cents cochons dans ce coin-là. Et d'ailleurs, nom de Dieu ! c'est toujours ce que je fais : verser de la pâtée !
- Eh bien, c'est de ça qu'on vit, n'est-ce-pas ?
Il ne répondit pas."
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Une écriture remarquable pour un roman sur le monde politique avec "ses "grandeurs et ses turpitudes". Des personnages décrits avec maestria et une ambiance magnifique. Epuisé mais à chercher d'occasion car il en vaut la peine.
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Alors, par où commencer ? J'ai lu ce roman en me disant que j'attaquais un monument, un chef d'oeuvre… Si j'ai dévoré le début, j'ai laissé tomber au bout d'un moment et ne l'ai repris que bien plus tard. Sans doute ma lecture en a-t-elle souffert, mais c'est aussi le signe que cette lecture était ardue !
Corruption, magouilles politiques, allers et retours dans le temps pour comprendre comment le narrateur "s'est fait". Un roman noir fourmillant de détails, amples (on s'y perd un peu dans le temps et les personnages, mais ce n'est que mon avis). Malheureusement, la narration fait un peu datée, cette lecture a ressemblé à un exercice pour moi, dommage. Mais je reconnais la valeur littéraire de ce roman, et je comprends ce qui en a fait un classique !
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Nous sommes dans un État du Sud au cours des années 30 - la politique américaine, décidément peu changé. Willy Stark un fils de plouc qui a construit sa carrière sur la dénonciation des magouilles politique et judiciaire. Agréable à lire et beaucoup de flash-back sur la vie du personnage principal ce que j'ai bien aimé. Chaque chapitre on en apprend un peu plus sur les pensées et sur le passé de Jack Burden. Je vous conseil aussi de regarder le film "Les fous du roi " avec Sean Penn, adaptation du roman de 2006.
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Attention, voici un grand roman. Américain. Marqué par le tournant des années 1940-50 dans sa rédaction.
Les fous du roi, qui a également été traduit sous le titre Tous les hommes du roi, raconte l'histoire d'un homme qui se fait happer par la politique, dans le sud-est des Etats-Unis et pendant la période d'entre-deux-guerres. Ses thématiques restent d'actualité : envie de bien faire, attitude face à la compromission, tentation de l'innocence, décalage entre peuple et politique... Et derrière ses thématiques politiques, une autre plus éternelle : la cohabitation du bien et du mal en chacun de nous.
Autour de Willie Stark, le gouverneur, tournent plein de personnages joliment croqués : l'épouse trompée, le fils trop gâté, le chauffeur méprisé, l'opportuniste, les femmes. Et le narrateur, curieux, qui décrypte.
Le ton du livre m'a rappelé Citizen Kane, paru quelques années plus tôt, en 1941. Beau compliment pour un roman américain, n'est ce pas?
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Les fous du roi est un roman de Robert Penn Warren, prix Pulitzer 1947, que l'auteur reçut également en 1957 et 1979 dans la catégorie poésie. Il semble toujours être le seul auteur primé dans les 2 catégories.

Années 30. Jack Burden, le narrateur, est le bras droit de Willie Stark, "cul-terreux", comme il se qualifie lui-même, devenu gouverneur. Il est désormais "Le patron" et est bien décidé à ne pas laisser sa place à ceux qui ne souhaitent que sa chute.

Quitte à chercher à salir ses opposants, pratique désormais bien connue de la politique états-unienne.

Notons que l'auteur s'est inspiré du célèbre gouverneur de Louisiane Huey Long pour créer le personnage de Stark

Voilà pour le pitch initial. Mais le roman est plus complexe que cela, ce qu'illustre d'ailleurs sa narration, non linéaire, avec de fréquents allers-retours dans le temps. Mais l'auteur parvient toujours à maintenir la fluidité du récit, fluidité qui n'est pas toujours présente (attention, pas taper!) chez Faulkner par exemple.

La préface fait référence à cette écriture: "le lecteur pourra s'étonner en cours de route de telle digression, de tel flash-back, dont la nécessité ne lui apparaît pas d'abord; il s'apercevra plus tard que rien n'est laissé ici au hasard, que le moindre détail se trouve être justifié, parfois 300 pages plus loin"

Si Stark semble au début du roman le personnage principal, les personnages secondaires vont prendre peu à peu de l'épaisseur. Au point de faire de Burden le véritable héros du roman. C'est sa vie, ses doutes, ses allégeances et ses trahisons qui sont le coeur du récit, dont la densité nécessitera sûrement une relecture dans le futur.

En cela c'est un roman étrange puisqu'il dépasse le cadre que j'imaginais. Ce n'est pas un roman sur les arcanes de la politique américaine, comme je le pensais. La politique n'est finalement qu'un prétexte, une sorte de trame.

Sur ce, je vous laisse méditer sur une phrase de Stark: "l'homme est conçu dans le péché, il vient au monde dans la corruption, et passe de la puanteur des langes à la pestilence du linceul"

Bonne lecture!
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Le roman est basé sur la carrière du démagogue Huey Long, gouverneur de Louisiane. Orateur adoré des foules, dictateur sans scrupules qui se maintenait par la corruption et le chantage, défenseur du peuple, Huey Long, comme Willie Stark, le héros de Warren, fut tué d'un coup de revolver sur les marches de son capitole.
"Les fous du roi" est l'histoire d'un homme, Willie Stark, mêlé à la vie du monde mais qui veut atteindre une vérité que le monde ne peut pas offrir. Empoignant la vie de toutes ses forces et par tous les moyens, il veut que son idéal s'incarne dans les faits. A côté de lui, Adam Stanton, le pur idéaliste, considère que l'idée, le verbe, doit rester hors de tout contact avec les faits. Quant à Jack Burden, témoin et narrateur, spectateur, il sera obligé à la fin du roman, après la mort de Stark, de s'engager dans la fournaise de l'Histoire, de se mêler au monde et d'affronter le verdict inexorable du temps.
Conflit entre le monde de la chair et celui des idées, "Les fous du roi" est un roman tout à la fois naturaliste par l'exactitude de l'observation et métaphysique par sa "démonstration" : c'est par le sang versé que le verbe s'incarne et que le héros accomplit sa rédemption.
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"le Bien absolu n'existe pas, personne n'est innocent"

C'est l'idée que j'ai après la lecture ce roman de Robert Penn Warren.

Tout d'abord pour ceux qui comme moi s'attendaient à un polar à la James Ellroy sur fond de House of Cards : pas du tout. Nous suivons certes la carrière mouvementée du politicien Willie Stark et de son homme de main Jack Burden, mais cette histoire sert surtout de socle à une réflexion métaphysique sur le Bien et le Mal.
La réflexion est réelle et très poussée, l'auteur à travers le prisme d'un monde politique inévitablement corrompu raisonne sur ces deux notions (Bien et Mal) n'existant pas individuellement et liées en un tout complexe. Il parlera beaucoup de morale, d'ambition, de mal nécéssaire etc..
C'est donc un ouvrage qui nous propose une vision réaliste, sans illusion ni jugement, de l'Homme et de ses actions.

L'intrigue principale est assez prenante et les réflexions très intéressantes mais malheureusement quelques longueurs et des passages philosophiques ardus rendent parfois la lecture difficile.

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L'ascension et la chute d'un politicien démagogue et fasciste qui gouverne la Louisiane.Hélas ce livre est épuisé.............
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