Plutôt que se contenter de mettre leurs talents au service de ceux qui font ériger des bâtiments ou fabriquer des maisons, ce livre raconte les histoires que les destructions, les attentats, les brutalités, les attaques militaires ont inscrites dans les murs, les sols ou les restes de constructions détruites. Impacts de balles, amoncellements de gravats, traces de carbonisation constituent autant d'indices qui, mesurés à l'aune de la résistance et du rôle de l'architecture, permettent de reconstituer les atrocités dont les ruines forment le monument involontaire. Voilà le principe exposé dans cet ouvrage. On pense notamment aux bulldozers israéliens qui réduisent en miettes les habitations palestiniennes. Entre autres !
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Dans « la Vérité en ruines », Eyal Weizman énonce les principes d’une discipline nouvelle et très politique : l’« architecture légale ».
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La notion d’architecture forensique – à savoir la pratique d’enquête qui va être exposée dans cet ouvrage – renvoie à la production de preuves de nature architecturale et à leur présentation dans le cadre de divers forums juridiques et politiques. Elle considère les éléments ordinaires de notre environnement bâti – bâtiments, détails architecturaux, villes et paysages, s’intéressant aussi bien à leurs représentations médiatiques qu’à leurs données brutes – comme des points d’accès permettant d’interroger tout une série de processus contemporains.