«
Demain les chats » est un roman de
Bernard Werber à qui l'on doit notamment le cultissime « cycle des fourmis ». le livre est publié aux éditions Albin Michel et est sorti en septembre 2016.
L'histoire nous raconte la destinée de Bastet, chatte parisienne au sentiment de supériorité bien affirmé, et sa rencontre avec un siamois répondant au doux nom de Pythagore. Ce dernier possède ce qu'il appelle un « troisième oeil », prise USB lui ayant permis d'apprendre et de comprendre le monde des humains. Il deviendra dès lors une sorte de mentor pour Bastet qui s'affirmera dans sa volonté de communiquer avec les autres espèces et également les humains. Des événements catastrophiques vont bousculer son monde et elle se verra littéralement obligée de mettre son dessein à exécution, sous peine de voir les chats et l'humanité entière disparaître.
À travers plusieurs anecdotes intéressantes mais étant principalement là pour servir le récit, l'impact des chats sur notre société est en permanence mis en avant dans ce roman très structuré (peu de longueurs, temps morts ou scènes précipitées).
La manière dont Bastet appréhende le monde et ses réponses apportent une petite dose d'humour bienvenu dans ce roman qui manque de profondeur et dans lequel seuls les personnages principaux incarnés par les deux chats cités précédemment sont développés. Vous pourrez cependant le trouver de qualité si tant est que vous n'avez jamais lu un livre de
Bernard Werber.
C'est là le problème du livre et sans doute même de l'auteur : Ce roman souffre de la comparaison avec les autres oeuvres de l'écrivain. Non seulement le style est « trop » reconnaissable, mais la séquence des scènes, les rebondissements ainsi que certains passages sont littéralement devenus une marque de fabrique. Tout y est pour nous faire penser à une compilation pour lier ses oeuvres ; l'histoire dans la peau dans un autre organisme qu'un être humain et la rencontre avec une technologie qui permet de franchir les barrières (
Les fourmis) jusqu'à la destinée de sauver les humains (
Les thanatonautes), le dépassement de soi et de sa propre espèce (
Le père de nos pères), avec pour finir des scènes de batailles que l'auteur aurait aimé dantesques (rappelant
L'empire des anges), le tout saupoudré d'anecdotes, véritables faits scientifiques ou événements historiques (
L'encyclopédie du savoir relatif et absolu).
Pour les connaisseurs, vous remarquerez que je ne cite pas d'oeuvres plus récentes de
Bernard Werber. le sentiment de déjà-vu étant omniprésent dans ce livre, j'imagine que les précédents ont suivi la même voie dans la bibliographie de l'écrivain. Pour résumer, nous pouvons dire que si dans ses romans, humains et animaux évoluent, dans la réalité, son style reste plutôt figé.
Un roman plaisant à lire si vous découvrez l'auteur pour la première fois. Sinon, à réserver à ses plus grands fans, car il peine à se renouveler.
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