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3,27

sur 1957 notes
J'en suis à mon seizième roman de Bernard Werber, et je dois avouer que je ne sais pas ce qui me pousse à en lire encore. Plus d'effet de surprise, et à part une idée assez originale, celle du chat connecté, j'ai trouvé ce roman assez quelconque et sans relief, le savoir relatif et absolu étant dispensé cette fois par le chat Pythagore, ce qui donne l'impression que l'auteur a introduit des informations dans un roman, sans la petite halte à laquelle nous étions habitués. Par ailleurs, j'ai trouvé que ce roman était parsemé d'incohérences, (peut-être suis exigeante) : Bastet la chatte est sensée être totalement ignorante, et pourtant elle parvient à nommer pas mal d'éléments, notamment un escalier en colimaçon qu'elle découvre sur son chemin, pas mal pour un chat ignorant.

Bernard Werber s'est certainement servi de connaissances sur les chats et a su mettre en évidence l'instinct de chasse et les qualités propres au chat toutefois, il a trop humanisé la gent féline et là, cela m'a vraiment agacée : Bastet décide de faire l'amour, soit, on va imaginer qu'elle est en chaleur, mais non, elle recommence dès que possible certainement au delà de la limite de la durée de chaleur chez le chat et les ébats se convertissent en pratique très humaines, je doute que l'anatomie du chat le permette, et je ne parle pas de l'arrivée au septième ciel de la minette… où peut-être suis-je trop terre-à-terre !
L'aventure sur fond post-apocalyptique en elle-même fait passer un bon moment de lecture, sais ce roman ne me laissera pas un souvenir inoubliable.

Mettons-le dans nos pal pour le lire sur la plage !
Lien : http://1001ptitgateau.blogsp..
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Je m'appelle Pythagore.
Je suis un chat siamois un peu particulier puisque, ancien animal de laboratoire, j'ai une prise USB implantée dans mon crâne ( comme un troisième oeil ) et reliée à des endroits stratégiques de mon cerveau. J'ai donc accès une fois connecté à l'ensemble des connaissances via ce que les hommes appellent "l'Internet".
Récemment, alors que je continuais à surfer sur la toile, cherchant toujours à accumuler davantage d'informations, je suis tombé sur un site littéraire qui référence différents avis sur le livre écrit par Patricia ( humaine dont les talents de chamane permettent de communiquer avec nous, les chats, par le rêve ) et relatant les aventures de mon amie Bastet et moi-même, ainsi que notre évolution avant et pendant la Grande Catastrophe. le livre s'appelle Demain les chats, et a été écrit sous l'identité de Bernard Werber, un écrivain quelque peu futuriste du siècle passé qui aurait très bien pu inventer cette histoire avant l'heure.
Ayant depuis les évènements enfin appris à tapoter sur un clavier adapté à mes coussinets et mes griffes rétractiles, je retranscris ici à mes lecteurs humains et félidés quelques extraits de critiques. J'ignore par contre si elles sont le fruit de différentes personnes ou d'un seul babeliote profondément schizophrène :

*Roman post-apocalyptique profondément ancré dans la réalité et se déroulant dans un futur qu'on devine proche, Demain les chats évoque tout d'abord le terrorisme, les émeutes, les ravages d'une guerre aveugle. Les êtres humains qui s'en sortent ( environ 1/4 de la population ) vivent en petits groupes et essaient de survivre. Certains font rôtir des chats à la broche, d'autres font alliance avec ces mêmes chats avec lesquels une forme de complémentarité s'installe face à leur ennemi commun : les rats et la peste d'un nouveau genre qu'ils véhiculent alors qu'ils prolifèrent. Roman inclassable mêlant horreur et anticipation, Demain les chat n'est d'ailleurs pas sans rappeler deux oeuvres majeures du regretté James Herbert : La trilogie des rats bien évidemment ("Un scientifique humain s'est aperçu que, du fait de la montée des températures, les rats deviennent de plus en plus grands et de plus en plus gros") ainsi que Fluke. En effet, dans son livre Werber nous fait entrer dans la tête des chats comme le Britannique nous faisait vivre les pensées d'un chien ( ou plus précisément d'un homme réincarné en canidé ).

*Moi j'aime bien les livres avec des animaux et il y en a beaucoup dans Demain les chats ! Il y a des chats bien sûr mais aussi un lion, des chauves souris, une araignée, des oiseaux, des chiens, un poisson rouge, une souris. Certains parlent mais pas tous. C'est un peu comme dans Walt Disney. D'ailleurs j'étais content quand l'écrivain a évoqué les Aristochats.

*Comme dans chaque roman de Werber, celui-ci permet d'apprendre en s'amusant, ou du moins de nombreuses informations et anecdotes scientifiques et historiques jalonnent les pages de Demain les chats, s'intégrant parfaitement à l'histoire sans avoir besoin cette fois de multiplier les extraits de l'encyclopédie du savoir relatif et absolu d'Edmund Wells. Ainsi, sans avoir l'impression de lire un ouvrage indigeste, vous connaîtrez presque tout sur le chat : son adulation chez les Egyptiens, son importation progressive dans différents pays du globe, pourquoi il a été assimilé à la sorcellerie pendant le moyen âge puis réhabilité à la Renaissance. Vous apprendrez l'existence de la ronronthérapie ; vous saurez que Félicette fut la première chatte dans l'espace ou que Stubbs, autre félin, a été élu maire de la commune de Talkeeta ( Alaska ). Surprenantes, amusantes ou graves, connues ou pas, ces histoires dans l'histoire enrichissent le roman d'une agréable touche culturelle.

*La lecture du roman a beau être plaisante, par moments c'est vraiment n'importe quoi. Je sais bien qu'avec Werber il faut accepter de laisser s'envoler son imagination, de croire volontiers à l'existence d'un septième sommeil, de micro-humains créés scientifiquement, d'un Olympe peuplé de dieux mythologiques, de chats connectés à Internet pourquoi pas ... mais quand ces mêmes matous se régalent avec du caviar, ont de profondes pensées métaphysiques ou font l'amour à la façon des êtres humains ("Je lui présente ma croupe, mais au lieu de me prendre en montant sur moi, il me propose de faire l'amour de face. Il n'arrête pas de m'embrasser et de me caresser à la manière des humains" ), qui plus est dans le lit à baldaquin du président de la république française, de l'onirique au ridicule, le pas est franchi.

*Si on m'avait dit que pour la rentrée littéraire 2016 les éditions Albin Michel publieraient un livre où les héros se prénomment Hannibal, Bastet, Pythagore ou Wolfgang, j'aurais plutôt parié sur Amélie Nothomb.

*Bernard Werber se renouvelle en mettant cette fois le lecteur dans la peau de la chatte Bastet, lui faisant partager ses envies, ses idées, ses besoins, ses révoltes et ses réflexions. C'est elle qui narre son histoire sans bien comprendre tout d'abord les bipèdes qui l'entourent. Elle relate tout de son attitude envers sa maîtresse ( qui en l'occurence serait davantage sa servante humaine ), se présente sans réserve comme amante ou mère, attentionnée ou pas.
Pourtant, les thèmes abordés sont toujours ceux qui sont chers à l'auteur : la réincarnation, la planète en tant qu'entité vivante indépendante, l'écologie, l'homme qui s'achemine vers sa propre destruction, et même brièvement les fourmis ("chez les fourmis on inculque aux petits des valeurs d'entraide").
La communication est quant à elle au coeur du livre, avec un parallèle évident entre les difficultés de Bastet à se faire comprendre des autres créatures vivantes ( humaines et animales ) et le refus de l'homme d'accepter que plusieurs religions puissent coexister ou que sciences et croyances puissent être compatibles.

Je dois bien avouer que certaines allusions m'ont échappé, mais j'ai l'impression que notre histoire a divisé les lecteurs humains. Certains semblent sceptiques voire déçus tandis que d'autres semblent enchantés d'avoir eu accès à notre Histoire. Je crois aussi que certains n'ont pas vraiment compris le message que nous souhaitions faire passer ou ont été perturbés par notre similitude avec eux par bien des aspects. En tout cas je vous ai retranscrit fidèlement les différents commentaires afin que chacun puisse tenter de se faire sa propre opinion sur l'intérêt ou non d'une telle lecture.

Avec mes miaulements distingués,
Pythagore
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Je suis plutôt chien que chat .. c'est sans doute ça qui a fait que…

Un roman pas très long en pages , mais interminable à la lecture.
Ce n'est certainement pas non plus l'écriture de Werber parce que en général j'aime bien. Enfin j'aimais bien pour être parfaitement honnête.
Depuis un certain temps j'ai un peu plus de mal avec l'auteur.


Je trouve qu'il se répète beaucoup.
Pour ce roman ci , je n'ai absolument pas accroché, le chat Pythagore me sort part les yeux.

En bref pas grand chose à dire sur ce roman sauf que j'ai franchement détesté.
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Le chien pense : « Les hommes me nourrissent, me protègent, m'aiment, ils doivent être des dieux. »
Le chat pense : « Les hommes me nourrissent, me protègent, m'aiment, je dois être leur dieu. »
[anonyme]


Quelques mots-clés :
》Post-apocalyptique, anticipation, guerre civile, survie.
》Antropomorphisme, humanité, communication inter-espèces, dualité.


Un récit captivant, novateur, félin.


« J'aime bien les humains, mais je ne les comprends pas toujours. »


Si à l'époque de la trilogie des Fourmis, j'avais fini par considérer les petites bestioles éponymes d'un regard bien différent, ce n'est pas le cas ici... peut-être tout simplement parce que j'ai eu des chats toute ma vie et que par conséquent, je ne pouvais pas être vraiment surprise. Cependant ce serait mentir de dire que je n'ai absolument rien appris.
Comme souvent, le romancier nous a concocté une oeuvre aux petits oignons, enrichissante autant que récréative.


« Qui suis-je ? »

J'ai aimé suivre Bastet au fil de ses pérégrinations, dans sa recherche de la communication inter-espèce, ainsi que dans son initiation à "l'intelligence" et à l'apprentissage de l'Histoire (et de la vie) par le professoral siamois, nommé Pythagore.
Pourtant j'ai mis du temps à apprécier cette jeune et jolie chatte, au caractère plus que bien trempé, frôlant outrageusement et plus d'une fois les limites. Elle paraît narcissique, hautaine, arrogante, jalouse, orgueilleuse... j'en passe. Et probablement est-elle tout cela réuni - portrait peu engageant, je le concède.
Sauf que notre féline narratrice n'est pas que ça : Bastet est bien plus humaine que peuvent l'être la plupart des bipèdes prétendant au titre...
« Mes amours et mes amis me permettent de connaître ma capacité à aimer.»
Si vous arrivez comme moi, à faire fi de ses sautes d'humeur et de sa panoplie de petits défauts horripilants, vous ne pouvez que vous attacher au personnage (en tant que tel, uniquement ; il ne me faudrait pas d'un félidé comme ça!)
D'autres protagonistes à quatre pattes m'ont beaucoup touché également : le pauvre Félix, angora "pure race - moche" (aux dires de notre héroïne...), enfermé dans sa bulle sans chercher plus loin un éventuel sens à sa vie ; Angelo, petit bâtard orange et fils "indigne" ; ou encore le terrible et majestueux Hannibal, un... très très grand chat.

***
« Il est déjà mort celui pour qui demain est un autre hier. »

Je n'en suis pas à mon premier Werber, loin s'en faut - ni à mon dernier - , et je ne peux nier l'affection que je porte à l'auteur, forcément, mais je dois tout de même dire que je ne loge pas tous ses récits à la même enseigne.
Si j'ai adoré les cycles des Fourmis et des Anges, le livre du Voyage, le Papillon des étoiles ou le miroir de Cassandre, j'apprécie nettement moins ses nouvelles et je n'ai pas complètement accroché avec le cycle Aventuriers de la sciences (me reste encore à terminer la série Troisième Humanité, avec le dernier tome, ainsi que le Sixième Sommeil).

« Avoir une quête ne suffit pas, il faut aussi avoir une stratégie qui mène à son accomplissement. »

On peut dire de Bernard Werber qu'il innove peu, qu'il se répète même, et qu'il y a rarement d'entre deux avec lui, en régle générale : ou on aime, ou on aime pas.
Faisant clairement partie de la seconde catégorie malgré tout, je n'en reste pas moins objective - j'essaie à tout le moins.

Et c'est vrai, j'étais assez mitigée au sortir de ma lecture, raison pour laquelle j'ai mis du temps à pondre mon avis. Mais force est d'admettre, avec le recul pris depuis, que j'ai finalement beaucoup aimé.
Honnêtement pour ma part, ce fut un très bon moment aux côtés d'un auteur qui m'avait manqué, et ça pourrait être une excellente lecture également pour beaucoup d'entre vous, ce, que vous aimiez ou non l'écrivain français.
> À ce propos, petite tergiversation toute personnelle : je pense, sincèrement, que l'histoire pourrait véritablement plaire, sinon surprendre, un lectorat habituellement peu enclin à apprécier Werber. À contrario, les fans purs et durs de la première heure ne retrouveront peut-être pas la patte (!) de l'auteur si cher à leur coeur... Cet avis n'engage que moi, bien évidemment.
Et puis, de toute façon, vous connaissez la chanson : les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas.
Certes.
Alors parlons-en !

Bernard Werber possède un style bien à lui, un univers propre et particulier.
Avec Demain les chats, il m'a néanmoins semblé découvrir un nouvel aspect de sa plume que je ne connaissais pas.
Bien entendu, on y retrouve les préceptes tant affectionnés par ce dernier - l'unité du 1, la dualité du 2, etc... - , mais la construction est différente, presque allégée. On ne s'eparpille guère, guidés par la même voix - le même miaulement - du début à la fin.
Quid alors de ce cher Edmond Wells, avec ses pertinentes citations ? (à part la seule que l'on peut lire au tout début)
> ceci étant, j'ai eu l'impression que le pédant et dogmatique Pythagore, lors de ses fameuses leçons d'histoire et tel un pygmalion, remplaçait (et plutôt agréablement d'ailleurs) les extraits de sa célèbre Encyclopédie du Savoir relatif et absolu - Ceux qui l'abhorraient n'ont donc pas à s'en faire...

Ici donc, je suis ressortie enchantée d'une lecture plaisante, une fois prise dans sa globalité - même si je l'ai personnellement trouvé bourrée d'incohérences. Bon... s'agissant d'un roman, donc d'une fiction, je concède que suis peut-être mauvaise langue après tout.

Reste que je n'ai pas trop aimé la fin, bâclée à mon goût - quoique, en y réfléchissant plus longuement, on suit la logique toute werberienne de l'histoire.


De plus, on se rendra rapidement compte que le conteur philosophe s'est une nouvelle fois extrêmement bien documenté sur son sujet. Tous les propriétaires de chats, enfin tous leurs serviteurs voulais-je dire ^^ , ne pourront que reconnaitre certains des traits, ou des actions, immanents à leurs boules de poil adorées.
Et juste pour ça, c'est une lecture qui vaut le coup.

***

Pour finir, j'ai adoré la postface du livre, dans laquelle B.W. nous signifie au passage qu'aucun animal n'a été maltraité ou blessé durant l'écriture du roman !
=)

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Après la Chatte de Colette, celle de Bernard Werber.
Elle s'appelle Bastet, elle ne connaît du monde humain que ce qu'elle observe et interprète tant bien que mal au contact de sa maîtresse, qu'elle appelle « sa servante ».
Un chat du voisinage, qui connaît « la signification du comportement des hommes », l'instruit.

Voilà quinze ans que je n'ai pas lu de roman de cet auteur. J'avais aimé la trilogie des 'Fourmis', et plus encore, 'Le père de nos pères'. J'espérais que Bernard Werber, intéressant, mais manifestement beaucoup plus scientifique que littéraire, aurait affiné sa plume. Heum...

Mêmes ingrédients et même structure ici que dans ses premiers romans : aventures d'animaux relevées de vulgarisation historique, scientifique, sociologique.
Les dialogues entre animaux sont très naïfs, voire niais, leurs péripéties pataudes, lentes et ennuyeuses. J'aime beaucoup en revanche les réflexions de l'auteur sur l'Histoire de l'humanité - en l'occurrence sur la guerre, le terrorisme, les religions - mais elles sont trop rares, hélas, diluées dans une épopée de félins mi-hommes (par leurs comportements) mi-bêtes (par leur apparence).
Et comme le jeu de deviner quel objet/action décrit le chat s'émousse, on décroche vite, a fortiori si on n'aime pas les aventures post-apocalyptiques...
J'ai survolé les 68* dernières pages pour ne garder que ce qui m'intéresse...

♪♫ https://www.youtube.com/watch?v=mcUza_wWCfA

* coucou, S. ! 😉
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J'aime bien les chats, mais je suis malheureusement allergique aux protéines qu'ils dégagent…

J'aime bien l'Histoire, mais je souffre d'une intolérance au ton « pédagogique magistral » qu'on utilise dans ce roman pour présenter l'Histoire des chats et des humains.

J'aime bien les fables, mais les sermons trop appuyés me donnent parfois de l'urticaire.

J'aime bien la science-fiction, mais les relents d'horreur qui évoquent un « Willard » du vingt-et-unième siècle ne m'ont pas convaincue.

J'aime bien Bernard Weber, mais j'aurais dû me tenir loin de ses chats, car malgré leurs qualités félines, ils m'ont davantage irritée que ravie.

Peut-être aurais-je besoin d'un peu de ronronthérapie?…
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Pas de quoi fouetter un chat avec cette histoire d'animaux. Peut-être un peu naïve. Pourtant l'auteur de "Les fourmis" en imaginant un monde qui sombre dans la violence ne fait pas le chattemite.

Seulement, les attitudes de ces félins sont calqués sur un modèle trop humain pour être crédible. Deux chats qui passent une nuit d'amour dans un lit à baldaquin...
La folie des hommes, la sagesse des chats et la méchanceté des rats sont les repères que Bernard Werber nous imposent sur 300 pages. le message est clair: ne pas jouer au chat et la souris avec le lecteur.
Quelques aspects historiques parsèment ici et là le récit et l'enrichissent. Mais une chatte n'y retrouverait pas ses petits:
De sa vénération du temps des Pharaons jusqu'à sa détestation au Moyen Âge puis sa réhabilitation du fait de son utilité contre la présence de rongeurs sur les bateaux.
Mais il ne faut pas jeter l'eau du bain et le chat en même temps. Je me suis rappelé, la veille, que le final tenait ses promesses. Pourtant, dès potron-minet, je l'avais déjà oublié.
Les amateurs de chats ou de ronronthérapie trouveront que l'auteur a bien bossé son sujet.
Mais l'anthropomorphisme: chat passe pas!
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Bernard Werber qui nous parle de chats, qu'est-ce-que ça pouvait bien donner ? Une sorte de resucée desFourmis, version poilue ? Pas vraiment non, mais ce nouveau roman est bien du Werber pur jus.

Ce n'est donc pas une énième version des Aristochats, même si l'auteur use à fond d'anthropomorphisme pour raconter son histoire et faire passer ses messages. Demain les chats est une friandise, du genre à mélanger les goûts et les sensations tout en donnant matière à mâchouiller quelques concepts plutôt opportuns vu la situation actuelle.

Et si l'avenir de l'homme était le chat ? Ceux qui côtoient régulièrement la gente féline connaissent déjà leur supériorité sur nous qui ne sommes que leurs attachants serviteurs. L'écrivain s'en amuse tout au long de son roman où, par le miracle de la technologie, un chat arrive à comprendre le monde des hommes et à partager son savoir avec ses congénères. Demain les chats est une version, au poil, du scribe qui raconte une aventure extraordinaire.

Une idée de départ qui permet àBernard Werber de s'amuser tout en développant des concepts qui lui sont chers et que ses lecteurs habituels connaissent déjà. Une vision de notre monde à travers un prisme différent, en prenant une certaine hauteur (vu du toit).

Ce roman parle de chats et de leurs comportements au quotidien (ah leurs réactions face à un laser…), mais ce n'est pas le sujet de fond, il s'agit juste de l'enrobage.

Avec un style très accessible qui me fait penser que ce livre peut se lire de 7 à 177 ans, Bernard Werber nous parle de communication, de peur et de fascination face aux différences, d'ouverture sur les autres. A l'image de ces chats, animaux catalogués comme égoïstes, qui s'ouvrent au monde pour s'extraire de leur environnement étriqué. Une métaphore sur l'idée qu'écouter et observer est le meilleur moyen de comprendre. Une philosophie simple qu'il n'est jamais inutile de répéter, y compris en usant de comparaisons guerrières. A bon chat, bon rat.

Werber s'amuse et nous distrait pour mieux développer des thèmes qui lui sont chers, comme l'éducation des peuples, le pouvoir de l'esprit sur la matière ou encore son intérêt pour l'Histoire (celle des chats à travers les âges, en l'occurrence).

Totalement ancrée dans notre actualité (le terrorisme est omniprésent en toile de fond), l'histoire nous conte que même les chats ont compris le combat de la civilisation contre la barbarie. de quoi mettre de bon poil durant 300 pages tout en scrutant la pénombre de l'âme humaine à travers l'iris d'un chat.

Demain les chats est un roman bien sympathique, loin de toute prise de tête. Pas de quoi fouetter un chat, mais Bernard Werber marque une nouvelle fois son territoire à sa manière et retombe sur ses pattes pour notre plaisir. Dommage qu'il ne soit pas plus long, il y avait vraiment de quoi aller plus en profondeur, à un poil de moustache près.
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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Puisque j'ai déjà lu le 3e volume de cette trilogie, je savais à quoi m'attendre en lisant le 1er, mais vu que le 3e m'avait bizarrement séduite, j'ai quand même souhaité lire le 1er.
(et aussi parce que l'héroïne de cette histoire rocambolesque ressemble à mon Albertine).
La narratrice de ce roman d'anticipation signé Bernard Werber est Bastet, une chatte noire et blanche, qui mène sa paisible vie de chat auprès de sa servante/maîtresse, dans une maison de Montmartre. Mais sa tranquillité est dérangée par la guerre qui éclate et oblige à se défendre pour survivre et à repenser les rapports humains et animaliers pour reconstruire. Car Bastet a des pouvoirs de communication, tandis que son ami Pythagore (un sage siamois), peut accéder à la connaissance via un port USB implanté dans son front. Et les voici prêts à sauver l'Humanité !
Nous sommes donc dans la fantaisie la plus pure, dans une dimension où les chats discutent entre eux de philosophie et religion tout en dégustant du caviar. Toutefois, la tonalité du roman est très sombre, car à travers ces regards félins, c'est notre société incohérente et violente qui apparaît de façon hideuse. Cela m'a vraiment mise mal à l'aise, car Werber vise juste : il n'y a pas de quoi être fier d'être humain au XXIe siècle.
Ce fut donc, étrangement, une lecture éprouvante pour moi -même si l'intrigue est foldingue. Et j'espère que mes chats ne me jugent pas aussi durement que Bastet ne juge sa maîtresse (allez, double ration de croquettes, ce soir !).
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Aïe une nouvelle déception de lecture avec un de mes auteurs favoris, j'appréhendais déjà un peu vu le sujet des chats, je suis personnellement plus chien que chat et puis je n'ai pas particulièrement apprécié les fourmis. le seul livre que je n'ai pas lu de Bernard Werber c'est le troisième tome des fourmis je n'ai pas pu me forcer pour le lire le 1 et le 2 ayant déjà été laborieux.

On suit ici le chat Bastet ainsi que son voici d'en face Pythagore, celui-ci est doté d'un troisième oeil qui lui permet d'avoir accès à la connaissance humaine avec internet.

Et la déjà je sature, tu vois ça Bastet dixit Pythagore la boite noire c'est la télévision et il y a beaucoup de chose ainsi que Pythagore apprend à Bastet. Je me suis cru revenir au livre pour enfant avec des images.

Et puis comme le récit ne peut durer 300 pages avec Bastet qui apprend des choses avec Pythagore (quoique...) on fait intervenir des catastrophes pour mouvementer un peu le récit (on fait un melting pot parce qu'il y en a tout de même plusieurs).

C'est long, c'est plat, c'est ennuyeux je mets tout de même 2/5 car j'ai appris quelques petites choses sur les chats mais c'est tout. Allez vite une bonne lecture pour oublier tout ça....
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