Ce roman court est un roman d'apprentissage, un roman initiatique qui mène au coeur de la violence. Celle-ci n'est pas tant décrite explicitement, mais davantage dans son mécanisme. Les gangs, avoir un flingue, tout en vivant à la maison, loin de l'école... La corruption, la drogue, les gangs, l'alcool, l'argent au coeur de ce fatras d'émotions dans laquelle la famille se démêle comme elle peut. La résilience ne franchit pas le seuil de cette maison, dirigée par un oncle violent. le petit homme savant tuer exécute les ordres de ses boss - sous produit - mais rentre et se laisse frapper par ce qui représente la figure du mâle au logis. Jusqu'au jour où il ne prend pas de substance et décide de faire ce qu'il avait à faire depuis longtemps... Fin ouverte qui interroge. Comment briser ce cercle vicieux ? Belle réflexion, dure mais juste.
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C'est l'histoire de deux enfants Sony et Alberto qui habitait à Medelin en Colombie qui est une ville très pauvre gardée par les trafiquants de drogues, Sonny et Alberto ont tous les deux 12 ans et décident de quitter l'école pour se mettre à faire de la contrebande..
J'ai bien aimé ce livre car on s'attache aux personnages et on apprend à les connaître même si ce roman reste triste à la fin mais ça nous montre ce qui se passe dans les pays pauvres.
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C'est un livre assez sympathique qui se lit vraiment très vite. Pourtant, je n'ai été que moyennement touchée par ce récit. Shorty ne m'a pas emballée et je n'ai pas ressentit d'affection pour lui. La plume de l'auteur ne m'a pas non plus emportée et j'ai trouvé que l'on restait en surface et beaucoup d'évènements et de sentiments du jeune garçon. Les personnages sont trop simples et pas assez trvaillés à mon goût.
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Lecture jeune, n°120 - Sonny, surnommé Shorty à cause de sa petite taille, n’a que douze ans lorsqu’il prend possession du revolver de son ami Alberto, et lui succède. A Medellin, le seul moyen d’échapper à la misère consiste à être recruté par un chef de gang, pour devenir tueur à gages. La vie des gosses ne vaut rien dans les favelas, les enfants sous l’emprise de la drogue sont dressés au crime, pour quelques poignées de dollar ou un billet de match. Comme tous les autres, Shorty croit que la possession d’une arme lui apportera respect et sécurité. Il désire aussi gagner de l’argent pour sa mère, et se venger de l’oncle qui le maltraite. Il signe sa condamnation par avance. Raconté « à hauteur d’enfant », par un héros attachant et vulnérable, ce roman noir décrit remarquablement la spirale de la violence. Il s’achève sur une fin très pessimiste : le geste de l’enfant précède la mort qu’il aurait de toute façon subie. Ici, le destin des enfants semble déterminé, aucun adulte ne sert de référence, seul l’argent dicte les conduites individuelles. Quels sont dans cet univers le sens et la valeur de la vie ? « On venait au monde tout comme on s’en allait, en agitant bras et jambes, sans que personne nous ait demandé notre avis. » Ecrit sur un tempo rapide, avec des mots simples, ce récit linéaire s’adresse cependant à des lecteurs avertis. La mort suspendue sur les enfants tueurs comme sur leurs victimes, la drogue injectée à chaque mission, le gosse campé pour éviter le recul de son arme : autant d’images cruelles et révoltantes qui puisent leur réalité dans les rues en Colombie. Cécile Robin-Lapeyre
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Lecture jeune, n°120 - Le titre percutant de ce roman donne d’emblée la tonalité violente d’un récit à l’image de la vie réelle des jeunes miséreux à Medellin. Du destin, devrait-on dire à leur sujet. L’auteur déroule la mécanique implacable et tragique, individuelle et sociale, qui fauche ces jeunes les uns après les autres. La force du récit tient aussi à l’emploi de la première personne du singulier, qui permet de pénétrer au coeur des sentiments exacerbés de Sonny, dans l’amitié comme dans la haine, et le rend si attachant. Un livre fort, sans complaisance, mais à ne pas lire trop tôt. Réseau de lecture : La série Cuervos de Richard Marazano et Michel Durand, 4 tomes parus chez Glénat (Grafica), retrace l’histoire d’un enfant des rues de Medellin qui devient tueur à gages. Sans concession, elle décrit. Marie-Françoise Brihaye
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Croyez-moi, il n'y a rien de plus déstabilisant au monde qu'un flingue entre les mains d'un gosse..." C’est ce que dit mon patron chaque fois qu'il me présente à quelqu'un. Je ne me suis jamais encore retrouvé du mauvais côté de la gâchette -enfin, pas pour de vrai ...- mais effectivement, je dois être le genre de gosse qui déstabilise
La musique, le fric, Jésus et le foot : il parait que c'est ce qui fait tourner le monde... et pour moi, il n'a pas fini de tourner!
"Croyez-moi, il n'y a rien de plus déstabilisant au monde qu'un flingue entre les mains d'un gosse..."
J'ai des ailes et un Smith & Wesson [...]. Dieu lui-même ne peut rien contre moi.