Ouvrage découvert lors d'un arpentage,
Rodney William aborde de son point de vue mâle noir
l'appropriation culturelle des dominants sur les dominés.
Je lis ici même que cet essai sur
L'appropriation culturelle, a été publié au Brésil dans la collection coordonnée par la philosophe et féministe
Djamila Ribeiro. Et là j'avoue que les bras m'en tombent. C'est donc une féministe qui a choisi de publier cet ouvrage. Alors que pas une seule fois l'auteur ne parle de la condition de la femme dans tous les exemples d'appropriation culturelle qu'il évoque. La femme est totalement inexistante, ce n'est pas très crédible quand on prend la plume pour dénoncer une invisibilisation.
Le manque de références et de sources m'ont aussi posé problème. de mon humble point de vue de femme blanche européenne donc potentiellement dominante, j'ai trouvé cet ouvrage très négatif, très restrictif, n'utilisant que des termes agressifs de spoliation voire d'eugénisme.
Il parle de capitalisme mais pas de mondialisation, or en 2020, plus que le colonisateur blanc, la mondialisation est grandement responsable d'appropriation culturelle. Pour exemple, le fameux tissu "wax" qui est maintenant réputé être un tissu "africain" alors qu'à la base, il était indonésien, ramené des colonies par les hollandais, et maintenant produit en masse en Chine et vendu dans les boutiques européennes.
Bref, je pense comprendre qu'il n'est pas agréable de voir de riches bourgeois blancs s'installer dans des fauteuils sacrés africains et poster des selfies sur instagram sans même savoir à quoi correspond ce siège. Je serais peut-être choquée si je voyais ces photos prises dans une église, ... peut-être ... mais je trouve que ce texte n'est pas à la hauteur de ce que j'attends d'un essai rédigé par un docteur en sociologie.
Le texte a le mérite d'exister mais quelques pages dans une revue de sociologie reconnue auraient été suffisantes pour ce que l'auteur en fait. J'attends d'un essai qu'il soit plus fouillé, plus sourcé, plus ouvert et universel.