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3,73

sur 628 notes
Vous vous souvenez tous : L Histoire, c'est de la blague.
Mais au final, c'est quoi, L Histoire ? L'Histoire, c'est l'étude et l'écriture des faits et événements passés, c'est aussi une science humaine et sociale, c'est enfin un récit par lequel des femmes et des hommes s'efforcent de faire connaître le passé (merci Wiki). Et la blague, dans tout ça ? C'est que cette étude, ce récit, bien que normalement construits avec méthode, sont conditionnés par de nombreux autres facteurs, tels que la vision du monde de l'historien, sa culture… Tout serait donc sujet à interprétation, et L Histoire ne serait donc qu'une histoire, pas forcément drôle, contée par des romanciers qui auraient poussé un peu plus loin que d'habitude leurs recherches.

Enfin ça, c'était avant 2050 et la création du voyage temporel contée par Connie Willis au travers de ses romans le Grand Livre, Sans parler du chien, et, pour ce qui nous concerne aujourd'hui, son diptyque Blitz, composé des deux romans Black-out et All Clear.
Le principe est assez simple : les voyages dans le temps ont permis aux historiens de l'Université d'Oxford d'étudier directement les grands événements qui ont changé le monde en y participant.
Après le Moyen-Age (Le Grand Livre), puis le XIXe siècle (Sans parler du chien), Blitz nous emmène - surprise ! - en plein Blitz, c'est-à-dire la campagne de bombardements menée par l'armée allemande sur l'Angleterre en 1940-41. Comme dans l'ensemble des romans de la "série", nous allons suivre une histoire se déroulant entre 2 époques : la Seconde Guerre Mondiale, principalement le Blitz de Londres, et l'année 2060, d'où viennent les historiens.

Nous suivons donc, sous la tutelle de James Dunworthy, les aventures des historiens Polly Churchill, qui se retrouve à Londres pour étudier la vie sous les bombes, Merope Ward, qui, en tant qu'Eileen O'Reilly, s'installe dans la campagne anglaise pour s'occuper des enfants londoniens évacués dont les terribles Alf et Binnie Hodbin, et Michael Davies, qui se prépare pour Pearl Harbor. Et évidemment, rien ne va se passer comme prévu !

Bilan très partagé à la lecture de ce diptyque, entre une histoire trop longue, à la limite de l'interminable, et une reconstitution historique absolument passionnante.
Commençons par le sujet qui fâche : c'est long. Très long. Trop long. Environ 1400 pages découpés en cours chapîtres qui alternent les personnages et les époques, et qui peuvent se résumer ainsi : une galère tombe sur un des personnages (ou plusieurs), le personnage panique, il est perdu, puis coup de bol monumental qui lui fait reprendre espoir, il va finir par y arriver et… non, c'était une fausse piste mais un vrai gros cliffhanger. Suite 3 chapitres plus loin, place à un autre personnage.
Ce schéma "page turner" est assez efficace sur un roman court, mais trouve rapidement ses limites sur un double pavé de cette ampleur. La formule est pétée et répétée jusqu'à plus soif, si bien qu'au bout d'un moment, soit on n'y croit plus, soit on en vient à espérer qu'il leur arrive vraiment un truc grave, à ces personnages. Cumulé à cette structure narrative qui finit par lasser, le manque de "véritables" enjeux dramatiques peine à maintenir de bout en bout l'intérêt du lecteur.

Le constat est d'autant plus frustrant que le reste est une franche réussite, entre une ambiance incroyable, nourrie par un travail de documentation absolument titanesque de la part de l'autrice, et une galerie de personnages vraiment réussie, à une exception près, dont nous reparlerons.
Pour l'ambiance, on ne peut pas minimiser le travail de recherches phénoménal qu'a abattu Connie Willis : documentation, interviews de londoniens de l'époque… La reconstitution est remarquable, et retranscrite avec un talent indéniable. le lecteur est littéralement plongé dans ce Londres bombardé, et vit la peur avec les personnages tout en observant le légendaire flegme britannique à l'oeuvre.
Le tout est émaillé d'anecdotes et de détails historiques absolument passionnants qui encouragent le lecteur à aller un peu plus loin dans la recherche de ces "détails de l'histoire".

L'autre énorme point fort du roman, c'est ce défilé de personnages, notamment les secondaires, bien écrits, savoureux, et qui ajoutent à l'oeuvre une belle humanité.
On regrettera simplement le traitement manqué du personnage de Merope/Eileen, jeune femme battante et volontaire quand elle s'occupe du refuge des enfants qui devient second couteau immature et inutile quand les enjeux se feront plus pressants, avec un manque de logique et de cohérence dans sa construction. Cet écart mis à part, c'est avec un réel plaisir que l'on suit les bêtises des orphelins Hodbin, l'improbable troupe de théâtre ou encore l'invraisemblable capitaine de frégate. Ce sont eux, décrits avec humour et sensibilité, qui font avant tout le sel de l'oeuvre.

En résumé, un univers passionnant, richement documenté et raconté avec humour et un amour visible pour tous les personnages, mais également frustrant dans son incapacité à s'affranchir d'un schéma narratif répétitif et à faire décoller les enjeux. Avoir une ambiance c'est bien, avoir une histoire c'est mieux.

En bref…
Blitz est pour toi si… les petits détails qui font L Histoire, les personnages attachants et les histoires de voyages dans le temps.

J'ai aimé :
- le concept
- L'ambiance
- La profusion d'anecdotes et de détails

J'ai moins aimé :
- Avoir une ambiance, c'est bien. Avoir une histoire, c'est mieux.
- le personnage de Merope / Eileen, un peu maltraité
- Beaucoup trop long…
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Un petit pavé de 800 pages. Il ne s'agit que d'un premier tome.
Que dire ?
Des historiens qui peuvent voyager dans le temps pour observer de plus près ? J'achète !
L'Angleterre durant la seconde guerre, ses habitants, la vie à l'époque ? J'achète !
Mais 800 pages sur 3 historiens qui sont bloqués, ne peuvent pas repartir mais qui ne savent pas pourquoi... C'était un peu long, on va pas se mentir.
Est-ce que j'achèterai le deuxième tome ? Oui. L'écriture et l'histoire sont passionnantes malgré des longueurs dont je me serais bien passé..
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« Black-out » écrit par Connie Willis est le premier tome du diptyque « Blitz ». « Black-out » suit un groupe d'historiens de l'université d'Oxford en 2060 qui partent vers l'Angleterre pendant le Blitz, une période de bombardements intensifs menée par l'aviation allemande contre les Anglais entre l'automne 1940 et le printemps 1941.
Acheté lors d'une grossop, j'ai trouvé ce livre génial ! Cette histoire m'a captivée dès les premières pages. Elle associe une documentation élaborée, des personnages singuliers, un sens du rythme et une construction originale qui tiennent en haleine . Mais elle peut rebuter si l'on n'est attiré que par le côté science-fiction parce que le voyage temporel ne sert qu'à introduire l'histoire.
En 2060, être historien c'est aller carrément observer en real life «l' Histoire». Depuis quarante ans, ceux-ci naviguent entre le présent et le passé pour étudier les événements historiques en temps réel. Des historiens partent d'Oxford pour se rendre dans la guerre de Sécession, Pearl Harbor ou dans les Croisades. S'ils peuvent vivre et mourir à une époque qui n'est pas la leur, une règle dit qu'ils ne peuvent absolument pas modifier le passé. Mais voilà que le labo des voyages temporels annule toutes les missions et modifie les programmes...
Ce premier tome met du temps à démarrer. Tout d'abord, la lecture des chapitres déroute car il comporte chacun son protagoniste avec date et lieu et quand on arriver à cerner les trois histoires principales, on se rend compte que les schémas sont exactement les mêmes, ce qui est un peu redondant.
Trois jeunes agents sont projetés au début de la Seconde Guerre mondiale. Polly Churchill part pour Londres et devient vendeuse dans un grand magasin. Mérope Ward (alias Eileen O'Reilly) est femme de chambre dans un manoir à la campagne qui accueille des enfants réfugiés. Michael Davies part pour Douvres, observer l'évacuation des troupes anglaises en pleine déroute, de Dunkerque vers Douvres … Les voyages sont soigneusement préparés pour limiter le danger : les zones sensibles sont interdites, de fausses identités sont élaborées, des implants sont posés chez les voyageurs du temps avec toutes les données nécessaires au bon déroulement de leur mission (accents, coutumes, mémoire des horaires importants, faits historiques, etc….)
Tous trois observent l'histoire, ses héros, ses soldats, ses victimes aussi... Ils affrontent les horreurs de la guerre, les bombardements, l'effort de guerre, le rationnement, la recherche d'un logement, les déplacements urbains. Il faut bien avouer que l'auteur dilue régulièrement son récit avec des sujets peu importants relatifs aux besoins ou aux envies de ses personnages.
Mais des actions instinctives des historiens et des imprévus s'accumulent ce qui repousse le retour au présent… Jusqu'au jour où les points de transfert se mettent à dysfonctionner : ils ne peuvent pas rentrer chez eux et le lecteur se retrouve coincé avec Eileen, Polly et Mike dans le passé sans une seule idée de ce qui a pu cafouiller, sans nouvelle d'Oxford…. ceux-ci restent bloqués en 1940, « le passé est devenu leur présent »...
On se rend compte que certains personnages sont présents pour plusieurs missions. Les récits entremêles se suivent, s'arrêtent, reprennent, avec un rythme accrocheur et addictif, avec des péripéties, des drames, des divergences. L'auteur nous tient donc en haleine, joue avec nos nerfs car on vit avec les personnages, on ressent leurs peurs comme leurs joies.
Le seul bémol : une fin trop rapide comme si j'avais été abandonnée au milieu du voyage. Je suis restée avec tellement de questions que j'ai voulu absolument lire la suite, une espèce d'urgence à vouloir la découvrir.
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Oxford, 2060, le voyage spatio-temporel est un devenu moyen pour les historiens d'aller étudier au plus près les périodes de l'Histoire. Un moyen exceptionnel pour être au plus près de l'action
Trois historiens partent pour la seconde guerre mondiale, en 1940 lors du Blitz : Mike pour étudier à Douvres l'évacuation de Dunkerque, Eileen dans la campagne anglaise pour observer l'évacuation des enfants, et Polly se retrouve à Londres en tant que vendeuse de grands magasins pour observer les habitants lors des raids aériens.
A priori, tout est étudié pour que les historiens ne soient pas en danger et ils ont une connaissance approfondie de l'époque. mais le voyage spatio-temporel peut parfois réserver de mauvaises surprises...

C'est un roman passionnant et très documenté que nous offre ici Connie Willis : on se retrouve au coeur du maëlstrom de la seconde guerre mondiale. J'ai beaucoup aimé suivre les aventures des 3 personnages principaux, qui plongent le lecteur dans la triste réalité de ce que devait subir la population à cette époque.
Certes, il faut s'accrocher, car le roman est dense, et que les réponses aux aventures de nos historiens seront dans le second tome...Et la dimension historique prend largement le pas sur le côte "science-fiction" que l'on pourrait attendre.
La plume de C. Willis est très agréable à lire et arrive à nous tenir en haleine tout au long du roman.
Une très bonne lecture.

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Le début est lent, et il faut au moins la moitié du livre pour que le livre arrive à nous attirer. Mais une fois pris, le livre devient passionnant et très agréable à lire ! L'histoire est bien sûr originale, on ressent presque les vibrations des bombes qui frappent Londres !
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C'est long, trop long, 100 pages suffiraient ; et en plus, le style est inexistant. Une idée et du remplissage, de la paraphrase. J'ai eu beaucoup de mal à finir le tome 1. J'avais mis le tome 2 de côté en espérant le reprendre dans un meilleur état d'esprit ; je n'ai pas pu aller au-delà de la page 60…
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Ce n'est pas de la SF! Et il ne se passe pas grand chose... Quelle déception de prix SF.

Enchaînement de situations historiques sans suspens ni intérêt autre que le fait historique.
Enchaînement de pages et pages de discussions et situations sans intérêt d'historiens voyageurs dans 'e temps (quand est-ce que je pars ? Je dois aller chercher mon vêtement d'époque. Je pars une semaine plus tard je suis énervé, etc)
J'ai espéré jusqu'à la page 168.
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Je n'ai jamais réussi à rentrer dans l'histoire. L'histoire de base pouvait être génial, mais je trouve que c'est mal amené. J'ai abandonné avant la fin
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L'idée du roman est plutôt bonne : des historiens sont propulsés à certaines époques pour étudier certaines manières de vivre, ou événements historiques. Et bien sûr, tout ne se passe pas comme prévu !
Mais le style est un peu lourd et j'ai eu beaucoup de mal à me mettre dedans ! Je n'ai pas non plus réussi à m'attacher aux personnages, ce qui n'aide pas vouloir connaître leurs mésaventures... Je l'ai terminé quand même, et il se peut que je lise la suite, mais j'espère franchement qu'elle sera un peu plus digeste pour moi...
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Tome 2 inévitable

2060, Oxford. Alors que la maîtrise du voyage temporel est effective, de jeunes historiens sont expédiés dans le passé, au plus près de leur choix d'étude. Les différents protagonistes évoluent durant la seconde guerre mondiale et plus particulièrement à l'époque du bombardement de Londres : le Blitz.
Alors que certains d'entre eux partent pour étudier les conditions d'évacuation des enfants hors la capitale, d'autres "sauteront" à travers leur fenêtre de transfert temporelle pour analyser le sauvetage des soldats de la bataille de Dunkerque ou observer le comportement des réfugiés dans les rames du métro Londonien.
Les sauts temporels, conçus pour ne pas altérer le cours de l'histoire, sont aujourd'hui une formalité. Les historiens "sautent" et reviennent. Pour Eileen, Mike et Polly, les choses ne se passent pourtant pas comme prévu. Aucun des trois ne peut rejoindre Oxford et leur XXIè siècle.

Une longueur au 3/4 du bouquin et des dialogues assez mous (hormis les passages introduisant Binnie et Alf Hodbin : les enfants terribles) ne m'ont pas découragé. J'ai parcouru les 769 pages en quelques jours et j'attaque les 934 pages du Tome 2 sans hésiter.
La lecture est simple si l'on ne craint pas de se perdre dans l'urbanisme Londonien et l'alternance des époques et des récits vécus par chaque protagoniste. le lecteur est totalement plongé dans le Blitz. le roman regorge de détails historiques. Et si l'on peut reconnaître un talent d'écriture à Connie Willis, c'est celui de savoir faire saliver. La page suivante est une étape obligatoire. de la même façon, le Tome 2 est inévitable puisque le Tome 1 n'a pas de fin.

Un très bon roman, récompensé par de nombreux prix.
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