14 Prix Locus, 12 Prix Hugo, 8 Prix Nebula, 7 Prix
Asimov's, 4 Prix
Science-fiction chronicle, 1 Prix Analog, 1 Prix Bob Morane, 1 Prix John W. Campbell Jr. Memorial, 1 Prix ozone et 1 Prix Science Fiction Hall of Fame.
Connie Willis est un peu l'
Eddy Merckx de la science-fiction. Une cannibale qui rafle tout sur son
passage.
Ses trois grandes passions de l'autrice sont les voyages temporels, l'histoire et la culture britannique. J'avais adoré «
Le grand livre », une historienne envoyée durant le Moyen-Âge pendant l'épouvantable pandémie de peste bubonique, moyennement apprécié «
Sans parler du chien ». Pourtant, je souhaitais continuer avec cette auteure. Mon voeu fut exaucé lorsque je découvris sous le sapin de Noël, deux emballages contenant chacun un tome.
Je ne suis pas spécialement fan de la culture britannique, hormis
John Lennon. Nous, français, sommes si différents. Tout nous oppose, je ne comprendrais jamais leur monarchie et l'engouement à leur encontre… je m'égare. Il faut avouer qu'heureusement ils étaient présents durant les deux conflits mondiaux et nous en serons à jamais reconnaissants. Je connaissais dans les grandes lignes le blitz, mais grâce à
Connie Willis, j'ai comblé ces quelques lacunes. Et après avoir refermé ce livre, je ne peux qu'encore admirer le courage des Britanniques (surtout l'Angleterre, le plus touché).
Je lis ici ou là que ce livre est lent, qu'il a quelques longueurs. Hé bien, pour ma part, je me suis enfilé avec gourmandises ces 770 pages. J'aurais pu être plus rapide dans ma lecture, mais étant 1) assez lent de nature à lire et 2) j'ai une vie à côté. J'ai adoré suivre nos trois historiens avec leurs péripéties réciproques ; une net préférence pour Mickaël (pseudo Mick, journaliste américain), où j'ai bien ri à ses déconvenues. Peut-être celle que j'ai moins apprécié est Polly (vendeuse dans un magasin chic sur Oxford Street, non pas le personnage, mais son récit, surtout avec le comédien anobli qui parle en usant des phrases de
Shakespeare.
C'est vrai que j'ai eu beaucoup de mal au début à m'immerger dedans, sans parler de quelques chapitres (peu nombreux) qui n'ont pas de liens avec nos trois historiens.
Ceux consacrés aux infirmières où les filles ne parlent que bals. Il est vrai qu'on y trouve une certaine redondance :
à chaque fois qu'un personnage apparaît, ils se demandent si c'est l'équipe de secours envoyé pour les sauver. Toutefois, il faut avouer le travail remarquable de
Connie Willis qui s'est renseignée sur cette période sombre de l'histoire britannique. J'avais vraiment l'impression d'être à Kiev, pardon, Londres à fuir les bombardements. J'ai hâte de lire la suite, parce que ce tome se termine bizarrement.