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sur 2768 notes
Un livre important il me semble. Qui fait du bien en tout cas. Parce qu'il nous parle forcément je pense, même si on n'est pas une femme peut-être, car il traite de la relation médecin/patient qui est vécue (plus ou moins bien) par tout le monde et interroge notre intimité. Quand on y réfléchit en effet, au médecin nous livrons notre corps, qu'il nous paraît mieux comprendre que nous-même... Ce n'est pas anodin et peut même devenir traumatisant. J'ai ainsi lu avec beaucoup d'intérêt tous ces témoignages de femmes, de soignants, le parcours de cette jeune interne ambitieuse, remise en question par ce médecin qui semble (malheureusement) peu ordinaire.
C'est donc un livre qui pousse à la réflexion sur plein de points : le pouvoir des médecins, l'attitude soignante, l'attente des patients, le rapport au corps, à l'intimité, le langage de ce corps, le respect de l'autre, la liberté, le choix, le jugement d'autrui...
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J'ai vraiment beaucoup apprécié cette lecture. J'ai pris mon temps, je l'ai dégusté...sauf la fin. Car là le procédé est un peu gros, à mon avis, cela gâche l'authenticité qui se dégageait de tout le reste.
A part la fin, ce livre chemine petit à petit dans notre esprit, tout comme Djinn progresse dans la pratique de son métier; Et je crois que nous sommes plusieurs femmes à nous dire à la lecture : si seulement ma/mon gynéco pouvait être un peu plus comme ça!
Alors oui, on sent bien que c'est un vrai médecin qui écrit. Mais une médecine proche de nous, qui nous touche, dans un langage que nous comprenons, une sensibilité qui nous concerne. Alors même les termes techniques passent. Mieux : ils sont utiles.
Il y a de grandes chances pour que je relise du Martin Winckler un jour...
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Une jeune médecin brillante se voit contrainte de passer 6 mois dans un service de « Médecine de la Femme ».
Elle qui se destine à la chirurgie réparatrice va devoir écouter des dizaines de patientes raconter leurs problèmes de couple, leurs envies d'enfants, leurs doutes, leurs espoirs…
Elle va y apprendre bien plus qu'elle ne croit.

Un roman magistral qui est aussi une réflexion sur le pouvoir parfois abusif des médecins, sur le choix des femmes à décider seule des soins adaptés à leurs corps et par là même à gérer librement leurs vies.



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Dire que j'ai aimé ce livre est un euphémisme, je l'ai adoré ! Je me vois encore dans l'avion me transportant au le Cambodge, accrochée à ma liseuse et avec ma loupiote pour pouvoir continuer à lire ces pages si intenses et passionnantes.

Une lecture salutaire et engagée !


Ce livre est à part, terriblement original, inclassable et donc totalement attachant. Il est arrivé dans ma vie de lectrice au moment opportun, c'est-à-dire au moment où j'avais besoin d'une telle lecture.

Si j'avais entendu parler du nom de Martin Winckler et notamment de son livre La maladie de Sachs, je dois dire que je n'avais pas trop à quoi m'attendre en ouvrant ce livre numérique mais le titre me plaisait beaucoup. Et curieux hasard, je lisais pleins d'avis positifs sur ce livre sur la blogosphère alors que ma lecture était en cours.

Si la narration n'est pas classique, on est dans la tête d'un personnage, et on passe au récit d'un autre personnage, j'ai beaucoup aimé ce côté « déconstruit » et cette manière originale de raconter.

Je peux par contre tout à fait comprendre qu'on n'entre pas dans ce livre qui n'est donc pas un roman traditionnel pour diverses raisons. Pour moi encore une fois, il est arrivé à un moment où il a su répondre à nombre de mes interrogations sur les femmes. Déjà, il faut bien le dire, si c'est un livre écrit par un homme, je crois bien qu'il ne peut plaire qu'aux femmes et encore il va plaire aux femmes qui s'intéressent à comment la médecine les traite aujourd'hui par rapport à leur corps de femme.

L'histoire importe peu (si vous voulez en savoir plus sur elle, je vous invite à lire ici), elle peut même paraître totalement invraisemblable mais ce n'est pas ça qui compte, l'histoire n'est ici qu'un prétexte, elle permet à Martin Winckler de nous faire lire un essai engagé sur la médecine des femmes (gynécologie on va dire). En effet, à travers les 2 personnages principaux, très attachants (Jean Atwood, interne et Frank Karma, médecin), nous découvrons l'histoire de toutes ces femmes qui passent par leurs services et qui se livrent.

Dans ce texte, l'auteur dépeint deux visions diamétralement opposées de la médecine et de la relation soignant-soigné, une traditionnelle et absolument pas acceptable (une médecin efficace, mécanique, « rentable ») et une autre plus humaniste, plus à l'écoute.

Il m'a fait comprendre pourquoi j'avais aussi mal vécu certains évènement de ma vie si traumatiques.

Alors oui, j'ai vibré en lisant ce livre, en découvrant toutes les histoires de ces femmes qui m'ont rappelé la mienne ou pas mais qui m'ont toutes touchée. J'ai appris pleins de choses et j'ai également été révoltée. Je ne sais pas ce qu'on peut faire pour que les choses ressemblent plus à ce décrit ce livre (mais j'ai l'impression qu'en tant que femme on a notre mot à dire sur la façon dont on nous traite, en tout cas ce livre m'en a convaincue), si de tels médecins existent (mais je vois déjà à quel point ils peuvent être différent de l'un à l'autre), en tout cas je crois que je ne regarderai plus les médecins de la même façon.
Lien : http://delphinesbooksandmore..
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Voici un roman qui m'aura fait une très bonne impression. Tout simplement parce qu'en tant qu'homme, je n'étais pas au courant de tout ce qui se tramait dans le corps des femmes. Toute l'histoire m'a montré que les femmes n'étaient pas écoutées, qu'elles n'étaient pas soutenues, pire encore qu'elles étaient jugées, salies et souillées par le corps médical qui oscille entre bourreau et sauveur en passant par la case docteur.

Le choeur des femmes, c'est aussi une question identitaire. Une question inter-sexe encore trop souvent taboue où dans nos contrées, il faut impérativement être un homme ou une femme. Sans possibilité d'un entre deux. Une violence implacable dans le seul but de promouvoir une avancées scientifique en maltraitant des enfants à peine nés. L'empathie est partie au fur des années d'apprentissage de la médecine.

Et dans son monde médical, il y a toutes sortes d'interrogations diverses et variées de la part des personnages. Des jugements de valeurs qui se heurtent, des interrogations qui se frôlent, se bousculent et se cognent dans le corps et le coeur des femmes. le monde soignant soigne t-il ou bien fait-il semblant de soigner ? La violence institutionnelle envers les femmes soulève bien des questions. Faut-il brutaliser les femmes pour être le meilleur médecin ? le titre de docteur fait-il tout.

Toute l'histoire met en avant des témoignages, certes parfois longs, des logorrhées de mots, des peurs, des non-dits, des angoisses, des douleurs sur des maux que l'on ne panse pas, car on ne le pense pas. On ne les pense pas. La violence faite aux femmes ne semble pas s'arrêter. Elle est agglutinées partout, dans tous les recoins. On parle souvent de bienveillance, mais on parle peu de bientraitance.

Un livre à balancer à la tronche des hommes qui ne veulent rien savoir. Un livre qui mérite d'être lu.
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Une des rares oeuvres relatant des femmes, de leurs corps et de leur rapport à la médecine gynécologique. Un récit fort sur la bienveillance médicale pour un sujet qui est très intime pour les femmes. le sujet de l'intersexualisation est traité avec tact et donne beaucoup d'informations intéressantes. Une lecture instructive pour les femmes, et les hommes.
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J'ai presque envie d'enlever une demi-étoile pour la fin qui m'a déçue, mais le livre en entier est tellement formidable que je n'en ferais rien...
Voilà des années qu'il me faisait de l'oeil, que je me disais que je n'allais pas aimer, que jamais je ne le lirai. Et puis, finalement le voilà qui atterrit sur ma table de nuit et c'est le coup de foudre!

Le docteur Jean Atwood est interne en médecine et se destine à une carrière de chirurgien plastique des organes sexuels: il doit effectuer un stage de 6 mois, et se retrouve dans un banal service de gynéco. le docteur Karma l'accompagne et lui sert de tuteur d'abord, de mentor ensuite. Car au départ, lassé des jérémiades des femmes qui défilent dans le cabinet, le docteur Atwood ne rêve que de partir, avant de finalement, décider de se prendre au jeu et de les écouter...

C'est une histoire extrêmement riche: d'abord un petit suspens de début que je n'avais pas vu venir, mais qui a effectivement un vrai sens; puis un petit bout de son histoire d'amour, une jolie histoire d'amitié également... Et ce regard sur les femmes, sur toutes les femmes. Des récits criants de vérité, tristes ou drôles, tragiques ou fantasques, qui nous donnent une vraie claque et nous font prendre conscience que cette spécificité que partagent les femmes, et tout ce que cela induit. Un récit forcément hyper documenté, mais franchement que tout le monde devrait lire!
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Très beau livre dont le sujet va bien au-delà de ce que le titre et la 4ème de couverture peuvent suggérer.
Il est question d'humanité et de tolérance. Les personnages sont touchants.
Un ouvrage vraiment enrichissant.
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Superbe livre, d'autant plus qu'il a été écrit par un homme, un homme qui parle d'un sujet "de femme" avec une délicatesse et un brio étonnants. Réussir à bâtir un roman avec ce thème grave est déjà un tour de force, mais en faire un roman passionnant et riche en est un autre. Winckler est décidément une belle personne, et l'histoire de Jean devrait être lue par tous, pour le plaisir d'abord, mais aussi pour se poser les bonnes questions, pour ouvrir les yeux, pour s'informer, pour prendre conscience de ces grandes et petites choses sur lesquelles nous avons tous un pouvoir de changement, petit ou grand. Merci Mr Winckler !
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Il y a certains romans, ils te mettent une claque littéraire, car l'écriture, la description, l'intrigue t'a subjuguée. Ce ne fut pas le cas avec le choeur des femmes. En revanche, ce roman ma mis une sacrée claque d'Humanité. Et c'est tout aussi puissant, je vous assure !

Pour faire court, même si le choeur des femmes est très bien écrit, ce n'est pas pour la prose de l'auteur que ce livre m'a bouleversée, mais pour le contenu de son récit.

L'histoire se déroule dans un hopitâl, et plus précisément dans le service gynécologique. Jean Atwood est une toute jeune diplômée, ou presque. Il ne lui reste plus qu'un stage à effectuer, et en tant que major de promo, il est évident qu'elle n'a plus rien à apprendre… Oui, c'est évident… Ou pas. Mais comprendre le corps de la Femme, connaître les termes médicaux, les grandes idées est une chose, comprendre la femme qui est actuellement en face de toi, faire avec son histoire, son vécu, ses angoisses, ses questions… en est une autre. Et ça, Jean va vite réaliser que ce n'est pas si évident que cela.
Avant de rentrer dans le vif du sujet, je vais rapidement vous parler du fil conducteur concernant Jean Atwood, son histoire, etc. Si dès le début, on comprend bien que la jeune femme a une histoire secrète qui n'a pas l'air d'être des plus simples, c'est surtout dans les 50 dernières pages qu'elle va se dévoiler. Une histoire certes étonnante, mais tout de même cousue de fil blanc et qui pour moi ne constitue pas l'intérêt premier du roman. En clair, elle n'y serait pas, cela ne me manquerait pas.

Au début, la jeune femme est souvent bien arrogante face à la situation de ces femmes venues consulter pour X raison. Ces femmes qui, évidemment trouvent toujours une bonne excuse quand elles sont enceinte alors qu'elles ne le souhaitaient pas. Mais bien sûr, tu veux nous faire croire que tu as pris ta pillule, et malgré ça tu es enceinte ! Et cerise sur le gâteau, voilà que le docteur Karma, le médecin en poste, il écoute ses patientes. Jusqu'au bout, sans chercher à abréger. Non mais franchement c'est quoi ce délire ? Depuis le temps qu'il exerce, il n'a pas compris qu'elles lui racontent des histoires, ses patientes ?
Voilà grosso modo le point de départ de l'histoire : Jean Atwood et ses convictions bien ancrées arrivent dans un service gynécologique, et vont découvrir la médecine auprès d'un médecin aux pratiques bien différentes de ce qu'elle aura appris pendant ses études.
Car si la jeune femme n'a aucune lacune concernant le côté médical, chirurgical, elle en a un sacré paquet vis-à-vis de l'écoute des patients. Elle comme la plupart des étudiants, et des pratiquants d'ailleurs, car c'est bien là ce que veut souligner Martin Winckler : le fait que les médecins ne soient pas formés à écouter leurs patients. Il dénonce une pratique de la médecine trop souvent dépassée, qui ne se remet peut-être pas assez souvent en question. Toutefois, je tiens à souligner le fait que ce n'est pas une critique gratuite du corps médical dont il est question, mais j'ai ressenti dans ces mots, la volonté de vouloir faire avancer les choses. Une critique positive, en somme.
Et à travers cette confrontation entre le docteur Karma et Jean Atwood, c'est le manque d'adéquation ente le terrain et la théorie qui est mise en avant. Au fur et à mesure de son stage, Jean va apprendre beaucoup. Sur ces femmes, sur la médecine gynécologique, et sur elle-même, bien sûr. Au fil du récit elle se fait moins arrogante, moins sûre d'elle, ce qui va paradoxalement permettre aux patientes de se sentir plus en confiance à son contact.
Ce roman, c'est aussi une mine d'information concernant le domaine gynécologique, de ses pratiques, de ses avancées.

En parallèle au récit suivant Jean Atwood, le roman intercalle des récits de patientes. Et si au début de cette chronique je vous parlais de claque d'humanité, c'est justement pour ces récits. Parce que bien sûr chaque femme a son histoire, avec ses joies ses peines, chacune va vivre son avortement, sa grossesse, sa simple consultation de routine à sa façon. Et même lorsque tu crois que l'histoire est banale, tu te rends compte qu'en fait non, aucune histoire ne l'est vraiment. Et tu comprends pourquoi le docteur Karma tient à ce que l'écoute de la patiente passe avant tout.
Mais voilà qu'en lisant ces témoignages, je me rends compte que, moi qui me croyais très tolérante sur le sujet de l'avortement, je m'étais pourtant fixé une limite à cette tolérance. du genre, je comprends qu'une femme veuille avorter si c'est justifié. Ok… Mais c'est quoi un avortement « justifié » au juste ? En quoi une personne aurait-elle plus bonne raison qu'une autre d'en arriver à cet acte ? Peut-être, toi qui es en train de me lire, tu te dis comme moi, qu'une femme violée veuille se faire avorter est plus légitime que la nana qui a oublié sa pillule (parce qu'après tout, elle avait qu'à y penser, ou demander à son mec de mettre un préservatif). Et bien je t'invite à lire ces témoignages, à lire les réflexions de Jean, du docteur karma, et peut-être que toi aussi, tu te verras la chose autrement. Evidemment, concernant le droit à l'avortement, l'acte en lui-même, j'aurais encore tant à dire, seulement ce n'est pas tant ma propre opinion que je voulais mettre en avant, que le fait que chaque récit de femme s'inscrit dans une réflexion qui va au-delà de la simple question du droit ou non à l'avortement, à condition d'accepter de remettre en question ses propres idées, à condition d'accepter l'idée que notre vécu n'est pas celui de l'autre personne et que donc notre ressenti sera forcément différent.

En conclusion, le choeur des femmes est un roman qui mérite d'être lu et que je vous recommande vivement.
Lien : http://voyageauboutdelapage...
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