AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,03

sur 1350 notes
Plus j'avance en âge, plus je pense que la nature est le grand livre : inépuisable de leçons, immense par sa sagesse, foisonnant d'aventures passionnantes, riche de tant de personnages remarquables, attachants, mystérieux…
Peter Wohlleben est sans doute un de ses meilleurs scribes ; on est tenté d'écrire « orfèvres ». La vie secrète des arbres, désormais célèbrissime, est un joyeux dont on regrette à peine un instant qu'il soit taillé dans le grain du bois (surtout s'il est vrai que l'industrie papetière a principalement recours aux sous-produits des arbres, comme les cimes, les broussailles, les déchets de scieries et le bois d'élagage).
C'est le premier ouvrage de ma vie que je lis deux fois de suite. Car c'est un peu comme lorsque l'on sort d'une formation passionnante, elle vous a nourri mais on a peur d'en perdre le goût et que ses vitamines ne soient trop vite digérées.
Alors j'ai voulu relire que les grands êtres vivants de notre monde n'ont pour hache qu'une lettre en début de nom, j'ai voulu à nouveau m'émerveiller devant ces hêtres grandioses, même s'ils ne sont pas les plus admirables encore ; j'ai voulu reprendre ma promenade dans les bois et revoir la multitude des espèces qui les composent. J'ai voulu encore rêver devant ces monuments vivants, qui peuvent, bien plus que nous, toucher le ciel précisément parce qu'ils s'enracinent ; qui sans parler pour ne rien dire forment un peuple uni et solidaire, beau fier et sage, même dans la lutte. J'ai voulu relire à quel point nous sommes cernés par une vie pleine, entière, admirable… Oui je le crois (de plus en plus) : la nature et, pour commencer, ses plus belles créatures que sont les arbres, sont dignes d'admiration. Car plus nous avançons en compréhension, plus nous percevons qu'il n'y a sans doute pas là, même dans la vie de ceux qui semblent cloués au sol, le résultat de lois « bêtement » mécaniques. On peut, il est vrai, être surpris des intentions réfléchies que semble prêter Wohlleben aux arbres. Mais pourquoi ne pourrions pas accorder à ces trésors d'adaptation et de stratégie une forme d'intelligence quand nous ne pensons pas même à la questionner pour toutes les crétineries dont notre espèce est capable ?
Commenter  J’apprécie          333
Ne vous méprenez pas sur ce qui va suivre : j'ai beaucoup apprécié ce livre, qui véhicule passion et fascination avec des mots abordables par tous, et qui a contribué à démocratiser un savoir encore émergeant et trop confiné au cénacle des scientifiques spécialisés. Directeur de recherche de profession, je n'ai cependant pas pu m'empêcher de repérer au fil des pages tous les écueils contre lesquels je mets en garde mes étudiants en sciences comportementales : surinterprétation, spéculation, biais d'intentionnalité, finalisme, anthropomorphisme… Cependant, ce livre n'est pas un ouvrage scientifique alors ne le jugeons pas à l'aulne de ce qu'il n'est pas. Ce n'est pas non plus un roman même si on y entend les échos d'un « Guerre et paix » botanique !

Cet ouvrage donc, est le récit vulgarisé d'une passion et d'une fascination pour le monde des arbres. Son auteur connaît son métier, il est forestier ; mais malgré les références à des travaux scientifiques reconnus, comme ceux de Suzanne Simard en Colombie Britannique ou de Monica Gagliano en Australie, il est un peu frustrant de constater que la majorité des références citées sont des pages Internet en allemand et que des erreurs ou approximations se glissent parfois parmi les vérités scientifiques. Par exemple, il est erroné de dire que les arbres ont un système immunitaire avec des anticorps, même s'il est vrai que les végétaux peuvent synthétiser des protéines de défense contre certains agresseurs. Ce genre de raccourcis se répète à plusieurs reprises. Alors certes, l'auteur use et abuse des images, des métaphores et des allégories, comme il est souvent judicieux de le faire en communication scientifique vulgarisée, mais cela n'aide pas le profane à dissocier les véritables arguments scientifiques des élancées imaginatives ou réflexions personnelles. Malgré cela et du moment que vous conservez cette petite mise en garde en tête, il est vraiment jubilatoire de se laisser promener par l'engouement de Wohlleben pour le monde des arbres, de prendre conscience que ces êtres vivants s'organisent eux-aussi en communautés complexes et interactives, qu'ils perçoivent le monde à leur façon, qu'ils peuvent transmettre des informations, et que leurs comportements s'en trouvent modifiés. Ce livre ouvre l'esprit et c'est justement ce que l'on demande à la science comme à la littérature !
Commenter  J’apprécie          335
L'auteur est un forestier passionné qui connait parfaitement son sujet et relate le fruit de ses expériences et observations. A ses mots, l'arbre devient un être sensible et captivant, capable de communiquer, ayant développé un langage singulier et relié avec ses congénères par une sorte de réseau digne de la fibre optique !

Je n'ai pas lu ce livre, je l'ai écouté en audio book et j'ai été charmée par ce texte profond, scientifique et tendre, bien servi par la voix de Thibault de Montalembert.

Il n'est pas aisé d'un rédiger un avis de lecture. C'est un ouvrage à connaître assurément si l'on veut se rapprocher de la nature, mieux la comprendre.
Commenter  J’apprécie          332
La lecture de ce cours essai est facile et agréable. On y pioche des informations originales sur les recherches les plus récentes dans le domaine de l'écologie des forêts, des relations et de la communication entre les plantes. Certes, certaines de ces informations seront infirmées d'ici quelques années, mais l'auteur a le mérite de les porter à la connaissance du grand public de façon didactique et claire et de nous aider ainsi à changer plus rapidement notre regard sur la nature.
A son expérience de protecteur des arbres et à son amour pour ceux-ci, Peter Wollheben ajoute un talent de conteur. Les arbres sont un peu nos amis imaginaires, ils ont une place essentielle dans notre imaginaire collectif. L'auteur fait vibrer cette corde sensible ; En les anthropomorphisant ainsi, sans doute devient-il un meilleur ambassadeur. Avec moi, le pari est gagné ! J'ai dévoré l'ouvrage et suis parti me balader en forêt juste après !
Commenter  J’apprécie          320

L'auteur nous explique que des études scientifiques ont démontré que les arbres (essentiellement ceux qui composent une forêt) ont conscience de leur environnement, sont capable de l'analyser et d'en tirer des conséquences (des stratégies de survie et de défense surtout).

Il existe entre eux un système de communication en sous sol, une immense toile composée de minuscules champignons reliant leurs racines, qui leur permet non seulement de se partager des nutriments, mais aussi de se transmettre des messages de danger, ce qui leur donne la possibilité de combattre les agressions dont il sont victimes.
Les arbres vivent, et ils agissent aussi.

En s'appuyant sur des études sérieuses, Peter Wohleben nous instruit sur la vie et le remarquable fonctionnement des arbres. La nature est merveilleuse.

Pourquoi ne pas en rester là ? C'est déjà magique !

Malheureusement, l'auteur se laisse aller à des extrapolations extravagantes, qui ne sont d'ailleurs plus étayées par la science. Il mêle une féerie abracadabrante à la réalité scientifique. L'arbre se retrouve pourvu de caractéristiques animales, voire humaines (l'arbre voit, entend et flaire, maman-arbre nourrit et protège bébé-arbre...).

Ses propos perdent en crédibilité.
J'ai souvent eu l'impression d'être tombée dans la forêt enchantée d'un dessin animé.

Bof bof
Commenter  J’apprécie          311
Je ne comprends pas très bien pourquoi ce livre est un best-seller. Cela tourne en rond jusqu'à la fin: les arbres sont des êtres merveilleux et complexes qui se font agressés en permanence. Rien de neuf, comme tout être vivant. Même une bactérie est un être vivant merveilleux et complexe qui se fait agressé en permanence ! le livre est constitué d'une suite d'anecdotes oubliées sitôt le livre fermé, sans qu'il y ait forcément de lien logique dans tout cela. l'auteur s'émerveille devant la capacité de communiquer des arbres. Bah rien de nouveau sous le soleil. La communication chimique a été mise en évidence pour les cellules et les organismes depuis belle lurette.
Du point de vue scientifique, ce livre est une catastrophe et compile tout ce qu'il ne faut pas faire, sous prétexte de vulgarisation. On a le droit à de l'anthropomorphisme (les arbres ont mal, les mamans arbres, les enfants arbres, etc), du finalisme (les arbres perdent leurs feuilles pour éviter le poids de la neige (comme si c'était volontaire de leur part...), les arbres attendent pour pousser que la maman arbre meurt, etc...) et, pire, des notions scientifiques pas du tout maitrisées (les arbres mutent leurs gènes pour pouvoir s'adapter à des changements environnementaux (bah non, pas du tout, c'est justement ce que disent ceux qui n'ont rien compris à la sélection naturelle), un phénomène magique permet de transporter l'eau en hiver, même quand il n'y a plus d'aspiration foliaire ou de capillarité (bah, au hasard, je dirai qu'il y a une histoire de poussée racinaire non ?, niveau 1ère année post-bac, bizarre que l'auteur n'en est jamais entendu parlé alors que c'est soi-disant un spécialiste des arbres, etc). Je ne site que quelques exemples mais ce livre est une accumulation de non-sens scientifiques.
Pourquoi je ne mets pas une étoile seulement alors ? Parce que ce livre a le mérite d'attirer l'attention sur notre environnement. Mais c'est la seule qualité que je lui accorde.
Encore un navet qui a bénéficié d'un bon marketing...
MàJ: je vous conseille l'excellent article de Catherine Lenne dans la revue "Espèces",n°28, en kiosque jusqu'en juillet 2018, qui explique bien que ce qui est décrit dans ce livre est su depuis très longtemps et qui démontre par a+b le peu d'intérêt de cet ouvrage, voir le danger d'une anthropomorphisation trop importante.
Commenter  J’apprécie          310
La forêt est bien le domaine le plus mystérieux de la nature, celui qui suscite chez les enfants, le plus de légendes, de fantasmes, parfois des cauchemars. N'est-il pas le lieu où vivent les trolls, les elfes, ou autres créatures mythologiques, là où l'on risque de réveiller une vieille sorcière. La vie secrète des arbres est avant tout la vie des forêts, car les arbres isolés ont des chances moindres de survie.


Le pari de Peter Wohlleben, était de démystifier ces croyances, et de rendre plus amicales les connaissances scientifiques actuelles, qui chaque jour explorent de nouveaux territoires.

Un tel ouvrage devrait s'installer en tête des ouvrages destinés à la formation agronomique et forestière, c'est une véritable synthèse des connaissances ainsi dévoilée. de plus si le commun des mortels parle de forêt, le scientifique parle d'écosystème, d'environnement, de biodiversité, l'auteur fait émerger les dernières découvertes sur la spécificité du domaine forestier.


L'un des chapitres qui m'a semblé le plus percutant est celui consacré aux champignons, "Echange de bons procédés", où l'auteur développe les multiples interactions qui existent entre les plantes et les champignons.

Partie intégrante de l'empire du vivant. Juste à côté des animaux et des plantes, les champignons peuvent être dévastateurs, ils peuvent nous livrer ses pépites que sont les truffes , ils peuvent vivre en symbiose avec les arbres, dans cette partie difficile d'accès que sont les sous-sols. On imagine rarement que la partie cachée de l'arbre dépasse largement ce qui émerge, ainsi page 65, " Ils s'étendent bien au-delà des racines de son hôte pour se mêler aux racines des autres arbres et ils se connectent avec les champignons partenaires et les racines de chaque nouvel arbre rencontré. Il en résulte un vaste réseau au sein duquel les les échanges de nutriments vont bon train".


L'autre chapitre surprenant concerne "Le monde souterrain", vivier incomparable de milliers d'espèces, comme l'exemple donné des oribates qui recense plus de 1000 espèces déjà répertoriées sous nos latitudes. Aussi on peut facilement comprendre cet appel à la vigilance, ou la puissance des découvertes de cette biodiversité du sous-sol forestier.


J'ai apprécié par ailleurs les chapitres, "Tous solidaires" qui commence page 27, et "Rapport de force" page 127. L'auteur oppose les espèces dans ce deuxième chapitre ; il écrit " chaque espèce n'ayant pour seule ambition que de survivre elle prend chez les autres ce dont elle a besoin. Aucun égard aucun respect ne sont de mise". La solidarité exprimée au début du livre vole en éclats. le tempo d'une nature bienveillante se trouve désapprouvé 100 pages plus loin, on y découvre, les façons d'en découdre avec les arbres de nos forêts.

Des étonnements

Des chercheurs contesteraient la nomenclature actuelle, l'auteur suggère page 97, " que la division entre végétal et animal est un choix arbitraire essentiellement basé sur le mode de nutrition". L'objectif semble scientifique mais les connotations sont morales , il poursuit : "l'ensemble des végétaux partages de nombreuses facultés avec les animaux."


Selon la nomenclature récente, les Eucaryotes rassemblent quatre grands règnes du "monde du vivant" : les animaux , les champignons, les plantes et les protozoaires .

Les végétaux sont des organisme autotrophes qui produisent leur propre matière organique à partir de sels minéraux puisés dans le sol et de dioxyde de carbone, assimilé par les feuilles grâce à l l'énergie solaire: c'est le mécanisme de photosynthèse.


Le Botaniste ne trouve pas ses repères habituels, l'auteur les considèrent avec respect mais inintéressants, et conservateurs. La suggestion d'effacer la frontière entre le monde végétal et animal, est saugrenue, elle semble indiquer qu'une autre classification permettrait de tenir compte des recherches nouvelles, sur l' "intelligence des plantes" et comment s'étonner alors, "que les arbres soient traitées comme des choses mêmes si personne n'ignore que ce sont des organismes vivants ? », et j'ajouterai ce que confirme la nomenclature, et que l'auteur feint d'ignorer.


Le premier Scud est d'ailleurs lancé dès la page 24, " la main de l'homme a fait perdre aux plantes cultivées beaucoup de leur aptitudes à communiquer", de telles affirmations méritaient d'être explicitées.
Cette phrase enfin ; "La solidité maximale d'une chaîne et celle de son maillot le plus faible. Parce qu'ils en ont la connaissance intuitive, qu'ils s'aident les uns les autres sans condition"p 31.

Globalement le livre confère au monde végétal et aux arbres, des vertus, une intelligence, une connaissance, bien proche du monde des humains. On peut même y puiser dans le chapitre logements sociaux, une éthique propre à édifier des philosophes ou des religieux. Pourquoi ne pas imaginer des moines bouddhistes méditant en plein cœur d'une forêt, et traduisant la rumeur des vieux chênes, pour nous livrer des nouvelles tables de la loi.


Cette démarche moralisatrice présentée comme très scientifique, me gène. l'imagination est un instrument puissant qui n'a pas besoin de preuves pour prospérer.

Le recueil "Arbres" de Jacques Prévert me semble lui totalement d'actualité, le langage des arbres traduit par le poète, nous livre ces vers :
Dans le cabinet de verdure
ne cesse de battre le coeur cambriolé
feuilleton des arbres
romance des forêts
refrain des plantes exilées.
Ou
Les arbres et les bêtes
des humains et leurs soeurs
ont les mêmes cicatrices de la vie.
Commenter  J’apprécie          300

Quoi de plus apaisant qu'une promenade en forêt ?
On y vient chercher un remède contre les grandes et petites batailles de la vie. Mais on a rarement conscience que ce lieu est lui aussi celui d'une rude concurrence. Bien sûr on sait que tous les fruits, glands, faines, marrons... ne deviendront pas tous de grands arbres (heureusement) mais l'on pense rarement qu'ils peuvent en avoir envie. Sans doute pas au sens ou nous humains avons envie de réaliser tel ou tel projet, mais après la lecture de ce livre il est impossible de voir les arbres comme des êtres passifs. Lents oui, mais pas passifs. La vie au sein d'une forêt non plus n'est pas un long fleuve tranquille.
Voici en gros la vie vue par un futur arbre. le fruit tombe au hasard sur un sol plus ou moins favorable. Mais bon, maman-arbre et les voisins aident en sous-sol via le réseau du mycélium et protègent des rayons du soleil trop fort pour les feuilles fragiles. En contrepartie les “grands” empêchent de se développer, il faut patienter. Lorsque un adulte meurt et laisse une trouée vers la lumière, s'il ne vous a pas écrasé en tombant, on peut enfin grandir en espérant échapper aux animaux qui se ruent sur les jeunes arbres qui fabriquent enfin du sucre. Lesquels animaux se servent aussi de vous comme grattoir jusqu'à parfois vous meurtrir à mort. Selon l'auteur sur tous les fruits que produit un arbre dans toute sa vie seul un arrivera à l'âge adulte. Et il faudra encore se défendre des attaques d'insectes et d'oiseaux et de bien d'autres dangers. C'est dire si la vie est difficile.
Anthropomorphisme ? Les arbres ne souffrent pas comme nous ! Peut-être mais Peter Wohlleben nous parle d'expériences qui démontrent que les arbres savent compter. Il nous dit aussi que par exemple certains individus trompés par les températures développent des bourgeons en automne. Si tous ne le font pas c'est sans doute que certains sont plus malins. Ils ont donc bien une individualité.
Il est beaucoup question de champignons. Ceux qui servent à communiquer ne sont sans doute pas les mêmes que ceux qui attaquent les arbres. Je n'ai pas trouvé de nette explication sur ce point. Je connaissais déjà le rôle de mise en relation des arbres par le mycélium, sans doute grâce à un ouvrage de Jean-Marie Pelt.

J'ai tout de même trouvé un défaut. Ce livre est un peu trop “littéraire”, j'aurais préféré une approche un peu plus scientifique avec des schémas que j'ai dû aller chercher sur internet. La version illustrée offre de très belles photos d'arbres mais n'aide pas à en voir la structure intérieure par exemple.

J'ai lu en un temps pré-babelio Éloge de la plante de Francis Hallé que j'avais beaucoup aimé. Et j'ai regardé au cours de cette lecture un numéro de la Grande Librairie dans laquelle j'ai entendu Hallé dire “Les hommes sont les principaux ennemis des arbres la cohabitation est trop récente.” phrase qui m'a arrêtée. Elle sous-entend qu'un jour lointain il y aura une cohabitation équilibrée, les deux espèces survivront-elles jusqu'à cette époque idyllique ?
Ce livre a créé pour moi des connexions avec d'autres livres mais aussi avec le cinéma. “Les arbres ne sont pas les seuls à communiquer ainsi entre eux, les buissons, les graminées échangent aussi et probablement toutes les espèces végétales présentes dans la communauté forestière” page 24. En lisant cette phrase m'est revenue une image d'un film catastrophe (Phénomènes je crois) où tout à coup la nature se rebelle contre les hommes.

Une lecture très enrichissante. Je ne m'étonne pas du succès en revanche je comprends mal que Francis Hallé en ait moins.
Commenter  J’apprécie          303
L'auteur est forestier et travaille depuis des années dans une forêt allemande. À force de fréquenter les espaces boisés et d'observer les espèces végétales qui s'y développent, il est devenu de plus en plus curieux. Son livre présente ses découvertes, certaines étant véritablement surprenantes. On apprend ainsi que la forêt est un super organisme et qu'il existe des solidarités nutritives entre individus d'une même espèce. « Chaque arbre est donc utile à la communauté et mérite d'être maintenu en vie aussi longtemps que possible. Même les individus malades sont soutenus et approvisionnés en éléments nutritifs jusqu'à ce qu'ils aillent mieux. »(p. 8)

Saviez-vous que les arbres communiquent par leurs racines, mais aussi en envoyant des messages chimiques dans l'air et en émettant des sons sur des fréquences particulières ? Leur forme et leurs couleurs sont également des informations. Il existe une hiérarchie liée à l'âge : en gros, chacun son tour ! Et la reproduction aussi, c'est toute une histoire... Et si je vous dis que les forêts se déplacent, vous me croyez ? Vous devriez, c'est tout à fait vrai ! Les arbres développent des stratégies de défense et de survie, notamment en s'associant à des champignons et en ayant appris, au fil des millénaires, à se défendre contre les parasites animaux et végétaux. Enfin, évidemment, personne n'ignore le rôle fondamental des arbres dans la production d'oxygène et la régulation du climat. Peter Wohlleben le rappelle ici en quelques chapitres simples et clairs. « Si nous voulons que les forêts jouent plus pleinement leur rôle dans la lutte contre le changement climatique, nous devons les laisser vieillir. » (p. 84)

Cet essai de vulgarisation botanique est très intéressant et je peux comprendre l'engouement qu'il a suscité après sa parution. Toutefois, il faut le prendre pour ce qu'il est : une porte d'entrée dans un univers extraordinaire complexe. C'est simple et facile d'accès, et également très plaisant à lire, sauf pour les nombreuses fautes syntaxiques et typographiques, mais là, c'est ma déformation professionnelle qui parle...

Je ne peux m'empêcher de vous inviter à écouter la très belle chanson de Maxime le Forestier, Comme un arbre dans la ville. Et aussi à lire The End de Zep, bande dessinée où l'apocalypse est portée par les arbres...
Commenter  J’apprécie          290
Un bouquin absolument passionnant.
Peter Wohlleben est un amoureux de la nature, et a su transmettre avec beaucoup de pédagogie ses connaissances et ses réflexions sur les arbres et les forêts.
C'est un thème finalement assez méconnu du grand public et l'auteur a réussi à rendre son récit passionnant, à la fois vivant et instructif.
Je craignais que ce livre flirte avec l'ésotérisme mais il n'en est rien, les propos de l'auteur semblent sérieux et s'appuient sur de nombreuses recherches.
J'ai appris énormément de choses dans ce livre qui fait réfléchir une fois de plus sur le comportement de l'homme face à la nature.
Pour les amoureux de la nature qui souhaitent la découvrir sous un nouvel angle...
Commenter  J’apprécie          290




Lecteurs (3544) Voir plus



Quiz Voir plus

La vie secrète des arbres

quel gaz émet l'acacia de la savane pour rendre ses feuilles toxiques et prévenir ses congénères de la présence des girafes ?

Ethylène
Monoxyde de carbone
Dioxyde d'azote
Dichlore

10 questions
21 lecteurs ont répondu
Thème : La vie secrète des arbres de Peter WohllebenCréer un quiz sur ce livre

{* *}