C'est grâce aux hasards d'Instagram que je suis tombée sur l'édition intégrale collector d'Anthéa de
Tia Wolff. Jusque là je n'en avais jamais entendu parlé, mais les retours étaient bons, la couverture magnifique et le résumé très attirant, je me suis laissée convaincre !
Anthéa a été sélectionné pour le Prix Roman CSE Arquus organisé au sein de mon entreprise. L'occasion pour moi, d'enfin sortir ce beau pavé de ma bibliothèque dans laquelle il reposait depuis plus d'un an. 714 pages très exactement, soit l'équivalent des quatre tomes écrits par l'auteure, une police d'écriture en petit caractère… rien que le fait d'arriver au bout de la lecture est une preuve, en soi, qu'Anthéa a su nous séduire. Et c'est en effet le cas, j'ai beaucoup aimé l'univers imaginé par
Tia Wolff, ainsi que ses personnages (même si j'y reviendrai plus en détail).
Déjà l'univers est vraiment complexe et intéressant. le prologue nous laisse assez rapidement envisager la fin, même si nous ne savons pas exactement ce qu'il s'est réellement passé au sein de cette clairière il y a plusieurs centaines d'années. Au fil des livres, nous découvrons de nouveaux protagonistes dont les destinées entre en jeu dans le maintien de l'énergie terrestre. J'ai beaucoup aimé la manière dont l'auteure fait le lien avec notre réalité, que ce soit la chasse aux sorcières de Salem que l'on voit sous un nouveau jour, ou le dérèglement climatique que l'on connait aujourd'hui. Les interactions supposées entre les différents "clans" sont très bien pensées et il est intéressant de voir des ennemis supposés collaborer car, contrairement à ce qui a été sous-entendu, tous ne sont pas à mettre dans le même panier.
Anthéa, en tout cas la manière dont le récit est construit, m'a un peu fait penser à The Mortal Instruments de
Cassandra Clare; vous savez : toutes les histoires sont vraies ! C'est exactement ce dont vont se rendre compte Cassandra et Max; tous les contes que leurs grand-mères leur lisaient, enfants, ont une raison d'être et une part de vérité. J'ai également apprécié le petit clin d'oeil des prénoms; les descendants des deux femmes du prologue arborant un prénom, de génération en génération, commençant par C et M.
Si certaines parties m'ont paru un peu longues, d'autres, au contraire sont intenses.
Tia Wolff sait maintenir l'intérêt du lecteur jusqu'au bout ! Il y a tout de même certaines choses que je n'ai pas comprises (ou que je ne suis pas sûre d'avoir comprises): tout le secret qui est fait autour de la prophétie désignant Max et Cassandra, le fait qu'ils soient laissés en pleine autonomie dans un monde hostile, les "instructions" laissées par leurs ancêtres n'étant prodiguées qu'avec parcimonie. Certes, il est nécessaire qu'ils fassent leur apprentissage mais j'ai trouvé qu'ils étaient bien démunis face à l'ampleur de ce qui leur arrive.
Le lien qui unit Max et Cassandra, comme celui-ci qui unit leurs mères respectives, et unissait leurs grand-mères est beau et fort. Truqué ? C'est la question qu'ils se poseront forcément en apprenant que les Mastels s'attirent entre eux, mais ils sont de vraies âmes-soeurs amis - tellement opposés et en même temps complémentaires. Leurs amis, lycéens, sont également tous intrigants à leur manière, Luke et sa situation familiale, Wallace et sa bonne humeur, Penny et ses airs de devin ou encore Alice et son albinisme. Chacun cache quelque chose, mais ce n'est pas pour autant qu'ils ne sont pas dignes de confiance et présents pour leurs amis. le personnage avec lequel j'ai eu le plus de mal c'est Cassandra. Si j'ai pu comprendre son rejet et son indignation face à ce qui lui tombe dessus et à tous les secrets qui vont avec (je vous ai déjà donné mon opinion sur les secrets), je l'ai trouvée très autocentrée et totalement extrême dans ses décisions. Je dois même dire qu'elle m'a passablement agacée plus d'une fois, même si c'était pour, finalement, en sortir plus forte. Max, au contraire, est surprenant d'acceptation.
Anthéa m'a permis de découvrir la très jolie plume de
Tia Wolff et l'étendue de son imagination ! Même si certaines situations sont un peu clichées, prévisibles [SPOILER : Molly… si Cassandra était restée à sa place, l'histoire de descendance aurait été compliquée… ou alors tout était peut être déjà prévu dès le départ] ou manquent d'émotions, j'ai adoré évoluer dans cet univers, me faire surprendre sur l'identité du méchant et, je l'avoue, j'ai quitté Max et Cassandra avec regret. Et quelques larmes au coin des yeux.
Lien :
https://sawisa.wixsite.com/y..