Avant de donner mon avis il est nécessaire de parler de la genèse du livre. Nicolas en parle lors d'un commentaire chez Reading Marmotte :
Ce récit a une histoire qui peut "expliquer" les faiblesses que vous relevez. A la base il y a deux textes qui se font suite : Esprits racines, nouvelle rédigée avec les contraintes d'un appel à textes en terme de taille, et
Par-delà l'océan, feuilleton hebdomadaire sur mon blog durant l'été 2008. Pour cette deuxième partie de la "saga", je m'étais fixé les limites suivantes : 10 épisodes de 10 000 caractères chacun, pour permettre une lecture en ligne pas trop pénible et tenir le rythme de publication. du coup, il a fallu prendre quelques raccourcis pour faire avancer l'histoire.
Si ce texte mériterait un plus ample développement ? Pensé en tant que tel, pas nécessairement. Avec Numeriklivres, nous avons choisi de conserver l'instantanéité qui a résulté de cette écriture. C'est donc un choix d'édition, non un manque au niveau de celle-ci.
Après, je suis assez d'accord avec les défauts que vous soulevez pour le récit, notamment sur la facilité avec laquelle Nickolah se sort des situations délicates dans lesquelles il se trouve. Là encore, c'est un choix assumé vis-à-vis des contraintes initiales.
C'est un univers que j'avais pris plaisir à explorer, et dans lequel je me replongerai sans le moindre doute, que ce soit pour une suite ou un récit indépendant, pour lui apporter une substance nouvelle et redonner à ce capitaine malgré lui la chance de faire ses preuves !
En lisant, ce commentaire j'ai compris la faiblesse du roman : un déséquilibre entre une première partie bien trop courte, et une suite bien plus détaillée.
A cause de cela, Nickolah a un problème de crédibilité. Il est présenté comme effacé ou même lâche et il se retrouve Capitaine d'un vaisseau pirate sur un océan qui n'a rien des océeans que l'ont connait ! Pas de GPS, ni de carte marine détaillée mais des choses ....
Je n'ai jamais navigué sur un trois-mats. Mais en ce qui concerne les voiliers de 7 à 13 mètres, on ne s'improvise pas chef de bord. Avec l'océan, on ne peut pas tricher ! Quand vous étalez votre prétendue maîtrise de la barre ou de la navigation, vous êtes vite remis à votre place par les éléments. Et face aux autres membres de l'équipage, le manque d'assurance ne peut être dissimulé.
Alors je n'ai pas cru à un Nickolah capitaine de trois-mats pirate.
Un autre problème qui m'a frappé, le manque de motivation de ses actes.
Par eexemple, il ne va pas à l'enterrement de son mentor et ami sans raison aucune.
Le personnage féminin est très convenu et passe beaucoup trop au second plan.
La fin du roman est plus intéressante : Nickolah part à la recherche de ses origines (je n'en dit pas plus). le sujet est très peu évoqué au début mais motive toute la seconde partie du roman.
De bonnes idées assez originales qui nous changent des récits d'aventure maritimes stricts. le fantastique est bien présent.
L'écriture est bonne car bien dosée,
Vous aurez compris : de bonnes idées, une bonne écriture mais la genèse de ce roman l'a privée d'une bonne structure et de personnages convaincants.
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