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3,7

sur 203 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce premier roman se présente comme le journal de Marie-Thérèse de France, fille de Louis XVI et de la si controversée Marie-Antoinette.
Face à la fin de l'Ancien Régime et la Révolution, le roi paraît désabusé, passif et pieux.
Du côté de la reine, ce roman souligne avant tout ses instincts maternels et moins ses folles dépenses.
Dommage qu'une fois libérée du Temple, le roman s'accélère autant. Les années passent alors à une vitesse folle. Dommage compte tenu de la qualité de la première partie.
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Après avoir lu la correspondance de Marie-Antoinette, l'ouvrage de Stefan Sweig et ceux de Paul Belaiche-Daninos, j'ai appris qu'il y avait un roman sur sa fille Marie-Thérèse-Charlotte de France dit Mousseline la Sérieuse. Or, s'il est vrai que la vie de Marie-Antoinette m'est connue, celle de sa fille est un trou noir. Quand je pense qu'elle a vécu jusqu'à l'âge de 73 ans ! Mais comme l'indique l'auteure, elle a peu laissé de souvenirs de sa vie en dehors de quelques pages rédigées lors de son emprisonnement au Temple.
Quelle vie ! Quelle grandeur d'âme ! Quelle volonté ! le roman se découpe en deux parties déséquilibrées. La première sur son enfance, la période de la révolution, la séquestration aux Tuileries, la vie au Temple en famille puis en voyant partir un à un les membres de sa famille.
« J'étais entrée au Temple avec tous les miens. J'en sortais trois ans, quatre mois et cinq jours plus tard, ne laissant derrière moi que des tombeaux »
Comment s'imaginait qu'elle a connu la cruelle vérité sur le devenir de sa mère et tante que deux ans plus tard ! Comment s'imaginait qu'elle est restée des mois sans chauffage, sans vêtements de rechange, avec pour toute lumière un fin rai de lumière venant d'une fenêtre trop haute pour voir le ciel, pas de bougies ni chandelles, sans parler durant des mois.
La deuxième partie plus courte mais qui portant porte sur environ 50 ans de sa vie où elle vécut essentiellement en exil dans différents pays (Autriche, Russie, Angleterre…) revenant que quelques années en France. Elle a pris le parti de ne pas se mettre en avant, de ne pas trop participer à la vie public préférant la solitude (une grande amie), évitant les rassemblements qui lui rappellent de trop mauvais souvenirs, et les personnes qui a tout bout de champ lui rappellent ses mauvaises heures qu'elle souhaite oublier mais tout en vénérant ses parents et frère. Cette partie est moins complète et moins longue que la première puisqu'il ne reste peu de témoignage. Nous connaissons un peu sa vie grâce à son entourage Louis XVIII et Charles X. Comme elle l'a demandé dans son testament :
« Je veux que toutes les feuilles, papiers et livres écrits de ma main qui sont dans ma cassette ou mes tables soient brûlés »
L'écriture de Sylvie Yvert est d'une très belle sensibilité. le récit à la première personne permet de suivre la narratrice et d'être impliqué dans les périples de sa vie. Un très beau roman.
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J'avais beaucoup de bien sur ce livre qui évoque une femme méconnue de l'histoire de France, seule survivante de la famille royale après la révolution. J'ai attendu sa sortie en poche pour me plonger dans ce livre.

Cette histoire est racontée par la fille ainée de Louis XVI et Marie-Antoinette. J'ai eu l'impression de lire le journal de cette femme qui a entrepris à la fin de sa vie de raconter son histoire. L'autrice s'est basée sur les écrits laissée par Marie-Thérèse pour écrire ce livre.

Comme dit précédemment, ce n'est pas un roman mais une biographie romancée. Pas d'ennuis ici mais pas mal de rebondissements et de surprises.

Avec ce livre, j'ai pu vivre la révolution française du côté de la famille royale, un point de vue que je n'avais encore jamais lu, les récits que j'avais lu jusqu'à présent étant présenté du côté du peuple.

Ce livre m'a fait voir la violence de cette époque, on le sait tous plus ou moins, mais être dans la peau de cette jeune fille fait voir la révolution sous un autre angle. L'inhumanité des geôliers est criante, notamment face au jeune Louis XVII qui ne supportera pas les mauvais traitements qui lui sont infligés.

Le récit de la révolution française prend une part importante de cet ouvrage, mais j'ai aussi apprécié voir comment évolué Marie-Thérèse après sa libération. En effet, c'est une jeune femme brisée qui est libérée. Elle garde à tout jamais le traumatisme de ces trois années de détention à la prison du Temple.

J'ai aimé le personnage de Marie-Thérèse, son courage pour supporter tout ce qu'elle a vécut et se relever, mais également son humanité face aux geôliers inhumains. J'ai aimé également découvrir ce cercle familial bien loin des idées que je me faisais de la famille royale.

En bref, un bon livre autour de la révolution française mais surtout autour d'une femme méconnue de l'histoire qui par ses écrits a contribuer à faire connaitre les horreurs de la prison du Temple.
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Les révélations de la fille du dernier roi de France
*
Merci à Babelio pour ce roman historique.
Je l'ai choisi car je suis toujours très friande des récits de l'Histoire de France, surtout quand ils sont romancés et qu'ils sont par là même plus intéressants à comprendre.
Mousseline (surnom) Marie-Thérèse Charlotte, fille du roi Louis XVI et Marie-Antoinette.
Ce sont ses écrits (bien sur fictionnels) de sa vie tumultueuse et horrifique qu'on suit; Un récit intimiste, presque un huis-clos assez terrifiant en passant par la Terreur, la révolution, la mise à mort de ses parents, son frère se mourant de maladie et d'incurie, puis l'exil, son mariage, la monarchie, l'Empire....
Bref, une vie pleine de souffrances qu'elle décrit à travers ses larmes (à 73 ans) avec une délicatesse et plein de sensibilité. Elle le dit souvent : "Je pardonne mais je n'oublie pas". Elle cherche refuge dans son âme, âme qui est devenue plus forte que l'injustice des hommes.
La narration est à la première personne, ce qui donne un ton personnel et juste.
Une biographie qui m'a conquise car ne connaissant pas du tout cette Femme de France hors du commun et qu'on oublie dans les manuels scolaires.
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Au début j'ai trouvé ce livre trop orienté politique, j'ai donc eu du mal à m'y plonger. Cependant à partir du 14 juillet et plus précisément de la fuite pour Varennes, l'histoire en est devenue trépidante – même si le mot ne me semble pas adapté – car de 1789 à 1795, c'est une véritable descente aux enfers qu'ont vécu les membres de la famille royale. L'auteure, Sylvie Yvert, a prit le parti d'écrire à la 1ére personne du singulier faisant ainsi parler la jeune Marie-Thérèse ou Madame Royale, fille de Louis XVI et Marie-Antoinette. Et elle se met tellement dans la peau de la jeune fille que nous avons l'impression que c'est Mousseline elle même qui raconte son calvaire et celui de sa famille. C'est tellement dur que cela en devient insoutenable à lire. Mousseline sera la seule survivante de ce régicide après avoir passé 6 ans d'enfermement, d'humiliations et de maltraitance. Nous suivons ensuite la jeune femme dans sa vie d'adulte et si elle ne nous reparle plus de ce moment, celui-ci aura des répercussions - prévisibles bien sur - sur son comportement et sa façon de vivre les choses.
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"Mousseline la sérieuse" est le surnom que Marie-Antoinette donnait à sa fille, Marie-Thérèse. A travers ses yeux, nous allons revivre la Révolution. C'est donc un voyage dans le temps sans nul autre égal. Car, gageons-le, Sylvie Yvert a dû fort bien se documenter. En effet, le récit est détaillé et permet véritablement de se transposer à l'époque. Quand la Révolution éclate, Marie-Thérèse est encore une enfant. Elle vivra l'arrestation et l'enfermement de la famille royale au temple puis la Terreur. Ce sont surtout sur ces événements qu'elle revient. Son point de vue, évidemment, est unique même s'il est romancé. On se prend de pitié pour ces personnages royaux qui retrouvent leur humanité sous la plume de Sylvie Yvert. Le texte, dense, peut décourager. Mais pour peu qu'on aime l'histoire, on y apprendra beaucoup sur cette période.
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J'ai énormément apprécié cette lecture qui m'a replongé dans l'horreur de la Révolution française et de la Terreur, et qui m'a fait découvrir ce personnage historique trop méconnu.

Une très grande partie du roman se déroule pendant la Révolution française, période la plus documentée du roman. Ce dernier fourmille de détails sur la vie quotidienne de la famille royale, l'éducation des enfants, la relation entre le Roi et la Reine. Autant de précisions qui nous plongent véritablement dans l'époque au sein de la famille royale, dans les pensée de la toute jeune Marie-Thérèse qui ne comprend pas pourquoi ce père qu'elle adore est traité de la sorte par des gens rustres, et pourquoi sa mère est menacée de meurtre.

Quand on pense à la Révolution française, on pense à l'abolition des privilèges et à l'établissement de la liberté. On oublie souvent que pour cela, des massacres ont été perpétrés, des libertés ont été bafouées, et que le sang a largement coulé. C'est ce que nous rappelle Sylvie Yvert a travers les yeux d'une petite fille, qui devient adolescente derrière les barreaux d'une prison, totalement délaissée, séparée de sa famille, tout ça pour être née princesse de France.

Et oui, tout cela donne dans l'ensemble un roman assez dur et pesant à lire. La Révolution française du point de vue des sacrifiés est bien moins reluisante… Car la vie de Marie-Thérèse a été difficile, dès sa plus tendre enfance. Même si je connaissais son histoire, je n'ai pas pu m'empêcher de trembler avec elle lors de leur fuite des Tuileries, d'imaginer le pire quand elle fut séparée de sa famille, de m'indigner face au sort qui lui était réservé. A ce niveau, l'auteure a largement réussi son pari.

La plume de Sylvie Yvert est fournie et riche, très bien adaptée à la période, et pourtant le tout est très facile à lire. Si vous n'êtes pas habitué aux romans historiques, rassurez-vous : l'auteur rappelle régulièrement le contexte des événements, les dates et les périodes, ainsi que les personnages historiques qui gravitent autour de la famille royale, vous ne serez donc pas perdu.

Quant à sa vie après la Révolution, j'avoue qu'elle ne m'a pas forcément beaucoup marqué. On sent que cette période est bien moins documentée, et que l'auteure manquait de matière. Reste qu'on retient de son existence un immense gâchis, une grande tristesse, une vie d'exilée dans laquelle elle n'a jamais su trouver sa place. Mousseline a su me toucher, par sa pudeur et son abnégation : merci Sylvie Yvert de l'avoir si bien mise en lumière.
Lien : https://matoutepetiteculture..
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Vous lecteurs, qui commencez à lire ma chronique, avouez, tout comme moi,qu'en refermant votre manuel d'histoire des célèbres Mallet et Isaac, sur l'épisode qui vous narrait avec moult détails la décapitation de Louis XVI et de Marie-Antoinette, vous ne vous êtes jamais demandé ce qu'était devenue leur fille.

Mon professeur d'histoire a du faire son devoir et nous en parler, lorsque dans la torpeur de l'après-déjeuner elle nous chantait, d'une voix vibrante de passion ce chant révolutionnaire :

"Ah! ça ira, ça ira, ça ira,
Le peuple en ce jour sans cesse répète,
Ah! ça ira, ça ira, ça ira,
Malgré les mutins tout réussira.
Nos ennemis confus en restent là
Et nous allons chanter «Alléluia!»
Ah! ça ira, ça ira, ça ira..." 

Mais la mémoire...
Sylvie Yvert, d'une plume élégante vous donne rendez-vous avec Marie-Thérèse Charlotte de France.
"Fille,nièce et belle-fille des trois derniers rois de France, qui étaient frères, j'ai été l'ultime et furtive reine de France et de Navarre, selon Napoléon « le seul homme de la famille". Qui se le rappelle? (1778-1851)."
Immédiatement sous le charme d'une écriture majestueuse et raffinée, sachant manier à la perfection l'emploi des temps (passé simple et imparfait du subjonctif) qui nous restitue l'attrait d'une époque en nous permettant de nous identifier à ce parcours.
Marie-Thérèse est avec nous, dans notre salon.
Une histoire, où chaque détail compte, le quotidien d'une éducation et d'un exil.
De félonies en tractations son sort est scellé pendant le long enfermement qui suit la mort de tous ses êtres chers...
D'héritière royale elle sera "une marchandise" pour certains..
Elle n'a d'autre choix que de se construire sur ces ruines et de survivre avec toute la dignité que lui ont inculquée ses parents.
Ainsi commence cinquante-six ans de survivance... Comment aurait-il pu en être autrement?

L'élégance de la narration ne nuit en rien à l'émotion de ce beau portrait, au contraire , s'attachant à rester au plus près de la réalité, cela donne au lecteur une idée de l'attachement de Madame Royale à la France et aux français.
Mousseline, c'est doux et c'est juste l'impression qui nous restera de cette petite fille, grandi trop vite.
Une belle idée, que ce livre-ci.

Je laisserai à Victor Hugo le soin de conclure (Troisième lettre le Rhin) : "Un homme aborda le roi à la façon de Judas en disant : Bonjour Sire...; il y avait cinq personnes royales dans la voiture; le misérable, avec un mot, les frappa toutes les cinq. Ce Bonjour Sire, ce fut pour Louis XVI, pour Marie-Antoinette et pour Mme Elisabeth la guillotine; pour le Dauphin l'agonie du Temple; pour Madame Royale l'extinction de sa race et l'exil."
Lien : http://chantal-lafon-12.skyr..
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Très beau roman qui raconte la vie méconnue de Marie-Thérèse-Charlotte, la fille de Louis XVI et Marie-Antoinette. D'une plume délicate et raffinée, Sylvie Yvert nous livre une nouvelle vision de la Révolution Française et nous fait découvrir la vie de cette princesse bien après cette période. L'auteur réussit parfaitement à se glisser dans la peau de son héroïne, notamment concernant sa rancoeur envers les révolutionnaires. J'ai seulement regretté que sa vie après la Révolution Française ne soit pas plus développée (elle représente un peu moins de la moitié du livre), car c'est la partie de sa vie que l'on connaît le moins et que l'on aurait plus aimé découvrir !
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A 70 ans, la fille de Marie-Antoinette et Louis XVI prend la plume pour raconter son histoire. Sylvie Yvert, l'autrice nous livre ce récit, écrit à la première personne, ce destin incroyable d'une enfant prise dans le tourment de la Révolution française.
A son enfance dorée à Versailles, succède les horreurs de la Révolution. Elle verra périr tous les siens les uns après les autres, ses parents, sa tante, son frère... Puis elle connaitra une longue période d'isolement complet qui la marquera profondément, mais comment peut-il en être autrement ?
Toute cette partie occupe une bonne moitié du livre, la seconde se déroule après sa libération, son exil et son retour en France avec son oncle Louis XVIII.

J'ai toujours été très intéressée par cette période de l'Histoire et tout ce qui se rapporte à Versailles. La fille de Marie-Antoinette est un personnage assez méconnu et j'étais très contente de la découvrir.
J'ai vraiment adoré cette lecture et lors de la première partie sur la révolution, j'ai ressenti beaucoup d'émotions, très touchée par ces atrocités commises. Ca avait déjà été le cas lorsque j'avais lu une autre biographie, celle de la soeur de Louis XVI, lue il y a quelques années et qui m'avait bouleversée.

Mais contrairement à tout le reste de sa famille, Marie-Thérèse, survivra, et connaissant assez mal la période qui a suivi, j'ai appris énormément de choses, notamment sur les règnes de Louis XVIII et Charles X. Cette seconde partie m'a vraiment beaucoup intéressée.

Le style d'écriture est agréable, tout en retenu. Vraiment très abordable, ce n'est pas une biographie formelle qui risque de rebuter des lecteurs peu aguerri à ce genre de lecture.
Ce livre a vraiment su me toucher et capter mon intérêt. C'est une vraie plongée dans l'histoire de France, j'ai bien aimé que soit mis en avant l'injustice des exécutions de Louis XVI et Marie-Antoinette, ainsi que le sort affreux réservé au jeune Louis XVII, mort à 10 ans.
Le reste du récit m'a énormément appris sans rentrer dans des détails politiques trop compliqués qui auraient pu me rebuter.

Je n'ai vu aucun point négatif lors de ma lecture, alors si le sujet vous intéresse, n'hésitez pas.
Je l'ai reçu dans le cadre d'une opération masse critique et je remercie babelio et les éditions pocket pour cet envoi.
Lien : https://jelydragon.blogspot...
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