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3,7

sur 204 notes
Une autobiographie fictive de Marie-Thérèse de France, première fille de Louis XVI et Marie Antoinette.

Dans la veine du courant historique qui présente Louis XVI comme un roi faible, indécis et peu préparé au métier de roi…

Un plaidoyer un peu larmoyant et non convainquant.
Le mérite, un bon panorama historique de 1778 à 1851.

Il est dommage que l'auteur ne cite pas G. LENOTRE dont les descriptions, notamment de la prison du Temple, ont été largement reprises.

L'auteur rencontrée sur un salon du livre démontre encore une fois la réhabilitation monarchique par les larmes... Comme le navrant documentaire d'Arte en octobre 2019 sur le procès de M.A.

"on cherche à remuer la pitié ; on achètera bientôt des larmes" Saint-Just.
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Si Louis XVI et son épouse Marie-Antoinette sont restés dans la mémoire des français, peu d'entre eux par contre se souviennent du destin de leur fille.
Marie-Thérèse Charlotte de France est née à Versailles le 19 décembre 1778.
Petite princesse née dans la plus fastueuse Cour d'Europe.
Oui mais voilà que l'Histoire l'a rattrapée.
Elle n'avait pas 11 ans lorsqu'en juillet 1789 la Révolution a éclaté.
Elle sera emprisonnée avec toute sa famille dans une vieille forteresse parisienne ; le Temple.
Elle y passera même plus d'un an à l'isolement total sans voir personne, sans pouvoir parler à qui que ce soit, à tel point qu'elle en avait pratiquement perdu l'usage de la parole, et surtout sans avoir de nouvelles de sa famille, et par conséquent sans savoir que tous étaient morts.
Après 3 ans 4 mois et 5 jours de captivité, elle quittait enfin sa prison le jour anniversaire de ses 17 ans pour être remise à son oncle l'Empereur d'Autriche qui l'avait échangée contre des prisonniers français qu'il détenait.
Mais l'Histoire n'en avait pas fini avec elle, de par son mariage elle reviendra en France comme étant l'épouse du Duc d'Angoulême fils ainé de celui qui 35 ans après la Révolution sera couronné Roi de France sous le nom de Charles X.
Elle deviendra même Reine de France pendant quelques minutes après l'abdication de son beau-père au profit de son fils le Duc d'Angoulême qui abdiquera lui-même immédiatement après son père.
Elle finira donc sa vie en exil bien loi de son pays chéri.
Destin aussi terrible qu'extraordinaire de cette princesse oubliée des français qui malgré les terribles souffrances qu'elle a pu endurer n'a jamais cessé d'aimer la France et les français.
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Madame Royale retrace à son chevet la mort de son père Louis XVI, son enfermement avec sa mère sans savoir le sort qui leur serait révélé. Elle aborde la maladie de son frère et la haine que le peuple leur voue et qu'elle ne comprend pas.
Une très grosse déception car ce sujet a déjà été traité par le livre d' Alexandra de Brocca avec pour titre "la princesse effacée".
J'ai eu par moment l'impression de lire le même récit.
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Dans ce beau roman historique,Sylvie YVERT donne la parole à Marie-Thérèse fille de Louis XVI et de Marie-Antoinette, surnommée Mousseline par sa mère. La chute de la monarchie et la tourmente révolutionnaire nous est présentée à travers le filtre du regard d'une enfant aimante qui ne comprend absolument pas les raisons de la déchéance de ses parents.
Si les éléments historiques sont soigneusement mis en avant par l'auteur qui a manifestement effectué un très gros travail et documentation et de recherche pour étayer son récit, il ne faut pas rechercher dans ce texte des éléments objectifs permettant d'aborder la Révolution Française. le parti pris de la narratrice est voulu et tout au long de cette biographie romancée, elle ne cherche qu'à exposer ce qu'elle a personnellement ressenti des épreuves qu'elle a dû traverser toute sa vie.
On ne peut qu'être frappée d'horreur devant la description quasi chirurgicale de la déchéance de la famille royale privée de ses prérogatives, de sa liberté et enfin de la vie. Il faut cependant replacer les évenements dans leur contexte historique à une époque où la torture était encore habituellement pratiquée et les exécutions publiques courantes. La sensibilité contemporaine s'accommode mal des atteintes "aux droits de l'homme" commis par les révolutionnaires à l'encontre de la famille royale , mais le système politique généré par la monarchie absolue n'a t'il pas été lui même à l'origine de ces débordements ? Les historiens peuvent se poser la question.
J'ai beaucoup aimé le style soigné du texte qui rend parfaitement crédible la fiction littéraire des mémoires de "Mousseline". J'aurais aimé qu'elle ne se borne pas à des reflexions politiques et qu'elle parle davantage de sa vie privée et notamment de son mari tant aimé. En effet ,elle n'aborde le sujet de ses relations avec les siens qu'à travers le prisme des évènements qui se déroulent et en mettant toujours en avant le souci de son rang et de sa prestigieuse descendance. Bien sûr c'est crédible, mais cela ne rend pas le personnage particulièrement attachant et c'est dommage.
Je suivrai cet auteur pour sa connaissance du 18ème siècle et de l'ancien régime en espérant qu'elle nous livrera prochainement un "vrai roman" laissant place à tout son talent inventif .
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Lors de la dernière masse critique de Babelio, j'ai repéré Mousseline la Sérieuse de Sylvie Yvert, un roman historique consacré à Marie-Thérèse de Bourbon, fille de Louis XVI et de Marie-Antoinette, qui vécu avec sa famille la Révolution et qui fut la seule à en réchapper.Si la Révolution de 1789 est loin d'être ma période historique préférée, je trouvais originale l'idée de découvrir cette époque à travers les yeux de ceux qui ont certainement le plus subi les événements. J'ai bien évidemment sélectionné ce titre et j'ai eu la chance d'être choisie pour le recevoir.

Venise, 1850. Marie-Thérèse de France, au crépuscule de sa vie, revient sur son histoire. Née princesse, elle grandit dans l'insouciance et les splendeurs de Versailles. A dix ans, tout change : elle est plongée, avec le reste de sa famille, dans la Révolution de 1789. Elle connaitra alors les pires heures de sa vie : les émeutes, la violence, l'emprisonnement au Temple, la perte de ses parents, puis de sa tante et enfin celle de son jeune frère. En 1795, elle est finalement libérée et est jetée sur les routes de l'exil pendant près de 25 ans avant de pouvoir rentrer en France en 1814 sous la Restauration qui verra régner ses oncles. En 1830, une nouvelle révolution chasse de nouveau les Bourbons du trône et Marie-Thérèse ne reverra plus la France jusqu'à sa mort en 1851.

Sylvie Yvert reprend le même principe que Françoise Chandernagor dans L'allée du Roi. Elle se glisse dans la peau de Marie-Thérèse pour nous livrer ses mémoires fictives. L'héroïne revient donc sur sa vie de son enfance choyée à Versailles jusqu'à l'exil définitif de France. Elle s'attarde longuement sur les années révolutionnaires et revient sur le calvaire qu'elle et les siens ont vécu alors.

Bien évidemment, j'ai été touché par le parcours de cette princesse qui semble vouée au malheur. Comme elle, je me suis sentie oppressée par la foule de plus en plus hargneuse à l'égard de la famille royale. J'avais la gorge serrée quand elle a du dire adieu à Louis XVI la veille de son exécution : car on en vient à ne plus voir le roi mais le père de famille. Marie-Thérèse perd ainsi un à un les membres de sa famille.
Quand elle est libérée quelques années plus tard, on lui souhaite bien évidemment de trouver le bonheur. Mais ce dernier lui échappe : si elle fait un mariage heureux avec son cousin, celui-ci restera stérile. Puis, quand sa famille revient sur le trône, c'est pour mieux le perdre quelques années plus tard.

Ce roman m'a permis d'augmenter mes modestes connaissances sur la période révolutionnaire et surtout d'avoir un point de vue originale sur cette époque. Par contre, je regrette que la deuxième partie du roman n'ai pas été plus développé car je ne doute pas que la Restauration est également une période où l'héroïne aurait eu à dire. du coup, il y a une disproportion dans le livre : les dix-sept premières années de vie de la princesse au cours les deux tiers du livre et les cinquante-cinq dernières, le reste…

Par ailleurs, j'ai trouvé qu'il manquait un vrai souffle romanesque à ce livre. Si je ne doute pas que l'auteur s'est longuement documentée, j'aurais aimé qu'on sente moins les citations dans le texte et surtout qu'elle développe peut-être un peu plus les émotions de son héroïne. J'ai eu l'impression qu'en voulant coller au plus près à la réalité, elle en a oublié de prendre possession du personnage.

Mousseline la Sérieuse est un roman historique qui se révèle original de par son point de vue mais, pour moi, il manque quelque chose pour le rendre passionnant. J'ai également regretté une disproportion dans le traitement des différentes parties de l'héroïne. Un roman intéressant mais pas incontournable.
Lien : http://tassedeculture.com/20..
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Il est étonnant de penser que la seule rescapée de la famille royale est celle qui a laissé l'empreinte la moins visible de tous. En effet quand on parle de révolution française et de la famille royale on évoque toujours Louis XVI, Marie Antoinette et même Louis XVII mais Marie –Thérèse- Charlotte de France est passée aux oubliettes alors même qu'elle est la seule à avoir survécu et a même vécu jusqu'à l'âge vénérable (pour l'époque) de 73 ans.

Sylvie Yvert se met donc à la place de Mousseline la sérieuse pour nous raconter sa vie, tout d'abord de princesse choyée, puis de fugitive, de prisonnière mais également d'exilée. Mousseline la sérieuse qui a vu toute sa famille exécutée, qui a survécu et a du se rebâtir une existence où quelques bonheurs éphémères sont venus égayés un univers bien tristes.

Cette biographie romancée est bien agréable à lire, elle nous emmène dans les pas de cette enfant qui est passée de l'opulence et de l'insouciance à une vie de drames.
C'est très bien écrit et on prend beaucoup de plaisir à suivre l'histoire de cette princesse.

Lien : https://delcyfaro.blogspot.c..
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"Mousseline la sérieuse"
Sylvie Yvert

Livre touchant et délicat qui fait parler à la 1ère personne Marie-Thérèse Charlotte, fille de Louis XVI et de Marie-Antoinette, surnommée par cette dernière "Mousseline la sérieuse". Née en 1778, elle mourut en 1851, 73 ans d'une vie au destin tourmenté et bouleversant.

Nous traversons au plus près de ses pensées, de ses sentiments tous les épisodes de la révolution de 1789, la prise de la Bastille, Varennes, la Terreur, l'emprisonnement de la Famille Royale au Temple, la mort de ses parents, son frère, sa tante, la plupart de ceux qu'elle aimait.
Les 4/5 du livre sont tournés vers cette période. Sont exprimés les sentiments les plus nobles vis-à-vis de sa famille et du peuple de France mais aussi ses douleurs les plus profondes.

À l'avènement de Bonaparte survient une période d'exil en compagnie successivement de Louis XVIII, Charles X et Louis-Philippe (1795/1851) : l'Autriche, la Russie, la Pologne, un bref retour aux Tuileries, Londres, l'Ecosse, Prague et pour finir, Vienne.

L'élément de bonheur et de stabilité de sa vie fut le couple qu'elle forma avec son cousin le duc d'Angoulême, fils de Charles X dont l'amour était réciproque.

Cette femme aux identités multiples qui fut deux fois reine de France, outre ce destin exceptionnel, était hors du commun : droiture, force, courage, loyauté et élégance.

Le style de Sylvie Yvert sert le sujet à la perfection.
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L'auteure nous présente le roman autobiographique de la fille de Louis XVI, roi de France guillotiné lors de la Révolution française (c'est loin n'est-ce pas ?).
Marie-Thérèse Charlotte, née en 1778, est la seule survivante de sa famille (désolé du spoil, mais, sa mère, Marie-Antoinette, a elle aussi été guillotinée et son frère, destiné à régner, est mort jeune en prison).
Dans la première partie de l'ouvrage, elle nous raconte la Révolution française à travers ses yeux d'enfants et par la plume très délicate de l'auteure. L'Histoire de France vu par les perdants, et ce n'est pas glorieux. C'est brutal, poignant, bouleversant.
La deuxième partie, moins étoffée, aborde les années qui ont suivi sa sortie de la Prison du Temple, jusqu'à son décès : les exils, les retours timides de la monarchie, l'arrivée de Napoléon...
Partie moins étoffée certainement car il existe moins de sources ? Cela donne une impression de passage rapide sur ces événements contrairement à la première partie, très riche de détails. le tout donne néanmoins un ouvrage fort intéressant.

Mais ce n'est que mon avis...
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On se rappelle de "la princesse effacée", d'Alexandra de Broca, mais cette fois, Charlotte est la narratrice de ce livre. Des mémoires écrits au soir de sa vie, en grande partie consacrés à l'époque de la Révolution et sa terrible détention. Un destin marqué par le deuil, l'exil et un rôle symbolique qu'elle va refuser d'endosser. Elle affiche sa méfiance envers les extrémismes de tous bords.
Lien : http://appuyezsurlatouchelec..
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Retour sur une très bonne lecture
Les + :
Une leçon d'histoire et des rappels sur la généalogie des Bourbons fort intéressants
L'angle d'approche est original et l'usage du "je" est troublante mais permet une certaine intimité avec Marie Thérèse Charlotte de France.
Les - :
La période post révolution trop survolée et un p'tit peu trop de "larmes" qui rendent peut être l'atmosphère un peu pesante.
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