Franck est infirmier. Il vit avec Emilie, enseignante dans un collège.
Alors que leur chemin paraissait tout tracé et qu'une vie tranquille entourée d'enfants s'offrait devant eux, Emilie décide de tout plaquer et de reprendre le chemin des études afin de faire ce qu'elle a toujours eu envie : une thèse.
Son sujet : Galwin Donnel, un auteur disparu 30 ans plus tôt mais dont la vie et la mort restent entourés de mystères pour les lecteurs.
Pour plus s'imprégner de cet auteur, elle décide de passer plusieurs mois sur l'île de Mirhaley, l'île déserte sur laquelle a séjourné les derniers mois de sa vie Donnel. Emilie, comme Galwin y sera seule, mais la contrepartie de cette invitation sera l'organisation des journées d'étude en l'honneur de Galwin Donnel.
Franck, impuissant, verra ses projets tomber à l'eau et observera au cours de ces journées d'étude auxquelles il sera invité, sa belle évoluer dans le milieu professionnel qu'elle a toujours rêvée d'intégrer.
Je ressors mitigée de cette lecture.
L'écriture d'
Alice Zéniter est magnifique et il faut un talent évident pour inventer la vie d'un écrivain si précisément. Je me suis même demandée à plusieurs reprises si ce Galwin Donnell n'était pas réel.
On croit en ce personnage excentrique, replié sur son île suite à un chagrin d'amour. On croit en ses oeuvres et au personnage d'Adrian
Dickson Carr, on croit en l'histoire.
Bref, sur cet aspect, j'ai été conquise.
Mais …. Qu'est-ce que Frank peut être ennuyeux ! Je me suis perdue dans toutes ses réflexions sur lui, Emilie, la vie. Il n'y a aucune action - Franck est spectateur de son couple et de sa destructions … et moi lectrice, je suis aussi retrouvée spectatrice d'une histoire dans laquelle il ne se passait rien.
Heureusement, j'ai trouvé de l'attachement dans le personnage de Jock, lequel a permis de rendre Frank un peu moins terne.
Du coup, sous le charme du roman
L'art de perdre, qui est pour moi l'un des meilleurs que j'ai pu lire, je n'ai pu qu'être un peu déçue de
Juste avant l'oubli.