Livre Très Puissant (attention il faut s'accrocher parce que c'est très dense et ne pas trop s'attarder sur les nombreuses épigraphes et autres citations qui précèdent chaque chapitre).
L'histoire : Zafar se retrouve devant la porte du narrateur, épuisé et comme perdu après 20 ans d'absence. Ces 2 là ont fait leur études de mathématiques ensemble à Oxford : le narrateur, issu d'un milieu privilégie pakistanais et Zafar, issu d'un milieu rural et modeste du Bangladesh.
S'en suit un long dialogue entre les deux amis, à la recherche de la condition humaine perdue et d'un soupçon de compréhension du monde et tout cela (mazette, on n'est pas rendu !) "
à la lumière de ce que nous savons".
L'extrême densité des thématiques abordées nécessite une mathématique de l'esprit, je veux dire une gymnastique de l'esprit, perpétuelle et qui peut être épuisante intellectuellement.
On réfléchit à l'amitié ( "à un niveau socio-psychologique rudimentaire, n'est-ce pas l'une des veilles fonctions des amis et des pairs : nous montrer la voie, ou nous avertir des chemins qui ne mènent nulle part, et toujours nous rassurer à travers leurs erreurs, que nous n'avons jamais commises ?"), on lit avec horreur et dégout des morceaux de vie arrachés au nom de quoi (on ne sait plus tellement ça nous remue), bref tout ça nous dérange et ça nous questionne au plus profond de l'âme.