AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,08

sur 468 notes
Il y a une petite statuette de la Madone dans l'impasse du bébé à moustaches, et c'est une drôle d'histoire qu'elle nous raconte...
Ça commence mal, avec un bébé mort-né. le Dr Fabule sait la valeur des fables - d'habitude il ne quitte jamais un patient sans lui raconter un petit conte de son invention, et les habitants de l'impasse le savent, «une histoire du Dr Fabule vaut toutes les pilules». Mais ce jour-là, pas d'histoire. le bébé de Camille est mort, un ange passe, qu'est-ce qu'on pourrait bien trouver à raconter face à ça?
L'imaginaire pourtant n'a pas dit son dernier mot et va prendre le dessus sur la terrible pesanteur du réel pour nous offrir un bon gros plaisir de lecture. Une douce folie, une belle folie, salvatrice, va s'épanouir dans l'impasse du bébé à moustaches - et qu'importe si les choses ne sont pas vraies, tant qu'elles font du bien!
Deux mois après le drame, Camille arrive, toute joyeuse, explique que les bébés, ça sait pleurer très fort, et que sa Lydie a si bien su y faire que le Bon Dieu, il a craqué et l'a renvoyé sur terre.
Pour le Dr Fabule, pas question d'interner quelqu'un juste parce qu'il a trouvé un moyen d'être heureux.
Alors tous les moustachus, solidaires, fraternels, vont jouer le jeu, et c'est drôle, c'est tendre, plein d'humanité.
Il faut dire que les dessins de Jordi Lafebre, avec leur douceur, leur humour, jouent beaucoup dans le côté touchant et attachant de cette histoire.
Le seul truc vraiment dommage, c'est qu'à l'origine Zidrou avait prévu une "grande fresque humaniste" couvrant tout le XXème siècle dans cette chouette impasse du bébé à moustaches et que finalement il n'y aura que ce volume.
Commenter  J’apprécie          580
Un beau bébé joufflu affublé de moustaches de sapeur orne le mur de l'impasse du Baron van Dick rebaptisée illico impasse du bébé à moustache. Les moustachus, ainsi nomme-t-on les habitants de cette conviviale impasse, ont même leur propre fête tous les mois de juillet.
Le ton est donné, on est dans le burlesque avec une louche de tendresse et une autre de bienveillance. Car on s'aime bien, on s'entraide et il n'y a que La Malisse cette vieille bique pour trouver à y redire.
C'est dans cette atmosphère que Camille, fille un peu simplette, met au monde son bébé. Hélas ! L'enfant est mort-né et on doit annoncer la triste nouvelle à la jeune mère qui va prier la vierge dont la statuette orne une des maisons de l'impasse. Et l'impossible se réalise, la petite Lydie revient à la vie. Enfin… presque ! Car elle n'est vivante que dans l'esprit dérangé de sa mère. Tous vont jouer le jeu pour ne pas attrister cette pauvre Camille et nous voilà plongés dans l'absurde et le cocasse pour notre plus grand plaisir de lecteur.

« Après tout, pourquoi faire du mal quand il est si facile de faire du bien.
Tous les habitants de l'impasse y mettaient du leur »

C'est une jolie histoire que nous conte Zidrou qui fait la part belle aux rêves, une histoire pleine de tolérance, de tendresse et de pudeur. On est touché par le papa de Camille, un veuf qui veille avec amour sur sa fille simplette, ou bien Victor l'imprimeur ou encore le docteur Fabian toujours prêt à venir soigner la fillette fantôme. C'est aussi une histoire sur la différence et son acceptation, et l'entraide autour de Camille perdue dans ses rêves est émouvante.
Avec ses couleurs passées, les dessins de Jordi Lafèbre ont un côté rétro qui colle à l'époque, (nous sommes en 1932)
Une bien jolie histoire à lire sans modération.

Commenter  J’apprécie          541
1932, nous sommes dans un petit village, plus exactement dans une impasse, la fameuse impasse du bébé à moustaches, anciennement impasse du Baron van Dick. Rebaptisée ainsi en raison d'une publicité où l'on voit un bébé sur lequel quelqu'un a dessiné de jolies moustaches. Ici, tout est entraide, chaleur, et bonne humeur.
C'est dans cette impasse qu'habitent Camille, une simple d'esprit, et son papa Augustin, machiniste de locomotive, appelé papa Tchou Tchou. Celle-ci vient de mettre au monde un bébé mort-né prénommé Lydie. La maman n'arrive pas à accepter le deuil de sa petite fille et s'en remet à la statuette de la Vierge, nichée en haut d'une maison. Miracle ou pas, la maman affirme haut et fort, quelques jours plus tard, que sa fille est revenue du monde des anges. Elle se conduira comme si elle était vivante et l'accompagnera tout au long de sa vie. Même les voisins jouent le jeu afin de ne pas blesser Camille, même si au départ beaucoup se moquaient de sa naïveté et de son comportement quelque peu étrange.

Zidrou nous livre un album émouvant, tout plein de tendresse et d'amour, de solidarité, de tolérance et de compassion. Il réussit à merveille à nous raconter l'histoire de cette femme mythomane qui croit que son enfant est vivante. Même si le début est triste, on est vite plongé dans une histoire simple mais tellement touchante que seul l'optimisme en sort vainqueur.
Tout est magnifié par les superbes planches de Jordi Lafebre. le contexte des années 30 est mis en valeur, tout cela donne un côté rétro tout à fait charmant. Les couleurs, au ton sépia, sont de toute beauté, les traits sont fins, les visages très expressifs et attendrissants.
Un album empli d'humanité et de gentillesse...

Lydie... un ange passe...
Commenter  J’apprécie          500
J'ai beaucoup aimé cette bande dessinée qui déborde de tendresse. C'est une jolie histoire qui ne sombre jamais dans le lugubre malgré le sujet abordé : une jeune femme simple d'esprit incapable d'accepter que son bébé est mort à la naissance. C'est très touchant de voir tout son entourage entrer dans son jeu et faire comme si l'enfant était vivant. Au fil des années, la comédie se poursuit et tout le monde se prend au jeu au point que le doute s'insinue de plus en plus dans les esprits...
C'est une formidable leçon de solidarité servie par des dessins légèrement teintés de sépia qui évoquent le passé et plus particulièrement les années 1930.
Un délicieux moment de lecture avec un happy-end inattendu....
Commenter  J’apprécie          280
Cette histoire de perte d'enfant, de déni du deuil par cette jeune maman limitée intellectuellement, m'a mise mal à l'aise.
Ce sujet hypersensible est traité avec beaucoup de tendresse et de fantaisie.

Faire du beau et du vivant avec le drame de la mort , c'est acrobatique!N'est pas acrobate qui veut! Je me suis donc cassée la gueule sur ce récit .

Je ne suis pas arrivée à lâcher prise
pour partir ailleurs, au pays des petits oiseaux et des bons sentiments .
D'où me vient cette coinçure?

Tout le quartier épouse le délire de la maman, participe à cette résurrection virtuelle du bébé..
Ce qui pourrait être sympathique dans cette solidarité loufoque me semble très glauque.

Pas pour moi ce genre d'histoire !

Commenter  J’apprécie          233
La narratrice,une statuette de la Vierge dit elle même qu'elle n'est rien qu'un morceau de bois habillé de quelques chiffons mais " si certains veulent voir autre chose en moi, c'est leur affaire, après tout."
Camille met au monde un bébé mort. Cependant deux mois plus tard elle est aux anges! Son bébé est revenu! Évidemment rien n'est réaliste dans cet album si ce n'est la douleur de perdre un enfant et l'incapacité à accepter ce deuil. Mais lorsque tout un quartier accepté de faire " comme si" ,il s'agit là d'un vrai miracle et l'espace d'une lecture cela m'a fait du bien d'y croire! Jordi Lafebre a su rendre compte par son graphisme,d'un réalisme touchant dans les expressions,les gestes quotidiens,la vie de cette rue du bébé moustachu, tout en collant parfaitement à l'imaginaire du scénario de Zidrou.
Commenter  J’apprécie          230
Cette histoire triste nous est livrée par une madone toute faite de hêtre, d'un peu de peinture et de quelques bouts de tissu. Elle se tient, sans faillir, dans une niche creusée entre le rez-de-chaussée et le premier étage d'un misérable petit immeuble, lui-même situé au fond d'une impasse de banlieue ouvrière. Ses bras sont vides ; elle pleure un enfant Jésus disparu depuis longtemps et elle observe tout son petit monde qui vaque à ses occupations.
Nous sommes en 1932, et l'histoire triste est celle de Camille, une jeune femme gentille, mais un peu simplette – on s'accorde à dire dans son entourage que son ombre est plus intelligente qu'elle – qui accouche d'une petite fille mort-née.
Les mauvaises langues incarnées dans l'acide La Malisse, cette vielle corneille acariâtre et médisante, dirait de Camille que c'est une Marie-couche-toi-là et que voilà bien la rançon du péché pour avoir encore moins de vertu que de cervelle !
Pourtant, un beau matin, le bébé de Camille lui revient en la ravissante Lydie.
Enfin, pas vraiment…
Les années ont passé et le petit monde de l'impasse Baron van Dick a fini par s'habituer à cette non-présence étonnante…
C'est un très bel album sur la vie, la mort, la folie, la gentillesse et sur la solidarité entre les gens de bonne volonté.
Commenter  J’apprécie          223
Si vous voulez passer un moment de grâce, allez faire un tour du côté de l'impasse du bébé à moustache. Vous y trouverez une belle histoire et de belles personnes. Cet album est plein de tendresse et d'émotion, je vous le recommande vivement.

Quelle est cette histoire qui m'a tant touchée ? C'est l'histoire d'une jeune femme un peu simple d'esprit, qui accouche d'un bébé mort-né, mais va faire comme si sa petite Lydie était encore vivante, et tous les habitants de sa rue vont l'y aider.
Commenter  J’apprécie          210
Nous sommes en 1932, dans une impasse baptisée l'impasse du bébé moustachu à cause d'une publicité barbouillée d'une paire de bacchantes. Là se trouve une statue de la vierge nichée au-dessus d'une maison et qui observe son monde et raconte…
Camille, une jeune fille simple d'esprit, vient de mettre au monde un enfant mort-né. de cette tragédie, l'auteur va faire une histoire drôle, pleine de tendresse et de réparties.
Après avoir prié la statue de la Vierge, Camille annonce que sa petite Lydie est revenue dans son berceau. C'est là qu'on entre dans l'irrationnel avec tous les habitants qui entrent dans le jeu de la maman. Ils s'inquiètent pour la petite, lui offrent des cadeaux, jusqu'au brave docteur qui se lève la nuit pour soigner ses maladies imaginaires.
C'est très bien raconté, on entre dans le rêve de Camille et on aime tous ces habitants solidaires et plein de tendresse

Commenter  J’apprécie          200
Tout se passe dans l'impasse du "bébé à moustaches", cadre de vie d'une petite famille installée depuis longtemps au 3bis. Dans la maisonnée il y a Camille, la fille un peu simplette sur qui tout le monde se retourne avec indulgence. Il y a le père, homme intègre et protecteur, qui veille sur sa fille unique, depuis le deuil de sa femme. Et enfin il y a un nouveau-né qui vient de naître au domicile. La BD commence ainsi, sur cette naissance qui aurait tout de miraculeux pour sublimer la vie de ces deux êtres esseulés. Mais le bébé de Camille, Lydie, est mort-né. C'est l'affliction dans le foyer, un drame pour la jeune fille qui vivait dans l'attente d'être maman.
On vit quasiment sous le même toit dans l'impasse et les habitants sont donc au courant les premiers. Chez tous on compatit, on se lamente sur le sort de la pauvre Camille sur qui la vie s'acharne. Mais voilà qu'un beau jour Camille accourt, son bébé est revenu à la vie. Stupéfaction d'abord puis tous se rendent compte que Camille rêve toute éveillée. Elle hallucine la petite présence, croit de toutes ses forces (et est sans doute convaincue) du retour de Lydie. Les habitants, d'abord décontenancés, ne peuvent que jouer la comédie devant cette mère qui a retrouvé la joie de vivre. Tout le monde met la main à la pâte pour que Lydie grandisse comme n'importe quel enfant : le médecin, la boulangère, les enfants du quartier et même l'institutrice, tous font une place à cette petite fille invisible.

Cette BD est un grand, très, très grand coup de coeur ! La couverture m'avait intrigué et j'ai donc pris un grand plaisir à lire cette histoire hors-du-commun. C'est toute la solidarité d'un village qui se met en branle pour faire renaître de leurs cendres une mère et sa fille. On est touché de la simplicité de cette brave Camille qui lutte pour avoir droit elle aussi à sa part de maternité. Quant aux dessins ils sont juste très beaux, sobres comme sur une photographie en noir et blanc mais aussi empreints d'une sorte de mélancolie reflétée dans des personnages hauts en couleur. Pour ma part cela m'a rappelé les dessins de Sylvain Chomet (dont j'avais adoré Les triplettes de Belleville et L'illusionniste), d'une grande force poétique et tout en nuances.
C'est un vrai bonheur de prendre part à cette vaste entourloupe qui est en fait un mensonge qui ne peut que faire du bien à l'âme et au coeur. On ferme la BD avec le sentiment d'avoir grandi et de pouvoir accepter même les plus grands bobards à partir du moment où ils peuvent rendre la vie meilleure.
Commenter  J’apprécie          200




Lecteurs (761) Voir plus



Quiz Voir plus

Schumi tome 1

Quel est le vrai nom de Schumi ?

Sacha
Simon
Schumacher
Sébastien

4 questions
8 lecteurs ont répondu
Thème : Schumi, Tome 1 : Comme sur des roulettes ! de ZidrouCréer un quiz sur ce livre

{* *}