Pieds nus dans les ronces

C'est un premier roman graphique pour l'auteure qui ne s'en tire pas si mal que cela. J'ai apprécié le graphisme peinturé ainsi qu'une certaine atmosphère mélancolique. Il ne faut pas lire cette oeuvre un soir de cafard, c'est certain. C'est très glauque !

Un homme doit retourner dans son village natal pour assister aux funérailles de sa mère qu'il ne voyait plus depuis des années. il faut dire que le père les avaient laissé tomber durant son enfance ce qui a fini par le séparer de sa maman. On va découvrir son secret et cela ne sera pas bien beau à voir. L'épisode de l'abattoir est plutôt cauchemardesque.

Derrière les tourments d'un adolescent se cache une atroce vérité. Les adultes peuvent faire beaucoup de mal aux enfants qui grandissent et qui peuvent se détraquer.

On regrettera juste une narration peu inventive et un tantinet laborieuse.

Roman graphique intéressant mais pas tout à fait abouti (à mon goût, bien sûr)
Derrière cet excellent titre, « pieds nus dans les ronces », se cache la sombre histoire d'un homme contraint à revisiter certains aspects refoulés de son passé. J'ai aimé la plupart des dessins et aquarelles dont la douceur et les imprécisions volontaires servent bien le caractère introspectif de ce voyage intime.

En revanche, le rythme de la narration m'a souvent gêné ; l'auteure s'essaie pourtant à des variations, maîtrise bien les plans (peut-être un peu moins le cadrage), etc., mais les détails sur lesquels elle insiste et les ellipses qu'elle fait relèvent d'un choix qui, personnellement, me paraît saugrenu. Par exemple, seules quelques vignettes sont consacrées à la « rencontre », pourtant lourde de sens, entre deux personnages (je ne vous dévoile pas davantage la nature de leur relation) ; du coup, leurs rapports sonnent faux, comme si l'auteure avait volontairement refusé l'obstacle plutôt que de risquer la lourdeur en évoquant un sujet grave qui demande de retranscrire avec finesse une situation psychologique complexe.

Je ne connais rien de Lisa Zordan ni du reste de sa production, mais cette porte d'entrée m'a donné l'impression d'une (jeune ?) artiste qui, quoique un peu « brouillonne » – y compris dans certains graphismes – s'annonce prometteuse.

Terry apprend le décès de sa mère et se voit contraint de retourner dans son village natal pour les funérailles. Des souvenirs réapparaissent. Difficile de distinguer la réalité dans ce brouillard d'image, qui petit à petit s'estompe et laisse place à une effroyable réalité.
J'ai aimé la sobriété du texte, les images parlent d'elle-même et retranscrivent les émotions à la perfection. J'ai moins apprécié le sujet traité. Il faut être prêt à accepter la lecture d'un ouvrage portant sur la lourdeur du passé, qui peut, d'une certaine manière rappeler notre passé et remonter des souvenirs dont on se garderait bien.
J'admire tout de même le travail de l'auteur pour la technicité et le scenario. Je trouve que le roman est très abouti pour un projet de diplôme et j'ai hâte de découvrir ses illustrations jeunesses.

Terry reçoit un coup de téléphone, sa mère est morte. Il doit rentrer chez lui pour l'enterrement. Son père ayant disparu il se considère comme orphelin.
La maison de son enfance évoquent pour lui une époque révolue, pleine de colère et d'absence.
Malgré le dessin simple et coloré je n'ai pas apprécié ce roman graphique. le rythme est lent avec très peu de dialogues, et pourtant l'histoire file et se lit très très vite (trop même). le personnage semble comme éteint malgré les épreuves qu'il traverse. Il ne laisse rien paraître. C'est peut être dû au dessin un peu simpliste mais il est difficile de se laisser émouvoir par cette histoire.

Fuyez pauves fous... Cercueils, souffrance, et resouffrance, foetus d'animaux jetés à l'eau, abattoir municipal, amputations, cauchemars, petit meurtre dans la forêt .. vlà l'ambiance de ce roman graphique super glauque.