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4,25

sur 3662 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
mon auteur chouchou, à mon goût son talent à dépeindre et approfondir l'âme humaine n'a jamais été innégalé . Ici entre le maître et l'élève l'accord est parfait , mais ils ne sont pas si l'on peut dire " sur la même longueur d'ondes " ... Zweig est pour moi l Auteur à ne pas manquer ,
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Véritable récit gay avant l'heure, cette nouvelle est d'une telle modernité ! On découvre ce maître à travers les yeux de son étudiant. Il est passionné quand il évoque la littérature anglaise, notamment Shakespeare, mais presque en dépression quand on ne le regarde pas ou qu'il travaille sur des sujets qui l'intéressent moins. Régulièrement, il disparaît quelques jours et revient comme s'il ne s'était rien passé. Ses étudiants et sa femme sont habitués à ces fuites. En tant que lecteur, on se dit que c'est le comportement habituel d'un dépressif, avec ses phases ascendantes, descendantes et ses pulsions qui le font fuir pour mieux revenir. Mais le jeune Rolland ne sait rien de cette maladie. Surtout, il est fasciné par ce maître qui lui partage sa passion. Petit à petit, le récit se révèle et le comportement du maître nous apparaît évident : il est gay.

Nous sommes au début du vingtième siècle. Ce récit sort presque en même temps que Sodome et Gomohrre de Marcel Proust, quatrième tome de la Recherche. Mais le traitement de l'homosexualité est bien différent de la version française. Chez Proust, les invertis sont des hommes inversés, presque des animaux qui se laissent aller à leurs pulsions primaires. Chez Zweig, l'homosexualité est montrée sans avis préconçu, sans jugement, mais avec beaucoup de compassion… et de passion.

Pour l'époque, je me serais attendu à du cryptogay, comme dans Les Faux-Monnayeurs d'André Gide. On sait, mais on ne dit pas. Ici, non seulement l'homosexualité est dite, mais elle n'est pas montrée comme quelque chose de sale. le professeur ne trahit personne. C'est lui la victime de l'oppression sociale qui lui impose de se cacher et de vivre sa sexualité à la marge de la société. Marge qui va le mettre dans des situations pouvant mettre en péril sa vie…

Le meilleur de cette nouvelle est sans nulle doute pour moi les derniers mots que je ne révèlerai pas, pour ne rien vous spoiler. Mais ceux-ci montrent la modernité de cette nouvelle qui n'empêchera malheureusement pas toutes les atrocités vécues par les homosexuels moins de vingt ans après sa parution.
Lien : https://lgbtheque.fr/livre/n..
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Qu'est-ce qui distingue l'idolâtrie du sentiment amoureux ? Cette simple question résume à elle seule cette nouvelle d'une efficacité redoutable.

126 pages de jeunesse fougueuse, de passion, d'admiration et de désillusions...

Stefan Zweig excelle une fois de plus à dépeindre les sentiments humains dans ce qu'ils ont de plus beau et de plus effroyable, avec à la clef un dénouement poignant qui m'a beaucoup ému.
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Les mots pour : Style épuré et poétique. Intrigue.

Les mots contre : /

Notation : 18/20




Très beau texte que j'ai pris plaisir à relire... alors que je pensais le découvrir. La beauté du texte est liée à la simplicité des mots apposés tel un poète, avec, parfois, un jeu sur les doubles sens, comme dans cet exemple, où l'auteur se joue des volcans et des éruptions… tout en rendant son texte limpide. Jeu de mots, jeu d'auteur. Et sens cachés.
Lien : http://lesmotsdenanet.blogsp..
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Zweig comme un magicien des mots réussi son tour avec brio et maestria ...l 'écriture nous ensorcelle de feu et de désir sans fin ...emporté dans un supplice infernal les pages s 'envolent pour bruler notre soif d'enchantement ...Des frissons courent sur l 'épiderme du lecteur et embrase son engouement vorace de boire l 'intrigue de ce jeune étudiant fasciné par ce vieux professeur si secret...On pense croire avec certitude à une simple histoire d'Adultère entre cette femme svelte sportive mutine espiègle taquine drôle effacée de son Maitre absolu son Professeur.....Et ce jeune fougueux amoureux enthousiasme étudiant ...mais ce cache la confusion des sentiments ce désarroi si fort ...Zweig dans ce final parle avec finesse et vérité les rouages profonds psychologique de la sexualité si confuse ....
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Un roman bref mais intense. On retrouve une palette d'émotions, brillamment décrites par Zweig. L'amour, la haine, la passion, l'obsession, l'admiration...
Tout au long de ce petit livre, pas un moment d'ennui. C'est tout simplement sublime.
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Chef d 'oeuvre!
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Une autre de mes révélations. La description fine des personnages et de leurs sentiments m'a bouleversé.
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Roland est un universitaire reconnu dont on fête les trente ans de professorat. On imagine facilement qu'il a toujours été passionné par sa discipline, l'étude des grands textes littéraires. Or ce n'est pas le cas : dans sa jeunesse, il menait des études chaotiques, ratant le plus souvent les cours pour des aventures galantes avec des filles. Jusqu'au jour où il rencontre un professeur qui le subjugue par son aura et sa vision moderne de la littérature. Il en devient de plus en plus proche, jusqu'à dîner régulièrement avec lui et sa femme. le professeur s'absente régulièrement, le laissant seul avec son épouse, qui lui apprend qu'elle est délaissée par son mari. Roland commence alors avec elle une relation amoureuse qu'il finit par avouer au professeur. Ce dernier ne se montre pas surpris : c'est normal qu'elle vous aime, dit-il, car je vous aime aussi.
La confusion des sentiments est un livre sur l'homosexualité qui n'aborde pourtant pas le sujet de front. La nouvelle de Zweig semble d'abord porter sur l'importance du père, sur la littérature ou sur les émois amoureux entre un jeune homme et une femme établie. Mais la conclusion nous révèle comment un notable doit louvoyer pour cacher des pulsions qui à l'époque étaient inavouables.
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Un excellent ouvrage de Zweig, extrêmement prenant.

Finesse des personnages, tension de l'histoire palpable (sans être oppressante), écriture d'une grande fluidité : un petit chef d'oeuvre. C'est un grand plaisir que de lire ces lignes, l'écriture est tellement fluide et naturelle qu'on se laisse simplement porter par les mots et la beauté de l'ouvrage.

L'ensemble du livre sonne juste, on le referme en ayant le sentiment d'avoir lu qqch. d'entier, d'abouti : l'art de Zweig a trouvé un certain accomplissement dans ce volume.

À conseiller sans hésitation !
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