La Confusion des sentiments

Zweig comme un magicien des mots réussi son tour avec brio et maestria ...l 'écriture nous ensorcelle de feu et de désir sans fin ...emporté dans un supplice infernal les pages s 'envolent pour bruler notre soif d'enchantement ...Des frissons courent sur l 'épiderme du lecteur et embrase son engouement vorace de boire l 'intrigue de ce jeune étudiant fasciné par ce vieux professeur si secret...On pense croire avec certitude à une simple histoire d'Adultère entre cette femme svelte sportive mutine espiègle taquine drôle effacée de son Maitre absolu son Professeur.....Et ce jeune fougueux amoureux enthousiasme étudiant ...mais ce cache la confusion des sentiments ce désarroi si fort ...Zweig dans ce final parle avec finesse et vérité les rouages profonds psychologique de la sexualité si confuse ....

Je me suis lancé dans cette courte lecture, et je fus tout de suite subjugué par le talent d'écriture de Zweig.
Tout comme dans "le joueur d'échec", Zweig m'a littéralement emporté par la très fine analyse psychologique du personnage principal (et ô combien périlleuse car très tourmentée). Dans l'univers de cet écrivain toute impression ou sentiment ressenti par le personnage à un moment donné est digne d'être développé sur plusieurs pages avec un style très riche et caractéristique de ce grand monsieur de la littérature!

La semaine dernière je vous présentais le livre de Guillermo Martínez, LA VERITE SUR GUSTAVO RODERER, court texte qui décrit avec intelligence et finesse le chemin parcouru par un jeune homme, guidé par l'exaltation intellectuelle que provoque en lui la rencontre d'un camarade d'une intelligence remarquable.
Dans le texte de Stefan Zweig, court roman également, on découvre une autre raison à la naissance de cette exaltation intellectuelle : la rencontre avec un professeur pour lequel le narrateur ressentit une véritable vénération. Très vite, le lecteur comprend ce que le narrateur aveuglé par ses émotions néglige, à savoir que le professeur voit naître des sentiments moins intellectuels pour son jeune élève. Près à tout pour que le professeur se montre fier de lui, le jeune homme passe des heures et des nuits à travailler sur un projet commun.
Un texte parfaitement maîtrisé, d'une très belle écriture, et un sujet audacieux pour l'Autriche de 1927, qui donne toute raison de le découvrir. Un complément très intéressant sur Stefan Sweig et le monde d'hier » par Isabelle Hausser, qui propose un éclairage sur l'auteur très clair et instructif...
Lien : http://culturetribu.blogspot..

Un roman court mais très intense, au style sublime.

Après un début qui m'a semblé un peu ennuyeux, on est emporté par ce roman et la confusion des passions et des sentiments que Zweig met en scène avec brio.

Le début nous fait rencontrer un professeur de 60 ans, qui vient de recevoir un livre d'hommage de la part de ses étudiants, livre faisant office de biographie. Mais voilà...dans cet ouvrage censé regrouper le parcours complet du professeur manque l'homme à qui il doit tout. Alors on replonge dans la jeunesse de ce professeur, qui va nous emmener à la rencontre de l'homme qui va devenir son mentor. A Berlin, le jeune homme, Roland, mène une vie dissipée. Inscrit à l'université, il ne se passionne guère pour les cours... A Berlin, Roland découvre la liberté. Un jour cependant, son père arrive à Berlin sans le prévenir... le changement s'annonce. Roland prend conscience de son comportement ; sans que son père ouvre la bouche, la honte le saisit. Il part alors dans une université reculée d'Allemagne, pour son deuxième semestre, bien décidé à se remettre à étudier sérieusement et rattraper son retard. Au moment où le jeune héros entend pour la première fois celui qui va devenir son mentor faire cours, tout est bouleversé pour lui...
J'aime aussi beaucoup les passages où Zweig parle de Shakespeare et son époque via la voix du vieux professeur. On sent le feu de la passion qui l'anime lorsqu'il en parle, son enthousiasme, l'envie de convaincre et de transmettre ses connaissances, d'en découvrir plus sur cette période et son côté exceptionnel, extraordinaire de cette époque élizabethaine.

Un livre que je recommande à tous !
Lien : http://curieuseartemis.over-..

Ce récit est un poème, la progression nuancée de la relation des protagonistes de l'histoire. Un maître et son élève. Relation sur le fil du désir, mentor et arpète, Socrate et disciple. Mince récit, pourtant si dense de mots et d'émotions.

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Courte nouvelle, lue en l'espace d'une semaine, que j'aurais pu lire en moins de temps, mais que pour une raison obscure, je n'avais pas envie de terminer trop rapidement.

J'ai toujours apprécié la plume de Stefan Zweig, fine, pleine d'acuité psychologique. Cette nouvelle mérite amplement sa réputation, que ce soit par l'acuité avec laquelle le narrateur se considère et considère les autres, la subtilité des relations humaines ou la manière dont l'auteur aborde la thématique de l'homosexualité. Je recommande vivement ce livre.

La vie de Roland bascule lorsqu'il croise le chemin d'un professeur.

Zweig parvient à nous faire entrer dans la peau du personnage, voué d'une admiration pleine et entière pour son maître. On aimerait être à sa place, se trouver face à cet orateur, si solaire et pourtant si mystérieux.

Un livre dont je ne me lasserai sans doute jamais.

Le narrateur est un homme de 60 ans, Roland, qui raconte sa rencontre, à 19 ans, quand il était étudiant, avec son professeur qui deviendra bien plus que cela.
Entre ces deux hommes se noue une relation d'amitié, d'admiration, de désir, d'amour... Une relation où se mêlent tendresse et rejet, haine et amour.
Cette confusion des sentiments le plonge dans de profonds tourments.

Cette histoire est belle, servie par une très belle plume et Stefan Zweig sait très bien retranscrire les sentiments et les tourments des personnages dans cette nouvelle qui traite d'un sujet encore très tabou à l'époque de sa publication.

Zweig est un GÉNIE ! Lui seul peut analyser les sentiments et les émotions d'une telle façon. L'un de ses meilleurs romans à mon sens.
On peut s'attendre à la fin mais ce n'est pas grave, ce qui est important c'est comment il amène le tout et nous laisse sans voix, décryptant le moindre geste, la moindre faille.
Comme tous ses écrits, c'est d'une beauté à couper le souffle. Je ne crois pas qu'un autre auteur sache écrire comme lui, avec une grâce et une humanité démesurée !

Lire ces livres, c'est découvrir une écriture d'excellence sur l'amour, les sentiments, l'angoisse, sur tous les méandres, les tourments de l'âme humaine.
Ces histoires d'amour ou ses biographies de personnages célèbres sont traduites dans le monde entier. Je pense avoir tout lu de lui.
On ne compte plus les films tirés de ces romans.