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J'ai fini le monde d'Hier récemment, après 5 mois.

J'ai d'abord adoré la description de l'Autriche et l'Allemagne et la vie dans les années fin 1800, début 1900....la culture avait une place très importante à l'époque et on découvre vraiment un autre style de vie à travers la plume de Zweig. de manière générale, tout au long du roman c'est passionnant de suivre l'évolution du monde et les deux Guerres Mondiales....il s'attarde un peu moins sur la 2e mais le roman a été écrit en plein pendant.

Par contre j'ai été agacé par plusieurs choses: je trouve que Zweig décrit une ancienne vie qu'il trouve parfaite mais il faut dire qu'il a eu de la chance dans la vie! Bonne famille plutôt aisée, cultivée, il évoluait dans la meilleure société de l'époque.

Ensuite reproche injuste mais Zweig a été ami avec les plus grands écrivains, poètes, peintres etc de l'époque et j'ai trouvé ce déballage d'amitié parfois inintéressant. C'est toujours "je rencontrai machin par l'intermédiaire de truc et dès lors s'installa une amitié des plus intimes" etc etc

Le style est parfois un peu lourd, moins fluide que dans ses nouvelles, avec des phrases à rallonge du genre "comment aurais-je pu alors même que blablabla, et que truc faisait ci, au moment où machinbidule, me rendre compte que blablabla, alors que je n'étais qu'un...., encore jeune et innocent?"

j'ai aussi été étonnée de voir que ses femmes ne sont mentionnées que deux fois dans le roman, et très brièvement! Quand il raconte, on a l'impression qu'il a tout vécu seul, alors qu'il était souvent accompagné et soutenu, il aurait pu le mentionner.

Voilà, avis mitigé donc, j'ai du mal à bien expliquer, ce post est un peu décousu, le mieux c'est de le lire pour se faire sa propre opinion, car ça reste un témoignage très interessant
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Stefan Zweig reussit a nous faire comprendre la mentalite des gens face a la guerre, et la facilite qu'a eu le parti nazi a conquerir le peuple.
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Cet ouvrage est le plus précieux qui existe pour comprendre le comment et le pourquoi de la première et de la seconde guerre mondiale. Loin des grandes raisons politiques, Stefan Zweig y explique comment les peuples se sont fourvoyés et ont sacrifié la conscience européenne. L'Autriche a joué un rôle central dans le déclenchement des deux guerres mondiales; c'est de l'intérieur, en tant qu'ex-autrichien désormais apatride mais avant tout en tant qu'européen que l'auteur décrit l'évolution des consciences.
Ce texte entre fortement en résonance avec le monde d'aujourd'hui, que ce soit par rapport à la construction européenne, à la crise monétaire (où l'on voit que l'inflation est responsable de la montée des nazis au pouvoir), ou à la situation de tous les sans-papiers du monde.
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Cet ouvrage à mi-chemin entre l'essai sur un univers perdu et les mémoires d'un homme exceptionnel porte bien son titre. le Monde d'hier a été écrit par l'auteur autrichien Stefan Zweig à la fin des années 1930, alors que de son exil il observait une Europe plongeant dans le chaos. L'écrivain porte un regard à la fois nostalgique et amer sur la Belle époque, ses années de jeunesse à Vienne, ses rencontres avec les plus grands artistes européens de l'époque (de Rodin à Freud) mais aussi les erreurs qui de la Première guerre mondiale ont mené à la seconde…

Ce texte maîtrisé n'est pas une autobiographie. C'est l'évocation, en quelque sorte l'adieu, entre analyse et souvenir, que fait Stefan Zweig à ce monde qui fut le sien et qui n'existait déjà plus lorsqu'il s'est appliqué à le décrire.

Un ouvrage fort, pas toujours facile ou agréable à lire.
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S. Zweig fait pour une fois le récit de sa propre vie. Il est lui-même le sujet de son livre. Il analyse l'évolution de son pays et de l'Europe avant la grande guerre (cf. une description idyllique de la vie parisienne quand l'harmonie et la joie de vivre existaient pour tous les individus quelle que soit leur classe sociale) et durant l'entre deux guerres. Il analyse la montée du nazisme, conséquence de la dureté des alliés à la fin de la guerre de 14-18, de la crise économique (cf. la faim en Autriche, la différence avec la vie en Suisse pour qui passe la frontière), conséquence de l'individualisme qui fait oublier l'intérêt général, de l'affaiblissement de la culture humaniste. Il milite pour le développement d'un esprit européen, universaliste. Passant d'un pays à l'autre, il rencontre de grands intellectuels Verhaeren, Valéry, Freud, Romain Roland, Rilke, Schnitzler et bien d'autres. Il voit dans ce groupe d'amis et de correspondants une aristocratie de l'esprit, une fraternité qui doit lutter contre les nationalismes. L'intérêt du livre n'est pas seulement historique. On y trouve la même fascination pour le processus de la création artistique (de belles pages sur la musique) que dans ses biographies (lire celle d'Erasme dont il parle beaucoup ici).
L'ensemble est très émouvant : l'exil, le sentiment, comme juif et comme écrivain, de voir son existence niée, non seulement en Autriche mais aussi dans tous les pays où il se réfugie. Dans le monde d'hier, les frontières n'existaient pas. Aucun papier n'était exigé. Il doit, dans celui de la fin de son existence, sans cesse justifier sa présence temporaire, où qu'il se trouve. Quelle est donc désormais son identité ? « Toutes les humiliations qu'autrefois on n'avait inventé que pour les criminels, on les infligeait maintenant à tous les voyageurs, avant et pendant leur voyage. Il fallait se faire photographier(…) ».Ce livre est son dernier livre écrit au Brésil avant son suicide.
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Alors la je pose mes yeux sur une des oeuvres maitresses du début du vingtième siècle. Stefan Zweig « le monde d'hier ». Je les ai posés avant-hier, ils n'ont redécollé que ce soir.

La première partie, avant guerre, première guerre, entre deux, m'a fait entrer si je veux mes impressions honnêtes avec vous dans un aveuglement judéo-bourgeois communautaire, impression que j'ai dans le livre que je traduirai par l'aveuglement du confort dans nos sociétés occidentales. Des digressions intéressantes dans ce monde sur l'évolution positif de l'art et de son écosystème fertile comme on le lit dans cette première partie. Apres, aveuglement, je ne dis pas que je verrai mieux, mais je souhaite par la tirer une leçon de ce livre. Ne pas laisser les religions nous empêcher de parler. Il est facile pour moi de le faire, en partie athée. Toujours est-il que je suis humaniste, et avec la science, ce sont mes religions. A éviter ces sujets, les flux et reflux font monter la pression interne qui crée pire que ce que l'on peut même imaginer.

D'ailleurs, je me permets de citer quelques passages intemporels en sous-lignes qui disent plus de vérité que n'importe quel commentaire:

Chapitre « Paris, la ville de l'éternelle jeunesse »
« L'amertume et la défiance de pays à pays, d'homme à homme, sont demeurées comme un poisson rongeur dans le corps mutile »

Chapitre « Les rayons et les ombres sur l'Europe »
« La tempête de fierté et de confiance qui soufflait alors sur l'Europe charriait aussi des nuages »
« Il est mille fois plus facile de reconstituer les faits d'une époque que son atmosphère morale »

Chapitre « les premiers jours de la guerre de 1914 »
« C'est que notre monde de 1939 ne disposait plus d'autant de foi naïve et enfantine que celui de 1914 »

Chapitre « Soleil couchant »
« D'une heure a l'autre, la méfiance succédait à la confiance. Plus je voyais de choses, moins j'étais au clair »

Oui je sais, je déblatère des phrases sorties de leur contexte, elles sont remplies de sens après lecture voire bon sens.

Donc je lisais tranquille, ce que je qualifie donc de première partie. Elle met les autres oeuvres que j'ai lu de ce monsieur sous une lumière bien plus tamisée. Bref, et puis au détour de la continuité des lignes et paragraphes, je tombe sur la partie « incipit Hitler », partie du récit que je conseille a tous de lire si, malheureux, vous n'avez pas le temps de lire le tout, tellement on vit de cet intérieur (autrichien entre autres) l'orchestration minutieuse de la montée d'Adolf Hitler depuis le coup d'état de 1923 a cette voie alors bloque dans la spirale a partir de 1933.

Chapitre « Incipit Hitler »
« Mais nous n'étions toujours pas conscients du danger. le petit nombre des écrivains qui s'était vraiment donne la peine de lire le livre d'Hitler, au lieu de s'occuper sérieusement de son programme, raillaient l'enflure de sa méchante prose. »

Pour finir sur le dernier chapitre « L'agonie de la paix »
« une seule vision, une seule impression sensible a toujours plus de pouvoir sur l'âme que mille articles de journaux ou mille brochures. »

Lien : http://stotb.over-blog.com/a..
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Alors la je pose mes yeux sur une des oeuvres maitresses du début du vingtième siècle. Stefan Zweig « le monde d'hier ». Je les ai posés avant-hier, ils n'ont redécollé que ce soir.

La première partie, avant guerre, première guerre, entre deux, m'a fait entrer si je veux mes impressions honnêtes avec vous dans un aveuglement judéo-bourgeois communautaire, impression que j'ai dans le livre que je traduirai par l'aveuglement du confort dans nos sociétés occidentales. Des digressions intéressantes dans ce monde sur l'évolution positif de l'art et de son écosystème fertile comme on le lit dans cette première partie. Apres, aveuglement, je ne dis pas que je verrai mieux, mais je souhaite par la tirer une leçon de ce livre. Ne pas laisser les religions nous empêcher de parler. Il est facile pour moi de le faire, en partie athée. Toujours est-il que je suis humaniste, et avec la science, ce sont mes religions. A éviter ces sujets, les flux et reflux font monter la pression interne qui crée pire que ce que l'on peut même imaginer.

D'ailleurs, je me permets de citer quelques passages intemporels en sous-lignes qui disent plus de vérité que n'importe quel commentaire:

Chapitre « Paris, la ville de l'éternelle jeunesse »
« L'amertume et la défiance de pays à pays, d'homme à homme, sont demeurées comme un poisson rongeur dans le corps mutile »

Chapitre « Les rayons et les ombres sur l'Europe »
« La tempête de fierté et de confiance qui soufflait alors sur l'Europe charriait aussi des nuages »
« Il est mille fois plus facile de reconstituer les faits d'une époque que son atmosphère morale »

Chapitre « les premiers jours de la guerre de 1914 »
« C'est que notre monde de 1939 ne disposait plus d'autant de foi naïve et enfantine que celui de 1914 »

Chapitre « Soleil couchant »
« D'une heure a l'autre, la méfiance succédait à la confiance. Plus je voyais de choses, moins j'étais au clair »

Oui je sais, je déblatère des phrases sorties de leur contexte, elles sont remplies de sens après lecture voire bon sens.

Donc je lisais tranquille, ce que je qualifie donc de première partie. Elle met les autres oeuvres que j'ai lu de ce monsieur sous une lumière bien plus tamisée. Bref, et puis au détour de la continuité des lignes et paragraphes, je tombe sur la partie « incipit Hitler », partie du récit que je conseille a tous de lire si, malheureux, vous n'avez pas le temps de lire le tout, tellement on vit de cet intérieur (autrichien entre autres) l'orchestration minutieuse de la montée d'Adolf Hitler depuis le coup d'état de 1923 a cette voie alors bloque dans la spirale a partir de 1933.

Chapitre « Incipit Hitler »
« Mais nous n'étions toujours pas conscients du danger. le petit nombre des écrivains qui s'était vraiment donne la peine de lire le livre d'Hitler, au lieu de s'occuper sérieusement de son programme, raillaient l'enflure de sa méchante prose. »

Pour finir sur le dernier chapitre « L'agonie de la paix »
« une seule vision, une seule impression sensible a toujours plus de pouvoir sur l'âme que mille articles de journaux ou mille brochures. »
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Témoignage d'un européen et pacifiste convaincu sur les évènements qui bouleversèrent le rêve d'une grande Europe (2 guerres mondiales, la montée du nazisme). On suit sa vie à travers cette Europe : Vienne, Berlin, Paris, Londres et ses rencontres avec les intellectuels de l'époque : Romain Rolland, Freud, Jules Romains, Tolstoï, Rodin, Strauss et tant d'autres.
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Dans un essai tardif, Szweig revient sur sa jeunesse avant 14, son parcours d'écrivain au succès considérable, et bien sûr sur son exil pendant la période hitlérienne.
Ce qui est le plus frappant je crois, c'est sa peinture de l'Autriche d'après-guerre, en 19-22, où le chaos social, monétaire régnait. Ses talents d'observateur nous font partager le quotidien d'un peuple sans boussole, un peuple qui appartenait à un empire qu'il croyait éternel. Une grande leçon de vie, assurément.
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Dans un essai tardif, Szweig revient sur sa jeunesse avant 14, son parcours d'écrivain au succès considérable, et bien sûr sur son exil pendant la période hitlérienne.
Ce qui est le plus frappant je crois, c'est sa peinture de l'Autriche d'après-guerre, en 19-22, où le chaos social, monétaire régnait. Ses talents d'observateur nous font partager le quotidien d'un peuple sans boussole, un peuple qui appartenait à un empire qu'il croyait éternel. Une grande leçon de vie, assurément.
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