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EAN : 9782354081638
305 pages
Editions Mnémos (02/11/2013)
3.5/5   17 notes
Résumé :
J'ai appris seul à tuer. Combattre, abattre. Je suis le guerrier le plus doué de tout l’empire Pryaméen. Je me nomme Étréham et j’aurai bientôt dix-neuf ans. Une sève funèbre coule en moi, mon talent pour tuer, mon Art comme je l’appelle. Personne ne répand mieux le sang. J'ai délaissé tant de quêtes au profit de macabres conquêtes. Je suis celui que la jeune Asa a choisi, celui qui ne fait qu'un avec la mort. Pour elle, j'ai bravé les ténèbres sous Pryamée et brisé... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
« Le sang que l'on verse ». Un titre évocateur qui ne laisse que peu de place au doute et laisse présager un roman de fantasy aussi épique que sombre, deux caractéristiques qui ne sont jamais pour me déplaire. Et Yann de Saint-Rat nous livre effectivement un ouvrage originale qui, sans aller jusqu'à parler de coup de coeur, m'aura fait passer un agréable moment. On y suit l'histoire d'un jeune guerrier, le plus grand de son temps, dont les talents lui valent d'être choisi par une déesse pour mener à bien une mission à laquelle elle se consacre depuis des siècles : tuer son père, le dernier des dieux. Si l'intrigue peut paraître au premier abord un peu trop traditionnelle, elle se révèle finalement assez atypique, l'auteur manifestant tout au long de l'ouvrage la volonté de ne jamais tomber dans la facilité. On peut notamment saluer l'absence de tout manichéisme, que ce soit au niveau de l'intrigue que des personnages, jamais ni tous-blancs ni tous-noirs. La première partie du roman reste malgré tout ma favorite, l'auteur possédant un véritable talent en ce qui concerne l'écriture des scènes de combat, qu'il s'agisse de duel comme celui opposant notre héros au monstre Eyll, ou bien de bataille de plus grande ampleur.

Le roman n'est cela dit pas sans quelques défauts qui, sans gâcher le plaisir du lecteur, l'empêche de véritablement s'immerger dans l'univers élaboré par Yann de Saint-Rat et l'histoire de son protagoniste. La raison principale est à mon sens la barrière maintenue en permanence par l'auteur entre son lecteur et ses personnages. Impossible en ce qui me concerne de m'attacher à l'un d'entre eux, y compris au héros qui bénéficie pourtant d'une narration à la première personne, censée nous le rendre plus intime. On est parfois touché, parfois attendri par ses déboires et son histoire mais jamais je ne me suis vraiment souciée de son sort si bien que le final, voulu assez spectaculaire, ne m'a fait que relativement peu d'effet. Il aurait par exemple été intéressant d'insister d'avantage sur l'enfance et le drame qui a marqué la vie du héros, et surtout d'aborder la question des liens unissant Asa et son père, dont on ne sait au final que bien peu de chose. Au nombre des déceptions figure également le côté un peu prévisible de l'intrigue, la plupart des retournements de situation se devinant malheureusement facilement et longtemps à l'avance.

Malgré la regrettable distance maintenue entre les lecteurs et les personnages, « Le sang que l'on verse » est un roman qui se laisse suivre avec plaisir, notamment grâce à la plume de Yann de Saint-Rat qui séduit notamment par son habilité à retranscrire les scènes de combat. Un grand merci à Babélio et aux éditions Mnémos pour m'avoir permis de découvrir cet ouvrage atypique qui m'aura fait passer un bon moment de lecture.
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Autant commencer par çà, bien que la couverture, et dans une moindre mesure le titre "le sang que l'on verse", nous suggère une épique fiction historique, le roman s'avère être un récit de pure Fantasy, vif et décomplexé.
Première oeuvre majeure de Yann de Saint -Rat, ce premier roman d'auteur souffre d'une certaine fébrilité sur certains aspects de la narration. Tout d'abord le roman est écrit à la première personne tout du long, bien que ce procédé puisse paraître séduisant au premier abord en matière d'immersion, il constitue assez souvent un exercice périlleux si l'auteur ne parvient pas à faire partager de manière réaliste les pensées et autres interactions sociales de ses différents narrateurs.
Dans ce sens les premiers chapitres sont assez lourd et verbeux, l'auteur abuse de redondances pour présenter les personnages principaux au travers de leurs pensées personnelles, et les dialogues sont assez souvent fades manquant de volume ainsi que de relief.

Par la suite, après avoir installé le contexte et mis en place ses pions sur son échiquier, l'auteur s'en tire beaucoup mieux pour développer et conclure son intrigue, le récit gagne en souplesse et en fluidité et finalement on s'accommode plutôt bien de ce procédé qui s'il est bien exploité offre de bien belle mise en abyme en alternant des points de vue dynamique offrant par moments une belle dimension cinématographique au récit.
Assez rapidement donc le ton de l'auteur devient moins solennel et moins artificiel, son écriture y gagne en efficacité mais aussi en sensibilité par un usage approprié de la suggestion.
Pour en finir sur la forme, hormis les tout premiers chapitres, le roman est plutôt bien écrit et bien maîtrisé avec une belle dimension poétique, le dernier tiers est particulièrement brillant dans sa forme comme dans son fond ultra visuelle et émouvant.
À ce titre ce final a un je-ne-sais-quoi de Devilman de Gō Nagai totalement fou et improbable, mais démentiel et spectaculaire, dantesque.

Pour en revenir à l'histoire en elle-même, elle démarre en reprenant le schéma classique du plus grand guerrier de son époque prié de prendre part au plus grand combat de son temps, afin de servir les intérêts d'une personne aux motivations plus obscures qu'il n'y paraît, alors qu'en apparence il s'agit d'un combat du bien contre le mal...en apparence.
Si le début du roman laisse craindre une suite de clichés de ce que la fantasy nous sert depuis 20 ans, Yann de Saint -Rat nous prouve assez rapidement que tout cela n'a que pour ambition de mieux nous surprendre et mieux nous déstabiliser par la suite et ce à la manière d'un Joe Abercrombie spécialiste de ce genre de chose.
Un des points forts du roman tient aussi dans ses personnages principaux.
Étréham qui n'est pas sans rappeler un certain Shinmen Takezō ( Miyamoto Musashi), est un guerrier au passé douloureux, investi littéralement par un code de conduite qui le pousse à ne vivre que pour l'accomplissement de son art de la guerre, jusqu'à ce qu'il rencontre une certaine Asa du moins..., une demi-déesse ayant pour ambition de briser le règne de son Dieu-père omnipotent et tyrannique.
Le démon "Eyll", la Némésis de Dieu Mérydes, est en quelque sorte le reflet dans un miroir d'Étréham, elle ne vit que pour accomplir la volonté de son maître, n'existe que pour détruire, ce qui consiste pour l'occasion à s'opposer au projet d'Asa mais surtout à son humain.

Le sang que l'on verse est un récit fascinant et prenant de bout en bout, avec ce côté manga médiéval coréen ( ou japonais) très plaisant et assez inédit.
C'est aussi un récit regorgeant de bonnes idées et notamment celle de l'apprentissage de notre héros au combat dans le plan des esprits "l'Essence", avec des passages assez spectaculaires pour le coup.
Pour conclure, le sang que l'on verse est un très bon livre, très original et rafraîchissant et ce bien qu'il soit déroutant au premier abord.
Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
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Une écriture froide et implacable tout comme les personnages de cette histoire hors du commun.

Le récit nous emporte de le choc entre deux ego puissants, inflexibles, emplis d'une suffisance et d'une violence à faire pâlir tout serial killer. Cette violence toujours contenue explose et s'expose comme une page centrale d'un comics ou d'un manga.

L'histoire en elle-même est assez classique mais son traitement par l'emploi de la première personne par 2 narrateurs distincts la rend crédible, la remplit d'émotions aussi controversées que violentes.

Ce fut une lecture intense et je lui regrette un léger manque de détails au sujet de l'initiation de Etreham notamment, mais aussi un manque de profondeur dans les motivations des personnages principaux côtoyant les 2 narrateurs. Car finalement au delà de leur ego surdimensionnés ces 2 narrateurs ne sont que 2 marionnettes, 2 pantins bien naïfs dans ces jeux de pouvoirs qu'ils déroulent Et cet ennemi qu'on leur a montré du doigt n'est-il pas en fait le plus sage de tous les protagonistes? Lui qui a su entrevoir le néant où sa soif de pouvoir l'emmenait et l'endormir pour préserver ainsi son monde

Ah le pouvoir, cette soif de pouvoir qui tarit la source de notre sagesse...
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Dans ce livre, vous découvrirez pourquoi on peut verser le sang.

Pourquoi fait-on la guerre ? Pourquoi tuer des gens ? Pourquoi verse-t-on le sang ? Nous avons l'histoire d'un homme atteint de folie meurtrière. Il détruit des vies uniquement parce que son esprit lui souffle que c'est une bonne idée. Qu'est-ce que cela déclenche ? Uniquement des réactions négatives, bien entendu. Une spirale de violence.

De cette conséquence vient Etréham, élevé dans le sang qui va développer son Art, celui de tuer. Il s'engouffre dans des combats. Pour ne pas être stérile, il met son Art au service de la guerre. mais on se rend compte que peu importe le camps où il est au final il n'est là que pour se battre, pour perfectionner son Art. Mais à 19 ans, il a déjà vécu tant de guerres, battu tellement de champions, qu'il ne progresse plus.

C'est en trouvant sa muse, Asa, qu'il va progresser de nouveau, se dépasser. La morale pourrait être que lorsqu'on se bat pour une cause, on a l'occasion de se dépasser. Cela dit, l'auteur nous laisse le choix de l'appréciation sur la justesse de cette cause.


Un subtile mélange entre personnages fiables et personnages ambigüs

Pas toujours facile d'exprimer une idée, n'est ce pas ? Lorsqu'on lit le Sang que l'on verse, on se dit que c'est un bête roman initiatique où l'on voit le parcours d'un guerrier qui, pourquoi pas, ira sauver le monde. C'était déjà sans compter la tendance actuelle des anti héros que l'on retrouve chez Joe Abercrombie mais aussi plus proche de nous chez Jean Philippe Jaworski ou plus récemment Thomas Geha. Et je dois dire que j'apprécie beaucoup ces anti héros car avec leurs fêlures et leurs buts pas toujours nobles, je me sens plus proches d'eux, ils m'ont l'air plus tangibles.

Pourtant, Etréham paraît très simple, ainsi que Neyls, son personnage opposé. Ce sont deux guerriers dont la loyauté va à un clan opposé. Ce sont des personnages basiques : il ont la force, ils ont un but et font tout pour y parvenir. Contrairement à ce couple-ci, nous avons un couple complexe et mystérieux : Asa mais aussi un autre personnage dont je tairais le nom pour vous laisser la surprise. Ce sont des meneurs de complots. Leurs motivations sont assez obscures et ils n'hésitent pas à manipuler les guerriers pour parvenir à leurs fins.

En résumé, le Sang que l'on verse est un bon roman d'action. C'est aussi un roman d'initiation assez complet sur l'histoire d'Etréham. Je suis persuadé que vous passerez un bon moment grâce à l'auteur qui maîtrise bien son récit. Son style est direct. On pourrait dire qu'il aurait dû faire une intrigue un poil plus complexe mais je pense que ce n'est pas le but ici. le récit en lui-m^me se suffit.

Lien : http://labibliodekoko.blogsp..
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Etréham, 19 ans, est un jeune guerrier des troupes d'élite du puissant Empire de Pryamée qui est très fier de ce qu'il appelle son « Art » de tuer. Sur tous les champs de bataille, il est capable de semer la mort et de faire un grand carnage parmi ses ennemis. Il les tue sans jamais faiblir et semble y trouver un plaisir aussi immense que malsain. Il est même persuadé d'être invincible. Mais au soir d'une bataille décisive contre les Véjuniens, il rencontre Asa, une très étrange jeune femme, envoyée par Mérydès, son père, le dernier des dieux, qui lui annonce tout de go qu'elle est venue pour le protéger, le sauver et lui permettre d'accomplir de grandes choses. Sans elle, il pourrait être mort demain. En effet, Mérydès a envoyé Eyll, une créature maléfique particulièrement cruelle, pour en finir avec Etréham. Mais le jeune homme doit-il se fier aux apparences ? Asa n'a-t-elle pas un projet secret en tête ?
« Le sang que l'on verse » est un roman de dark fantasy particulièrement violent et particulièrement glauque. Aucun héros positif, aucun personnage attachant, rien que des monstres, des traitres, des dieux psychopathes et dégénérés. Tous sont si caricaturaux dans leur violence et leur méchanceté qu'on peine à s'y intéresser. L'intrigue est simpliste, basique, tout juste digne d'un scénario de bande dessinée de faible niveau. Très vite, on se lasse de cette interminable suite de combats, batailles et tueries, de ces répétitions, de ce manque de rythme et d'inspiration. le lecteur a l'impression de se retrouver dans un jeu video pour minus habens. le seul intérêt étant de tuer, tuer et encore tuer. le style est assez bon encore que l'on puisse regretter l'emploi de la première personne du singulier pour tous les personnage et relever ici ou là quelques coquilles oubliées comme l'énorme erreur de conjugaison de la page 224 (« dévêtit »). Un ensemble simpliste, ennuyeux et d'une lecture laborieuse. On est très loin du « véritable tour de force » promis en quatrième de couverture !
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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critiques presse (1)
Elbakin.net
10 janvier 2014
Plongé dès le début au cœur de l’action, ce roman nous entraine dans un récit bourré d’aventures et de combats haut en couleurs racontant l’histoire d’un homme s’opposant à un Dieu. Bien que ce point de départ soit assez basique en lui-même, la force de l’écriture de l’auteur nous fait voyager au fil des pages à un rythme effréné, voulant toujours en savoir plus sur cette histoire.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
-Soldats, rassemblez-vous et préparez-vous à intervenir ! Cette bataille est rude et les Véjuniens sont prêts à tout.
-C'est le moins que l'on puisse dire, commente Ereth. Ils combattent comme s'ils étaient possédés, on dirait des bêtes sauvages.
-La guerre nous montre tels que nous sommes, dis-je sans quitter la bataille des yeux.
-C'est bien ce que je dis, réplique Ereth. Des animaux !
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