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EAN : 9782258041820
348 pages
Presses de la Cité (12/09/1999)
3.94/5   8 notes
Résumé :
Au cœur du Morvan, la ferme de L'Huis Maugrit n'a survécu à la tourmente de la Grande Guerre et au déclin de la campagne que grâce à l'obstination de Marie Courbet.

Paradoxalement, pendant la Seconde Guerre, le village retrouve une apparence de vie avec l'arrivée de réfugiés fuyant la misère et les bombardements. La Libération arrive.

Avec la paix et l'opulence revenues, la solitude du petit hameau devient vite insupportable au caractè... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Au fin fond du Morvan, à la ferme de l'Huis Maugrit, la vie n'a jamais été facile. Il a fallu survivre à deux terribles guerres. le grand-père est revenu mutique de la première. le père, Roland, parti au maquis lors de la seconde, y a trouvé la mort. Toute la charge de l'exploitation s'est retrouvée sur les épaules de sa femme, Marie Courbet, qui a dû en assurer la continuité avec l'aide de son fils Victor, de sa fille Bernadette et d'un vieil ouvrier agricole. Mais à la mort de Roland, elle découvre que celui-ci était le père d'un jeune homme, Vincent, qui réapparut pendant la guerre et s'intéressa à Bernadette, sa demi-soeur, à laquelle il fit un enfant, François, avant de retourner dans la capitale. le temps passant, la société évoluant, la ferme devenant de moins en moins rentable, Marie a l'idée de créer une ferme-auberge dans la maison du grand-père. Cette reconversion est un joli succès. Mais un beau jour, Vincent, devenu chirurgien, revient au village avec femme et enfants...
Un vrai roman de terroir avec tous les ingrédients du genre : la nostalgie du bon vieux temps, la lente érosion et le déclin d'un monde en voie de disparition ou de mutation. Didier Cornaille a su dérouler une intrigue suffisamment dramatique et humaine pour intéresser le lecteur. le personnage de Marie Courbet, obstinée, autoritaire et dure à la tâche, reste néanmoins attachant et émouvant ne serait-ce que par tous les drames qu'elle subit tout au long de cette histoire qui s'étend sur trois générations et par le courage qu'il lui faut pour tenir à bout de bras son petit domaine. Au delà du simple volet sentimental pas mièvre du tout, le lecteur appréciera les descriptions des différentes phases d'activités que l'on put trouver dans le Morvan, terre pauvre et ingrate, depuis la tradition peu connue des « galvachers », ces meneurs de boeufs qui partaient se louer pour les labours en Champagne et ailleurs, jusqu'au tourisme vert et aux résidences secondaires d'aujourd'hui, en passant par l'exploitation des mines de fluorite ou le travail en usine qui a fini par disparaître également. Un beau livre bien écrit, agréable à lire et instructif. Que demander de plus ?
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
L'homme que Roland aurait le plus aimé connaître était pourtant un Allemand, un "casque à pointe", un Boche... Mais un homme dont il pressentait qu'il n'était pas bien différent de lui, même s'il parlait le français en le malaxant rudement de son lourd accent. Etait ce là une différence qui compte ? Celui-là l'avait écouté. Dans l'incroyable dialogue qu'ils avaient établi de tranchée à tranchée, dans l'infinie perdition où tournoyait l'esprit de Roland, dans cette nuit où avait basculé sa vie, il avait senti tant de simple, de pure amitié de la part de cet homme-là, que, depuis, au fond de lui subsistait comme une douleur latente de n'avoir jamais pu savoir qui il était ni ce qu'il était devenu.
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Ce que nous brûlions, jadis, dans ce grand pré, reprit-elle enfin, ce que j'ai brûlé cette nuit-là, dans ce vallon perdu, tout là-haut, c'était moins des ronces que la guerre elle-même. Nous conjurions son horreur. J'ai brûlé des ronces, Anne, en laissant faire. En me taisant, quand j'ai enfin compris que Victor irait au bout de sa folie, j'ai fait un choix entre l'espoir et les ronces. 
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