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Francesca tome 2 sur 2
EAN : 9782822400626
400 pages
MA Editions (18/04/2012)
3.48/5   31 notes
Résumé :
Eté 1493, Rodrigo Borgia, devenu Alexandre VI, est pape depuis près d'un an. Francesca, qui a joué un rôle crucial dans son ascension au trône de Saint-Pierre, doit à présent faire en sorte qu'il s'y maintienne. Empoisonneuse attitrée de la plus célèbre et dangereuse des grandes familles italiennes, notre maîtresse de la mort va affronter moult périls, intrigues et duperies qui menacent d'éteindre la lumière de la Renaissance.

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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Je suis très satisfait d'avoir pu découvrir ce roman car mis à part les polars et les romans noirs, j'aime parfois me lancer dans un bon roman historique. Néanmoins, je suis resté un peu sur ma faim concernant celui-ci; je m'expliquerai.

Dans cette oeuvre de Sara Poole, nous découvrons la famille Borgia - qui existe réellement - qui a eu une grande importance politique dans l'Italie du XVème siècle. En "fournissant" deux papes, nous pouvons effectivement prétendre qu'elle a eu un certain poids dans L Histoire... Cette famille originaire du Royaume de Valences, en Espagne, est également connue pour certains de ses membres qui ont acquis une fâcheuse renommée. Cette famille fut au cours de l'Histoire accusée, pêle-mêle, d'empoisonnement, de fratricides ou encore d'incestes. Une légende noire qui a contribué à faire des Borgia les symboles de la décadence de l'Eglise à la fin du Moyen Âge.

Étant modeste par nature - hum hum... - je tiens tout de même à préciser que je me suis documenté un peu pour vous expliquer cela, voilà...

Francesca Giordano est notre narratrice et c'est elle qui va nous raconter son histoire qui se déroule au XVème siècle, dans la majestueuse ville de Rome, ainsi qu'au Vatican. Ou plutôt la suite de son histoire car "La trahison des Borgia" est le deuxième tome d'une trilogie. Néanmoins, rassurez-vous, il n'est pas nécessaire d'avoir lu le premier tome pour pouvoir suivre cette oeuvre.

Le travail de Francesca est un peu particulier, je la laisse d'ailleurs vous expliquer en quoi il consiste:

"Je m'appelle Francesca Giordano et je suis la fille de feu Giovanni Giordano, qui resta dix ans au service de la cour des Borgia en tant qu'empoisonneur, et pour sa peine fut assassiné. Je lui ai succédé après avoir tué l'homme choisi au départ pour prendre sa place. J'ai également tranché la gorge de l'un de ses meurtriers. Enfin, j'ai tenté d'empoisonner l'homme responsable de tout cela - du moins le croyais-je, à l'époque. Seul Dieu sait si le Pape Innocent VIII est mort de ma main."

Vous l'aurez compris, Francesca Giordano est empoisonneuse au service du Pape, respectivement de la famille Borgia, et est par la même occasion sa protectrice. Sa mission demeure difficile à en juger par les multiples menaces qui tournent autour du Pape à cette époque, un Pape qui a l'art d'attirer les foudres des représentants des régions et des pays avoisinants; bref un attire-merde de première comme on dit en bon français.

Francesca Giordano est une femme dotée d'un fort caractère, très libertaire, cruelle et tendre à la fois. Son rôle d'empoisonneuse lui sied à merveille et je dois admettre que l'auteur à su lui donner une magnifique épaisseur, une personnalité puissante et intense. Il s'agit d'ailleurs à mon sens le grand atout de ce roman. Francesca a un goût certain pour la mort - une relation énigmatique avec elle - voue un plaisir intense à imaginer les manières les plus cruelles pour donner la mort. Cette femme qui se défend comme une tigresse, au comportement totalement changeant, bascule entre la grande noirceur qui se dégage de son âme et sa douceur, son attitude attentionnée envers ses semblables.

Notre héroïne fait également partie d'une société secrète nommée LUX, qui tend à essayer de comprendre la vie, la politique, soit de percer les secrets du monde en se basant sur la raison, le concret, et non sur la foi. Mais bien sûr ceci au risque de se faire brûler vive par les représentants du Pouvoir - l'Eglise - qui dénonce ce genre de pratique.

Suite à un premier "attentat" raté visant cette société, voir elle-même, Francesca s'aperçoit justement que quelqu'un semble vouloir attenter à sa vie; menaces pouvant provenir des siens comme de l'extérieur. Et oui, la confiance n'est pas le maître mot dans cette histoire! Alors qu'elle tente de placer tous ses proches à l'abri, elle apprend le retour à Rome du prêtre fou Morozzi, l'assassin présumé de son père, celui qui met également tout en oeuvre pour destituer le Pape actuel.

Une sorte de pacte d'intérêts se noue entre le Pape et Francesca sa protectrice, bien qu'elle remarque assez rapidement qu'il la manipule et la met salement en danger pour atteindre Morozzi, son rival. L'empoisonneuse va cultiver sa haine viscérale jusqu'au bout pour venger son père, alors que le Pape continue à subir des pressions venant de tout bord et s'interroge sur les meilleures décisions à prendre, soit entre les pires et le plus mauvaises, mais en tout les cas celles qui pourraient éviter une guerre qui peut éclater à tout moment. Nourrir les susceptibilités et développer son l'amour-propre semblent être un sport national à cette époque-là.

Une véritable chasse à l'homme va alors débuter dans les rues et ruelles de Rome, dans ses innombrables labyrinthes souterrains, cryptes, ou encore dans les inquiétants monuments ou églises présents à chaque coins de rues; tout ceci sous le regard bienveillant de l'imposante basilique St-Pierre qui se désole de constater que tous les coups sont permis.

L'écriture de Sara Poole est le second atout de ce roman, particulièrement dans l'art de transmettre au lecteur cette ambiance romaine du XVème siècle. Elle nous propulse brillamment et intégralement dans cette époque lors de laquelle il n'était pas vraiment bon de critiquer Dieu ou de s'opposer aux idées de ceux qui le représentent sous peine de finir en tant que combustible pour le bûcher. Elle nous plonge dans une Rome où le racisme opposant catholiques, non catholiques fait rage et engendre pas mal de pression dans la population ou même dans la hiérarchie ecclésiastique. Les inquisiteurs ne sont jamais très loin et surveillent intensément les éventuels hérésies. Sara Poole maîtrise son sujet, c'est incontestable.

Mais voilà, pour moi il manque deux élément très important pour ce "thriller" historique; la pression et la tension. A plusieurs reprises, j'ai pensé que cette tension allait arriver et monter crescendo, et puis non... Plat. Linéaire, sans vague, sans grands rebondissements. Cet esprit de vengeance qui plane tout au long du roman - qui est bien là - ou encore cette riposte imminente qui semble surgir et que j'attends à chaque page tournée, et bien ces éléments ne viennent pas, ou alors d'une manière très insipide, sans grande saveur. Est-ce que Sara Poole nous réserve le grand jeu pour son dernier tome, possible.

Quoiqu'il en soit, si je me réfère au commentaire de Lauren Willig, de Booklist, qui nomme ce roman de "thriller historique", je lui répondrais que pour utiliser ce terme il faudrait rajouter d'avantage de suspense, de rebondissements, soit une intrigue qui prend le lecteur d'arrache-pied pour le placer sans ménagement sur une onde très électrique qui permettrait ainsi de sentir cette vibration qui parcours les tripes et crée cette fameuse tension tant recherchée (par moi)!

Encore un point qui m'a relativement déçu; Sara Poole lance des sujets extrêmement intéressants, à l'image de Christophe Colomb qui semble avoir découvert une nouvelle terre. Nous attendons évidemment un développement de ce côté-là mais encore une fois, le sujet s'essouffle et plus rien. Dommage.

Mais dans thriller historique, il y a aussi historique et sur ce point là je m'incline; Sara Poole sait de quoi elle parle et elle nous le rend bien... Mais justement, pourquoi ne pas avoir davantage développé ces concepts, ces idées qu'elle avait pourtant bien amenés... Finalement la Rome antique nous réserve bien des mystères... Allez, je vous souhaite un bon voyage dans ce climat pas si accueillant, mais au combien intriguant... Mais sans le suspense qui va avec. Bonne lecture.
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Nous re-voici en compagnie de Francesca, empoisonneuse chez les Borgia qui tente à tout prix de garder le pape en vie tout en cherchant à se venger de son plus grand ennemi : Morozzi.

N'y allons pas par quatre chemins, ce second tome m'a déçue.
Tout d'abord, sa construction est l'exacte réplique du tome précédent. C'est à dire que pendant la moitié du roman il ne se passe rien et enfin les personnages se bougent un peu les fesses. Sauf que là, il faut véritablement attendre les quelques cent dernières pages pour avoir enfin quelque chose à se mettre sous la dent… Quelque chose qui, finalement ne sert strictement à rien. du tout. Ennui. Total.

Bon, ce tome-ci est plus introspectif, on entre un peu plus dans les pensées de Francesca, certes mais on apprend vraiment pas grand chose. Elle commence à se rappeler un peu de son passé, okay mais vraiment un tout petit peu. On soupçonne vaguement ce à quoi elle rêve, néanmoins c'est vraiment très minime, aucune grande révélation ou quoique ce soit. Ce qui est vraiment pas mal ici, c'est qu'on retrouve un personnage plus sombre, comme usé par la vie et résigné à la fatalité qu'elle pense tombée sur elle.
On la suit également plus au niveau de ses divagations amoureuses avec Cesare Borgia, son amant, et Rocco l'homme qu'elle aime (elle a du mal à se l'avouer mais n'ayons pas peur des mots…). Mais, au final il n'y a pas grand chose qui se passe par là non plus, elle passe toujours beaucoup de temps sous les draps avec Cesare et à essayer de se persuader que Rocco n'est pas pour elle, m'enfin rien n'évolue. On a compris beaucoup plus de choses qu'elle, déjà dans le premier tome, et elle semble rester aveugle dans celui-ci alors même que tout stagne.

Au niveau de la tension, honnêtement je n'en ai pas ressenti une seconde, je me suis juste demandé pendant tout le livre quand est-ce que ça allait enfin décoller… Donc, il y a évidemment beaucoup moins d'action que précédemment, moi qui pensais qu'il allait en y avoir durant toute ma lecture…

La nouveauté est l'apparition de Juan Borgia qui apparaît comme un parfait abruti complètement borné et qui m'a encore plus gonflé que dans la série TV (il était chiant mais il avait quand même quelque chose, là on dirait juste un gamin stupide qui fait tout pour que son père soit fier de lui en faisant des bourdes monumentales…). On prie presque pour qu'il finisse dans le Tibre vite fait, bien fait…
Les personnages en règle générale sont intéressants mais ils m'ont tout de même paru assez fade ici. Alors je ne sais pas si c'est le manque d'action ou mon manque de concentration qui m'a fait ressentir ça, en tout cas, leurs sorts m'importaient presque moyennement alors que je les avais plutôt apprécié dans le tome précédent.

Sinon, l'auteur aurait pu mieux gérer l'intrigue de fin pour qu'il y ai un minimum de tension, d'appréhension mais, le mystère qui entoure une des dernières actions de Francesca meurt dans l'oeuf car, au lieu de nous laisser dans le vague quant à ce qui arrive à la demoiselle, on a une narration qui nous raconte, donc bon… Niveau tension on a vu mieux. Ensuite, cette fameuse action soit disant indispensable à la capture du méchant ne m'a absolument pas convaincue. Je ne vois pas pourquoi elle aurait été obligé de faire ça, j'ai juste eu l'impression que l'auteur essayait de trouver quelque chose « d'original » à mettre là… Surtout que ça n'a servit strictement à rien !

le point positif est que la plume est agréable et que les personnages sont intéressants. Mais, honnêtement, ce tome-ci ne fait absolument pas avancer le schmilblick et l'héroïne se retrouve un peu à son point de départ. J'ai la sensation que ce second opus n'a servit à rien, qu'il n'était là que pour meubler. J'attends quand même le troisième et dernier pour avoir enfin les réponses aux questions soulevées mais, j'avoue que là, je reste sur une déception même s'il se lit plutôt bien.


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Ayant adoré les aventures de Francesca dans le premier tome Empoisonneuse à la cour des Borgia, je n'ai pu que continuer cette trilogie pour découvrir ce que Francesca allait faire… Mais voilà, je suis un petit peu déçue par ce livre.

On se retrouve un an plus tard, donc en 1943 à Rome. « Petit rappel du tome 1 : Francesca devait trouver un moyen pour que Rodrigo Borgia devienne Pape et aussi se venger de la mort de son père. Rodrigo Borgia est élu Pape Alexandre VI, mais elle n'a pas réussi à se venger… »
Francesca connaît le meurtrier de son père et elle est déterminée à le tuer de ses propres mains. Mais maintenant, que Rodrigo Borgia est élu Pape, elle doit le tenir en vie et pour ça, elle doit contrôler tout ce qui rentre (nourriture, cadeaux, objets…). Depuis qu'il est élu Pape, les ennemis se sont multiplier, et surtout, Morozzi court toujours.

Francesca est devenue la femme la plus crainte de Rome, sur son passage les gens n'hésitent pas à parler d'elle ouvertement et à l'appeler strega (sorcière). Elle va mettre au point des plans pour réussir à tuer Morozzi, l'homme qui a un corps parfait et surtout une tête d'ange. Mais derrière cette image se cache un être très, très dangereux.
Malgré les soucis de Francesca par rapport au Pape, elle a aussi ses soucis personnels. Que signifient les cauchemars qu'elle fait ? Où même, les visions qu'elle a ? Et cette noirceur qui l'envahit contre son gré ? Un tout, qui fait que malgré ces sentiments, elle ne peut être vraiment heureuse. Tiraillée dans son choix entre César, le fils aîné de Borgia et Rocco le verrier.

Dans le premier tome, les actions s'enchaînaient seules mais là, j'ai trouvé que c'était un peu long à démarrer et à peine commencer fini. le meilleur moment que j'ai passé c'est vers la fin, là, j'ai été happé par le livre et je n'ai plus voulu le lâcher. D'ailleurs, ça se voit car j'ai lu la fin très rapidement par rapport au début qui a été long… Evidemment, je vais lire le troisième tome car je veux absolument découvrir ce qu'il va advenir de Francesca et surtout les nouveautés de Morozzi qu'il va nous créer car ce personnage est très intelligent malgré la noirceur qui l'habite.

Le style de l'auteure est toujours le même, agréable à lire et détaillé. Elle a réussi m'emmener à Rome avec Francesca, j'ai même pu imaginer les rats qui vadrouillent (beurk). Toujours accompagné de petit mot en italien qui valorise le texte. Je pense que ce qui m'attire vers ce livre c'est l'écriture, n'aimant pas particulièrement l'Histoire, ni même les décisions à prendre par rapport aux autres rois, la façon d'être à cette époque… j'adore cette trilogie ! J'arrive à passer outre et apprécier ma lecture.

Francesca n'a pas changé, elle a même évolué par rapport au premier tome. Je l'ai senti plus sur d'elle mais par contre, toujours autant têtu. Elle aime être indépendante, d'ailleurs elle n'hésite pas à avoir un appartement hors du Vatican pour garder sa vie privée. Elle a toujours la même manie de se mettre en danger tout le temps. Et au niveau de ses sentiments ça n'a pas changé – surtout envers Rocco.
Sinon, pour les autres, personnages j'ai apprécié Portia, cette dame est très intéressante et elle m'a fais bien rire. Les autres n'ont pas particulièrement changé, l'auteure les a laissés tel quel et ce n'est pas plus mal. Par contre, César est plus présent dans ce tome, et j'avoue que si je serais à la place de Francesca je me laisserai bien aussi tomber dans les bras de ce jeune homme. Malgré ce qu'elle pense de lui, il est plus attaché à elle que ce qu'elle pense.

En conclusion, même si le côté thriller du roman a été un peu mi de côté dans ce tome, je continuerai volontiers cette trilogie, et je me laisserais emporter par l'auteure sans hésitation. Créer un nouveau, comment faire sortir Morozzi de sa cachette ? Bref, pleins de stratagèmes qui sont intéressants à découvrir. Je ne peux que vous conseiller ce roman !
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Après la lecture du premier tome, il me semblait évident que je sombrerai avec délice dans la lecture du second volume, tant l'histoire de Francesca, bien que fantasque, reste plausible et pleine d'informations sur cette période de l'histoire que j'affectionne tant.

Nous retrouvons donc Francesca, plus ou moins là où nous l'avions laissé. Toujours empoisonneuse du pape Alexandre VI (mais aussi et peut être même surtout chargée de sa sécurité), elle n'a de cesse d'accomplir son travail de son mieux tout en consacrant une partie de son énergie à la recherche de Morozzi, ce terrible assassin qui lui avait échappé dans le premier tome. Alors même que Rodrigo Borgia lui demande de trouver une solution pour parvenir à se débarrasser de l'un de ses ennemis les plus influents (mais pas le seul, loin de là même), elle sera informée du retour de son ennemi à Rome et se mettra par la même occasion à sa recherche.

Francesca doit donc faire face à bien des problèmes, une fois de plus et même si elle est épaulée par bien des amis, elle semble toujours vouloir se débrouiller seule quel que soit la situation. C'est une femme forte et influente malgré son statut de « sorcière » pour tout ceux qui ne la connaissent pas.

Ce que j'apprécie particulièrement dans les récits de Sara Poole, c'est sa manière de nous présenter une période donnée, de l'étoffer, de coller aux faits historiques tout en y incorporant cette héroïne atypique ainsi que certains de ses amis. le tout reste plutôt plausible et l'écriture de Sara Poole reste agréable même si parfois il est difficile de la suivre dans ses digressions. A vrai dire la seule chose qui me dérange terriblement dans ses récits (que ce soit dans ce tome ou dans le précédent d'ailleurs) c'est sa manière peu subtile d'essayer de nous faire croire que Francesca pourrait être quelqu'un de beaucoup plus sombre qu'elle ne l'est. En effet, cette dernière ne cesse de parler de sa « noirceur » alors que tout ce qu'elle fait sert le bien. Elle tente tout le long du volume de sauver des vies mais elle continue de dire qu'elle est quelqu'un de mauvais qui ne mérite ni amour, ni rédemption, à tel point que le tout devient vite indigeste. Qu'elle admette une bonne fois pour toute que c'est quelqu'un de bien et qu'on en parle plus bon sang !

En dehors de ce petit défaut, le roman en lui même reste agréable et donne un excellent aperçu de cette famille particulièrement à la mode en ce moment.
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Quand les yeux ont du mal à s'attacher aux lignes, que l'esprit diverge du fil de l'intrigue, c'est que le roman perd en captation de l'intérêt. Ce deuxième tome de la saga Francesca est en effet en perte de vitesse par rapport à son premier tome. Il tire en longueur et s'essouffle. Tout entier dédié à la poursuite de l'assassin de son père, l'abbé Morozzi, par Francesca, cette quête prend des allures fantasmagoriques. Ce personnage insaisissable est un passe-murailles dont les apparitions-disparitions prennent une tournure surnaturelle.
Ce tome est en outre entaché d'anachronismes qui le déclassent en qualité de recherche documentaire. Francesca n'aurait pas pu mesurer les distances en kilomètres comme elle le fait. Les unités métriques n'entreront en vigueur que beaucoup plus tard, après la révolution française. Les évocations de son lieu de vie : salon, appartement, immeuble, confèrent un tournure trop moderne à ce vocabulaire résidentiel. Cela ne colle pas avec le15ème siècle italien.
Les artifices de la mort simulée de Francesca, de la machine infernale à déclenchement retardé par l'abbé Morozzi, peinent à trouver leur crédibilité, même romanesque.
Je lirai quand même le troisième tome pour connaître la construction du dénouement, avec le souhait qu'il rehausse l'intérêt perdu à mi parcours dans cette saga autour de l'histoire des Borgia.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Qu’ils disaient vrai lorsqu’ils prétendaient être plus rusés qu’elle. Que ce qu’ils lui avaient donné à mettre dans le vin passerait bien inaperçu. Et pourtant elle l’avait détecté, cette femme qui se penchait maintenant au-dessus de lui pour le scruter. Il en tremblait de peur, et pria pour ne pas mouiller son pantalon. Il en était réduit à cela : s’il vous plaît mon Dieu, faites que je ne me pisse pas dessus.
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— Je vois…, dit la femme. Elle traversa lentement la pièce pour regarder par la petite fenêtre qui donnait sur le fleuve. Le clair de lune éclaira son visage. Elle était jeune, plutôt agréable d’apparence, mais n’avait rien de remarquable dans une ville où la beauté était monnaie courante. C’est ainsi qu’elle n’aurait suscité qu’un éphémère intérêt, sans tous ces bruissements de voix qui semblaient se déclencher à son passage où qu’elle aille.
— Et tu n’as jamais su leurs noms ? demanda-t-elle.
L’homme qui était sur le point de mourir secoua la tête
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L’homme qui était sur le point de mourir secoua la tête. Il était agenouillé sur le parquet en simple chemise, car il allait se coucher lorsqu’elle était arrivée. Le matin venu, à l’ouverture des portes de la ville, il se serait échappé en prenant la route vers le nord et Viterbe. Mais il était trop tard à présent.
Il serrait si fort ses mains devant lui que les articulations en étaient devenues blanches.
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— J’espère au moins que tu as été grassement rétribué, lança-t-il. As-tu conscience qu’en agissant ainsi, c’est ta vie que tu as monnayée ?
La voix du condamné se cassa.
— Je savais que c’était risqué.
— Mais tu as cru… qu’as-tu cru, au juste ? demanda la femme. Que tu serais plus malin que moi ? Que je ne me rendrais compte de rien avant qu’il ne soit trop tard ?
— J’espérais…
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— Tu as pourtant failli être quelqu’un. L’assassin d’un pape.
L’homme en eut la nausée. Il se demandait combien de temps elle allait le faire souffrir, et surtout comment. Il avait entendu dire des choses proprement terrifiantes.
— À quoi bon faire pareille chose ? reprit-elle. Pour Dieu ?
S’il disait la vérité, peut-être l’épargnerait-elle un peu.
— Pour l’argent.
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