L'alpha

Sans vraiment se rappeler comment elle est arrivée là, Léo se réveille dans une chambre inconnue. Puis tout lui revient en mémoire : son appartement a brûlé et Andréa, la propriétaire du cinéma l'Alpha, l'a recueillie chez elle. Celle-ci lui propose d'ailleurs de l'engager et de la payer pour faire des tâches complètement surréalistes, comme lire un livre. Que veut vraiment Andréa ? Léo ne lui fait pas vraiment confiance...

L'auteure a une plume très fluide et agréable, un style ni trop ampoulé dont certains auteurs français contemporains aiment se vanter, ni trop léger comme celui d'autres qui rencontrent pourtant le succès et dont les romans ne devraient pas être considérés comme des moyens d'éduquer les jeunes à la lecture.
Dès le départ, le lecteur est pris dans l'histoire. Les chapitres sont courts, les dialogues nombreux, les paragraphes aérés. Tout cela participe à un rythme soutenu qui tient gentiment en haleine. le récit est très bien mené jusqu'à la toute fin, durant laquelle le personnage principal aurait pu faire d'autres choix, quoique sans doute moins attrayants au niveau des exigences fictives d'un tel conte.
C'est une très bonne lecture pour passer le temps : pas exigeante mais fort captivante, bien que la fin laisse un peu sur sa faim, car vraiment trop facile.
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L' Alpha, fruit de la romancière Nadia Bouzid, a été un très joli moment de lecture, et pas seulement à cause du lieu principal où se déroule l'histoire, à savoir un cinéma d'art et d'essai, même si évidemment, pour le grand cinéphile que je suis, cela a été un plus incontestable.

Etudiante en situation précaire, Léo, l'héroine de l'histoire, est en effet hébergée par la propriétaire d'un cinéma d'art et d'essai, l'Alpha, à la suite de l'incendie de son appartement. Elle recommence sa vie sous une nouvelle identité mais elle s'interroge sur l'étonnante générosité d'Andréa et son caractère étrange : ses silences, ses absences ou son coté autoritaire rendent perplexe Léo. Que cachent les pièces condamnées ?

L'auteur joue donc très habilement la carte du suspens psychologique pendant une bonne partie du livre, car il faut bien reconnaitre qu'nadia-bouzidelle maitrise parfaitement le sens du mystère et des non dits. L'ambiance est parfaitement rendue, et ce cinéma, où se joue toujours les mêmes films (Métropolis, L'aurore de Murnau) contribue à rendre ce climat opaque et sybillin. Andréa, qui impose les règles de son jeu à Léo, est un personnage parfaitement romanesque, qui cache derrière sa froideur et son autoritarisme des tonnes de mystère que le lecteur cherche à tout prix à percer à jour.

Hélas, comme souvent avec ce genre de livre, l'intérêt se dilue un peu, au moment où les clés de l'énigme sont données, d'autant plus que le dénouement est quand même un peu tiré par les cheveux, et vire même au "croquignolesque".

Et le livre souffre d'un autre défaut, sa trop grande brièveté: si certains romans courts frappent par leur force et ne pourraient être plus longs, ici, en revanche, L'alpha laisse un sentiment d'inachevé, et la fin apparait même un peu bâclée, ce qui est dommage au vu des 100 premières pages, intriguantes à souhait.

Nadia Bouzid aurait du développer plus son intrigue, et certains de ses personnages (celui de Sonia, intéressant de prime abord, reste finalement en l'état de silhouette), et à la fin trop de question sont laissées en suspens.

En résumé, on peut dire que ce polar psychologique pose de bonnes questions sur l'identité, et la dépossession de soi, et qrentrée littéraireue son atmosphère glacée est particulièrement bien tenue.

Mais hélas, ses défauts évidents ( que j'ai énoncé plus haut) l'empechent d'être le grand livre de cette rentrée.
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Un roman court, que j'aurai aimé plus long pour rester dans cette ambiance angoissante, qui monte petit à petit et ne descend jamais.

Une fois que l'on est dans le récit, il est impossible de s'arrêter, on veut savoir ce qui se passe, qui est cette femme étrange qui vit dans une maison si désagréable et "embauche" cette jeune fille sortie d'on ne sait où pour qu'elle aille lire ou se faire couper les cheveux?

Quelques regrets quand même malgré une lecture plus que positive: le récit est court, ce qui est une bonne chose pour le rythme, mais le dénouement aurait mérité plus qu'une dizaine de pages, pour que le suspens soit à son comble.

J'aurai aussi aimé que l'histoire soit plus poussée sur les "poupées du cinéma" et leur créatrice, car elles amènent quelque chose d'inquiétant à l'histoire, très bénéfique, et comme le reste sont un peu stoppées net à la fin.

Un très bon moment de lecture, et une belle découverte, je suivrai de près les publications de Nadia Bouzid.

J'ai reçu ce livre dans le cadre de la Masse Critique de Babelio, je les remercie donc chaleureusement, ainsi que les éditions Plon. Pourquoi l'ai-je choisi ? A vrai dire, je n'en avais jamais entendu parler. le résumé m'a interpellée et j'ai eu envie de le découvrir, tout simplement.

L'immeuble de Léo vient de brûler. Ne souhaitant pas passer la nuit dans un gymnase, elle se réfugie dans L'Alpha, le cinéma qu'elle fréquente. La propriétaire, sur le point de fermer boutique, décide de l'héberger chez elle, dans l'annexe du cinéma. Seulement, la maison n'est pas entretenue ni chauffée, elle est comme "abandonnée". Tout cela est bien étrange et dès le début, le lecteur sait qu'il y a un problème...

Léo est étudiante en Lettres. Elle a peu d'attaches, pas de famille ni de véritables amis. L'incendie est une aubaine, elle va pouvoir changer de vie, devenir quelqu'un d'autre. On sent qu'elle se cherche encore, qu'elle n'a pas de projet ni d'envie particulière. Lorsque sa logeuse, Andrea, lui offre l'hébergement et lui fournit du travail, c'est une occasion pour elle de changer de vie.

Les personnages sont tous étrangers et assez froids. Sonia, employée de L'Alpha fabrique des poupées assez repoussantes et leur donne des prénoms de personnes qui existent et met quelque chose leur appartenant à l'intérieur de la poupée. Ce sont les personnages surtout qui rendent l'ambiance assez glauque. Les décors, surtout la maison, renforce également cette sensation. J'ai ressenti un malaise grandissant au fur et à mesure de mon avancée dans le livre. Que se passe-t-il réellement ? J'avais deviné certaines choses mais j'étais loin d'avoir tout compris de ce sinistre scénario.

Ce roman est très court et il se lit très vite. J'ai passé un bon moment car j'apprécie ce genre de lecture angoissante. Je vous le recommande si vous aimez les livres qui font froid dans le dos !
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Le thriller le plus glaçant que j'ai lu jusqu'à présent.
Rédigé dans aucun détail superflu, Nadia Bouzid joue avec les mots et réussit à la prouesse de nous entraîner avec elle dans cet univers totalement mystérieux et angoissant, tant il semble si réel.
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