Connaissez-vous les « Pauvres Chevaliers du Christ et du Temple de Salomon » ?
Non ? Cela ne vous dit rien. !! Peuchère…
Mais si je vous dis «
Les Templiers »
Vous allez tout de suite lier cette sulfureuse « secte » qui n'en fût pas une, avec son Trésor, son Secret, sa recherche du Saint Graal ou son Alchimie, etc.
On estime à plusieurs milliers seulement en livres, qui ont été écrits à leur sujet, par une foule d'anonymes, par de pseudo-historiens, de pseudo-chercheurs, de romanciers en mal d'inspiration et d'illuminés de tout genre.
Jamais «
les Templiers » ont autant fasciné !
Jamais un ordre monastique et guerrier n'a suscité autant d'imagination débridée et d'admiration aujourd'hui !
On estime aussi qu'aujourd'hui seulement en France, il y a environ 200 sectes, petites communautés et observances religieuses, qui se revendiquent être dans la droite lignée des Templiers.
Je rappelle que c'est au concile de Troyes (14 Janvier 1128), à la demande de Saint-Bernard (
Bernard de Clairvaux) que l'Ordre a été véritablement créé.
Cette armée de « moines soldats », entourée de leurs écuyers et leurs gens de logistique, avait l'autorisation de verser le sang au nom de Jésus. Ils étaient chargés initialement pour accompagner et protéger les pèlerins pour Jérusalem, dans le contexte de la guerre sainte et des croisades.
Les Templiers ont été mis directement sous l'autorité du pape.
Heureusement qu'il y eu de grands et sérieux historiens. Qui ont passé une partie de leur vie à consulter les sources et écrire en rétablissant des vérités sur l'ordre des Templiers. Je citerai pour les avoir lus,
Alain Démurger, qui est pour moi LA référence en la matière.
Jean Flori, un spécialiste des Croisades.
Thierry Leroy qui s'est passionné pour les origines de l'ordre et de « Hugues de Payns », son premier « Grand Maître ».
Simonetta Cerrini est une des rares historiennes médiévistes Italiennes, qui s'est passionnée elle aussi par cette période de l'histoire.
La préface de son présent livre fut écrit par M. Demurger, pour vous dire le sérieux des recherches que Simonetta a entrepris.
L'historienne après avoir parlé de l'ordre, s'est longuement attardée sur « la règle des templiers ».
La règle de l'ordre du Temple est datée de 1128. Et est la règle primitive (ou latine car écrite en latin). Elle s'inspire de la règle de saint Benoît en empruntant quelques éléments à la règle de saint Augustin.
Sa rédaction fut confiée à Saint Bernard. Il en émit les idées principales et la fit écrire par
Jean Michel, qui faisait partie sans doute de l'entourage du légat pontifical et était présent au concile de Troyes en 1128.
La règle fut alors adaptée pour régir et structurer, sous forme de commandements, toute la vie de ce nouvel « Ordre » de moines-soldats.
Cette dite "Règle Latine" a été traduite, adaptée, réformée et complétée au fil des ans par la publication des "Retraits".
Elle est introduite par un prologue et est divisée en 72 articles.
D'après les sources de la médiéviste
Simonetta Cerrini, il reste aujourd'hui dans le monde, neuf « règle de l'ordre du Temple », sur les centaines qui ont été recopiées et distribuées dans chaque commanderie en Occident mais aussi en Orient.
Il y a six manuscrits de la Règle latine : un à Bruges, un à Londres, un à Paris, un à Munich, un à Nîmes et un à Prague (celui que l'auteure et historienne a découvert elle-même).
Et quatre manuscrits (ou plutôt trois) de la Règle française : dont Paris, Dijon, Rome et Baltimore.
Je précise trois, car le manuscrit de ma ville de Dijon, qui datait du début 13e siècle, a été malheureusement volé en 1985.
L'exemplaire « unique » de la Règle du Temple de Dijon avait été retrouvé dans l'ancienne commanderie templière de Voulaines-
les-Templiers (Côte d'Or) au 18e siècle, en très mauvais état. Il trainait dans une grange en pleine humidité.
Pour en revenir à ce supposé vol, on peut se demander à qui fut prêté un document d'une telle valeur historique et comment cette personne a pu le voler et le sortir aussi facilement des Archives Départementales de la ville.
Le mystère entier demeure sur ce vol crapuleux, presque sacrilège.
Certains soupçonnent, à juste titre, qu'il y eu des connivences intérieures et que cette « relique » ne fut pas perdue pour tout le monde.
Plusieurs années avant cette date, les Archives de Dijon, conscient de l'importance considérable de leur manuscrit, le microfilmèrent en noir et blanc.
C'est donc un très bon et très sérieux livre, très référencé et rigoureux, que j'ai lu de la médiéviste
Simonetta Cerrini.
Elle a évité de basculer dans le cabalistique et le sensationnel, et c'est de cette manière très sobre et professionnelle que j'aime découvrir
L Histoire.