Mais qui peut bien s'en prendre aux prostituées rousses de Montmartre ? D'autant que Léon le voit comme un affront, puisque ce sont toutes des travailleuses du sexe qu'il affectionne. Mais pris avec un vague à l'âme, cette fois le Commissaire restera un peu en retrait de l'enquête. Il n'en est pas moins présent dans le bouquin. Ouvrir un roman de Monfils, c'est d'être assuré de passer un excellent moment de lecture, avec un peu de suspense, une enquête sans prise de tête, beaucoup d'humour, et une galerie de personnages colorés et tellement attachants. Il me reste de moins en moins de tome à lire, à mon plus grand désarrois.
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Dans cette huitième enquête, rien ne va pour le commissaire Léon : son quartier semble être en train de perdre son âme, et sa mère a décidé de s'offrir une seconde jeunesse.
Non loin de là, Lily rentre du pensionnat, où elle a été confinée pendant des années par ses parents. Ceux-ci ne se sont jamais remis de la mort de son frère aîné, charmant bambin qu'elle n'a jamais connu. Et pendant ce temps, un tueur s'en prend à des prostituées rousses.
L'autrice reprend des thèmes qui lui sont chers, à savoir le poids du désamour des parents sur le destin de leurs enfants, et le choix de ne pas aller au-delà des apparences - ou plutôt, de vouloir les sauver à tout prix. J'ai entendu une personnalité artistique dire qu'il fallait cesser de blâmer les parents quand les enfants devenaient violents, mais quand les enfants n'ont reçu de leurs parents que mépris, indifférence, voire dégoût, n'ont-ils pas une part de responsabilité s'ils ne peuvent trouver un équilibre physique, psychique ?
Encore une fois, le commissaire Léon pèse de toute sa volonté et de toute son humanité pour mettre un tueur hors d'état de nuire
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Il a bien changé le commissaire Léon, il passe son temps à boire des canons au bistrot avec les alcolos de la rue, ou bien à frequenter les putes, et pas seulement pour les besoins de l'enquête.
D'ailleurs il n'y a même pas d'enquête dans ce livre, c'est très décevant. C'est le 2ème de cette série que je lis et ce sera le dernier car je n'y ai trouvé aucune originalité. Même vannes éculées au bistrot du coin et au commissariat, je ne vois pas l'intérêt de continuer.
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C’est ainsi que Léon décida finalement de faire confiance au hasard. À ce qu’on peut appeler le signe des anges ou du destin. Et il arrive toujours un moment où, quand on « lâche prise », les portes s’ouvrent.
Éric Durieu était un romantique. Il rêvait d’une femme pure pour lui tout seul. Une à qui il aurait pu promettre la lune en robe de soie et toutes les étoiles ciselées d’or fin. Avec des plages de plumes à l’infini et des oreillers d’orchidées pour se perdre dans la nuit des songes. Mais aucune femme ne méritait cela. Sauf le temps d’un rêve. Fragile, comme une bulle de savon. Un mot, un geste et elle éclate.
La vie est un collier dont les perles sont des petits plaisirs à enfiler d’urgence. Et le jour où il casse, elles s’éparpillent partout sur la terre pour que d’autres les ramassent. Rien ne se perd.
Ce qu’il aimait, c’étaient les gens colorés, extravagants, drôles et généreux. Des sortes de clowns lunaires… quel que soit leur sexe. Après tout, parmi les putes avec qui il avait couché, certaines étaient peut-être d’anciens mecs ? La plupart des chirurgiens sont des virtuoses ! Et lui, il aimait jouer sur les cordes sensibles, du moment que la musique râpait le cœur.
Quand on commence à se poser trop de questions, il vaut mieux prendre des vacances ! Mais Léon avait horreur des vacances. C’était reculer pour mieux replonger dans la même mouise. Genre : « On te donne un bonbon pour mieux supporter les plats fades du quotidien. » Tout ce qu’il avait envie, lui, c’était de ne plus rien faire.
LES FOLLES ENQUÊTES DE MAGRITTE ET GEORGETTE - NADINE MONFILS