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EAN : 9782361561758
Le Monde (01/05/2014)
3.72/5   9 notes
Résumé :
C'est en arrivant sur le campus de Condillac que Vincent a fait connaissance avec El Kibir. Très vite, les deux étudiants se sont concocté un programme d'enfer : peu de cours, beaucoup de grasses matinées, des soirées infirmières et, surtout, de l'herbe, de la bière et des bénéfices substantiels. Ce petit business aurait pu fonctionner longtemps mais ils sont devenus trop gourmands et n'ont rien vu venir. Aujourd'hui la fille est morte. Elle méritait mieux.
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Marin Ledun, après des études et un début de carrière scientifiques (sociologie) s'est essayé au polar, et il a rudement bien fait. Car le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il sait raconter des histoires, et que même dans le cadre concis de la nouvelle, rien ne manque à son récit.

Vincent, un jeune étudiant arrive à la fac de Grenoble et rencontre El Kibir, un étudiant Algérien qui va l'initier à un mode de vie qu'il n'imaginait même pas, lui qui était persuadé que l'on ne se sort pas de sa condition d'origine sociale.
Tout cela va durer six mois, et plus dure sera la chute. Dans un milieu extrêmement réaliste et très bien décrit, Marin Ledun nous conte la dérive de deux étudiants ordinaires, englués dans les drogues, d'abord douces puis dures, les trafics et les deals, les territoires et les caïds...

Cette nouvelle se lit d'une traite, en une petite soirée et on laisse le livre avec un sentiment d'impuissance et d'amertume.. On a lu une nouvelle très bien écrite mais on se demande si ce n'était pas un fait divers dans un quotidien.

Les nouvelles publiées dans cette série sont très inégales - Il en faut pour tous les goûts - Mais avec celle-ci, on est dans le haut de gamme.
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C'est une descente aux enfers, le pire, celui des perdants.
C'est aussi un cercle vicieux et glauque.
Une résidence universitaire des plus pourries, où échoue un étudiant en droit, fauché et complétement heureux d'avoir quitté le toit familial où l'argent se faisait rare. Ce pourrait être jouable pour lui et pour son nouvel ami qui en veut.
Sauf que...ils trouvent une combine facile ; et comme toutes les super-combines, il y a toujours une facture à régler. Et elle est corsée la note !

Avec ce petit texte (une quarantaine de pages) j'ai découvert "Les Petits Polars" co-édités par le Monde et la SNCF. Bonne opportunité de découvrir des auteurs.
Ici ce sont Marin Ledun & Charles Berberian.
Belle écriture sombre de Marin Ledun mais je suis un peu déçue par les dessins de Charles Berberian. Toutefois, ce dernier illustre d'une façon presque onirique le scénario qui broie inexorablement ces trois jeunes. Comme si leurs vies auraient pû être ça aussi.
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Le crabe est bien présent dans ce récit, il bouffe la vie, il dévore ce qui reste de l'avenir rêvé, il donne des illusions pendant quelques temps, histoire de laisser de l'espoir et le sentiment d'une réussite facile, puis il avance tout doucement bien sûr de côté, histoire que nous ne l'apercevions pas trop tôt, quand il est encore temps, quand nous pourrions encore redresser la barre, et tout s'écroule ....
Les dessins sont ombrés et s'obscurcissent au fur et à mesure de l'avancée du crabe.... Normal, ils contribuent au mal de vivre.
Nouvelle désespérée dans une banlieue grenobloise mais ce pourrait se passer dans tellement d'autres endroits !
Saleté de crabe !
Je te hais !
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Cette courte nouvelle de 49 pages a été écrite en collaboration avec le journal le monde et la SNCF, quoi de mieux qu'une petite histoire assez sordide pour patienter lors de trajet en TGV ?
J'aime de temps en temps me plonger dans la lecture d'une histoire courte, j'ai l'impression de voler du temps pour lire entre deux activités, et cela comble mon plaisir de lectrice.
Une nouvelle n'est jamais simple à critiquer car comment ne pas en dire de trop quand le récit ne fait qu'une cinquante de pages ? Disons, que cette histoire peut être résumée à quelques mots : rencontre, drogue, mort, déchéance, ce qui ne laisse rien présager de bien pour le final.
J'aime tout simplement aimé découvrir ce livre et je peux dire que celui-ci m'a permis de passer un agréable moment de lecture.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Bâtie à la fin des années soixante pour loger l'élite intellectuelle de la faculté de Grenoble, [La résidence universitaire] Condillac s'était transformée vingt-cinq ans plus tard en un bouge infâme que seuls les réfugiés politique rwandais et iraniens, les Erasmus chinois, portugais ou sénégalais et les étudiants fauchés comme Coste acceptaient d'habiter...
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Epuisé, Coste sortit le matos de sa poche et se prépara sa dernière dose avec minutie. Il garrotta le bras, chercha une veine et s'injecta le mélange.
L'effet fut immédiat.
Des éclairs crevèrent le ciel, des ombres obscurcirent le halo des lampadaires, les murs du bâtiment se mirent à vibrer. La malédiction tenta de reprendre ce qui lui appartenait de droit. Elle s'accrocha aux chevilles de Coste pour l'attirer dans le vide. Il glissa, perdit l'équilibre une fraction de seconde et se rattrapa de justesse de la main. Une décharge électrique lui parcourut le corps en même temps que l'effet de la drogue atteignait son apogée.
Coste se leva et le sol se déroba sous lui. Il brandit son poing à l'intention d'un ennemi invisible, quatre étages plus bas.
- Viens, je t'attends ! Prends-moi et finissons-en !
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Coste se prenait pour le roi du pétrole, même s'il ne régnait que sur quelques mètres cubes de béton et trois parkings défoncés. Il gagnait en quelques heures sans lever le petit doigt ce que sa mère obtenait en récurant les chiottes de la zone industrielle de Valence en un mois.
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.... Il se prépara une injection et la rejoignit peu de temps après, tout là-haut, pas très loin du paradis des perdants - ou d'un endroit situé juste en dessous qui y ressemblait salement.
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L'optimisme était contraire à sa nature - les gens nés dans la merde vivaient et mouraient dans la merde, voilà en résumé sa conception de la vie.
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Videos de Marin Ledun (25) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Marin Ledun
Avec son roman « Free Queens » publié dans la série noire de Gallimard, Marin Ledun nous embarque sur la route de la bière, la First, destination corruption au Nigeria. Témoin d'une tentative d'enlèvement d'une adolescente par deux proxénètes, la journaliste Serena Monnier décide d'enquêter sur les réseaux de prostitution à Lagos et Kaduna et rejoint l'ONG « Free Queens », qui oeuvre pour le droit des femmes. Elle retrace alors les chemins nauséabonds de l'argent qui asservissent la jeunesse. Un ange gardien, Oni Gojé, flic qui a choisi la circulation pour éviter la répulsion face aux atrocités de son métier, ne tarde pas à percer de son côté, le mystère qui plane sur deux jeunes filles assassinés, abandonnées sur les bas-côtés.
Marin Ledun propose un grand roman noir avec un discours clair. Il a bénéficié d'une aide à la création du CNL et a reçu cette année le prix « Polar Derrière les murs » du festival Quais du polar, attribué par les détenus des centres pénitentiaires et des maisons d'arrêts de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Free Queens dans Son livre, c'est parti !
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