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4,02

sur 174 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
On serait de prime abord tenté de classer ce roman comme une uchronie, l'intrigue se déroule dans notre monde mais avec une Histoire bien différente (voire même à la limite de la dystopie tant ce nouveau monde est pourri). Mais voilà dès les premières pages on croise des fées, bientôt rejointes par d'autres créatures magiques… Fantasy ? Fantastique ? Un roman susceptible de rentrer dans bien des tiroirs mais n'obéissant à aucun univers prédéfini.

Chaque composante de la Triade adopte un régime de type monarchie absolue, les nobles ont tous les droits, les classes inférieures celui de se taire et de travailler. Quant aux créatures magiques elles sont purement et simplement considérées comme des abominations, la pire de toute étant incontestablement la fée (voilà qui devrait plaire à Stelphique).

Mais même au sein de la noblesse tout le monde ne naît pas sur le même pied d'égalité, ainsi les femmes se doivent d'être soumises, d'abord au père, puis au mari. Nombre d'activité leur sont ainsi interdites.

C'est cet aspect des choses que l'on découvre via le personnage de Yuri, fille d'ambassadeur, intelligente mais l'esprit encombré des multiples mensonges et autres contre-vérités que lui ont inculqué son éducation. A ce titre plus d'une fois vous aurez envie de la prendre et de lui éclater la tronche à coup de parpaing tellement elle se montrera hautaine (rassurez-vous ça ne durera qu'un temps).

Heureusement face à cette noblesse autoritaire et hautaine et toute leur clique de serviles serviteurs en tout genre, il y a ceux qui n'obéissent pas au système. La première rencontre de Yuri avec ces esprits libres se fera à bord de l'Orient Express, lors du voyage qui la conduira à Paris ; le Rail est en effet une société totalement indépendante de la Triade, et son personnel (Les Fourmis) n'obéissent qu'à leur capitaine. Et il s'avérera très vite que la capitaine de la rame n°5 n'est pas du genre à se laisser emmerder.

Mais le top du top reste les Gens de l'Egout, la communauté qui prendra Yuri sous sa protection après sa fuite. Elle découvrira alors que les humains et les créatures magiques peuvent cohabiter en parfaite harmonie. Et ce n'est que le début de ses surprises et désillusions, elle aura heureusement le réflexe de se débarrasser de ses préjugés même si ça ne fera pas en un claquement de doigts (à sa décharge elle énormément de trucs à découvrir en un temps réduit). L'auteur nous délivre ainsi une ode à la tolérance, au respect et à l'égalité, sans mièvrerie et sans pragmatisme, c'est juste parfaitement intégré à son intrigue.

Au fil des chapitres on croisera de nombreux personnages hauts en couleurs et tous plus attachants les uns que les autres. A commencer bien entendu par Bran, une Selkie (la pire espèce de fées d'après les enseignements du Yuri) qui s'est portée volontaire pour être son guide, entre l'humaine et la fée se nouera une improbable mais solide relation d'amitié. Mais il y a aussi Pyro, un jeune Feu Follet débordant d'énergie et vouant une admiration sans faille à Bran. Sir Edward Longway, le fondateur de la communauté, et bien d'autres que je vous laisse découvrir…

Bref l'auteur déploie une imagination incroyable pour nous plonger en immersion au sein de son univers, et ça fonctionne à merveille, j'ai tout de suite accroché, pour ne plus lâcher le bouquin avant de le refermer (520 pages lues en deux jours… et encore parce qu'il fallait bosser, sinon je me le serai fait en lecture continue). Il faut dire aussi que Morgan of Glencoe ne nous laisse pas vraiment le temps de souffler, nous imposant un rythme survitaminé (surtout dans les derniers chapitres).

Une intrigue totalement maîtrisée, des personnages mitonnés aux petits oignons, une écriture d'une grande fluidité. Ce premier opus est une totale réussite, j'ai hâte de découvrir la suite (tome annoncé pour le printemps 2017).
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...Si près de l'Excellence !

Deux mondes s'affrontent, le peuple des humains et le peuple des fées. Au centre, une princesse éduquée dans la supériorité de la race humaine et éloignée de la réalité féerique, et de celle de l'homme sur la femme.
Quand son destin bascule, une personne va lui laisser le choix qu'elle n'a pas eu. Mais est-ce vraiment un cadeau ? Découvrir l'autre côté, n'est-ce pas appréhender aussi la part d'ombre de son univers d'origine ?
La plume de cet auteur vous immerge d'emblée dans un monde en ébullition, ses connaissances des civilisations japonaises/ légendes celtiques qu'elle mélange avec bonheur indéniables.On découvre les arcanes de cette réécriture historique au fur et à mesure que l'on avance dans les lignes. Et on en redemande encore !
Plus qu'à attendre la suite... viiiiiiite !
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A deux doigts du coup de coeur

J'ai complétement été envoûté par la plume, l'univers original et les personnages complexe mais extrêmement attachants.

L'autrice nous plonge dans un univers fascinant, rempli de nombreux sujets, comme la place de la femme dans la société, l'homosexualité, la tolérance et encore bien plus. On ressent tout du long une palette d'émotions et la fin m'a toute retournée. ( Heureusement j'ai le tome 2)

J'ai vite été happer par cette histoire d'une originalité rare et construit d'une main de maître , riche et surprenant. Une véritable pépite a mettre dans toutes les mains des lecteurs !!!
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Pour commencer, merci aux éditions ActuSF pour ce SP !



Un coup de coeur pour ce roman jeunesse !



Roman à l'univers singulier s'il en est ! Et il a tellement de choses à en dire que je ne suis pas certaine d'y parvenir.



Je parle d'univers, mais en fait, il serait presque plus juste de parler d'univers singulierS ! Au pluriel ! L'autrice nous transporte dans un monde uchronique où la France domine l'Europe, le Japon l'Asie et un Sultanat de Bagdad ce qu'il y a au milieu (à noter que ce troisième Empire est peu présent dans ce premier tome. J'espère que cela changera dans la suite). Et en plus de cette triade – toute somme fort peu sympathique -, deux autres « mondes » viennent les compléter : le Rail et ses trains, puis le monde des égouts. Si les trois premiers nous proposent des royaumes et empires autoritaires, les deux seconds font l'effet d'utopie (surtout les égouts en fait) où les lois entre les êtres en beaucoup plus enviables malgré certaines difficultés.

Mais Empire ou Utopie, des êtres de légendes, des Fées, arpentent plus ou moins ces lieux. Si elles sont considérées comme des animaux chez certains, elles possèdent un statut plus égalitaire chez d'autres (je vous laisse deviner).

J'avoue que je vais m'arrêter là pour ce qui concerne l'univers. Il est bien trop riche pour tenir dans ma chronique. Je n'ai pas trop envie de faire un roman.



Univers puissant. Personnages merveilleux qui donnent une force à l'ensemble. Avec quand même un tonnerre d'applaudissement pour Yuri qui durant tout le roman ne cesse de nous surprendre, en dépassant son titre de princesse. Et que dire de tous les autres, Bran, Sir Edward, Pyro… Franchement, lisez ! Chacun a une personnalité bien construite dans ce récit chorale. Impossible de ne pas avoir de « chouchou » et d'en haïr certains.

Pour revenir rapidement, sur l'univers, Yuri, notre personnage principale, voit aussi tout son monde être déconstruit pour qu'elle puisse s'en constuire un où elle serait « elle-même » et pas juste un objet (vous ai-je déjà dis que ce livre est juste nickel niveau univers ?)

L'autrice propose aussi, bien sûr (qui en aurait douté au regard des univers), des personnages féminins puissants. Sans oublier la diversité, qu'elle soit humaine ou féérique.



L'intrigue. J'ai envie de dire qu'il y en a deux. Une en sous-sol et l'autre à la surface, le tout en lien avec la jeune Yuri. Une multitude de personnages et donc une foule de desseins. Problèmes en lien avec l'univers, on voit aussi s'affronter, d'une certaine manière le monde des « enfants » et celui des « parents ». Si les deux se rejoignent parfois, ils s'opposent aussi souvent. Les actes des uns entrainant des conséquences chez les autres.



Le roman a peut-être un défaut. J'ai trouvé certains passages, certaines scènes, parfois un peu « gros » avec un manque de subtilité un peu pénalisante. MAIS ! Ce roman vise plutôt un public jeunesse (Il est chez Naos après tout). Je ne suis donc pas le public type. du coup, ces passages prennent un autre sens. Ils sont directs, disent les choses telles qu'elles sont sans une pléiade de tournure des phrases alambiquées qui sous-entendrait des conceptions philosophiques gnagnagna. Non, les choses dites cash ! L'autrice a su faire sauter une certaine forme « d'autocensure » que l'on peut retrouver dans certains ouvrages. du coup, le « défaut » pour le public que je suis n'en est plus un. Et ça, c'est quand même super chouette.

En fait si, il a un défaut (mais qui reste très personnel). Certaines phrases sont en anglais et d'autres en japonais. J'avoue que je ne suis pas très fan de l'inclusion de ce type de phrase dans les romans. En jeunesse encore moins, surtout qu'il n'y a pas de traductions. Pour les chansons, c'est pas très grave. Mais pour le reste, j'avoue que ca m'a gêné dans ma lecture. Mais c'est bien peu de chose en comparaison de ce que ce roman propose.



Je crois que je pourrais parler encore pendant des heures de ce roman. Mais lire une chronique, c'est long (et parfois chiant). Mais résumons : super univers riche et multiple, personnages travaillés à la perfection et aussi divers que variés, des intrigues très bien menées qui nous laissent fous de rage à la fin.



Ne vous posez pas de question, foncez ! Vous ne savez pas quoi acheter à votre ado pour nowel ? La réponse est là ! Coup de coeur total pour ce premier tome !

Vivement la suite !
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Je publie des chroniques littéraires sur lavisqteam.fr et celle de ce roman est présente au lien suivant : http://www.lavisqteam.fr/?p=44821

J'ai mis la note de : 19/20

Mon avis : Dans l'ombre de Paris appartient à la catégorie de ces romans inattendus, qui offrent de nouveaux horizons, dans une littérature de fantaisie qui a parfois du mal à se renouveler. L'univers de cette série est complexe, et joue sur plusieurs tableaux. L'auteure a choisi de s'imprégner de notre propre société, et de se l'approprier, pour en faire un monde unique où, créatures magiques et légendaires côtoient des humains que nous aurions pu croiser aussi bien dans le passé, notamment à l'époque de la royauté française, qu'à notre époque.

D'un côté, la Triade, principalement composée de royaumes puissants et à tête couronnée, s'oppose à Keltia, un ensemble d'états indépendants, moins radical et plus juste. le Royaume de France, qui s'étend bien plus loin que nos frontières, l'Empire Japonais, plutôt semblable à l'image des coutumes contemporaines de son jumeau Terrien, et le Sultanat Ottoman, mis à l'écart dans ce roman, promulguent des lois racistes et réfractaires, traitant les fées comme des esclaves ou des animaux, voire les deux.

Ces royautés totalitaires que l'on apprend rapidement à détester, notamment à cause de systèmes inégalitaires et injustes, paraissent quelque peu stéréotypées, et peu enclines au changement. Elles amènent des passages sombres, marqués de décisions lourdes et peu appropriées à un univers aussi diversifié. Pourtant, tous les faits restent cohérents et réalistes. En effet, la Triade craint les fées pour, nous explique-t-elle, d'excellentes raisons, bien que ces dernières soient préjudiciables. Leur peur de l'inconnu et de celle de l'intelligence supérieure des fées, font des citoyens de la Triade des personnages aux descriptions peu flatteuses, agrémentées de grains de sottise et de racisme.

Cependant, au fil des pages, des explications et des révélations, les personnages que l'on pensait simplets, ou portés sur une seule ligne directrice, se dévoilent et offrent des scènes tout aussi surprenantes que captivantes. Bien que les lois de la Triade portent à croire à un monde manichéen, celui-ci ne l'est en aucun point. L'auteure dépeint une société imparfaite, riche et complexe, qui se cherche et qui traverse des troubles politiques majeurs, aussi bien religieux qu'économiques. Tout est à construire, et la fin de ce tome annonce de grands changements à venir pour ces monarchies. Mais ces transformations ne viendront surement pas sans de grands bouleversements.

Morgan Of Glencoe dépeint une société étonnante, que l'on pourrait qualifier d'uchronie-fantasy. En effet, les premières pages ne trompent pas. le lecteur est plongé dans un Paris des années 1995, où les lecteurs cassettes cohabitent avec des caméras de surveillance haute-gamme, et où l'Orient-Express reste un moyen de transport réservé à une classe riche. Ce Paris ressemble à celui que l'on connaît, sans pour autant que l'on s'y retrouve complètement. Certains détails diffèrent, comme les conditions de vie du peuple, qui n'ont fait que perdre en qualité et qui rappellent ceux d'une époque antérieure. L'auteure joue avec les codes et nos connaissances, troublant le lecteur de manière plaisante.

Le peuple des fées fourmille d'idées magiques. Les Feu-follets cohabitent avec les Selkies, des créatures d'eau aux pouvoirs élémentaires grandioses ; les Fomoires, d'étranges batraciens peu intelligents, ne sont pas compris des Spectraux, des êtres puissants pouvant influer sur les émotions ; et les Sylfes, des êtres liés à la terre et pacifistes, s'allient aux Aelings, les fées de l'air, pouvant voler à toute allure. L'auteure ne tarie pas d'inspiration. Certains connaisseurs reconnaîtront certaines créatures provenant de légendes celtiques, de contes de fées ou d'univers hybrides. Les personnages féeriques, tout en finesse et poésie, marquent les esprits par leur bon sens, leur générosité, leur altruisme, leur compassion et leur bienveillance. Bien qu'ils soient tous loin d'être parfaits, heureusement, le lecteur les apprécie rapidement et s'y attache.

Des keltians, pour qui les fées sont leurs égales, redorent l'image du genre humain, grâce à leurs idéaux d'un monde en paix et sans laissés-pour-compte. Taliesin, personnage portant le nom d'un personnage incontournable de la mythologie celtique, qui est un barde aux capacités extrasensorielles étonnantes, et Sir Edward Longway, un Chevalier Dragon aux moeurs anglosaxonnes classieuses, nous subjuguent par leurs talents au combat, leurs rêves de justice et leurs personnalités flamboyantes. On ne peut pas ne pas les aimer. Leur charisme impressionnant nous marque, et nous entoure encore, même après la fin de la lecture. Courageux, bons et loyaux, ils représentent tous deux des idéaux puissants, qui toucheront davantage les plus sensibles.

Yuri, la future princesse de France, évolue de jolie manière Dans l'ombre de Paris. Eduquée par la Triade depuis sa plus tendre enfance, la jeune femme croit en de nombreux principes contrenatures et malsains. Par exemple, Yuri a appris qu'une femme ne peut pas se battre, ou qu'une femme de son rang ne peut s'habiller toute seule. Habituée à une vie millimétrée et sans surprise, Yuri possède de nombreux préjugés sur les fées, que ses pairs considèrent comme de la vermine, ou sur les homosexuels, que son peuple ne tolère pas.

Sa vie parmi les fées va tout changer, et le monde de la jeune femme en sera bouleversé à jamais. L'évolution des idées de Yuri est réaliste et bien construite. La jeune femme se situe loin des clichés des princesses futiles et inintéressantes, obnubilée par le prince charmant. le lecteur s'y attache et espère que Yuri finira par trouver sa voie, tout en permettant à la Triade de se transformer.

Le roman possède de nombreux autres personnages secondaires, qui ont tous leur place, et qui possèdent tous une identité marquante. L'auteure rappelle souvent l'espèce à laquelle appartient telle ou personne, nous permettant de mieux retenir les caractéristiques de chaque catégorie de fées. En plus de la découverte de ce peuple aux capacités incroyables, l'auteure nous présente également un système de magie innovant, navigant entre notes de musique et spiritualité, qui se bonifie lors des scènes de combat, notamment lorsque Taliesin et Edward entament la Danse des Dragons. Bien que l'on ne comprenne pas très bien ce que cela veut dire, la sphère magique qui englobe les deux personnages nous envoie, à ce moment précis, des images pleines de poésie et de tranquillité.

Le final est à la fois épique et morbide. L'auteure joue avec nos émotions, et les dernières pages ne plairont certainement pas à tous les lecteurs. Nos nerfs sont mis à rude épreuve, passant du rire aux larmes, tandis que notre coeur se balade sur des montagnes russes. L'avant-dernier chapitre se divise en une multitude de sous-parties, chacune très courte et se concentrant sur un petit groupe de personnages, permettant à la bataille finale de durer longtemps, tout en alternant sur des suspenses palpitants.

Le roman est une vraie perle. Quand la fantaisie s'associe aux légendes celtiques, aux mythes arthuriens, aux contes, à la musique, à la féerie, à des personnages poétiques et riches, et à un univers tout aussi fascinant que complexe, la lecture ne peut qu'en être réussie. Cependant, le roman recèle un point plus ou moins négatif. Effectivement, étant donné la diversité des peuples, le roman utilise plusieurs langages, autres que le français, dont le japonais et l'anglais. Aucune traduction n'est fournie et cela est dommage, surtout pour les lecteurs désireux d'apprendre. Avec les explications de l'auteure, certains dialogues ne nécessitent pas d'être compris, alors que d'autres en auraient besoin. Bien que l'idée de cette utilisation soit davantage liée à la musicalité des langues qu'à leur stricte compréhension, ne pas pouvoir tout traduire gênera sans doute une partie des lecteurs.

Morgan Of Glencoe nous donne à réfléchir sur de beaux sujets, comme la paix, l'amitié et l'harmonie, à travers une histoire unique, pleine de bonnes ondes.
Lien : http://www.lavisqteam.fr/?p=..
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Grande amatrice de romans liés de près ou de loin à la féerie, je me suis laissé tenter par Dans l'Ombre de Paris sans trop savoir à quoi m'attendre. Dans cette version uchronique de notre monde, les êtres féeriques sont considérés comme des animaux dans la plupart des pays et la dynastie des Bourbon règne toujours sur la France. L'autrice a battu et redistribué toutes les cartes pour nous offrir quelque chose de familier et d'original à la fois.
Il ne m'a pas fallu longtemps pour prendre mes marques. J'ai été happée par cette histoire complexe qui se déploie sur plusieurs axes narratifs. Je me suis progressivement attachée à tous les personnages, même si au départ j'avais une préférence pour les fourmis du rail. Et surtout, à mesure que ma lecture avançait, j'ai eu de plus en plus de mal à lâcher mon livre.

La suite sur le blog...
Lien : http://livropathe.blogspot.c..
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Yuri est princesse, dans un monde qui ressemble aux nôtres, où les femmes sont juste des bibelots et ne peuvent rien faire sans les hommes, où les fées sont traités comme des animaux (voir pire), et où les homosexuels sont des détraqués à abattre. Ce monde est dirigé par trois grande puissances, le Royaume de France dirigé par le pire enfoiré de la planète, j'ai nommé Louis XX, le Sultanat Ottoman et l'Empire du Japon dont le père de Yuri est Embassadeur.
Yuri est un jour rappelé en France, où elle va se rendre compte que son père l'a tout simplement fiancé à Louis Philipe, le prince de France, sans lui demander son avis. Dégoûtée Yuri, va choisir une autre vie, une vie qui lui conviendra mieux.
J'ai totalement adoré ce livre, c'est très difficile d'en parler pourtant. Il y a énormément de personnages qui vont traverser l'histoire, attachants pour la plupart, j'ai eu envie d'en étrangler certains. Les Fourmi (qui travaillent sur le Rail) sont géniales tous autant qu'ils sont, les Rats (qui vivent dans les égouts) sont super pour la plupart, ça au moins j'en suis sûre.
Yuri se trouve au centre de cette histoire et c'est son évolution qui est au coeur de tout. Parce que bien que Yuri rêve de liberté, elle a été éduqué dans la haine de ce qui n'est pas noble, dans l'idée qu'elle était plus importante que les autres. Dans un monde où on faisait tout pour elle, et pour commencer : on l'habillait.
Passant d'un monde où elle était prisonnière mais protégée, aux Égouts où elle va devoir à se débrouiller toute seule mais pour une fois connaître la liberté, Yuri va doucement évoluer. Et j'ai adoré Yuri, malgré les quelques moments où j'avais envie de lui mettre des claques, c'est un personnage hyper attachant, elle est très intelligente, elle sait se montrer ironique, et elle grandit, s'attache, essaye de comprendre, malgré ses préjugés.
Et puis Yuri va être bien entouré, notamment de Bran, la petite Selkie, et également mon personnage préféré. Leur relation est trop belle et m'a foutu des frissons partout plus d'une fois.

On va découvrir plusieurs types de fées, Selkie, Spectraux, Sylfes, Feux follets, Aelings, et chacune ont leurs particularités et leurs personnalités. Comme les feux follets qui sont des hyperactifs, hyper attachants. Pyro et Ashe sont vraiment adorables, et Ashe a réussi à m'émouvoir au point de me faire pleurer, à un moment du livre.
Il y a beaucoup de liens familiales dans ce roman, les familles sont très attachés et très attachantes, et pour d'autres, ils se créent leurs propres familles. Beaucoup de relations sont hyper touchantes, comme celles du barde et de Sir Edward, ou celle de Bran et Sir Edward, ou celle d'Emmanuel et Samuel, ou celle d'Alcyone et Ren (les deux frangins, avec Alcyone en frère surprotecteur, ce qui est adorable).
Une chose que j'ai beaucoup aimé, c'est comment on peut sentir la libération et le changement de Yuri à travers ses vêtements. Etant Japonaise, Yuri porte un kimono long, un kimono qui est comme une prison, qui la force à marcher à petit pas, et petit à petit elle va porter d'autres vêtements.

C'est un livre qui parle de tolérance, tolérance envers les autres espèces, tolérance également envers les autres classes, envers les autres formes d'amour. C'est aussi un livre qui montre que peu importe qu'on soit un homme ou une femme, ce qui compte c'est ce que nous sommes à l'intérieur et ce qu'on désire, qu'on est autant capable d'être forte même si on est née femme. Cette histoire touche au genre, aux différentes formes d'amour, mais on peut aussi voir un passage sur la façon dont les hommes peuvent avoir intégré des idées dangereuses. Comme celle qu'une femme qui dit "non" dit en fait "oui" et qu'on peut la forcer à coucher.

C'est aussi un roman un peu dépaysant, puisqu'on rencontre plusieurs langues (Japonais, Français et Lorien (anglais en fait) se côtoyant) et plusieurs coutumes.

Tout ça sur fond musicale, avec une histoire super intéressante, des personnages avec un sacré caractère (Yuri est hyper maligne et ne se laisse pas faire), d'autres qu'on déteste (graaaaaah Louis XX et son crétin de fils), une intrigue bien ficelée avec quelques mystères dont on n'a pas forcément la résolution dans ce premier tome (et j'avoue que je suis intriguée sur pleiiiiiiiiins de trucs).
La fin de ce premier tome est absolument horrible, d'ailleurs même avant que ça ne devienne horrible, j'ai pleuré. Et je suis vraiment restée sur le cul, je veux la suite tout de suite, j'en ai besoin, ça va être vraiment très très dur de l'attendre.
Ah oui ! Et en parlant de la fin, il est très important de bien tout lire, même après les remerciements, on a le droit à un petit bonus.
En bref, j'ai dévoré ce livre, il se lit hyper facilement, il est passionnant, il est super bien écrit, il traite de sujet qu'on ne voit pas forcément traité en fantasy ce qui le rend original. Morgan maîtrise bien son sujet, son univers et ses personnages, et elle nous fais vivre pleins d'émotions différentes (rire, joie, colère, rage, tristesse infinie).

C'était génial. Alors vas-y court l'acheter !!!
Lien : https://jetulis.wordpress.co..
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Je ne saurais pas poser des mots sur mon ressenti sur la Dernière Geste. Peut-être parce que je le lis depuis ses prémisses, peut-être parce que je l'aime tellement, que poser des mots sur quelque chose qu'on aime est plus dur. Mais, je dirais que lisez le. Honnêtement. Voilà.
Et pour savoir pourquoi, je dirais que c'est plus qu'une histoire de fée. C'est une histoire originale - pour le peu que je m'y connais en fantasy - c'est une histoire touchante, avec des personnages bien vivants auquel on s'attache fortement. C'est une histoire avec des convictions, une histoire avec des émotions. On s'attache à suivre l'histoire de Yuri, à voir son évolution parmi les Rats, a voir tout cela. A découvrir l'univers, les mystères qu'il renferme.
Je veux dire, ce que je décris n'est qu'une parcelle de ce que je ressens. Si tu trouves, toi, lecteur de ce commentaire, que j'exagère, alors vas y. Essaie donc ce livre. Essaie de voir si tu ne t'attaches pas à plus de la moitié des personnages, si tu ne fais pas quinze mille suppositions, et si tu n'y laisse pas tes larmes. Tu vas voir. Tu vas t'attacher aux Rats et aux Fourmis comme jamais, parce qu'ils sont tous haut en couleurs et intéressants, et que Pyro il est trop bien - c'est un peu un de mes personnages préférés - et que Bran est toute douce et que Sir Edward a la classe tout comme Taliésin.
Essaie, ca vaut le coup. (même si ma critique est bizarrement pas si constructive que ça)
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Clairement un de mes coups de coeur fantastiques de cette année !

Un univers dense, qui mélange des influences du Japon, de steampunk, de fantastique, dans une géopolitique totalement différente de celle que nous connaissons.

Les personnages sont très attachants et variés, j'ai beaucoup apprécié les voir évoluer. Au fil des tomes, on découvre des facettes de chacun, et ils et elles évoluent vraiment (notamment Yuri, qui commence par être un peu horripilante !). J'ai tellement adoré ce travail sur l'univers et la plume de Morgan of Glencoe, tellement que j'en ai fait une chronique ! (Episode 28)

Alors, prêt-e à prendre l'Orient Express et tenir tête au roi de France ?

Lien : https://redcircle.com/shows/..
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Après avoir fait un tour du côté du blog de "L'ours inculte", j'ai été très curieux de découvrir le début de cette série en littérature jeunesse. "Dans l'ombre de Paris" est un premier tome prometteur qui m'a beaucoup plu et qui donne vraiment envie de poursuivre. Yuri est une jeune princesse japonaise destinée à épouser un grand prince français. le jeu des alliances et les enjeux de pouvoir mènent à ce mariage arrangé. Elle doit se rendre à Paris pour cette raison et le moins que l'on puisse dire c'est que ça ne l'enchante guère. Sauf que sur son chemin pour retrouver ce prince elle va faire une multitude de rencontre intéressantes qui vont changer la donne. A commencer par un singulier équipage, sur le train qui la transporte jusqu'à Paris. Ensuite elle n'est pas au bout de ses surprises une fois arrivée sur place mais ce serait dommage d'en dire plus. Morgan of Glencoe enchaîne les scènes touchantes et les scènes d'action avec un savant équilibre. L'univers est vraiment bien amené tout comme les contrastes entre les nobles et le petit peuple. On ne s'ennuie pas une seconde et on se laisse embarquer par l'atmosphère et par les personnages aux compétences bien particulières. Un excellent moment de lecture.
Lien : https://lesmafieuses.wordpre..
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