Dans "Cuisine et dépendances", on mêle famille et amis pour un dîner qui ne se passe pas si bien : deux invités sont très en retard, la maîtresse de maison est tendue, le squatteur de canapé est cynique, le frère est fauchée, la belle-soeur est une allumeuse, et l'hôte en fait trop. Chacun (ou presque) se retrouvent à un moment dans la cuisine pour des apartés révélateurs. Franchise, faux-semblants, apparences, messes basses, manipulations, tous le revers d'un dîner sont dévoilés. C'est parfois drôle, parfois caustique mais toujours plutôt juste. On a aussi (surtout?) une critique de la célébrité, de la télévision qui, sans être présente, est souvent en arrière plan. L'amitié, la famille, la notoriété : qui gagne ?
Dans "Un air de famille" on assiste à un près-dîner d'anniversaire, mais là aussi, rien ne se déroule comme prévu : le fils se fait quitter par sa femme, la mère est détestable, la fille "rebelle" picole, le chien est paralysée, la "fêtée" méprisée, l'employé dénigré, l'autre fils ne se préoccupe que de lui... Une famille dans toute sa splendeur ! C'en est effrayant de réalisme presque !
Deux pièces plutôt sympathiques donc, mais j'ai l'impression qu'il m'a manqué tout de même un petit quelque chose, le petit truc en plus.
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HENRI : Tu parles comme un homme, tu bois comme un homme, ça ressemble à quoi, ça ? C'est pas comme ça que tu vas trouver quelqu'un, je te le dis tout de suite...Moi, c'est pour ton bien que je te dis ça, hein... On n'attrape pas les mouches avec du vinaigre... T'as plus beaucoup de temps à perdre, je te signale...
BETTY : Merci, Henri, je pense que ça va beaucoup me servir, j'avais besoin de quelque chose de pas compliqué, qui me remette sur la bonne voie, et tu as trouvé exactement ce qu'il fallait dire : "On n'attrape pas les mouches avec du vinaigre "! Alors que moi, je croyais qu'il fallait du vinaigre ! Tu m'aides beaucoup, c'est incroyable ce qu'un simple dicton peut faciliter la vie ! ...Tu dis toujours que tu ne veux pas qu'on te prenne pour un imbécile, Henri, mais il faut faire des efforts, toi aussi, de ton côté...
MARTINE : ( ...) mais tu le connais, Georges, il n'y a pas grand chose qui l'amuse... Georges, c'est Georges... je ne sais pas si tu te souviens, c'est quand même un vrai Scorpion.. C'est le Scorpion tout craché, Georges..
CHARLOTTE : Un vrai Scorpion.. C'est-à-dire ?
MARTINE : Houuu, mais c'est le pire des signes, je viens encore de lire un énorme chapitre là-dessus, c'est un signe épouvantable !... Moi je sais, par exemple, que je ne m'entends pas du tout avec les Scorpions.. Tu es quoi, toi déjà ?
CHARLOTTE : Justement, je suis Sorpion...
MARTINE : Oh ! Là Là ! Oui c'est vrai.. Mais attention ! Attention, quel ascendant ?
CHARLOTTE : Euh.. Scorpion, je crois..
MARTINE : Ah ! voilà, tu m'as fait peur, ça s'annule !... Le même signe, comme ascendant, ça s'annule... Par exemple, Gémeaux-Gémeaux, ça ne fait pas quatre personnalités, tu comprends ! Enfin, je ne sais pas exactement, de toute façon, je n'y connais pas grand chose, mais euh... J'y crois beaucoup...
YOLANDE : A quoi ça sert, de garder un chien paralysé ?
DENIS : C'est décoratif, c'est comme tapis, mais vivant.
YOLANDE : (perplexe) Ah oui, c'est vrai....
BETTY : Bon. Euh... Denis. On va arrêter cette.. cette chose là, cette espèce de relation merdeuse, à la petite semaine, on va arrêter de se voir et puis c'est tout. Hein ? On va arrêter tout ça. (Un temps). Ça changera pas grand-chose, mais ça sera clair, au moins.
DENIS : ... Cette relation "merdeuse ", tu dis ?...
BETTY : C'est une image.
DENIS : Oui...C'est une image forte.
BETY : Cette relation à la con, si tu préfères...
DENIS : Ben...oui, à la limite, je préfère (Denis encaisse) Bon... (Silence) C'est toi qui décides...
BETTY : Comme d'habitude.
Un air de famille page 88 "Ca veut dire qu'on peut être extrêmement grossier sans dire un seul gros mot, voilà ce que ça veut dire..."