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3.26/5 (sur 17 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Prague , le 15/02/1962
Biographie :

Avital Ronell est une critique littéraire, philosophe, professeur, féministe américaine.

Ronell est née à Prague de parents diplomates et fut une artiste de performance avant d'entrer à l'université. Elle étudia avec Jacob Taubes à l'Institut d'Herméneutic de Berlin, obtint son doctorat à l'Université de Princeton en 1979.

Elle rejoignit la faculté de littérature comparée à l'Université Berkeley puis à celle de New York.

Dans ses ouvrages, elle s'interroge et étudie le sujet des questions établies, se focalisant sur tous les éléments qui « éloignent des promesses immédiates de transparence ou signification », et traque ce qu'elle appelle « l'inconscient rhétorique d'un texte ». Les objets, prétextes de son travail de déconstruction, furent notamment la technologie, la Guerre du Golf, le SIDA, l'Opéra, le téléphone d'Heidegger, la dépendance et la stupidité.

Elle est actuellement professeur de littérature comparée, d'allemand et d'anglais à l'Université de New York. Elle est surtout connue aux États-Unis pour être la représentante américaine de la « French theory » (déconstruction).
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Source : Wikipédia
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
L’un des principaux aspects […] concerne le processus de somatisation qui se déclenche au contact de la bêtise. Pynchon est suffisamment discret pour ne pas s’étendre sur le sujet. Moi, pas. Je veux dire que je ne suis pas aussi discrète que lui quant aux manies du corps souffrant, ni aussi sûre de la distance qui me sépare de la bêtise à mesure qu’elle gagne sur moi. Le corps dérouté, livré à la muette chronicité de la maladie, est l'un des enjeux de cette méditation sur la bêtise. J'enquête sur le terrain où la psyché rencontre le soma, sur les surfaces où le corps d’emprunt imprime sa souffrance, laissant dans son sillage un texte que personne ne peut s’approprier. Si le corps écrit - la sueur, la nausée, de brusques euphories, certaines chutes, les maux de tête, l’estomac barbouillé - et qu’il est lui-même écrit, et même «surécrit », comme je le pense, alors il ne peut pas simplement être ignoré dans le drame qui consiste à écrire sa propre dénonciation. Écrire, c’est passer chaque jour un nouvel examen (même si, ressassant, bloqué, anxieux, vous n’écrivez pas au sens empirique du mot), c’est préparer votre corps, adapter votre conduite, vous faire enregistrer (par respect) auprès du surmoi, mettre le moi sous sédatif - à moins que vous ne soyez l’un de ces crétins qui-se-connaissent-soi-même-et-veulent-partager-leur-singularité-en-écrivant-leurs-mémoires.
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Même si l'on était alors gonflé à bloc par l'infaillible sentiment narcissique qu'on devait y arriver par soi même, sans qu'il soit besoin de vous complimenter d'une main au cul (et quand ils venaient, ces compliments, ils étaient impudents et ils généraient des tensions), on avait besoin d'avoir une adresse et un numéro de téléphone, un moyen d'entrer en contact avec les autres solitudes et de se créer le sens d'un monde.
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Même la plus basse, la plus mauvaise littérature ne manque pas de dresser une liste des bourdes idiotiques et de relever les chemins imbéciles qu’empruntent ses personnages bancals ou ses narrateurs complaisants; la grande littérature, elle, est hantée par le problème de la bêtise et sait bien comment le porter sur le seuil de la philosophie, en lui donnant des dimensions cosmiques, encyclopédiques, gnoséologiques (Flaubert, Baudelaire, Bloy). Il suffirait que la philosophie accepte le don que lui fait la littérature avec la modestie qui s'impose et comprenne que «la bêtise n’est jamais celle d’autrui, mais l’objet d’une question proprement transcendantale : comment la bêtise (et non l’erreur) est-elle possible?» (p.197). La lâcheté, la cruauté, la bassesse et la bêtise ne sont pas des formes corporelles [...], elles ne sont pas non plus des faits de société ou de personnalité, mais des structures de pensée en tant que telles. Reformuler la question de la bêtise est ainsi une autre façon de lancer ce défi interrogateur: "Was heißt Denken?" Qu’appelle-t-on penser? Ou plutôt: comment se fait-il que nous ne pensions toujours pas ?
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[Juste quelques petits atomes connexes]
• En français, […], vous dites « la » sagesse, or il m’est difficile de concevoir la philosophie sous des traits féminins, puisqu’en anglais elle est de genre neutre.  (p.7)
• J’ai étudié "Madame Bovary" comme première représentation du corps sous addiction.  (p.29)
•  Quand on pense à Socrate, à ses impasses, ses points de fuite, on imagine volontiers qu’il était un voyou, et j’aime beaucoup les voyous…  (pp 31-2)
•  … là on entre un peu dans la science-fiction herméneutique, une de mes spécialités…  (p.33)
•   … je vais écrire comme si moi, j’étais Husserl.  (p. 167)
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Certains moments dans l'histoire de la technique ont été libérateurs, surtout pour les femmes, et les techniques se sont mises en place à travers la femme.
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