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Critiques de Ayerdhal (328)
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Utopiales 2012

Comme chaque année, voici le recueil de nouvelles édité en parallèle au festival des Utopiales de Nantes, cuvée 2012.

Une fournée ayant pour thème fédérateur les origines.

On y retrouve de grands noms de la SF (Gaiman, Bordage, Wilson...) côtoyant des auteurs moins connus.

Origine comme :

- les origines de l'univers version Pierre Bordage, dans le plus pur style Bordage, pour une nouvelle somme toute assez convenue

- les origines de la coopération entre humains et entités étrangères, dans une nouvelle de Sara Doke, qui ne m'a pas parlé

- les origines des extra-terrestres, dans une nouvelles du généralissime Robert-Charles Wilson, datant de 2000, sans grande surprise, mais où l'on retrouve la sensibilité et l'humanisme de cet auteur majeur

- les origines de la pensée par Nancy Kress, intéressante thématique, bien menée

- les origines...de quoi ? (sur ce coup là je sèche), selon Laurence Suhner, une nouvelle qui n'a éveillé aucun intérêt chez moi

- les origines des inventions (ou pas) dans un court texte de 7 pages qu'éclabousse de son talent Neil Gaiman, prouvant en si peu de mots qu'il est une star du genre

- les origines du futur, par Claude Ecken, dans un texte dur et touchant avec une chute inattendue

- les origines des dégats nucléaires par Tommaso Pincio dans une nouvelle dystopique sur les enfants de l'atome, très bien tournée et totalement cynique

- les origines du futur, encore, mais cette fois à travers le prisme de quatre yeux (Laurent Queyssi et Xavier Mauméjean), dans une nouvelle assez touchante

- les origines d'un totalitarisme très particulier, par Ayerdhal, en hommage à son ami disparu Roland C. Wagner, récit assez délirant, plein de verve et de bons mots.

Au final, un recueil inégal (comme souvent dans ce genre de compilation hétéroclite), avec certains récits valant vraiment le détour. Une anthologie plutôt intéressante, comme un melting-pot de ce que peut proposer les lectures de l'imaginaire.
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Cybione

Cybione est un thriller dans un décor de space opera. Bon, j’ai placé deux anglicismes dans la même phrase ! Traduction : une histoire d’aventure à coloration policière/espionnage, se déroulant dans un monde de technologies avancées, où l’homme s’est répandu dans l’espace galactique. Le style est celui du bon vieux polar à la française, avec langage vulgaire recherché, et personnages cyniques et brutaux. Toute l’originalité du livre tient dans ce mélange inhabituel. Il existait déjà des hybrides SF/policier, par exemple Les Cavernes d’acier ou Face aux Feux du soleil d’Isaac Asimov, mais le style de polar d’Asimov est Agatha Christie plutôt qu’Albert Simonin.

Ce roman était paru à l’origine au Fleuve Noir Anticipation, et c’est un bon petit Anticipation, ouvrage mineur, mais agréable à lire de temps à autre…
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Bastards

Malgré des idées intéressantes, je ressors de la lecture de Bastards avec une impression mitigée et plus exaspérée qu'autre chose. C'est un peu dommage car il y a là dedans beaucoup de potentiel et je suis prête à admettre d'excellents passages.

Je passerai sur le fait que le message politique de l'auteur alourdit méchamment le propos et que c'est bien dommage, après tout il n'est pas le premier affligé de ce travers, mais mon principal grief tient dans le personnage principal de ce roman. Alexander Byrd est un écrivain, veuf et détenant le prix Pullitzer, dont il a du mal à se détacher: rien de ce qu'il écrit désormais ne lui paraît à la hauteur. Voilà les prémices du personnage et jusque là, tout va bien. Cela débute comme un simple thriller, vire au fantastique sur des thèmes intéressants, jusque là tout va bien aussi, surtout que ce versant du fantastique est moins couru que les vampires & autres loups-garous qui se bousculent dans la fantasy moderne à ne plus savoir où les mettre.

Non, ce qui me chiffonne, c'est que ce roman souffre d'un biais qu'on retrouve beaucoup dans la littérature, les films, les séries télé: l'impossibilité de voir les choses autrement que par un personnage masculin, toujours au centre même quand il n'a rien à faire là.

Après tout, dans un roman dont le noeud est une lignée matrilinéaire aux étranges pouvoirs,qu'est ce qu'ils ont tous à être fascinés par Byrd? Cat-Oldie lui donne une amulette magique, sans qu'on sache pourquoi lui, sans contacts intéressants, sans pouvoirs, sans grandes capacités, tous les protagonistes féminins en âge d'avoir une sexualité veulent coucher avec lui, tout semble vouloir tourner autour de lui, et ne parlons pas de cette fichue amulette qui lui donne le pouvoir de plus ou moins contrôler les personnages féminins quand il les touche! Yerk, quoi. C'est à lui qu'est offert la plus grosse part d'évolution au lieu de se concentrer sur les personnages féminins qui auraient pu être fascinants et ne se voient pas offert la chance de se développer.

Pour un roman où les trois quart des personnages sont féminins, et généralement c'est l'inverse, cela est bien dommage que je finisse par juger qu'il y a tant de thèmes et de particularités misogynes!
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La troisième lame - Pollinisation

C'était la première fois que je lisais cet auteur.Je n'ai lu que la première des 2 "novellas" et aucune envie de lire la deuxième.En fait, je ne suis pas entrée dans l'histoire (l'homéocratie et son fonctionnement, les différents Conseils...),peut-être faut-il mieux lire auparavant les romans précédents:" La Bohême et l'ivraie" et " Le chant du drille"...

C'est bien sûr un avis complètement subjectif!
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Chroniques d'un rêve enclavé

Le quartier de la Colline croule sous les taxes et ses habitants ne savent pas s'ils passeront l'hiver. Un homme, arrivé l'année précédente, tente de les aider. On le surnomme Parleur, parce qu'il a la parole facile et le verbe haut. Pour lui, la solidarité peut sauver la Colline, si celle-ci s'organise et s'éloigne du pouvoir de la Citadelle. Mais ni le Prince ni le Dogme ne l'entendent de cette oreille...



Chroniques d'un rêve enclavé relève-t-il du genre fantasy ? Pour ma part, j'aurais tendance à dire oui, même si la magie est ici tout à fait expliquée. En bon cartésien, Ayerdhal nous propose une magie réalisée par un prestidigitateur. Néanmoins, si on se place au niveau des gens qui la voient, ou qui la subissent, elle paraît bien réelle. En plus, même si ce roman est bien loin du manichéisme rencontré dans bon nombre de livres d'heroic fantasy, l'antagonisme entre deux clans (les oppresseurs et les oppressés, plutôt qu'entre le Mal et le Bien) est bien présent. Même s'ils ne mènent pas une quête à proprement parlé, on a bien ici un groupe de gens qui cherchent une sorte de "graal" inatteignable : la liberté ! Bref, une fantasy différente, mais de la fantasy quand même (et je sais que plein de gens ne seront pas d'accord avec moi).



Pour une chronique beaucoup plus complète, suivre ce lien :
Lien : http://les-murmures.blogspot..
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Demain, une oasis

Il y a longtemps qu’un livre d’anticipation n’avait fait vibrer ma fibre humanitaire à ce point. Assurément, il mérite son Grand Prix de l’Imaginaire 1993.

L’Interne, surnom du médecin enlevé par une organisation humanitaire aux méthodes plus ou moins terroristes, va finir par s’attacher à ses ravisseurs et leur cause, par se compromettre et défendre ces Africains qui subissent le joug économique et politique des nations européennes et qui sont les oubliés du progrès. Tandis que certains convoitent Mars et sa terraformation, d’autres meurent de faim et de soif à cause d’une sécheresse interminable.

L’auteur a su jouer sur le contraste des conditions humaines pour distiller son message, pour appuyer là où ça fait mal. Il a su animer des personnages authentiques, avec leurs imperfections, leurs douleurs, leurs colères, leurs espoirs, leurs grandeurs, pour nous immerger dans la vie de ce héros malgré lui qui va réussir à apporter une part majeur à cet édifice utopiste qu’est la transformation du désert en oasis.

Un roman qui bouscule, qui ouvre les yeux, qui dénonce.

J’ai adoré, tout simplement.
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L'Histrion

Quelque parts dans la Galaxie, bien longtemps après la fin de la terre des origines, l'humanité est répandue sur des milliers de planètes.



Elle est morcelée en plusieurs zones d'influence, chacune caractérisée soit par la technologie, soit par des mutations, soit par la manière de vie.



Les conflits sont plus ou moins muselés par une représentation des différents groupes au sein du Daym.



Genesis, l'intelligence planétaire, choisit un représentant incontestable: l'Histrion, dont le rôle est d'empêcher le Daym de se scléroser.



Aimlin(e) est un sexomorphe, capable de changer de sexe. Ces changements ne sont pas nécessairement une partie de plaisir et la personnalité du sexomorphe est modelée par le sexe qu'"el" incarne.



"el" est choisi(e) comme histrion et devient bientôt la cible de tous. Tentatives d'assassinat, tentatives de prise de contrôle se succèdent.



De caractère rebelle, el refuse de se laisser enfermer dans un rôle dicté par d'autres.



Ayerdhal est en pleine forme et nous délivre un opus très agréable.



Il revisite des thèmes favoris : l'humanité plurale, le rôle ambigu et multiple des femmes, le rejet des régimes phallocrates, l'individu rebelle capable de déstabiliser une galaxie.



L'écriture est fluide, le vocabulaire riche et l'imagination fertile.



Un érotisme léger souligne la trame, se jouant de l’ambiguïté de l'Histrion.



Comme tout bon space opéra, action et explosions sont au rendez-vous.



on en redemande ...
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Transparences

Ayerdhal est le pseudo de Marc Soulier écrivain français de SF né à Lyon en 1959, pourtant avec Transparences, un thriller, il obtient le Grand Prix de L’Imaginaire en 2004. Stephen, criminologue et profiler travaillant pour Interpol doit traiter le dossier de Ann X, meurtrière à douze ans de ses parents et d’un couple d’amis et depuis soupçonnée d’un millier d’autres meurtres ! Tous ces crimes ont un point commun ils ont été réalisés à l’arme blanche, poinçon, sabre de samouraï, couteau etc. Avec la collaboration d’agents du FBI, de la NSA et de la BRD il va tenter de piéger cette femme qui semble posséder un pouvoir presque surnaturel, savoir se rendre invisible ou du moins transparente, au point que les témoins de ses crimes sont incapables d’en faire un portrait et que même les caméras de vidéosurveillance ne restituent que des images floues de ses crimes. Au fil de son enquête Stephen va découvrir qu’Ann X est peut-être protégée par des services gouvernementaux, que lui-même fait l’objet d’une filature, et que la meurtrière semble vouloir se rapprocher de lui. Un roman assez complexe à lire car l’imbroglio entre les services spéciaux et les aspects fantastiques du scénario en rendent la compréhension immédiate assez ardue. Par ailleurs le thème moderne et la description des meurtres comme des ballets gracieux et agiles où un sabre tranche un membre, un poinçon s’enfonce dans un cou (ambiance Kill Bill le film) opposés au style d’écriture légèrement à l’ancienne (langue écrite parfaitement maîtrisée, absence de néologismes ou franglais gratuit etc.) font de ce roman quelque chose d’assez original et donc réussi.
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Chroniques d'un rêve enclavé

L'histoire d'un quartier qui apprend à s'unir et à se défendre dans des temps difficiles où pillages et meurtres pour un quignon de pain sont monnaie courante. Nous suivons une galerie de personnages attachants, de Parleur jusqu'à Vini, la narratrice, sans oublier le "Gros" qui tient Les Enseilvains, le bar qui est le centre vital du quartier. C'est bien raconté, le message humaniste transparaît, malgré les difficultés dans ces temps de disette. Mais voilà, j'ai eu l'impression d'avoir déjà lu cette histoire, de bien des manières différentes. On connaît la fin, le message, les péripéties, bref je n'ai pas été "embarqué" faute d'originalité.
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Bastards

C’est parfois très difficile de parler de l’impression que vous laisse un livre, surtout celui-ci. Il navigue entre thriller et tombe carrément dans le fantastique dès que le héros, en l’occurrence un écrivain new-yorkais commence à assembler les pièces d’un étrange puzzle. Pourtant, très bien écrit et magistralement construit, Bastards mobilise de l’énergie dans la compréhension des interactions entre les personnages et les rouages du monde. Ayerdhal mélange, dans un grand chaudron bouillant, des agences de renseignement, des mythes ancestraux, de célèbres écrivains et les puissances économiques. Un trop plein de saveurs qui m’a malheureusement perdu.



A New-York, une mystérieuse vieille dame fait la Une des journaux, elle s’est débarrassée de trois agresseurs armée d’un outil de jardin et d’un chat. Les services de la police la surnomment Cat-Oldie mais, apparemment, elle n’est pas la priorité des enquêteurs. Par contre, pour l’écrivain Alexander Byrd, récompensé du Prix Pulitzer, elle devient un sujet intéressant alors qu’il est en sérieux manque d’inspiration pour son prochain ouvrage. Ses recherches le conduisent au cœur d’une guerre des services de sécurité mais aussi, et plus dangereusement, vers un étrange univers parallèle peuplé de chats.



Une des saveurs les plus appétissantes du roman, c’est qu’Ayerdhal introduit dans le récit des auteures et auteurs connus qui prennent part à l’histoire. On y croise Toni Morrison, Siri Hostvelt, Calum McCann, mais surtout Paul Auster, Norman Spinrad et Jerome Charyn. New-York est aussi une des pièces majeures du texte, une ville qui se rapproche de la vieille Europe par ses aspects parfois gothiques. Bastards reste un ouvrage hors du commun, extrêmement bien écrit.

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Etoiles mourantes

Les deux auteurs signent ensemble un roman de science-fiction à l’univers hors normes. Réunis pour la seconde fois seulement depuis leur dispersion, les quatre rameaux humains vont assister au spectacle le plus rare de l'univers : la mort d'une étoile binaire.



À cette occasion chacun apportera des cadeaux. Et certains espèrent même plus que cela à l'heure où les rameaux n'ont jamais été plus éloignés physiquement, mais plus proches de se faire une guerre totale tant leurs idéologies sont désormais différentes.



Au-delà d’un roman foisonnant d’imagination, il développe les notions d’universalisme et de refus de la xénophobie.

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Demain, une oasis

"Étoiles mourantes" m'avait transporté loin dans une réalité onirique "Demain une oasis" m'a fait redescendre sur une réalité cauchemardesque, mais bien présente. Celle là il ne faut pas de vaisseaux interstellaires, un simple vol aller ou l'allumage de la télévision nous la met à portée des yeux. Elle est pourtant encore plus loin de nos préoccupations que la plus proche des galaxies.

Les fonds sont plus faciles à trouver pour financer l'aventure vers Mars, que pour financer le recul du désert et la faim dans le monde.

Deux mondes déjà se côtoient sur notre planète, Ayerdhal nous rappelle qu'il y en à un troisième et que lui aussi à des rêves, ils sont "terre à terre", mais eux sont à portée de nous tous.
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Etoiles mourantes

C’est un très grand roman de science-fiction que nous offrent Ayerdal et Dunyach. Réellement dépaysant en termes de lieux, de formes de vie, ce roman n’en est pas moins d’une brulante actualité. Il analyse différentes formes de gouvernance, de choix de vie, de… déviance politique. Les personnages très bien ciselés d’un point de vue psychologique nous donnent à voir ce qu’est l’humanité. Si parfois j’ai été perdu dans des données issues de la physique ou de l’astronomie, j’ai été transportée par la grandeur des images et des voyages proposés.

Nous sommes dans un lieu et un temps ou l’univers (encore replié sur lui-même) s’appelle le Ban, seuls les animals-villes – des planètes vivantes et pensantes- peuvent traverser cet univers de part en part. Ces êtres incarnent dans le roman une sorte de sagesse vivante, une vie bienveillante qui communique avec les hommes par une sorte de télépathie (le terme est inexact). Leur structure physique, leur « chair », se transforme en rue, avenue, beffroi… Il faut se familiariser avec ces êtres et cela m’a demandé un certain temps pour comprendre leur rôle et leur façon de fonctionner… passionnant.

Viennent ensuite les « humains » - je les appelle ainsi mais le terme est, là encore, restrictif. Ces êtres sont tous issus d’une même souche qui vivait ensemble. Suite à des guerres fratricides, qui les menaient à leur totale destruction, les animaux-villes ont décidé de les disperser aux quatre coins de l’univers. Chacun des rameaux a ensuite évolué selon ses préceptes. Chacun fait l’objet de chapitres où les personnages centraux sont présentés. Les Mécanismes, civilisation guerrière et machiste, gouvernée par des hommes, exclut les femmes de toute décision (ça évoque des choses). Ils vivent dans des armures quasi-vivante, greffées qui leur donnent une puissance physique impressionnante. Les Originels sont ceux qui ont développé un savoir pour créer des personnaes sorte de fantômes abritant la mémoire des défunts, pour cela les vivants ont besoin d’un passeur des morts. L’Artefaction est une civilisation ou femmes et hommes sont à égalité, les décisions sont collégiales, leur originalité réside dans le fait qu’ils « accouchent » d’artefact des « choses » vivantes ayant des qu’ils doivent impérativement offrir sous peine d’en mourir. Pour terminer viennent les Connectés, des êtres subtils qui sont dotés d’un flagelle dans le dos leur permettant de partager avec leur semblable un flux continue d’informations, sans cette communion avec les leurs, ils meurent.

Ces rameaux sont invités par les animaux-villes à accompagner une supernova, la mort d’une étoile. Chacun arrive avec ce qu’il est. Ceux qui veulent dominer les autres par tous les moyens, ceux qui méprisent les autres civilisations, mais aussi ceux qui voudraient redonner du sens à leur rameaux car chacun dans son coin d’univers se rabougrit. C’est là que cette fresque gigantesque nous conduit vers la réflexion sur la technologie, la différence, l’égalité homme-femme mais aussi l’amour, mais aussi les confins de l’univers, le chant des étoiles.

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Etoiles mourantes

Grande saga post-humanité, cette histoire dense nous plonge dans un nouvel ordre du monde en perpétuelle évolution, habité par des animauxvilles, cités vivantes de chair et de cartilage, qui ont permis aux hommes de coloniser l'espace.



Mais que sont justement devenus les hommes?



L'humanité est désormais divisée en quatre rameaux, dont l''éloignement géographique accentue les divergences. La guerre ne semble pas être bien loin.

Les Retrouvailles entre des représentants de tous ces rameaux, mises sur pied par l'une de ces cités, vont-elles permettre une réconciliation?



C'est un roman à message sur la place de l'homme et l'avenir de l'humanité. Donc, si vous aimez l'anticipation, la science-fiction, ce livre est fait pour vous. Vous visualiserez ce nouvel espace, vous vous attacherez aux principaux personnages, chacun cherchant sa place dans son monde et dans l'univers.

Je ne sais pas si cela a déjà été envisagé, mais une mise en image devrait donner un film assez époustouflant.
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Demain, une oasis

Les nations riches de la terre commencent la colonisation de l’espace . Des projets de terraformation de Mars et Vénus s’élaborent . Cependant le Tiers monde , en particulier l’Afrique souffre durement du réchauffement climatique et l’on y meurt en masse. Le narrateur ,un médecin quadragénaire devenu fonctionnaire international dans le secteur de l’espace est kidnappé . Ses ravisseurs , un groupe de « terroristes humanitaires » le contraignent à résider et travailler à soulager les populations dans un coin perdu de l’Afrique de l’est .Va-t-il se révolter ou ,victime du syndrome de Stockholm se rallier à leurs objectifs ? Clairement , Ayerdhal avait beaucoup à dire de manière quasi militante sur les inégalités du monde et cette histoire lui sert de prétexte . Du coup , le livre souffre du défaut des romans à thèse : beaucoup de discours au détriment du rythme. Le propos est généreux et je partage son constat et son indignation mais certaines péripéties (on se croirait parfois chez Le Carré) manquent de réalisme. J’ajoute que j’ai rencontré l’auteur dans mon exercice professionnel et que nous avons eu ,ensemble, un projet qui ,hélas, ne s’est pas réalisé . C’était un personne estimable.
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Scintillements - Intégrale

30 ans d'écriture, de nouvelles, de romans, de coups de gueule, mais aussi de sensibilité, d'une volonté de changer le monde, voilà ce qu'est Scintillements. Ce très bel hommage à Yal Ayerdhal.

Difficile d'en parler simplement tellement il a de choses à dire.



Plus qu'un recueil, une révèrence



Pour la première fois toutes ses nouvelles réunies dans un seul ouvrage.

Quarante fictions enrichies d’interviews auprès de Voix du futur, ActuSf ou encore le Daily Mars .

A la découverte ou redécouverte d'un talent de visionnaire.

Dix inédits.



La nouvelle est un format que j’apprécie de plus en plus et l’auteur nous emmène en balade au travers de mondes fantastiques ou d’autres plus proches de nous. Toutefois, l’unicité de ce recueil se fait en grande partie grâce à la grande qualité de la plume d’Ayerdhal, cette fluidité et cette force qui n’appartiennent qu’à lui. Les thèmes abordés sont forts et engagés : écologie, racisme, féminisme, politique… et traités avec finesse et intelligence.



Dans ce recueil, vous trouverez également des entretiens avec Ayerdhal, qui permettent de mieux cerner et appréhender l'homme qu'il était et toute la poésie, la tendresse et les coups de gueule qui le caractérisaient. Une belle sensibilité qu’il met au service d’une inspiration débordante et unique. Ces entretiens ont été réalisés pour la majorité par Actusf. Des échanges dans lesquels Yal Ayerdhal se dévoile, sans chercher à choquer mais sans langue de bois non plus, exprimant ses convictions sans fioritures.



Scintillements est le recueil à avoir pour entrer dans le monde d'Ayerdhal, plonger dans un univers qui n'appartient qu'à lui et découvrir tant l'homme que l'auteur.



N'hésitez pas à ouvrir la porte sur cet univers onirique ! Et découvrez ce très bel ouvrage Au Diable Vauvert, hommage vibrant à un auteur d'exception !



"- Être indépendant de tout pouvoir est une définition à peine métaphorique de la liberté, Léni." La 3ème Lame
Lien : http://lecomptoirdelecureuil..
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Parleur ou les chroniques d'un rêve enclavé

Ah, si je me laissais aller, cette critique débuterait par une série d'éloges !

Tout d'abord, avec un tel titre, impossible de ne pas céder à son appel ; il promettait tellement… Une ébauche de rêve à lui tout seul *_* Et je peux vous dire que le réveil m'a trouvée toute chamboulée, bouleversée même ^_^

Je ne connaissais pas l'écriture d'Ayerdhal, voilà encore une lacune que je regrette d'avoir si tardivement corrigée ! Et surtout, pourquoi faut-il qu'un tel auteur nous ait quittés le 27 octobre 2015 ? En lisant sa biographie, je me dis que nous avons perdu un grand Monsieur ce jour-là, et cela me rend triste…

D'emblée, j'ai été conquise par les moments de grâce où la plume du poète Karel se faisait l'intermédiaire de l'auteur, et derrière ses mots, je ressentais toute l'inspiration et la justesse d'Ayerdhal. de même, à travers les paroles de Parleur, toute sa pertinence, son humanisme, et son désir d'abolir les inégalités !

Cette histoire est une utopie, de la trempe de celle qui nous nous font toucher du doigt combien la fraternité pourrait changer le monde, pourrait même nous sauver nous-mêmes.

Un rêve qui prend peu à peu réalité en haut d'une colline, et qui veillées après veillées, défie les injustices et le pouvoir des puissants.

C'est aussi un récit qui vous prend aux tripes et vous fait aimer ses personnages au point de souhaiter ardemment qu'ils survivent. On se surprend à ne plus vouloir les quitter, à trembler pour eux, à vouloir protester à leurs côtés en s'exposant sans broncher aux bâtons de la Garde...

Ce roman est une ode à la liberté, un hymne à la solidarité, un cantique à la gloire des affranchis, une symphonie de la fraternité, et évidemment un choeur de mille voix qui résonnera longtemps dans mon esprit après l'avoir perçu…

Je n'ai malheureusement pas le talent d'orateur de Parleur, vénérable personnage central de cette histoire, même si son humilité réfuterait certainement ce titre, mais je me sentirais bien inutile et ce commentaire vraiment dérisoire, si je n'essayais pas de vous convaincre de lire cette histoire ^^

Ce roman a remporté le Prix Ozone ! J'ai envie de dire « seulement ? » tellement je le place tout en haut, parmi les grands !

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Mytale, tome 3 : Le choix du Ksin

Dans ce troisième volet de la série, on retrouve l'action, le mouvement et les mystères qui avaient fait la réussite du premier volume, avec les questionnements qui font l'intérêt même de la Science-Fiction, sur l'eugénisme, les buts de toute révolution, la lutte des classes, l'indignation...
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Mytale, tome 1 : Promesse d'Ille

Certains considèrent que c'est plus de la Fantasy que de la SF, personnellement, je trouve que le coup de génie de ce roman, c'est d'avoir réussi ce mariage entre les deux. Je ne suis généralement pas fan de Fantasy, et là, la dragée passe beaucoup mieux. Et la qualité de ce roman, je l'attribuerai même à ce mariage.

Chaque chapitre commence par un court rapport scientifique, social ou ethnologique, pour enchainer l'action par la suite. Les personnages évoluent au cours de l'histoire dévoilant de nouveaux dons, de nouvelles capacités, de nouvelles stratégies au fil des pages. Ce livre va de surprise en surprise, fourmille d'idées originales, et est écrit avec une plume plaisante et efficace, qui joue subtilement avec les mots savants, parfois avec humour. La qualité d'écriture des romans de la collection "Fleuve Noir Anticipation" est souvent trop pauvre pour ne pas remarquer les exceptions.

Bon, maintenant j'attaque la suite, car les 3 romans se suivent, j'espère qu'elle sera à la hauteur.
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50 Micronouvelles

Etrange ouvrage s’il en est que ce recueil de textes ultra courts ! Les éditions Thaulk ont proposé à 50 auteurs d’écrire autant de micro-nouvelles de 140 caractères maximum. Le résultat en est aussi disparate que leur notoriété (importante pour Norbert Spinrad ou Joëlle Wintrebert, un peu moindre pour Thierry Crouzet et quelques-uns ou carrément confidentielle pour certains autres). Le lecteur y trouvera quelques haïkus, aphorismes, poèmes en prose, sans oublier quelques additions ou jeux de mots ou d’idées. Comme toujours, du bon et du moins bon, du quelconque et de l’excellent. Chaque micro-nouvelle est présentée sur une page elle-même précédée de la couverture d’un livre de l'auteur.

Il est bien difficile de donner une impression générale de ce recueil à la Prévert. Le lecteur se contentera de noter au passage ce qui lui a plus particulièrement plu : « Le lendemain de la fin du monde, le silence se fit dans l'univers. Soulagé, Dieu rangea ses éclairs et ôta ses boules Quiès. » (Michel Pagel) ou « Suite à des restrictions budgétaires, l'auteur de ce texte a été licencié avant d’entamer l’écriture de son manuscrit. » (Nicolas Ancion) ou encore « La souffrance des autres, je peux la supporter, mais pas la mienne. Bizarre. Les morts ont raison d'être morts, la preuve : ils y restent. » (Ulysse Terrasson) ou bien « Las de constater qu’ici tout était sexe, là tout était argent, qu’ailleurs tout était Dieu, il se contenta de penser que tout était relatif. » (Pacco) Rien que pour ces quelques (rares) pépites, cet ouvrage mérite la lecture, sans s’illusionner toutefois sur le côté promotionnel de cette bizarre entreprise.
Lien : http://lemammouthmatue.skyne..
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