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Critiques de Ayerdhal (328)
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Le Chant du Drille

Ayerdhal est un auteur qui possède un talent fou et qui propose des textes très soignés .



Une plume bien trempée .. une langue fluide .. le plus souvent des mots choisis et bien CHOISIS svp !

Nécessairement et à juste titre avouons qu'il rencontre donc ( et trouve ) généralement son public .

Cependant disons également et toujours à juste titre que l'auteur est très ( très ) politisé .

Pour ce que j'en sais ! : Il serait tenté par les sirènes de l'impérialisme .. non je veux dire de l'anarchie ( pardon ! ) .

Mais au minimum : il est à gauche et assez lutte des classes ( y por ! .. y con el pueblo ! ).



En ce qui me concerne " la Lucha " n'est pas ma tasse de thé ( y a-t-il encore des classes ( au sens marxistes ) d'ailleurs !? ( plus de chances d'en trouver demain ( comme hier ) que aujourd'hui ? ) et l'anarchie m'a toujours intéressé mais plus comme figure esthétique que théorie politique ( sourires ) !

Pour finir je dirais que je n'achète pas des romans de SF pour lire des tracts .. ça on en trouve gratis et pas besoin de payer pour en lire ...

Je fais ce prologue car je pense que tout commentaire sur un texte de " Ayerdhal le magnifique .. le un et le seul ! " doit absolument être assorti du positionnement du commentateur et notamment ce commentateur doit impérativement avouer ce qu'il pense du beurre de cacahuète .. :

Ceci pour mettre à jour toutes tendances à la collusion ou à la collision et permettre de savoir comment se présente le télescopage de ces deux pensées et enfin de savoir si le cahier des charges du commentaire est bien porteur la clause de neutralité et objectivité requise par la charte des lecteurs et lectrice désunies !

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Ce roman fait partie des 4 superbes planètes opéras presque apolitiques ( je le jure ! ) de l'auteur ( du moins sans la moindre lourdeur idéologique ) avec Mytale ... Balade choreiale et étoiles mourantes ( qui est un space opéra ) .



Il est possible que la première partie du chant du Drille soit le premier roman de l'auteur .. pas certain et difficile de savoir !

Une suite de trois romans intégralement solidaires qui n'en font qu'un seul .

Peu de défauts dans ce texte .

Sinon peut être celui de voir dans la première partie l'intrigue comme un peu surlignée !

La " thèse " : Un monde a été ouvert à la colonisation peut être au détriment d'une espèce intelligente et un enquêteur ( trice en fait ) devra démêler le panier de crabe planétaire et pourfendre les destructeurs de l'écologie locale .

Qui ne serait pas d'accord avec l'auteur pour sauver les drilles et préserver le redoutable écosystème de cette planète ?

Bref : un coté roman policier pour ce qui est de l'intrique ( dont la solidité se fortifie très nettement dans les deux dernières parties du roman ) .

L'intrigue et les personnages n'ont rien de simplistes et de manichéens et le suspense est bien est bien au rendez-vous .

Le plus important selon moi est de souligner que cette planète ... sa faune ... sa flore et certains de ses habitants indigènes sont les principaux personnages de ce roman .

L'auteur est un des as du " world building " et la couverture colle magnifiquement avec cette planète et ce roman .

C'est un fantastique voyage très réaliste pas fantasque que l'auteur nous propose .

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Un des 4 textes ( avec les trois autres précédemment cités ) que tous les amateurs de space et planète opéra francophone doivent découvrir ...

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Le futur de la cité

Le festival des Imaginales va avoir lieu du 25 au 28 mai à Épinal, sous une nouvelle direction artistique, celle de Gilles Francescano. Et l’anthologie qui lui correspond vient juste de sortir. L’occasion de découvrir des nouvelles francophones d’horizons très divers, qui mêlent plusieurs générations d’auteurices. Tout cela pour s’interroger sur notre avenir urbain.



Nouvelle direction, nouvel éditeur. Les Imaginales ont connu une passation de pouvoir assez agitée, avec des mois sombres et des reproches dans les deux camps. Difficile, de mon côté, de prendre parti pour l’un ou l’autre, même si Stéphanie Nicot avait été particulièrement convaincante. Mais là n’est plus le sujet. Je ne suis jamais allé à ce festival. Je me contente de lire les anthologies qui paraissent à l’occasion. Et de noter que les éditions Mnémos ont laissé la place, cette année, aux éditions Au diable vauvert. Plongeons-nous à présent dans le contenu de ce livre : 14 textes (et non nouvelles, j’en parlerai ensuite) précédés d’une préface. Du beau monde, assurément. Des auteurices plus anciens aux plus récents. Un sommaire alléchant.



Si j’ai aimé dans l’ensemble la lecture (rapide) de cette anthologie, je n’en ressors pas empli d’espoir pour l’avenir. La plupart des auteurs, même s’ils ont des points de vue très différents et des approches très variées, n’imaginent pas des cités épanouissantes pour l’être humain. Comme souvent dans le domaine de l’imaginaire, les auteurices cherchent à pointer ce qui fait mal : le passage du temps qui abîme (« Tokyo 2115 ») et détruit, parfois de façon définitive au détriment de l’humanité même qui a causé les dégâts (« Histoire de Rome de nos jours à la fondation », « Tempus edax, homo edacior ([In]dispensables) », « L’histoire des oiseaux ») ; la tentation des sociétés à se tourner, comme ultime réponse, vers la dictature, la tyrannie, la poigne d’un homme (rarement une femme) fort et sans pitié, au nom du bien commun, mais destructeur de toute individualité, de tout rêve, de tout espoir (« Entartage », « 2084 ») ; un duel entre hommes et machines, les I.A. prenant le pouvoir ou non, suivant les instructions des humains ou non (« Le dernier jour de Paris », « Histoire de Rome de nos jours à la fondation ») ; l’humain changeant de peau, car le corps que nous avons à notre naissance ne suffit pas ou ne correspond pas ce que nous avons dans la tête, et car la technique le permet dorénavant (« Garou 2.0 ») ; l’être humain continuant à cramer le monde et à user de ses semblables comme d’objets (« Mobipolis ») dans une cité délétère (« Kontrol’za kacestvom »). Seule Sara Doke, ou presque, apporte un léger rayon de soleil en évoquant, dans « Phra au soleil », une société qui pourrait respecter l’autre et se rapprocher de celle que je découvre ces mois-ci dans différentes lectures (Un pays de fantômes de Margaret Killjoy, Cité d’ivoire de Jean Krug, Le monde de Julia d’Ugo Bellagamba & Jean Baret, Un psaume pour les recyclés sauvages et Une prière pour les cimes timides de Becky Chambers et même Les terres closes de Robert Jackon Bennett). Un panorama incomplet, certes, mais riche d’images d’un monde futur.



Cette lecture du Futur de la cité a été très agréable, alternant entre le vraiment passionnant et l’anecdotique, comme souvent dans une anthologie. Certains textes m’ont surpris, d’autres m’ont juste distrait (ce qui est déjà très bien). J’ai aimé me projeter dans ces multiples avenirs ainsi proposés, imaginés. Un bon cru, comme on dit.



Comme d’habitude, j’ai parlé de chaque texte individuellement, mais comme c'est un peu long, je n'ai placé cette partie que sur mon blog.
Lien : https://lenocherdeslivres.wo..
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L'homme aux semelles de foudre

Encore un Hélios dans la poche ! Les Moutons électriques, dans cette collection partagée entre les Indés de l’Imaginaire (ActuSF, Mnémos et donc les Moutons électriques), nous proposent une réédition en poche (et donc en Hélios Noir) d’un thriller de Yal Ayerdhal paru en 2000 chez Flammarion (dans la collection Quark Noir), L’Homme aux semelles de foudre.



Attardons-nous un petit peu sur l’objet. Sylvie Chêne livre pour cette réédition en poche une couverture très énigmatique où s’esquisse l’idée d’écologie à conquérir entre le tout petit animal noyé dans une ambiance pneumatique. En tout cas, cela s’incorpore efficacement à la charte graphique des Hélios avec une couverture stylisée et l’initiale de l’auteur en surbrillance, mais encore plus à celle du label Hélios Noir, puisque les polars et thrillers y voient plus spécifiquement leurs teintes extérieures s’assombrir. Personnellement, j’aime beaucoup la volonté des Indés de l’Imaginaire d’orienter une partie de leurs Hélios vers la littérature policière et polardeuse ; ce projet l’associe efficacement aux littératures de l’imaginaire (science-fiction, fantasy, fantastique, horreur).

L’Homme aux semelles de foudre met en scène en personnage central, Mark Sidzik, agent de WER, World Ethics and Research, chargé d’une nouvelle enquête. Nouvelle, pourquoi ? Parce que ce Mark Sidzic est/était en fait un personnage partagé par plusieurs auteurs au sein de la collection Quark Noir de Flammarion. Ainsi, Jean-Pierre Andrevon, Pierre Bordage et plusieurs autres ont donné à cette personnalité un flot de missions normalement complémentaires.

Or, ici, Mark Sidzik a un léger souci : on lui attribue l’enquête chargée d’élucider des actes terroristes à travers le monde envers des entreprises liées de près ou de loin aux enjeux des énergies renouvelables, mais surtout le premier suspect est son ami de toujours, Markus Weinmar. Ajoutez-lui une grand-mère, Joanna, plus dynamique que la moyenne, un ami fidèle mais trop curieux, Fred Cailloux, une « presque petite amie », Lanh, particulièrement collante et une bombe destructrice (oui, je sais) en la personne de Nathalie, sorte de Nikita ayerdhalienne (type de personnage qui semble être traditionnel chez Ayerdhal), et vous aurez un bon petit panel de relations tissées autour du personnage principal. Il faut dire qu’en ce qui concerne ses personnages Ayerdhal a bien esquissé les choses : en quelques mots, il est facile de retenir leur trait de caractère principal et ce qui va retenir notre attention chez eux. C’est un procédé simple, mais pas simpliste, et surtout il est efficace, ce qui est bien la moindre des choses dans un thriller de cet acabit.

Dès le départ, d’ailleurs, Yal Ayerdhal pose un style particulier : percutant et franc du collier, on reconnaît sa patte assez vite, par exemple dans une phrase du premier chapitre comme « La moto est noire, le casque est noir, mais son humeur les rend pâlots. », c’est tout bête, mais on s’y retrouve ; ensuite, il multiplie les descriptions des moindres faits et gestes, on a affaire à un focus cinématographique mais bien fait (car ce style « ciné » a, désormais, été largement galvaudé par de mauvais descripteurs) ; ici, l’auteur pose directement son premier objectif : laisser de côté cette possibilité de l’imagination du lecteur pour focaliser l’attention de celui-ci sur le contenu en lui-même : la dénonciation des grandes compagnies de biocarburants qui favorisent la déforestation de territoires entiers et paupérisent une bonne part du tiers monde. Dans ce contexte, notons d’ailleurs que cet Hélios Noir propose une version corrigée par l’auteur, notamment afin d’actualiser quelques références comme la catastrophe de Fukushima.

Indubitablement, l’intention de l’auteur que retiendra le lecteur est la vertu réflexive de ce thriller en matière d’écologie. En effet, le quatrième de couverture se confirme très rapidement : Ayerdhal se fait encore plus impertinent qu’à son habitude dans ce thriller haletant. Les interventions en ce sens ne sont que très rarement subtiles, car nous avons affaire à quelques longs passages pédagogiques en la matière, mais c’est efficace et il est facile de sentir que l’auteur ne s’est pas inventé des convictions pour l’occasion, loin de là. Tout y passe, ou presque : les multinationales occidentales qui pillent les autres continents en affirmant dépolluer massivement, les aficionados des énergies renouvelables qui polluent davantage que celles qu’elles ont remplacé, les congrès plus politiques que scientifiques, mais aussi les services secrets de tout pays et les impérialismes qu’ils représentent.

Certaines confusions viendront sûrement émailler l’esprit du lecteur, malgré tout. Déjà pourquoi avoir deux Mark en têtes d’affiche ? Certes, cela crée de fait une petite piste de réflexion sur la relation entre les deux – les hypothèses de connivence entre eux deux peuvent aller très loin chez certaines lecteurs acharnés aux complots littéraires de toute sorte – mais ce n’est pas pratique quand les dialogues ne précisent plus la différence. Ensuite, comment comprendre ce titre « L’Homme aux semelles de foudre » ? Au cours d’une action terroriste en particulier, la foudre vient s’abattre sur un projet qui en était tout à fait protégé : le lien semble évident ; pourtant, j’ai beau faire, l’assemblage de ces trois entités (Homme, semelles, foudre) reste nébuleux après lecture et ne me satisfait toujours pas. Enfin, si le contenu est étayé et les personnages bien vivants, l’intrigue mérite-t-elle un détour franc et sincère ? Pas complètement, car au fond nous suivons une chasse à l’homme assez simple avec des étapes choisies de façon étrange (les escales en Allemagne et en Corse, par exemple) et qui donnent surtout l’impression unique de vouloir rôder du côté de l’aventure « à la James Bond », dirait-on désormais (une ville, une fille, une baston). En tout cas, on dézingue bien comme il faut, avec un certain sens du détail encore une fois... L’alternance se révèle donc parfois bizarroïde entre quelques discours pompeux sur des enjeux cruciaux pour notre avenir et des scènes d’une violence « défouloir », comme pour nous faire culpabiliser de savoir mais de ne rien faire. Pour notre bien de lecteur, laissons donc de côté ces facilités et ces gros sabots.



C’est en somme à un thriller très axé sur le politico-écologique auquel vous devez vous attendre en attaquant L’Homme aux semelles de foudre. Avec une pensée de fond travaillée et des personnages bien campés, Ayerdhal réussit à nous faire passer un agréable moment.

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 Le cycle de Cybione - Intégrale, tomes 1 à 4

Livre lu dans le cadre du challenge ABC 2015-2016.



Depuis le temps que cet auteur m'intriguait, c'est maintenant chose faite grâce à cette intégrale aperçue lors d'une masse critique. Le moins que l'on puisse dire, c'est que je ne suis pas totalement réceptive au style d'Ayerdhal malgré toute ma bonne volonté. J'en ai abandonné la lecture à partir de « Polytan ».



Le style de l'auteur est tel que les 70 premières pages sont passées toutes seules car l'histoire mêlant espionnage et polar me tenaient en haleine. Mais dès que des considérations politiques et purement « space opera » sont entrées en jeu, j'ai complètement décroché car je n'y comprenais rien. Je me suis néanmoins forcée à finir le premier livre, « Cybione », pour au moins en connaître le fin mot de cette histoire, mais je ne suis même pas sûre d'y avoir tout suivi vers la fin. Ce qui est sûr, c'est que l'auteur m'a baladé de bout en bout de son histoire policière mais je n'avais pas toutes les cartes en main pour apprécier pleinement l'histoire tarabiscotée d'espionnage basée entre différents groupuscules d'un univers complètement inventé.



Comme vous l'aurez compris, la découverte du style d'Ayerdhal et de son type d'univers n'a pas été une totale réussite. Cela me confirme néanmoins que le space opera n'est pas ma lecture favorite. En film, cela peut passer mais en romans, c'est trop abstrait pour moi même si je reconnais facilement que l'univers créé par Ayerdhal est très complexe et bien détaillé. J'avais juste tendance à relire trois fois certaines phrases sans y comprendre grand chose donc pour une intégrale de 800p, j'abandonne. Si vous êtes amateurs de space opera, je vous conseille donc de découvrir Ayerdhal et sa Cybione pour laquelle il use fréquemment des 3S (sang, sexe, sueur). Pour ma part, je vais continuer vers d'autres horizons.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Etoiles mourantes

Cosmique, l'Univers respire et Ayerdal et Dunyach, nous entrainent dans ses inspirations et expirations.

Les aspirations humaines sont amenés à leurs extrémités à travers les quatre rameaux humains. Quatre partis pris d'une évolution possible pour la race humaine, selon ses "défauts" les plus marquants de notre vingt et unième siècle. Les originels; préoccupés de leur survie après la mort et de l'expression unique de leur meilleurs cotés, les organiques; ont réussi à soumettre leur corps à leur volonté, il ne les trahis jamais, encore faut il qu'ils soient capables de "donner" une partie d'eux même à quelqu'un d'autre, les mécanistes; la valeur guerrière de leur société est poussée aux paroxysmes de l'efficacité, il respire la stratégie, les connectés; en liaisons permanentes avec des centaines de milliers de membres, abreuvés en permanence d'informations, leur cerveau fonctionnent à la vitesse du bel outil qu'il est. Tous ces rameaux humains ont poussé à l'extrême ce qui caractérise les merveilleux outils que nous possédons, notre corps, notre cerceau, notre "esprit"...Mais hélas qui nous divisent dans nos aspirations à être meilleur.

A l'occasion de grandes Retrouvailles, auxquelles ils sont convoqués, pourront ils enfin trouver un terrain d'entente et apaiser leurs aversions communes? Et ainsi faire enfin avancer l'humanité....

Les animaux-villes, intermédiaires venus du fond de l'Univers, telles de gigantesques cellules, ici le microcosme rejoint le macrocosme, sont les seuls qui relient encore les rameaux de l'humanité dispersés dans la voie lactée. Accueillants, plein de sagesse et d'empathies, ils baignent dans l'infini de l'Univers.

Jadis ils ont sauvé l'humanité et aujourd'hui ils doivent renouveler cet exploit pour sauver l'Univers, tel est l'enjeu de ces Retrouvailles.

Tout au long de ma lecture j'avais en visuel, les magnifiques photos du palais de la découvertes sur les Galaxies, Nébuleuses et Nuages cosmiques, j'entendais presque le chants des étoiles.....Mes pieds avaient envie de sentir le doux pelage du sol des animaux-villes...Cosmique et magique...

Un très grand moment d'infini...
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Transparences

Lorsqu'il arrive à Interpol, Stephen se voit confier le dossier explosif de Anne X, une meurtrière dont on lui attribue environ mille morts. Les premiers commis, alors qu'elle avait douze ans, ont été ses parents et parents adoptifs, transfuge de l'est à l'ouest ? Pourquoi une double famille ? Comment une enfant de cet âge a-t-elle pu trucider quatre adultes et en épargner un ? D'autant que le massacre s'est effectué à l'arme blanche : un sabre de samouraï, qu'un maître japonais, questionné, estime improbable pour une préadolescente.



Les faits sont là pourtant et bon nombre d'exactions commises depuis lors accusent Anne X dans la détermination, la rapidité d'exécution et la manière. A l'époque où Stephen reprend le dossier, soit en 1998, Anne X a 28 ans. Ce dernier est surpris par le peu d'éléments qui lui sont communiqués. Son prédécesseur, une femme, a démissionné pour raisons de santé, atteinte qu'elle est de la maladie d'Alzheimer. Difficile de chercher une ouverture de ce côté. Homme pugnace et méthodique, Stephen avance, souvent à l'aveuglette, mais il avance, ce qui n'est pas du goût de tout le monde. Il raisonne et pose les bonnes questions aux mauvais interlocuteurs et très vite il va apprendre à ses dépens que la vie de criminologue n'est pas de tout repos.



Anne X est une ombre, invisible ou plutôt visible mais jamais reconnaissable, elle est passée maître dans l'art du déguisement, elle est transparente. Sur chaque scène de crime, le scénario se répète invariablement, oui il y avait une femme, oui elle a disparu comme elle est venue et sur deux cent cinquante témoins, tous interrogés, aucun témoignage ne concorde. De plus, lorsque la scène est filmée par des caméras de surveillance, le personnage susceptible d'être le coupable a le visage flou et non reconnaissable.



Il est difficile pour un expert criminologue, psychologue de surcroit, de définir une hypothèse sur des bases aussi mouvantes. Homme de réflexion plus que d'action, Stephen devra endosser son costume d'espion ou, pour le moins d'enquêteur et aller sur le terrain. Les hostilités vont se déclencher mais pas de la part de ceux, celles, dont on aurait pu s'attendre. Qui surveille Stephen, qui place des micros un peu partout dans son espace vital ? Amis protecteurs ? Ennemis destructeurs ? Anne X ? Allez savoir et si c'était tout ce beau monde, hein ?

Michel, SDF lyonnais et le seul ami de Stephen, ils petitdéjeunent ensemble, sur le banc du premier, c'est le confident, c'est lui l'origine du mot transparent, n'est-il pas lui-même transparent pour les autres qu'est-ce qu'un SDF au fond ? Dans l'esprit du commun des mortels, du chaland qui passe ? Qui se souvient d'un type affalé sur un banc avec une couverture dégueulasse sur lui, hein, qui ? Habituellement on regarde devant soi et on passe son chemin des fois qu'il vous tape de cent balles ! Il a raison le Michel et il va devenir les yeux de Stephen. C'est, d'ailleurs ou ici, c'est vous qui voyez, lui qui prévient et constate la surveillance, surtout des pépés balancées comme des Chryslers.



Il finira par trouver Stephen, oh, il y aura une bêtise, une bavure anodine mais conséquente d'un certain service d'une certaine grande puissance, connu sous un sigle de trois lettres dont je ne ferai pas la pub ici, n'émargeant pas chez eux, donc tintin pollop les gars ! C'est vrai, quoi, la même personne, sauf ayant le don d'ubiquité, ne peut se trouver à deux endroits à la fois (j'en connais qui arrivent à être à la messe et au bistrot en même temps, c'est pas donné à tout le monde cependant !). Grave erreur s'il en fut et ce détonateur remettra en cause la véracité des mille morts et l'implication systématique d'Anne dans ces meurtres qui, a n'en pas douter, arrangent d'autres malveillants.



Cette fable philosophique qui replace les puissants là où ils sont, c-à-d dans la boue jusqu'au cou, notamment du fait de leur course effrénée au pognon est intéressante parce qu'habilement contée par un homme qui sait beaucoup de choses que beaucoup savent également mais se voilent la face, sinon l'ordre du monde risquerait d'être changé (voyez ce qui se passe actuellement dans certains pays) et la pyramide aurait des difficultés à rester stable sur ses bases. Il n'y a rien de nouveau, certains nous avertissent régulièrement, mais, hein, avec nos p'tits bras...

Ayerdhal prend un gros risque avec certaines assertions, certaines corrélations que je n'aurais pas osé faire, passer de l'assassinat de Kennedy aux attentats du 11 septembre c'est aller vite en besogne, mais allez savoir...



L'écriture est de haute volée, un peu trop car il faut lire avec un dico, personnellement j'ai supprimé le dico, donc les termes scientifico-neurologico-médicaux relatifs à des maladies des boyaux de la tête, me resteront étrangers, sans remords, vrai ! Néanmoins c'est bien écrit, facile à lire et poignant, l'enquête difficile, les différents services d'espionnage ou de défense des territoires concernés sont, habilement, rendus. Bref pas d'ennui lors de cette lecture.



Et puisqu'on parle de psy...quelque chose, le transfert bien connu est agréablement mené et sympathique dans son contexte et celui du livre.



Je recommande cette lecture qui peut convenir à tous.

Je ne connaissais pas Ayerdhal, qui est un pseudo, je ne regrette rien !


Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Transparences

Ayerdhal et Marc Soulier ne font qu'un. L'homme, né à Lyon en 1959 et connu comme auteur de SF, écrit en 2004 « Transparences », thriller paru aux Éditions Au diable vauvert. L'ouvrage obtient la même année le Prix Polar Michel-Lebrun de la ville du Mans et le Grand Prix de l'Imaginaire. Le livre compte 603 pages.



L'action commence à Lyon, en 1998. Stephen, psychologue et criminologue, travaille pour Interpol. Decaze, son boss, lui confie un jour le dossier Ann X, du nom d'une ado qui à 12 ans a assassiné de sang froid ses parents ainsi qu'un couple d'amis, et qui -devenue femme- se trouve soupçonnée d'avoir commis un millier de meurtres, pour la plupart réalisés à l'aide d'un wakizashi, sabre japonais de 30 à 60 cm de long. Stephen se lance à la recherche de la criminelle multirécidiviste mais Ann X, autonome, agoraphobe et autotrophe, possède le pouvoir de se rendre transparente (as du maquillage et de l'électronique, elle semble utiliser un logiciel de morphing), à tel point que les images prises par les caméras de vidéosurveillance sont floutées et que les témoins de ses crimes ne peuvent dresser son portrait. La criminelle est introuvable. Elle se joue des pièges que lui tendent toutes les agences du monde entier (FBI, NSA, BRD, KGB, DST, DGSE …), tuant tantôt à cause d'un harcèlement sexuel dont elle aurait fait l'objet, tantôt sur un coup de sang. Stephen se lance dans une enquête difficile : on lui cache manifestement des éléments essentiels du dossier, il y a du traficotage voire de l'effacement de mémoires chez les témoins qu'il rencontre et de la manipulation de fichiers informatiques (la guerre des polices fait rage) ; en outre, il fait l'objet de filatures organisées par une taupe d'Interpol. Quant à Ann X, elle semble bénéficier d'une protection de haut niveau. Curieusement, la meurtrière tente à plusieurs reprises d'entrer en contact avec lui, sous les apparences féminines les plus diverses, apparemment au mépris de sa propre sécurité. Existe-t-elle seulement ? Elle n'a ni nom, ni photo, ni empreintes. N'est-elle pas un prétexte à crimes politiques déguisés en meurtres crapuleux, le fruit d'une passe d'armes entre agences autour de transfuges exfiltrés et devenus gênants ?



Il y a de l'action, des rebondissements et du suspense. La tension est réelle : il y a quand même une chasse à l'homme, pardon, à la femme. Les personnages sont crédibles, voire attachants (tout en nuances et en contradictions) et les dialogues sont particulièrement croustillants (cf. ma citation). Stephen n'est pas un enquêteur infaillible : il croit reconnaitre Ann dans le reflet de chaque vitrine, dans le visage de chaque jeune femme qu'il croise, et la tueuse lui échappe. On pourra saluer la précision et le côté vivant des situations « filmées » par l'auteur dans différents coins de la planète (bon, l'essentiel de l'action a quand même lieu à Lyon, ville natale de l'auteur). Et les meurtres perpétrés par Ann X sont décrits de façon pour le moins originale, comme des ballets gracieux, photographiés au ralenti, image par image, mais terriblement efficaces : il fallait oser ! Mais l'ouvrage est un peu rébarbatif, inutilement complexe : toutes les hypothèses se croisent, la liste des non-dits est interminable et beaucoup de raisonnements plausibles tombent à l'eau. Par ailleurs, Ann X apparait trop tard (dans la dernière partie du livre) et sa présence n'occasionne qu'un déferlement de parlotes et d'états d'âme entre Stephen et elle : ils ressemblent à deux individus psychologiquement instables, incapables de se définir et de s'en tenir à une ligne de conduite : on est loin de Rambo et d’Angelina Jolie ! Enfin, le thriller est truffé de clichés, d’invraisemblances (Ann X aurait inventé à 16 ans une théorie des interactions proprioceptives à partir des recherches sur la gravitation quantique : vous y croyez ?), de pseudo analyses psychiatriques et de considérations politico-humanistes assez fumeuses, tenant de la théorie du complot ou relevant du slogan "sauvons-la-planète-de-l'impérialisme-américain".



Avec « transparences », vous êtes à mi-chemin entre plusieurs genres : la SF ou la fantasy (une Ann X en justicière parfaite, invisible et poursuivant un idéal inatteignable, un mirage en effet miroir, un samouraï en jupons, le fantasme de l'idéal féminin, toute en griffes et en velours, le chainon manquant entre la barbarie et l'humanité, à la fois messie et égérie d'un groupe animé de mauvaises intentions) ; le thriller ; le roman d'espionnage ; la critique sociale (Michel, SDF, est le copain et le réconfort permanent de Stephen, celui dont l'amitié fait souvent mal aux tripes) ; le roman de gare (Stephen est un Don Juan qui s'ignore, un séducteur bio et -quel veinard- les femmes se précipitent pour le rejoindre dans son lit) ; un manifeste contre l'enfance en danger (Ann X serait une victime avant d'être une tueuse froide et redoutable) ; un essai assez gauche et fortement idéalisé de pseudo stratégie politique. Était-ce voulu ? Fausse bonne idée. Si la lecture de « Transparences » reste le plus souvent agréable, la fin est « too much ». Je ne mets que 3 étoiles.
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Demain, une oasis

C'est quoi la science-fiction ?

Tout est une question de point de vue.

Pour certains, ce sera un bouquin qui se passe sur une autre planète, avec des vaisseaux de l'espace, des pistolets laser, des extra-terrestres.

Un truc futuriste, avec des combats dans le cosmos.

Un truc à la Star Wars.



Pour moi, la science-fiction, c'est d'abord une réflexion sur le monde d'aujourd'hui, qu'elle soit transposée dans celui de demain ou dans sa vision idéalisée (ou pas).



Demain, une oasis est une grande oeuvre de science-fiction avec un message fort derrière.

Un gratte-papier encombré d'un doctorat de médecine se retrouve du jour au lendemain kidnappé et transporté en plein milieu de l'Afrique, dans un camp de réfugiés où les gens meurent de faim, de soif, de maladie, de tout.

Qu'est-ce qu'il fait là ?



On peut accuser Ayerdhal de manichéisme, de bons sentiments, il en reste que son roman est extrêmement juste, provocateur, prompt à poser un raisonnement sociétal.

Bien sûr que c'est parfois un peu maladroit. Bien sûr que ça reste un peu bon enfant (bon enfant, le terrorisme ?), mais rien que pour avoir imaginé que la science-fiction, ça pouvait être aussi ça, cette vision et cette pensée du monde, je tire mon chapeau.



Incontournable.
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Demain, une oasis

Un roman d'anticipation de très grande qualité.

J'ai pas décroché, l'histoire est très travaillée mais pas difficile à lire, les personnages sont tous remarquables que ce soit les salaud ou ceux qui ont une conscience, on fait dans la Medecine humanitaire mais sans mièvreries tout en ayant à l'esprit les code d'éthique et de déontologie des médecins et aussi des êtres humain, le tout sur fond de crise géopolitique et d'espionnage au sens large pour ratisser une organisation terroriste que je classifierai de "Robin des bois", l'Europe et les US (et les pays en voie de développement pris à la gorge par les deux autres) essaye de s'en mettre plein les poches alors que l'Afrique agonise en gigantesque charnier.



Je n'en dirais pas plus car chaque détails de l'histoire pourrait spoile et ce serait un plaisir gâché pour les futurs lecteurs.



Le format du roman est assez court, 237 pages, mais tout est dit dedans, une belle petite claque écolo humaniste !
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Star Ouest

Comme chaque année depuis 2011, l’organisation du salon ImaJn’ère d’Angers accompagne son événement annuel d’une anthologie officielle sous forme de déclinaisons SFFF et polar du thème choisi et mêle une sélection d’auteurs confirmés, de semi-amateurs issus de l’association ImaJn’ère et d’auteurs choisis à partir d’un concours. Pour l’édition 2015, le thème plongeait le visiteur et donc le lecteur dans l’ambiance western dérivée à toutes les sauces. Pour changer des analyses « nouvelle par nouvelle » pour des nombreuses anthologies déjà critiquées, nous suivrons un cheminement légèrement différent.



Du côté des auteurs reconnus, retenons d’abord Marc Villard qui nous concocte, en ouverture de l’anthologie, une nouvelle classique mais tendue (« Juarez 1911 »), qui donne sacrément le ton de l’ouvrage. Et qui donc le clôt ? Ni plus, ni plus, que le duo d’auteurs, à la ville comme à l’écriture, Sara Doke et Yal Ayerdhal (qui nous a malheureusement quitté peu de temps après) : ils nous livrent « La Nuit de la Calamitaine », courte nouvelle choc dans un style peut-être plus léger qu’à l’habitude. Mais surtout, parlons un peu de Jeanne-A Debats, qui nous propose avec « Mosquito Toast » une nouvelle aventure de son fameux vampire, Navarre ! Perdu, esseulé et surtout soumis à de dangereuses rencontres, lui aussi il nous livre sa vision du Far West, avec forcément un arrière-goût sanglant. Certains auteurs moins connus, comme Robert Darvel, Brice Tarvel ou Arnaud Cuidet, ont pris leurs habitudes dans les anthologies ImaJn’ère, mais je retiens une nouvelle fois Jérôme Verschueren avec son « Inadaptée » qui penche comme toujours sur des scénarios « biologiques » disons, où le corps est touché, doit réagir presque à l’instinct, et en plus, ce coup-ci, avec une héroïne qui envoie. De plus, les membres de l’association organisatrice ImaJn’ère mettent la main à la pâte : Jean-Hugues Villacampa, Justin Hurle et Pierre-Marie Soncarrieu, mais aussi Patrice Verry et Sylvie-Jeanne Bretaud qui ont, cependant, déjà été publiés auparavant. Ils sont accompagnés des lauréats du concours organisé par appel à textes.

D’un point de vue général, l’anthologie est bien cohérente et le lecteur cerne l’intérêt d’un tel thème dans les littératures de l’imaginaire. Toutefois, cela pose fondamentalement la question « qu’est-ce que sont donc les codes du western ? ». En effet, nous restons ici énormément dans le grand classique « village désert – un shérif esseulé – une vengeance à accomplir – duel au pistolet ». Nous pouvons quand même regretter de ne pas avoir davantage rencontré d’aventuriers plus exotiques (rien que les « Indiens » se font rares), d’explorations aériennes ou de duels avec autre chose que de simples Smith&Wesson. On peut dire beaucoup de choses déplaisantes de la couverture de Gilles Francescano, mais elle fait au moins attendre aux lecteurs des rencontres façon « Cowboys et envahisseurs » (le film de Jon Favreau).



Star Ouest est donc une anthologie somme toute classique. Elle est loin d’être exempte de tout défaut, toutefois elle est bien utile pour se replonger dans un thème comme le western qui revient progressivement en vogue et se démarque par sa cohérence. Avec une nouvelle par soir, cette anthologie vous fera le mois ou presque ! Ce sera parfait pour des lectures thématiques.

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Cybione

J ai décidé de RE-lire du Ayerdhal - après 15 ans de lecture SF bcp plus "contemporaines", "plus récent, plus techno").

L éditeur précise: une série d aventures intergalactiques jubilatoires.

En effet, une lecture loufoque, déjantée, presque vintage.

Amateurs de hard-science, techno-thriller, SF verte, passez votre chemin.

Dans cet opus, on retrouve un certain type de poîlar rétro qui m'a enchanté le temps d une après midi au calme de mon salon.

J ai eu un peu mal à démarrer ( vocabulaire un peu cru, argot , noms quelque peu dévergondés...), mais une fois lancée, je l ai lu d une traite.

Il m a rappelé le guide routard galactique.

Et puis j apprécie tjs ce que propose cette maison d édition.
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Star Ouest

En Résumé : J’ai passé un moment de lecture assez sympathique avec cette anthologie de 19 textes qui nous propose de revisiter le grand Ouest et le Western. Tous les textes ne sont pas au même niveau, certains m’ayant même laissé de marbre, mais dans l’ensemble elle se révèle plutôt équilibrée et surtout offre un panel assez large de thèmes pour contenter tout lecteur qui voudrait se lancer dans la lecture. Je regrette par contre qu’il n’y ait pas de textes véritablement marquant, même si cela n’enlève en rien l’aspect divertissant de cette anthologie.





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Etoiles mourantes

En Résumé : J’ai passé un excellent moment de lecture avec ce roman qui nous propose de découvrir une histoire dense, complexe, qui force le lecteur à réfléchir, proposant de nombreux axes de réflexion, principalement sur l’Homme, et qui et ne laisse pas indifférent. Un récit humaniste et efficace, bien porté par un univers pointu et des plus captivant, détaillé, qui se dévoile avec plaisir à l’imagination du lecteur sans jamais le perdre grâce à des explications abordables. Comment ne pas tomber sous le charme de ces AnimauxVilles, ces armures, ces vaisseaux etc… Les personnages ne manquent pas d’attraits et se révèlent soignés et entraînants même si j’ai trouvé que parfois l’aspect émotionnel était un peu voilé par le message que cherche à faire passer les auteurs. La plume des auteurs se révèle efficace, vivante, riche, faisant monter la tension au fil des pages pour un final explosif, immersif et flamboyant. Je regretterai juste peut-être une première partie légèrement verbeuse ainsi qu’une conclusion qui s’offre quelques facilités dans les relations des personnages et un petit peu trop happy-end par certains aspects, mais franchement des broutilles tant je me suis retrouvé happé par ce texte.



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Rainbow Warriors

Rainbow Warriors est un roman hybride, un croisement improbable. Hybride oui, et pourtant c’est exactement le mot que je ne devrais pas utiliser dans ce cas, vu le sujet. Inclassable serait plutôt le bon terme. Salutaire également (mais on va en reparler).



Il fallait être sacrément gonflé pour ne serait-ce qu’imaginer une telle histoire. Rien que cette créativité initiale, ça relève du génie ! Une armé exclusivement de LGBT (Lesbien, Gay, Bi, Trans), avec à sa tête un Général bourré de testostérones, il fallait oser !



Mais tenir dans les mains un sujet original et fort ne donne pas pour autant un bon roman. Comment, avec un sujet aussi étonnant, faire tenir l’édifice en place ? Et c’est là qu’Ayerdhal fait montre de tout son talent, un immense talent.



Parce que cette histoire est bien ce qu’on pouvait imaginer en lisant le résumé, mais est pourtant bien davantage encore.



Rainbow Warriors est un roman qui traite de faits de société, un roman géo-politique, un roman d’action, un roman à suspense, un roman de réflexion, un roman de divertissement. Un roman salutaire surtout, je l’ai dit.



Sous couvert d’un divertissement d’excellente facture, Ayerdhal fait passer des messages. Qu’on y adhère ou non, il faut reconnaître qu’il le fait avec une réelle intelligence et sans aucun manichéisme.



Pour ma part, ça tombe bien, son (ses) message(s) résonne(nt) au plus profond de mon être : tolérance envers les minorités, pillage des ressources du continent africain, critiques constructives des pseudo démocraties africaines et occidentales et des milieux financiers, médiatiques et de pouvoir.



Des sujets brûlants d’actualité que l’auteur intègre brillamment dans un techno-thriller qui par moment de déparerait pas dans l’œuvre d’un Tom Clancy (sans doute l’une des choses les plus étonnantes de ce roman protéiforme).



Les personnages sont nombreux (trop à mon goût et c’est le reproche unique que je ferais à ce roman, on s’y perd parfois), mais certains sont mémorables. Ils ont tous leur part d’ombre, mais Ayerdhal met en avant (au delà des fortes individualités) de vraies valeurs (à l’image de cette fin magnifique).



Quant à l’écriture, elle est sacrément maîtrisée, alerte, teintée d’humour, émouvante, prenante. Une plume au service de cette histoire distrayante et profonde, sans doute utopique, mais au message salutaire (quand un mot est important, autant le répéter à l’envie).
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Rainbow Warriors

Excellent bouquin.

Je ne crois pas avoir déjà lu d'Ayerdhal (ou je ne m'en souviens plus), mais celui-ci est vraiment très bon.

Les personnages sont fabuleux et pour la plupart attachants, les ambiances formidablement décrites, l'action omniprésente, j'ai passé un très bon moment de lecture !



Je sais que quand je suis en congés, j'ai tendance à être plus "cool" sur mes lectures, moins critique, donc peut-être que j'ai un brin surnoté, mais je pense que c'est réellement un excellent bouquin.

Il faudra que je lise d'autres livres de cet auteur. :)
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Utopiales 2012

En Résumé : J'ai passé un bon moment avec cette anthologie qui nous offre des textes variés et plaisants même si, j'avoue, certains m'ont plus ou moins accrochés. On se laisse tout de même facilement captiver par des textes divertissants, intelligents, nous forçant à réfléchir et à se poser des questions sur des sujets souvent d'actualité et aussi qui ne manquent pas, parfois, de poésie et de magie. Comme je l'ai dit tous les textes ne sont pas au même niveau, mais, au final, on retrouve avec ce livre une anthologie de nouvelles de SF divertissantes et efficaces et qui se laisse lire avec plaisir.



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Mytale

Très déçue par cette lecture qui était pourtant prometteuse.



J'ai trouvé difficile de suivre ce récit, que j'estime parfois confus, notamment lorsqu'on évoque les très nombreuses mutations et les castes associées. J'ai pourtant l'habitude de ce genre de science-fiction mais j'ai trouvé que le déroulé au milieu du roman ne permettait pas de saisir toutes les subtilités de ce monde et de sa culture.

Cela devait être très clair dans la tête de l'auteur mais pour moi ce n'est pas retranscrit de manière à saisir rapidement tous les détails... Résultat : j'ai l'impression de n'avoir rien compris, d'être passé à côté de l'essentiel et j'avoue être incapable aujourd'hui de vous en faire un résumé...



J'admets que l'univers est riche, que les thématiques abordées sont très intéressantes mais j'ai tellement galéré pour suivre au premier degré que je n'ai même pas cherché à lire le sous-texte.



Je réessaierai de lire un autre roman de cet auteur, alors ami connaisseur d'Ayerdhal, ne t'offusque pas de ce que je viens d'écrire et donne-moi plutôt un conseil de lecture.
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Rainbow Warriors

Un OVNI , un vrai !

Il est certain que ceux qui sont proches des réacs de la Manif pour tous , ou bien encore ceux qui cachent leur homophobie derrière un vernis sympathique , ceux là vont avoir une attaque !

Eh oui , ce livre est audacieux , et ce n'est pas la moindre de ces qualités .

Tout d'abord , il convient de dire que l'auteur ose , il ose beaucoup .

Quoi ? Des TS soldats ??

OMG !

On imagine certains en train de s'arracher les cheveux !

Et tant mieux !

Oui l'auteur ose , les LGBT sont parfaitement inclus dans ce livre , sans clichés , comme des gens comme tout le monde ce qu'ils sont !

L'intrigue est audacieuse , et bien plus profonde qu'elle n'en à l'air .

Il est certain que les puissants de ce monde ne sont plus ce qu'ils étaient .

Une prise de conscience general est en cours , on ne peut que le constater au vu de l'engagement politique de gens comme Clooney , DiCaprio , etc .

Ayerdhal traite cela sous le trait fictionnel bien sur , mais la vérité est là .

Par ailleurs , il à retenu les leçons de Forzyth , Clancy , etc , les fondateurs en quelque sorte du Techno Thriller .

Son roman est particulièrement efficace sous cet angle .

L'on doit également saluer sa volonté de démonstration du calvaire africain , au prise avec des dictateurs déments , des groupes terroristes , etc .

Il y a ici bien sur des défauts , mais dans l'ensemble c'est un très bon moment de lecture , à découvrir !
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Demain, une oasis

Un médecin est kidnappé à Genève. Il ne sait pas qui lui en veut, et comprend d’autant moins ce qui lui arrive qu’il est drogué pendant quelques jours. Les ravisseurs convoitent-ils ses compétence médicales ? Ou bien celles qu’il met en œuvre pour une organisation intergouvernementale chargée du peuplement de planètes du système solaire ? Le narrateur fait partager au lecteur sa lente découverte des motivations de ses ravisseurs. Il nous plonge aussi au cœur d’aventures à l’issue incertaine.



Dans ce roman d’anticipation, l’auteur nous amène à réfléchir sur de possibles conséquences d’une mondialisation économique ayant débuté par le colonialisme et se poursuivant par un impérialisme politique et économique qui entretient les inégalités entre nations. Cet ouvrage, réédité au Diable Vauvert, a initialement été publié en 1992, mais ses thématiques principales sont encore d’actualité : terrorisme, changement climatique, pauvreté avec ses corollaires - famines et épidémies… A travers le narrateur, chacun peut se sentir interpellé : au détriment de qui la prospérité de nos sociétés dites développées se fait-elle ? quels en sont les prix écologique et humain ?



Ayerdhal a écrit un roman d’anticipation, mais c’est surtout une critique du monde contemporain voire une chronique sociale qui j’y ai vu, avec une réflexion très poussée sur le développement économique, le progrès, les conflits de civilisations, le terrorisme, le libre arbitre.

Dans un genre littéraire très différent (l’anticipation), la démarche d’Ayerthal m’évoque beaucoup celle de Patrick Bard (policier, thriller). Même si vous n’êtes pas adepte du genre, vous pourriez apprécier ce roman, vous laisser porter par les aventures du personnage principal et suivre ses débats (intérieurs et avec son entourage) sur les thèmes précités. L’anticipation et l’intrigue en elle-même me sont en effet apparus comme de simples prétextes à l’exposé de réflexions de l’auteur.

Un excellent moment de lecture.



Je remercie Babelio et les éditions du Diable Vauvert.
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Bastards

J'ai eu du mal à lire ce bouquin.

Je l'ai trouvé compliqué, surtout au début, et je devais toujours prendre un temps de réflexion pour savoir où j'en étais à chaque fois que je le reprenais. En fait on ne sait pas du tout où ça va et on a l'impression que ça part dans tous les sens dans le premier tiers du livre, il y a trop de personnages, d'où mon souci. Tout se focalise et prend du sens après, petit à petit !



Ceci dit étant donné que j'ai un pb de douleurs insupportables dans tout le côté droit du visage depuis plus d'une semaine passée à aller chez le médecin, lié à un souci dentaire qu'on n'a diagnostiqué et soigné qu'hier (une inflammation nerveuse sans raison, comme m'a dit mon dentiste, pas de carie, pas d'abcès, bref, la galère), ma capacité d'attention n'était pas au top. Ceci explique cela.

Nul doute que j'aurais adoré si j'avais été en forme lors de cette lecture, notamment la famille "Bastards" qui est hautement intéressante (et qui a fait que je me suis quand même accrochée jusqu'à la fin).

J'aurai mieux fait de lire des BDs, lol.
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