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Critiques de Ai Yazawa (596)
Marine Blue, tome 2

Mon avis sur le tome 2 ne sera pas aussi dithyrambique que pour le tome 1 malheureusement.



En effet, on sent déjà un certain essoufflement de l'histoire et une impression de tourner en rond se dégage très vite chez les personnages. Haruka et Tôru m'ont énormément agacée ici. Ils sont beaucoup trop mous, abandonnent trop facilement, bref ils sont chiants. Haruka en plus pleurniche tout le temps, je ne le supporte plus. Ils se compliquent inutilement la vie et ça ne me touche pas du tout comme ça a pu être le cas dans Gokinjo ou Je ne suis pas un ange, de l'autrice. On sent clairement l'oeuvre de jeunesse mal maîtrisée ici.



Heureusement, les personnages secondaires sont plus agréables à suivre. Ippei est un fonceur, il a vraiment du caractère et ne se laisse pas abattre. Je l'adore. C'est LE personnage à suivre dans l'histoire. Rika, l'ancienne amie d'Haruka, est super elle aussi, dans le genre bonne copine mais lucide et qui sait te dire tes vérités, un joli rôle. Même Tomoyo malgré sa naïveté est bien plus agréable à suivre qu'Haruka, parce qu'au moins, elle est sincère et honnête. Elle ne se complique pas la vie et suit ses envies. Du coup, heureusement qu'Ai Yazawa a la bonne idée de leur donner à tous un vrai rôle dans l'histoire parce que sinon je m'ennuierais ferme...



Je suis assez déçue pour l'évolution ultra classique et beaucoup trop mélodramatique de l'histoire. L'accident qui se produit dans ce tome pollue toute la lecture. C'est dommage parce qu'Ai Yazawa sait raconter de belles histoires, tenir son lecteur en haleine et faire palpiter son coeur, notamment avec la passion des garçons pour le surf, seul élément que je sauve ici avec les personnages secondaires.
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Paradise Kiss, tome 2

Comme avec Gokinjo, décidément l'écriture de ParaKiss est très fine et cache bien des choses derrière les traits d'humour où l'autrice s'amuse à interpeler ses lecteurs et sa romance un brin précipitée et flamboyante.



Dans ce deuxième tome, tout s'accélère. Yukari qui s'est nouée d'amitié avec les élèves de la Yazawa school est de plus en plus perdue face à ses choix de vie au point d'en devenir insupportable. Il lui faut un bon coup de pied aux fesses pour enfin se décider à bouger et faire quelque chose d'autre que chouiner.



Ai Yazawa a le chic pour écrire des personnages que j'aurais détesté ailleurs. Dans ce tome, Yukari est une jeune fille peu sûre d'elle qui passe son temps à geindre et à faire des reproches aux autres au lieu de se remettre en question. C'est très agaçant. Elle est aussi totalement dépendante des autres. Elle n'arrive pas à exister sans eux. Elle travaille pour faire plaisir à sa mère, a rejoint le groupe par amitié pour Miwako et est totalement accroc à George au bout de quelques jours à peine. Sa dépendance la rend agaçante mais touchante également.



Alors que la romance va bien trop vite à mon goût et pourrait avoir un côté artificiel et peu sincère, en fait, elle se révèle être le moteur du changement de l'héroïne. George la pousse dans ses retranchements. Il n'est pas prêt à accepter quelqu'un de dépendant et de geignard et il a le courage de lui dire. Alors il est détestable à ce moment-là car il n'y met aucune pincette, mais c'est puissant ! J'ai beaucoup aimé cette transformation que j'ai senti alors s'opérer sous le marivaudage.



L'autrice se joue de nous. Elle brosse le portrait d'une romance légère mais plein de drame où tout est un peu grandiloquent et théâtral, mais derrière elle décide de faire un portrait assez fin de la jeunesse. Elle nous montre comment poussés par la pression de leur parent certains pourraient craquer et se rebeller. J'aime beaucoup ce qu'elle dénonce du manque de communication entre les parents et les enfants, dans le cas de Yukari, mais aussi de la dépendance de certains parents envers leurs enfants, dans le cas de George. D'ailleurs la découverte du bagage familial de celui-ci est l'un des grands moments de ce tome. On le découvre enfin plus humain, moins étrange et plus réel. Il se dévoile être vraiment complexe et à fleur de peau.



Les autres personnages sont pour le coup un peu laissé de côté. Les anciens de Gokinjo viennent servir de caméo de luxe apportant leur douceur et leur excentricité. J'ai été ravie de voir la fille de Mikako et Tsutomu et de croiser ses derniers, de voir ce qu'ils sont devenus. Le reste de la bande de Yaz'art est toujours aussi sensass. Je m'amuse beaucoup des échanges pimentés entre Arashi et George. Je suis touchée par la romance entre Arashi et Miwako et j'aime bien Isabella, même si c'est le personnage le moins développé avec Hiroyuki. Mais on les aperçoit trop peu dans ce tome à part pour venir faire des traits d'humour et soutenir l'héroïne, car l'autrice centre tout sur sa métamorphose.



Cependant, j'ai vraiment été charmée par l'évolution de l'histoire, qui a un beau souffle de rébellion. Alors oui, ça braille et ça s'agite beaucoup. Tout va très vite. C'est tout feu tout flamme avec un petit côté théâtral surprenant. Les héros sont parfois agaçants mais c'est pour mieux ruer dans les brancards et c'est jouissif jusqu'à la fin ! Quelle belle troupe de rebelles !
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Paradise Kiss, tome 1

Ayant terminé avec succès ma relecture du génial Gokinjo, j'ai logiquement enchaîné avec une petite relecture de Paradise Kiss, spin-off de la saga qui reprend le même univers mais avec la soeur de Mikako, le fils de Risa et celui de Hiroyuki.



L'histoire de ce titre est assez particulière. Série 5 tomes à l'origine mais existant aussi sous forme d'un volume unique chez nous, dont on aimerait bien une réimpression au passage, la série est sortie au Japon non pas dans un magazine de prépublication comme d'habitude mais dans un magazine de mode, le Zipper, entre 2000 et 2003. Il est arrivé ensuite très rapidement chez nous, en 2004, alors que le tome 1 de Gokinjo venait tout juste de sortir lui aussi un mois plus tôt. J'ai donc en fait, à l'époque, découvert les deux titres en parallèle ^^!



Ainsi, comme Gokinjo la série est forcément très orientée mode, peut-être même encore plus, ce qui n'est pas pour me déplaire. La parution dans le Zipper a d'autres incidence du côté de la narration avec des chapitres un peu plus décousus les uns par rapport aux autres au début, plus courts aussi, un air plus mature et surtout un format plus grand, inhabituel chez l'autrice, mais parfait pour admirer ses superbes dessins. D'ailleurs, je préfère largement la première édition de Kana pour cela à l'intégrale version pavé sortie ensuite... Dans la première édition, on a des couvertures qui font gravure de mode et chaque tome s'ouvre sur une des créations de George sur son mannequin (l'objet) avec un papier calque du meilleur effet. J'adore !



Mais venons-en à l'histoire. Celle-ci se passe donc longtemps après la fin de Gokinjo, on y retrouve la petite soeur de Mikako, Miwako, qui va désormais elle aussi à Yaz'Art, l'école de mode où a été sa soeur. Mais ce n'est pas elle l'héroïne, c'est Yukari, aka Caroline, une lycéenne banale qui tente de passer les concours des grandes universités pour assurer son avenir. Elle n'a rien à voir avec la mode mais le hasard va changer les choses quand Arashi (fils de Risa) va tomber sur elle et même flasher sur elle, voyant en elle, le mannequin parfait pour leur défilé de fin d'année. Le styliste de ce défilé, c'est l'excentrique George, un gentleman aux cheveux bleus complètement farfelu. La vie de Yukari va prendre un tournant à 180°.



Au début, j'ai eu du mal à m'habituer au changement de ton de Paradise Kiss par rapport à son aîné. Celle-ci était plus farfelue, plus décousue, mais sa maturité m'a convaincue au fur et à mesure. J'ai beaucoup aimé la présence bien plus importante que dans la première série de la mode et de la création artistique. L'autrice fait un excellent choix en situant son histoire dans le même cadre mais en n'en faisant pas une copie. Elle choisit un angle différent en se centrant sur le futur défilé de nos élèves et en choisissant des héros qui n'ont rien à avoir avec Gokinjo, les enfants et soeurs de la première série étant plutôt les personnages secondaires. Bref, elle fait du neuf avec du vieux et c'est très réussi.



Les personnages sont vraiment typés et donc accrocheurs. Yukari est l'exemple même de la jeune lycéenne japonaise typique mais elle cache une beauté froide et intemporelle que nos apprentis artistes vont révéler. C'est une jeune fille attachante car peu sûre d'elle. Elle ne sait pas encore ce qu'elle veut faire dans la vie. Elle est gentille et maladroite également aussi bien en amitié qu'en amour et ça la rend particulièrement touchante. George, lui, est aux antipodes. Il affiche une assurance à toute épreuve. C'est le styliste farfelu et racé par excellence. Il a aussi un côté très mystérieux. Il n'a aucune gêne à s'avouer bi ou à faire du rentre dedans à l'héroïne, mais le styliste est SA grande passion.



A côté d'eux, nous avons un quatuor de personnages tout aussi marquants et travaillés, et ce dès le premier tome. Miwako et Arashi, les rejetons de la première série, sont l'autre couple de l'histoire mais leur romance n'a rien de simple. L'autrice l'avait déjà esquissé à la fin de Gokinjo. Il y a en effet un triangle amoureux complexe autour de Miwako, cette jeune fille qui souffre depuis toujours de terribles angoisses. Arashi, derrière son look grunge, est adorable mais très possessif envers elle. Miwako lui cache pas mal de choses. C'est donc une relation potentiellement explosive. La cinquième roue du carrosse, c'est Hiroyuki, le fils de l'ancien patron du bar qu'ils ont transformé en atelier, lui aussi connait Miwako depuis toujours et a / a eu (?) des sentiments pour elle. C'est le beau gosse premier de la classe typique et on le découvre ici à travers le regard de Yukari avec qui il va au lycée. Reste Isabella, homme ou femme, on ne sait au début, mais iel impressionne par son look très excentrique mais superbe, on dirait le/la grand(e) frère/soeur de la troupe.



Il y a une excellente alchimie entre eux. Les camarades de Yaz'Art bossent dans un bel esprit de camaraderie sur les pièces de leur défilé et plus. En effet, ils ont déjà créé leur propre marque et en vise la vente dans des boutiques de mode. L'autrice glisse également beaucoup d'humour dans leurs échanges, des blagues parfois même en-dessous de la ceinture qui m'ont bien amusée, c'est super agréable. Ça crée un cocon plein de bonne entente comme dans Gokinjo. La seule différence, c'est qu'ici on sent aussi qu'il y a des turpitudes cachées en chacun et entre certains qui pourraient faire tout exploser à un moment donné.



L'arrivée de Yukari va bouleverser un peu l'équilibre du groupe. Miwako va tout de suite l'adopter et la rebaptiser (lol), ce qui lui fait enfin une amie proche fille, ce dont elle avait besoin. Quant à George, il semble pour le moment se plaire à la titiller, la tester et il y a des étincelles entre eux. Mais tout va un peu vite à mon goût, Yukari se précipitant un peu tellement elle tombe sous son charme mystérieux et ravageur.



Ravageurs, les dessins le sont également. L'autrice a encore gagné en profondeur et en finesse depuis Gokinjo qui avait bien 5 ans de plus. Le découpage des cases est vif et percutant, le rythme est d'emblée rapide même si l'autrice se réserve des petites poses humoristiques ou romantiques. Le design des looks des différents personnages est juste sublime aussi bien les pièces de modes que les looks plus casual. Je suis complètement sous le charme. Le trait d'Ai Yazawa est toujours aussi expressif et varié, notamment dans les visages des personnages. Ils font toujours autant grandes gigues mais c'est mieux proportionné que dans Gokinjo. J'ai juste du mal avec la tête de George, son cou est parfois bien trop épais et l'implantation de ses cheveux trop haute, ça me perturbe. Pour le reste, c'est sublime et l'édition de Kana est à la hauteur.



Un dernier mot sur celle-ci, dans ma première édition, il y a pas mal de coquilles, textes inversés dans les bulles ou entre les bulles et les pensées hors bulles des personnages, erreurs de noms, petites fautes d'orthographe. Pour que je les note, il faut vraiment que ça fasse tache, parce que souvent j'y suis insensible et je ne les vois pas ^^!



Avec un premier tome vraiment dynamique et percutant, Paradise Kiss offre une belle suite à Gokinjo, une suite qui propose vraiment quelque chose de plus avec ses personnages plus matures, ses propos plus diversifiés et sa mode bien plus présente sûrement grâce au choix du magazine de publication. Le grand format lui convient à merveille. On s'amuse énormément mais on ressent aussi de belles bouffées d'émotion et on sent que le drame et les questions existentielles ne sont jamais bien loin. J'ai hâte de relire également la suite !
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Nana, tome 2

Ce tome 2 m'a énormément plu. Nos deux Nana se rencontrent et vont cheminer ensemble dans les débuts de leurs vies de jeunes adultes.

Il ne se passe en soit pas grand-chose, mais on suit ces deux tranches de vie avec intérêt en se posant de nombreuses questions sur ce qu'il va ben pouvoir leur arriver.
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Paradise Kiss - Intégrale

Yukari est une élève sérieuse, qui se consacre entièrement à ses études, sans pour autant que celles-ci l'intéressent. Elle a tout de la lycéenne normale: quelques amis, des parents qui lui mettent la pression et un crush à qui elle n'a jamais parlé, qui ne semble même pas savoir qu'elle existe.

Un jour, elle se fait alpaguer par un groupe d'étudiants à l'école d'arts Yaz'Arts qui veulent faire d'elle leur modèle, afin qu'elle porte leur création au défilé de fin d'année. Si elle commence par refuser vivement, effarouchée par leur approche, leur manière de parler et leur look (un punk avec ds épingles à nourrice dans le visage, Arashi, une fille qui ressemble à une poupée sentant la fraise, Miwako, une femme fantasque qui est en fait un homme travesti, Isabella, et enfin un prince dandy, Georges), elle finit par réfléchir à leur proposition, et accepte, étrangement attirée par Georges, le leader du groupe, créateur et styliste de leur marque, Parakiss.



Ai Yazawa nous propose donc de suivre l'évolution de Yukari, vite renommée Caroline, ou Carrie, dans le milieu de la mode. Ce thème est cher à l'autrice, et ça se sent: les choix graphiques sont magnifiques, les tenues et les styles très travaillés. C'est un régal à lire, à regarder. On retrouve les visages et les corps typiques de cette mangaka, et un certain nombre de ses thèmes de prédilections. Le fait d'avoir ce manga dans un format intégrale est très agréable, car cela permet de le lire d'un bloc, très rapidement, et d'apprécier sans rien oublier, de se délecter de ce dessin splendide et de l'évolution des personnages.

Les histoires d'amour, qui s'entremêlent, sont toujours aussi touchantes, avec des personnages toujours très nébuleux et torturés, assez insaisissables qui donnent aux shojos d'Ai Yazawa tout leur charme.



Cependant, il y a un certain nombre d'aspects qui m'ont pas mal choquée par leur traitement, vu 'aujourd'hui, et vu de France (évidemment, il fait garder à l'esprit que cette publication a 20 ans, puisque publiée de 2000 à 2003, et que le Japon n'est pas la France).

Le premier point qui m'a vraiment dérangée, c'est le traitement d'Isabella. On aurait pu avoir un personnage de femme trans extraordinaire et ... non. Tout le monde sait qu'Isabella est assignée garçon, et y fait référence constamment, la reléguant au stade d'homme travesti. Ca pourrait être ça, sauf que c'est Isabella elle-même qui dit être une femme, et refuse de donner son dead-name. dans le passage où est évoquée son enfance, et son amitié avec Georges, il est dit explicitement qu'elle se considère comme femme. J'ai donc trouvé très dommage la manière dont son personnage était traité, et si le fait d'intégrer un personnage trans est intéressant, ça ne justifie pas e traitement.

Le traitement de la sexualité de Georges m'a aussi un peu surprise. Il est bisexuel et cela semble faire de lui ... un prédateur aux yeux des hommes (et particulièrement selon Arashi), alors même qu’on ne le verra jamais avec des hommes. Jamais cette homophobie latente n'est discutée.

Quant à Arashi, parlons-en ! J'ai trouvé affreuse sa relation avec Miwako, présentée comme le petit truc tout choupinou, tout fragile dont il faudrait prendre soin. Amoureuse de deux garçons, elle finit par renoncer à l'un d'eux pour le second, Arashi, pour des raisons dures à avaler. Leur sexualité est basée sur al pression (lorsque Yukari les surprend dans l'atelier, Miwako dit qu’elle fait ça car Arashi préfère comme ça, manifestement gênée) sur des viols conjugaux (parfois montrés, puisqu'on voit Miwako dire "Non" clairement, et Arashi tout de même passer à l'acte), assumés d'ailleurs (Arashi admet lui-même qu'il force Miwako, et Miwako le dit aussi), et dont les autres personnages sont au courant sans que personne n'alerte sur la toxicité de la relation par exemple. Cela m'a désagréablement rappelé la relation entre Nana/Hachiko et Takumi, avec un viol conjugal pour garder "sa" femme dont tout le monde se fout éperdument.

De la même manière, la relation entre Yukari et Georges est parfois à al frontière de l'agression sexuelle voire du viol (comme dans beaucoup de shojos, on n'est pas tout à fait sûrs du consentement de la partie féminine). De plus il y a tout un questionnement (très patriarcal finalement) autour de la pureté de la femme, de son désir d'indépendance et de sa soumission à l'homme qui font froncer du nez.

Tous ces points m'ont pas mal dérangée, même s'ils sont à remettre dans leur contexte. Je préfère les aborder dans am critique car ils peuvent être pour certain.e.s des points très sensibles et douloureux et je comprends que l'on n'ait pas envie d'être confrontés à ça en lisant un manga pour se détendre.



Mis à part ces points noirs tout de même assez importants, j'ai apprécié ma lecture. J'ai retrouvé des aspects qui m'avaient plu dans Nana, comme par exemple ce point de vue rétrospectif assez mélancolique sur les choses, et des histoires d'amour imbriquées, avec des personnages très sensibles.
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Nana, tome 20

Tu sais, Nana..." Il ne me restera plus qu'un seul tome à lire après celui-ci. Le royaume de Takumi est en train de s'effondrer bien qu'il y ait laissé des plumes en plus de donner de sa personne. La fin ne m'a pas vraiment surprise mais devrait plonger tous les personnages en état de choc. Celle qui me surprend le plus depuis quelques volumes, c'est Nana Komatsu : on aurait pu la prendre pour une jeune demoiselle naïve en détresse alors qu'elle est aussi solide que Pénélope dans "l'Odyssée" : une ancre solidement arrimée qui sert de port à tous les autres. Mais chaque personnage a une psychologie bien développée et tous ont des motifs compréhensibles. À première vue, Reira paraît une princesse capricieuse, mais c'est aussi et surtout un oiseau en cage. Là où Nana Osaki est la figure de proue de "Blast", Reira chante dans le groupe de Takumi fondé pour servir sa voix mais où elle reste désespérément seule. Et la romance a depuis longtemps sombré dans la tragédie quand la fin du tome 20 annonce le mélodrame.
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Nana, tome 17

"Surtout, priez pour que l'on n'ait pas à m'hospitaliser d'urgence ! Bien sûr, je ne dis pas ça pour moi mais pour le bien de Nana et de ses amis !" peut-on lire sur la jaquette de ce 17e tome de "Nana" d'Ai Yazawa.



Un tome centré sur le passé de Nana Osaki et sur l'amitié indéfectible que lui porte Nana Komatsu, avec quasiment un retour aux sources entre elles, mais une épée... ou plutôt des épées de Damoclès toujours plus présentes. C'est le volume du calme avant la tempête.



Les allers-retours entre le passé (l'enfance des personnages), le présent (le quotidien des groupes Blast et Trapnest) et le futur (la clef de l'Agorad) sont toujours aussi nombreux, mais l'on ne s'y perd jamais. La mangaka conduit de main de maître tout son petit monde. Elle prend le temps de s'attarder sur chaque psychologie sans que cela soit au détriment de l'action puisque c'est l'intériorité de chacun qui conduit à un drame, voire plusieurs, que l'on sait désormais inéluctable(s).
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Nana, tome 16

Le tome 16 est plus volumineux que les autres puisqu'en fin de volume, on trouve une histoire inédite de 52 pages relative au passé de Nobuo. Elle confirme que Nobuo Terashima est une version masculine de Nana Komatsu jusqu'à sa gentillesse et à son cœur d'artichaut. On y trouve aussi quelques planches colorées.

Si je ne déteste pas Takumi, j'ai vite pris en grippe Yuri Kôsaka. Mais ce qu'on éprouve pour un personnage est purement subjectif. J'aime beaucoup Miu ainsi que Nana Osaki. On apprend de plus en plus de choses sur son passé et son avenir qui se dessine en filigrane à travers ses adresses à son ancienne colocataire de l'appartement 707 : "Tu sais, Nana..." et puis Nana Komatsu semble enfin faire preuve d'initiative et devenir un peu plus mature à la fin de ce tome : elle pourrait bien me surprendre...
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Nana, tome 15

Chaque couverture nous présente les deux héroïnes qui présentent sans doute, malgré leurs divergences au niveau du caractère, les liens les plus forts de toute la série.

Le début du tome 15 nous présente une nouvelle facette de Tamaki que décidément j'aime bien en tant que personnage : le pourri qui fait quasiment bouclier contre de plus gros pourris que lui. Tous les personnages sont très approfondis : aucun manichéisme dans cette série mais généralement des relations entre les différents protagonistes qui les définissent et les rendent complexes comme dans la vraie vie. Nana Komatsu se montre sympathique avec la tête bien sur les épaules face à Shin et égocentrique ou naïve face à d'autres. Nobuo est touchant par rapport à Nana Komatsu mais pathétique par rapport à Yuri. Et c'est ainsi pour chacun, ce qui ne les rend jamais à 100 % détestables. Quant aux dessins, ils sont également faussement simples : Ai Yazawa a en particulier soigné les expressions, les chevelures (celle de Nobuo, de Reira ou de Shin ont parfois du lui demander du temps), les cils, la longueur des ongles... avec un perfectionnisme dont on se rend compte quand on essaie de dessiner un de ses personnages.
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Nana, tome 12

Nana" tome 12 avec ses deux personnages homonymes et éponymes sur la couverture. Elles sont sans doute dans une salle de cinéma puisque Nana Komatsu tient un paquet de pop corn et semble aussi abasourdie que si elle regardait le film d'horreur de sa vie... ce qui est sans doute le cas. Quant à Nana Osaki, elle paraît s'être endormie, mais ce tome revient sur ses problèmes de santé et commence par une projection des personnages quelques années plus tard. Si on était dans une histoire avec une moralité à la fin, ça se finirait bien pour Nana Osaki, qui fait ici sa conférence de presse avec Ren, mais au vu de la couverture et du début de ce tome 12, j'ai un doute sur la fin de son histoire tout en sachant par avance que le tome 22 n'a pour l'instant jamais été publié. À imaginer que le final soit la mort de Nana Osaki, peut-être qu'il vaut mieux que le final ne soit jamais publié mais ça n'est qu'une supposition. Toutefois la série tout entière a tout de même des allures de monument funéraire à la gloire du personnage le plus droit dans ses bottes hormis Yasu, celle qui sait ce qu'elle veut et se révolte au milieu des intrigues des uns et des autres (entre Shin, Reira, Takumi, Yasu, Hachiko, Yuri...)... donc le titre "Nana", ça serait plutôt Nana Osaki ? Ou la narratrice Nana Kamatsu qui lui écrit ?


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Nana, tome 13

Le treizième tome de "Nana" est particulièrement complexe. Au niveau de l'agencement des séquences, parfois les unes dans les autres, sans que ça ne soit jamais confus, on peut saluer la virtuosité d'Ai Yazawa. Il n'y a plus aucune rupture du quatrième mur mais ça n'empêche pas le lecteur de passer par toutes les émotions. On assiste par exemple à trois scènes mêlées en plein milieu du volume : dépression d'un personnage en train de se scarifier, scène de viol, les deux séquences elles-mêmes à l'intérieur d'un dialogue entre Shin et Reira qui aboutit à une réplique de Nana Komatsu adressée à Nana Osaki. Mais on comprend parfaitement et c'est bien pourquoi je parle de virtuosité. Le lecteur sait que Takumi est un pervers narcissique et pourtant la scène avec le canard Pochi reste hilarante comme plusieurs de ses dialogues avec Nana Komatsu. Pourtant la décision de cette dernière de vivre son bonheur avec l'homme qu'elle aime, les phrases de ses parents qui remarquent devant elle que leur gendre est un homme gentil, sa résignation puisque tout ce qu'elle a à faire est "d'encaisser ses humeurs"... mettent mal à l'aise le lecteur. Est-ce que la passivité d'une femme amoureuse justifie ce qui lui arrive dans la mesure où elle l'a finalement souhaité ? 🤔 Mais on n'a pas vraiment le temps d'approfondir la réflexion au vu de la vitesse à laquelle les événements s'enchaînent.
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Nana, tome 14

Takumi et Hachiko devant leur télévision comme devant un soap opera de leur propre vie, ça donne l'impression d'assister à un sketch. La brave ménagère de vingt ans qui cuisine pour son petit mari qui rentre du travail... et en face, donc, Takumi la rock star infidèle qui reste gentiment sur le canapé à côté de sa promise. Surréaliste. Mais au niveau des expressions, Ai Yazawa s'en donne à coeur joie. Au niveau du scénario aussi : on voit les jeunes fans vouer un culte aussi ordonné que les rangs d'une armée aux membres d'un groupe punk (c'est plus qu'ironique, d'un cynisme cinglant mais réaliste). Les stars adulées se révèlent au bord de la crise de nerf ou en train de se droguer. Elles sont liées par contrat à une maison de disque qui produit aussi d'anciennes idoles devenues stars du x... "Splendeurs et misères des courtisanes" ou des célébrités en général, tant que c'est rentable. Plus la série avance, plus les sentiments et la romance sont broyés sous le fric.


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Nana, tome 10

"Nana" d'Ai Yazawa a beau être un shojo, son intrigue reste aussi sombre que celle du roman de Zola. Au final, chaque musicien est voué à vendre son image, à se faire broyer par le système, à ne devenir qu'un pantin nourri, blanchi, logé. Le seul personnage qui s'en sort bien est Takumi parce qu'il représente lui-même un mini-système au coeur du système : il en reproduit les avantages (il veille sur sa fiancée, son confort, la loge et l'entretient) comme les inconvénients (elle est aussi sa prisonnière). Mais les membres de son groupe comme ceux de Blast sont finalement englués de la même façon. La fascination qu'ils éprouvent tous envers la candeur fausse et idéalisée de Nana Komatsu est à l'image de la noirceur du réseau dans lequel ils évoluent : drogue, prostitution pour certains, images truquées, impossibilité de pouvoir vivre ses histoires d'amour au grand jour... sauf pour Takumi qui maîtrise mieux que les autres les règles de la partie.

Au final, on est loin de l'intrigue sentimentale où tout se termine bien pour un jeune couple d'amoureux. C'est de la dark romance avant l'heure, avec un scénario très intelligent dont se dégage une vraie noirceur. On se demande à chaque page qui va encore souffrir.
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Nana, tome 9

Le neuvième tome de "Nana" d'Ai Yazawa est un peu plus volumineux que les précédents. On a 50 pages sur la jeunesse de Yasu et des membres du groupe de Trapnest à la fin avec Naoki comme personnage principal alors qu'il est d'habitude un personnage (très) secondaire dont le trait distinctif est la bêtise. Il faut bien ça pour supporter Takumi. C'est d'ailleurs sûrement pour ça qu'Hachiko pourra réussir à supporter Takumi (elle me rappelle un peu Reika du manga "My Home Hero" même si Reika me paraît encore plus forte pour tomber dans les pièges... ou alors c'est parce que Reika évolue dans un univers de yakusa et de psychopathes là où Hachiko évolue parmi des groupes de rock...) ^^ Bref, je suis un peu étonnée qu'une page se soit si vite tournée alors que je n'en suis arrivée qu'au neuvième tome de la série, mais je suis toujours avec plaisir et curiosité les aventures de Yasu, Shin et tous les autres.
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Nana, tome 8

Après avoir lu le tome 8 de "Nana" d'Ai Yazawa, j'ai vu que la plupart des avis sur Babelio ou Booknode critiquent Takumi Ichinose.

Pourtant, au risque de faire grincer des dents, j'apprécie la façon dont ce personnage réagit dans ce tome 8. ^^ Il manque de tact, de délicatesse, c'est presque un sociopathe, il parle sans filtre mais... il pense à acheter des pamplemousses.

(Et de toute façon, quand on se jette dans la gueule du loup, peut-on se plaindre d'être mangé(e) ?)

Ceux qui ont lu ce tome 8 comprendront la référence.

Sinon lisez cette série.
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Nana, tome 7

"Iras'shaimase" (Bienvenue !)

Nana Komatsu a tout de même le don pour jouer avec les sentiments de son entourage de manière parfaitement innocente... Je suis toujours les aventures des personnages avec plaisir, d'autant que la psychologie de chaque caractère est bien creusée, mais au centre du manga se trouve ce personnage à la fois attachant et irritant, qui parvient à être au milieu d'un triangle amoureux sans s'en rendre compte (c'est à se demander si elle n'est pas capable d'accepter les déclarations de dix prétendants en même temps... En fait, la réponse est "oui". 😐😶🧡) En revanche, Nana Osaki et les membres des groupes Blast et Trapnest ont tous un passé qui se dévoilent progressivement, des personnalités à fleur de peau (sauf peut-être Nobuo qui paraît une version masculine de Hachiko ), et ça donne l'impression de suivre les tribulations d'une bande d'amis. Chacun traîne ses casseroles et nourrit ses ambitions... l'ensemble reste passionnant à suivre.
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Nana, tome 6

Le tome 6 n'est pas le plus folichon : on n'est pas dans un shojo mais dans un josei avec un aspect mélodramatique. On ne peut rien contre l'attraction, le destin, la fatalité... en l'occurrence la volonté de la mangaka qui a vraiment préparé le terrain (notamment en nous expliquant l'adolescence de Nana Komatsu dans le tome 1, ce qui rend vraisemblable l'ensemble de ses choix futurs, même s'ils ne semblent pas raisonnables... mais à la base, Nana Komatsu n'est pas un personnage raisonnable).

On apprend aussi du vocabulaire japonais au fil des volumes : "Itadakimas !", "Goshisôma !" ("Merci, j'ai bien mangé" à la fin d'un repas), "tadaima" / "okaeri"... Les clefs de compréhension à la fin des tomes permettent de mieux connaître la culture japonaise. Quant aux dessins, il faut reconnaître à Ai Yazawa un style bien à elle, immédiatement identifiable.
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Nana, tome 4

Certaines répliques sont amusantes : "Ne faites pas attention à moi. Je suis un personnage qui a disparu de cette histoire au chapitre précédent."

Mais même si les personnages se conçoivent comme tels et si le quatrième mur est brisé, ça n'enlève rien à la charge émotionnelle de la narration. On suit avec curiosité la vie professionnelle de Nana Komatsu (qui cherche un job qui lui corresponde), les vies des membres de "Bleast", les ambitions de Nana Osaki tout autant que les romances des héroïnes, qu'elles suivent leur cours ou s'interrompent.


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Nana, tome 3

Pour l'instant, on suit plus les malheurs, les gaffes et les illusions de Nana Komatsu. Toutefois Nana Osaki, bien que plus secrète que sa colocataire naïve, est sans doute le personnage le plus original et charismatique aussi bien au niveau de son caractère que de son apparence. Le jeu avec le quatrième mur, les personnages qui ont conscience d'en être, les adresses de Nana plus âgées à l'autre Nana, ou les deux Sachiko (en plus des deux Nana), chaque effet de cette mise en scène contribue à renforcer l'intrigue. Loin d'en amoindrir la portée, ils la rendent même diablement efficace... si bien qu'une fois qu'on a commencé à lire cette série, difficile de ne pas la poursuivre.
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Nana, tome 2

Le premier épisode de l'anime reprend en grande partie le début de ce second tome (la rencontre entre les deux Nana) et pas les événements du premier comme je le pensais. Donc à la lecture des deux premiers chapitres, j'ai pu comparer : l'agent immobilier de Nana Osaki se fait rabrouer de façon plus réaliste et amusante dans le manga, par exemple. C'est dans ce tome 2 que l'action commence véritablement avec beaucoup de ruptures du quatrième mur, d'adresses aux lecteurs, d'héroïnes dessinées avec des photos de la ville de Tokyo en arrière-plan (procédé qu'on retrouve dans le shojo "Moving Forward" et sans doute d'autres). Le travail sur la narration est intéressant dans "Nana" et les deux personnages principaux forment un duo rapidement attachant.
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