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Citations de Andreï Makine (1441)


Elle avait ce charme que possède , pour un homme, une femme qui n'est pas son genre mais dont il imagine pourtant avec précision ce qui peut rendre amoureux fou un autre homme, l'homme qu'il n'est pas.
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Vivre très quotidiennement au bord du gouffre. Oui, c'est ça, la Russie.
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Du fleuve parvenait le froissement sonore des glaces qui commençaient à fondre. Dans l'air planait, grisante, la senteur froide des eaux qui se libéraient, encore invisibles, sous les neiges. Le soleil m'éblouissait et, au début, je ne réussissais pas à fixer ce visage aimé qui me souriait, je clignais des yeux, devinant inconsciemment qu'il ne s'agissait pas seulement du soleil mais de l'incapacité pour un regard humain à percevoir, au-delà de l'harmonie des traits, cette beauté insaisissable qui se créait et se recréait à chaque instant.
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Notre corps est moins menteur que nos idées.
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... Les amours qui ne prétendent plus à l’unicité de la grande passion offrent, en cadeau empoisonné, cette délicieuse désinvolture des sentiments. À cette étape de la jeunesse, on est encore trop insouciant pour comprendre qu’il s’agit d’un reniement.
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- En ces années, la planète aurait pu disparaître. 1949, 1950… La guerre de Corée. Les Américains étaient prêts à refaire un Hiroshima en bombardant la Chine maoïste, notre alliée. Mais le message est arrivé à temps : la Russie venait de se doter de sa propre bombe. Les essais avaient dépassés les attentes, calcinant des kilomètres carrés de désert, des constructions en béton, du bétail qu’on y avait déposé pour augmenter la valeur du test, et même, disait-on, quelques prisonniers, des condamnés à mort. Il ne restait qu’un miroir de sable fondu. Les avions de reconnaissance s’y voyaient reflétés comme dans un lac. Leurs pilotes mourraient d’ailleurs en deux jours, tant le niveau de radiation était monstrueux. A l’époque, je ne savais rien de ces préparatifs. Et pourquoi cette ébauche de Troisième Guerre mondiale allait changer ma vie…
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Nous rîmes à faire peur à tous les sangliers de la forêt, puis, le calme revenu, Otar garda longtemps le silence avec cette intuition d'homme ivre qui détecte soudain dans sa gaieté une part de fausseté et se rembrunit, se renferme sur les douleurs de la vie mises à vif.
Le brouillard fondit.
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Désormais, il n'y avait que moi, un homme, éreinté par la poursuite, le mauvais sommeil, la nourriture insuffisante. Comme elle, j'avais allumé un feu, préparé un repas et je restais immobile, le regard perdu dans les flammes. Je humais le même air empli de douceur méridionale, entendais la même plainte monocorde d'un oiseau survolant nos deux refuges. Chacun de nous percevait ces minutes intimes égarées dans le temps ample et vague de la taïga.
Je n'avais encore jamais été uni à quelqu'un par un lien aussi transparent. La femme était là et sa présence suffisait pour changer l'instant que je vivais. Nous n'étions, elle et moi, que de simples témoins d'une révélation nocturne. Le discret avènement d'un monde inconnu. Je tentai de le nommer, songeant à l'intuition d'un sens caché, au pressentiment d'un mystère...Ces mots, issus de mon passé,compliqué et raisonneur, ne firent qu'obscurcir ce qui n'avait plus besoin d'être expliqué. Il suffisait de penser (et j'étais sûr qu'elle y pensait aussi) que nous pourrions nous lever et marcher l'un vers l'autre, uniquement pour échanger un regard qui aurait attesté ce que nous venions de comprendre.
De nouveau j'imaginai le portail d'une demeure perdue dans la forêt. Sauf que cette fois je me voyais déjà franchir le seuil, la main retenant encore la porte.
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"Ce n'est pas du tout une enfant inadaptée ! C'est notre monde qui est inadapté à des êtres comme elle !Vous l'imaginez, elle qui ne sait que faire confiance et aimer, vous l'imaginez à Saint Petersbourg ou à Berlin ?"
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Grâce à elle, je compris soudain ce que signifiait être amoureux : oublier sa vie précédente et n’exister que pour deviner la respiration de celle qu’on aime, le frémissement de ses cils, la douceur de son cou sous une écharpe grise. Mais surtout éprouver la bienheureuse inaptitude à réduire la femme à elle-même. Car elle était aussi cette abondance neigeuse qui nous entourait, et le poudroiement solaire suspendu entre les arbres, et cet instant tout entier où se laissait déjà pressentir le souffle timide du printemps. Elle était tout cela et chaque détail dans le tracé simple de sa silhouette portait le reflet de cette extension lumineuse.
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Je compris que nos vies glissaient tout le temps au bord de l'abîme et que, d'un simple geste, nous pouvions aider l'autre, le retenir d'une chute, le sauver.Presque par jeu, nous étions capables d'être un dieu pour notre prochain !

( Livre de Poche, 2022, p.101)
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" Un exilé n'a, pour patrie, que la littérature de sa patrie".(...)
Longtemps il a vécu en compagnie de ces revenants fidèles que sont les créatures enfantées par les écrivains. Des ombres, oui, mais dans son exil parisien il s'entendait bien avec elles.Un beau jour d'été, à Moscou, Tolstoï a vu, derrière une fenêtre ouverte, la silhouette d'une femme, une épaule nue, un bras à la peau très blanche. Toute Anna Karénine est née, à le croire, de ce bras féminin.

( Points, 2010)
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En 1924, on apprit la mort de, Lénine __ une époque se renfermait, celle de la révolution, de la guerre, de l'ancienne Russie. Et, comme pour bien marquer la nouvelle chronologie, la France reconnaissait l'Union soviétique.
Le pays où il était né et pour lequel il s'était âprement battu n'existait plus.
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Andreï Makine
FIGAROVOX/ENTRETIEN - L'académicien franco-russe, prix Goncourt 1995, s'afflige de voir l'Ukraine transformée en « chaudron guerrier ». Il se défend d'être pro-Kremlin et regrette une vision « manichéenne » du conflit « qui empêche tout débat ».
Andreï Makine, né en Sibérie, a publié une douzaine de romans traduits dans plus de quarante langues, parmi lesquels Le Testament français (prix Goncourt et prix Médicis 1995), La Musique d'une vie (éd. Seuil, 2001), et, plus récemment, Une femme aimée (Seuil). Il a été élu à l'Académie française en 2016.

FIGAROVOX. - En tant qu'écrivain d'origine russe, que vous inspire cette guerre ?
Andreï MAKINE. - Pour moi, elle était impensable. J'ai en tête les visages de mes amis ukrainiens à Moscou, que je voyais avant tout comme des amis, pas comme des Ukrainiens. Le visage de leurs enfants et de leurs petits-enfants, qui sont dans ce chaudron guerrier. Je plains les Ukrainiens qui meurent sous les bombes, tout comme les jeunes soldats russes engagés dans cette guerre fratricide. Le sort du peuple qui souffre m'importe davantage que celui des élites. Comme le disait Paul Valéry, «la guerre, ce sont des hommes qui ne se connaissant pas et qui se massacrent au profit d'hommes qui se connaissent et ne se massacrent pas.
- Une partie de la presse vous qualifie d'écrivain pro-Poutine. L'êtes-vous ?
C'est une journaliste de l'AFP qui m'a collé cette étiquette il y a une vingtaine d'années. C'était juste après le départ de Boris Eltsine dont le bilan était catastrophique pour la Russie. Je lui avais expliqué que Eltsine, dans un état d'ébriété permanent, avec la responsabilité du bouton atomique, représentait un vrai danger. Et que j'espérais que la Russie pourrait devenir un peu plus rationnelle et pragmatique à l'avenir. Mais elle a titré : « Makine défend le pragmatisme de Poutine. » Comme c'était une dépêche de l'AFP, cela a été repris partout. Et lorsque je suis entré à l'Académie, un grand hebdo, dont par charité je tairai le nom, a, à son tour, titré : « Makine, un Poutinien à l'Académie » … Cela en dit long sur le monde de mensonge dans lequel nous vivons.
- Vous condamnez l'intervention russe…
Mon opposition à cette guerre, à toutes les guerres, ne doit pas devenir une sorte de mantra, un certificat de civisme pour les intellectuels en mal de publicité, qui tous cherchent l'onction de la doxa moralisatrice. À force de répéter des évidences, on ne propose absolument rien et on en reste à une vision manichéenne qui empêche tout débat et toute compréhension de cette tragédie. On peut dénoncer la décision de Vladimir Poutine, cracher sur la Russie, mais cela ne résoudra rien, n'aidera pas les Ukrainiens.
Pour pouvoir arrêter cette guerre, il faut comprendre les antécédents qui l'ont rendue possible. La guerre dans le Donbass dure depuis huit ans et a fait 13 000 morts, et autant de blessés, y compris des enfants. Je regrette le silence politique et médiatique qui l'entoure, l'indifférence à l'égard des morts dès lors qu'ils sont russophones. Dire cela, ne signifie pas justifier la politique de Vladimir Poutine. De même que s'interroger sur le rôle belliciste des États-Unis, présents à tous les étages de la gouvernance ukrainienne avant et pendant la « révolution du Maïdan », n'équivaut pas à dédouaner le maître du Kremlin. Enfin, il faut garder à l'esprit le précédent constitué par le bombardement de Belgrade et la destruction de la Serbie par l'Otan en 1999 sans avoir obtenu l'approbation du Conseil de sécurité des Nations unies. Pour la Russie, cela a été vécu comme une humiliation et un exemple à retenir. La guerre du Kosovo a marqué la mémoire nationale russe et ses dirigeants.
Lorsque Vladimir Poutine affirme que la Russie est menacée, ce n'est pas un « prétexte » : à tort ou à raison, les Russes se sentent réellement assiégés, et cela découle de cette histoire, ainsi que des interventions militaires en Afghanistan, en Irak et en Libye. Une conversation rapportée entre Poutine et le président du Kazakhstan résume tout. Ce dernier tente de convaincre Poutine que l'installation de bases américaines sur son territoire ne représenterait pas une menace pour la Russie, qui pourrait s'entendre avec les États-Unis. Avec un petit sourire triste, Poutine répond : « C'est exactement ce que disait Saddam Hussein ! »
Encore une fois, je ne légitime en aucune manière la guerre, mais l'important n'est pas ce que je pense, ni ce que nous pensons. En Europe, nous sommes tous contre cette guerre. Mais il faut comprendre ce que pense Poutine, et surtout ce que pensent les Russes, ou du moins une grande partie d'entre eux.
- Vous présentez la guerre de Poutine comme une conséquence de la politique occidentale. Mais le président russe ne nourrit-il pas une revanche contre l'Occident depuis toujours ?
J'ai vu Vladimir Poutine en 2001, peu après sa première élection. C'était un autre homme avec une voix presque timide. Il cherchait la compréhension des pays démocratiques. Je ne crois pas du tout qu'il ait eu déjà en tête un projet impérialiste, comme on le prétend aujourd'hui. Je le vois davantage comme un réactif que comme un idéologue. À cette époque-là, le but du gouvernement russe était de s'arrimer au monde occidental. Il est idiot de croire que les Russes ont une nostalgie démesurée du goulag et du Politburo. Ils ont peut-être la nostalgie de la sécurité économique, de l'absence de chômage. De l'entente entre les peuples aussi : à l'université de Moscou, personne ne faisait la différence entre les étudiants russes, ukrainiens et ceux des autres républiques soviétiques… Il y a eu une lune de miel entre la Russie et l'Europe, entre Poutine et l'Europe avant que le président russe ne prenne la posture de l'amant trahi. En 2001, Poutine est le premier chef d'État à proposer son aide à George W. Bush après les attentats du 11 septembre. Via ses bases en Asie centrale, la Russie facilite alors les opérations américaines dans cette région. Mais, en 2002, les États-Unis sortent du traité ABM, qui limitait l'installation de boucliers antimissiles. La Russie proteste contre cette décision qui ne peut, d'après elle, que relancer la course aux armements. En 2003, les Américains annoncent une réorganisation de leurs forces, en direction de l'Est européen.
Poutine s'est durci à partir de 2004 lorsque les pays anciennement socialistes ont intégré l'Otan avant même d'intégrer l'Union européenne, comme s'il fallait devenir anti-russe pour être Européen. Il a compris que l'Europe était vassalisée par les États-Unis. Puis il y a eu un véritable tournant en 2007 lorsqu'il a prononcé un discours à Munich en accusant les Américains de conserver les structures de l'Otan qui n'avaient plus lieu d'être et de vouloir un monde unipolaire. Or, en 2021, lorsqu'il arrive au pouvoir, Joe Biden ne dit pas autre chose lorsqu'il déclare que « l'Amérique va de nouveau régir le monde ».
- On a le sentiment que vous renvoyez dos à dos les Occidentaux et les Russes. Dans cette guerre, c'est bien la Russie l'agresseur…
Je ne les renvoie pas dos à dos. Mais je regrette que l'on oppose une propagande européenne à une propagande russe. C'est, au contraire, le moment pour l'Europe de montrer sa différence, d'imposer un journalisme pluraliste qui ouvre le débat. Lorsque j'étais enfant dans la Russie soviétique et qu'il n'y avait que la Pravda, je rêvais de la France pour la liberté d'expression, la liberté de la presse, la possibilité de lire différentes opinions dans différents journaux. La guerre porte un coup terrible à la liberté d'expression : en Russie, ce qui n'est guère surprenant, mais aussi en Occident. On dit que « la première victime de la guerre est toujours la vérité ». C'est juste, mais j'aurais aimé que ce ne soit pas le cas en Europe, en France.
- Comment peut-on prétendre défendre la démocratie en censurant des chaînes de télévision, des artistes, des livres ?
De mon point de vue, la fermeture de la chaîne RT France par Ursula von der Leyen, présidente non élue de la Commission européenne, est une erreur qui sera fatalement perçue par l'opinion comme une censure. Comment ne pas être révolté par la déprogrammation du Bolchoï de l'Opéra Royal de Londres, l'annulation d'un cours consacré à Dostoïevski à Milan ? Comment peut-on prétendre défendre la démocratie en censurant des chaînes de télévision, des artistes, des livres ? C'est le meilleur moyen, pour les Européens, de nourrir le nationalisme russe, d'obtenir le résultat inverse de celui escompté. Il faudrait au contraire s'ouvrir à la Russie, notamment par le biais des Russes qui vivent en Europe et qui sont de manière évidente pro-européens. Comme le disait justement Dostoïevski : « chaque pierre dans cette Europe nous est chère. »
- La propagande russe paraît tout de même délirante lorsque Poutine parle de « dénazification »
Le bataillon Azov, qui a repris la ville de Marioupol aux séparatistes en 2014, et qui depuis a été incorporé à l'armée régulière, revendique son idéologie néo-nazie et porte des casques et des insignes ayant pour emblème le symbole SS et la croix gammée. Il est évident que cette présence reste marginale et que l'État ukrainien n'est pas nazi, et ne voue pas un culte inconditionnel à Stepan Bandera. Mais des journalistes occidentaux auraient dû enquêter sérieusement sur cette influence et l'Europe condamner la présence d'emblèmes nazis sur son territoire. Il faut comprendre que cela ravive chez les Russes le souvenir de la Seconde guerre mondiale et des commandos ukrainiens ralliés à Hitler, et que cela donne du crédit, à leurs yeux, à la propagande du Kremlin.

(à suivre)
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La raison de la déformation semblait claire : le déclin de la race blanche, la complaisance envers les Barbares censés régénérer les peuples abouliques, la crétinisation de la plèbe par la télé, la trahison de l'élite putassière, l'inversion du beau et du laid, du vrai et du faux, du bien et du mal - "du mâle et du mâle", disait-il pour railler son père. Les coupables étaient démasqués : immigrationnistes, gauchistes, mondialistes...Vivien représentait bien sa génération. Non pas la masse, mais cette minorité qui, se retrouvant hors-jeu, décryptait les jeux des autres.
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Andreï Makine

La beauté de la taïga nous immergeait dans son lent ondoiement vert, loin de la hargne des petites pensées qui nous opposaient les uns aux autres. Après le séjour dans mon tombeau anti-atomique, je marchais avec l'illusion de pouvoir m'élever vers le vitrail du ciel encadré de branches,inspirer l'ivresse de l'air, l'immensité de l'horizon et surtout le vent qui venait de l'océan et reliait la moindre aiguille de cèdre à cet infini lumineux où nous n'étions rien.
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Dire le sens de nos vies est moins facile que d’exalter leur complexité. Notre mémoire, tel un journal de bord, consigne mille liens qui nous unissent aux autres, remous de passions, labyrinthes de pensées. Ce qui nous fait oublier le but du voyage.
Dans les allées de ce cimetière, en surplomb de la mer, le voyage de la vie se réduit aux dates de naissance et de mort. Parfois, un mot d’adieu laissé par les proches, une inscription sur une plaque de marbre :
De ses mains s’envola une page où rien n’était écrit…

(Incipit)
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A la frontière du champ, il voyait la silhouette de Taïa dans le voile bleuté de l'air marin. Elle marchait lentement vers lui, un bouquet d'épis à la main. Cet instant semblait durer dans un temps insoucieux de marquer les jours et les années.
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Ce type est venu pour soutenir les “combattants de la libération nationale”, c’est ainsi qu’il appelle les Arméniens qui vont être jugés. Il voudrait lancer une révolution immédiate, une lutte armée, “une guerre d’indépendance jusqu’à la dernière goutte de sang”…
— Et que dit Sarven ? (…)
« Sarven a dit : “Écoute, mon brave, si tu regardes la carte de l’Arménie, tu verras d’un côté les Turcs et de l’autre, les Azéris. Et au sud, les Iraniens. Et cela, même avec tes plus beaux projets de liberté et d’indépendance, tu ne le changeras pas. À moins d’envoyer les Arméniens sur la Lune… Donc, avant de lancer une guerre longue et meurtrière, tes camarades devraient étudier un peu la géographie…”
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Le vin était doux (« de la limonade », disaient les invités) et procurait une ébriété lente et rêveuse, si différente de l’abrutissement hargneux et agressif que provoquait la vodka.
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