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Critiques de Angela Huth (351)
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La vie rêvée de Virginia Fly

Virginia est, comme son nom l'indique, vierge à trente et un ans...C'est le début de l'intrigue. Virginia rêve sa vie amoureuse, mais la réalité, elle n'y arrive pas. Elle fantasme sur un homme moustachu qui viendrait la séduire de force, comme on dit, deux fois par semaine...Virginia est un peu euh...nunuche...pour être polie. Elle a le physique de son caractère, fluette, petite, terne, presque une ombre. Elle est professeure de dessin (un métier où elle excelle, cependant ça ne compte pas pour elle...Dommage)

Attention pourtant, tout va changer, son correspondant américain Charlie, avec qui elle échange depuis presque douze ans, arrive à Londres...Elle a bien l'intention de lui donner sa petite fleur, puis de le suivre aux Etats-Unis, comme il ne lui a pas promis...

La vie s'agite un peu pour Virginia...

Au début, on est un peu suffoquée par la puérilité de la donzelle, puis la galerie savoureuse des personnages secondaires ravivent l'intérêt : mère étouffante, mère maquerelle, père aux oiseaux, Américain poilu, jeune homme flanqué d'une épouse jalouse, vieux professeur de musique romantique...On s'amuse un peu...Mais jamais je n'ai vu une fin aussi ratée sacrebleu !! j'étais remontée d'une étoile, et je l'enlève. Ca devrait pas être permis de conclure ainsi !

Enfin, on peut se distraire avec, mais lisez plutôt madame Bovary...
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La vie rêvée de Virginia Fly

Virginia Fly a des rêves romantiques, elle rêve de rencontrer un homme dans un champ de boutons d'or, elle rêve de longs baisers qui provoquent l'extase, elle rêve de caresses qui feraient frissonner tout son corps palpitant...Mais elle rêve aussi de mariage traditionnel, d'arrêter de travailler et de passer ses journées à s'occuper de sa maison et peut-être aussi d'un bébé.

Comment ne pas rêver quand on vit encore à 31 ans chez ses parents, qu'on est seule et encore vierge ?

La vie de Virginia Fly est assez morne et solitaire, elle travaille dans une école dans la journée et rentre ensuite chez ses parents le soir, passant ses soirées avec un livre ou devant la télévision.

Sa seule distraction : une fois tous les 4 à 5 semaines, un ami plus âgé l'emmène assister à un concert.

Et puis soudain tout s'accélère, la vie de Virginia Fly va prendre un tour inattendu par le biais d'une émission de télévision à laquelle elle participe.

J'ai beaucoup aimé suivre le quotidien de cette jeune femme qui n'a rien d'une idiote mais qui est cependant naïve et élevée avec une conception bien particulière de ce que doit être la vie d'une femme dans les années 70 en Angleterre.

Reflet d'une société, d'une époque, Virginia Fly est une jeune femme à laquelle je n'ai pas eu envie de m'identifier une seule seconde, tant ses rêves sont conventionnels, mais j'ai été touchée par cette vie solitaire, par cette femme qui n'attend pas grand chose de la vie, qui n'espère pas grand chose, mais qui, une fois embarquée dans la voie qu'elle croit avoir choisi, va réaliser que les rêves qu'on fait ne constituent pas la base d'une vie idéale.

L'écriture d'Angela Huth est toujours aussi sensible, et nous permet de découvrir une tranche de vie, une jeune femme qui a des espoirs naissants, qui tente de prendre des décisions et qui finalement doit se résoudre à subir une situation qu'elle croit pourtant avoir choisi librement.

La vision du couple, de la place de la femme au sein du couple et de la vie familiale n'est vraiment pas moderne ni optimiste, mais reflète malheureusement bien cette époque où l'émancipation des femmes n'était pas considéré comme une bonne chose.

Une très belle lecture qui donne envie de se battre pour faire ce que l'on veut de sa vie.
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Mentir n'est pas trahir

Une banlieue plutôt chic de Londres, un couple marié depuis quinze ans,un enfant unique, lui, petit homme d'affaire, elle, enseignante, tout baigne....Mais voilà que l'homme, Gladwyn, un jour visitant sa mère à la campagne croise sur un chemin perdu, une jolie jeune femme, qui s'est foulée la cheville,en roulant à bicyclette...vous devinez la suite....La concupiscence va faire voler en éclats toutes les bonnes intentions de Gladwyn.

Peut-on aimer deux femmes à la fois?

Comment vivre une vie de mensonges et de tromperies sans perdre le respect de soi-même?

Dans l'amour ,comment savoir exactement ce qui se passe dans la tête de l'autre?......bref autant de questions banales que peut se poser une personne amoureuse et rongée par la culpabilité de l'adultère.

Grâce à la plume drôle et grinçante d'Angela Huth, Gladwyn fait pitié,on pourrait presque lui donner raison, jusqu'à ce que...Huth épargne aussi les deux personnages féminins,attractives, trop gentilles, trop indulgentes d'une confience sans borne pour cet homme égoïste et peu prudent.

La fin,à mon avis est un peu rafistolée.

J'ai moyennement aimé ce livre ,sur un sujet mille fois ressassé ,mais qui se lit facilement grâce à la prose fluide et subtile de Huth.
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Quand rentrent les marins

L’Ecosse. Un rivage sous un ciel d’orage. Deux femmes, une amitié inégale. Des hommes, marins, maris, amis, ennemis. Un huis-clos où fermentent les passions, où le passé se mêle au présent et à l’avenir.



Dans une narration sans chapitres, nous suivons la vie simple de Myrtle, une femme réservée et honnête, partagée entre son mari Archie, un marin encore plus réservé qu’elle et son amie Annie, la pétillante, la folichonne, l’égocentrique.

Sans transition, nous nous rendons dans le passé, où nous suivons la jeunesse de ces personnages, et déjà nous nous rendons compte que les caractères se dessinent nettement. Annie et la valse des garçons est-elle plus heureuse que Myrtle et la sagesse apaisante ?

Et puis nous revenons au présent, où un drame se trame, où le drame a lieu. Le bonheur de Myrtle va-t-il voler en éclats ?



Angela Huth excelle dans l’analyse psychologique de l’âme féminine et dans l’observation masculine. Son écriture simple en apparence mêle rêves et vie quotidienne, sentiments et présence de la nature - la mer, le ciel et la terre sont indispensables aux personnages comme à l’atmosphère - . Elle met les cœurs à nu tout en continuant à décrire les gestes habituels et banals. Une partie de cartes à la table de la cuisine, un ami apportant du poisson dans un morceau de journal, une visite au cimetière dévoilent plus qu’un passage chez le psychiatre.



Quand rentrent les marins ou quand ils sont en mer, la vie continue ou dérape, les cœurs s’en mêlent ou s’emmêlent, la douceur domine ou la fougue explose.

« Quant rentrent les marins » : intime et intense.

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Une folle passion

« Nous nous gâchons si souvent la vie à force de nous tourner vers l'avenir ou le passé. le présent conscient est insaisissable et rare, il ne paraît qu'en des moments de crise ou de bonheur. »



Un très agréable roman, très british dans son ambiance, avec thé et petits gâteaux au milieu de l'après-midi. J'aime beaucoup l'écriture d'Angela Huth, c'est subtile et elle explique très bien les sentiments des protagonistes. J'avoue m'être trompée sur le sens du titre et avoir eu une très belle surprise. C'est délicat et pour autant cet auteur est capable de dérouler une intrigue angoissante.



Viola, une femme célibataire en voyage aux États Unis pour retrouver son frère, rencontre à cette occasion un auteur, Harry Antlers qui tombe immédiatement fou amoureux d'elle. Elle se trouve dès lors harcelée par cet homme habitué au succès et à qui rien ne résiste. Peu harmonieux dans son élégance, doté d'un physique ingrat, il compense ses frustrations en engloutissant toute nourriture « Sa douleur était exacerbée par le manque de nourriture consistante et il expédia les derniers jours de tournage, peu soucieux de la qualité de son travail. » Il bénéficie d'une aura auprès de femmes désirant devenir actrice, ce qui le conforte dans son charme imaginaire. le refus de Viola le plonge dans une débauche de stratagèmes les plus odieux les uns que les autres, jusqu'à la violence. Il « souffrait plus que jamais de son amour pour Viola. » Mais Viola est rentrée en Angleterre, pensant être débarrassée de cet importun. Erreur. Chez elle, cependant Viola retrouve un ami d'enfance et se trouve elle-même en attente de cet amour qui ne s'est jamais réalisé.« Nous passons à côté de bien des choses, à cause de nos masques » dit-elle. Avec Richard qui s'est marié mais dont l'épouse est internée dans un asile, ils se voient mais les masques ne tombent pas. Cependant ce dernier comprend le danger que représente Harry et la met en garde. Mais Viola n'y croit pas. Et pourtant...



« Ce qui est de qualité ne passe pas, dit Viola. L'espoir peut mourir, mais une conviction peut durer à jamais. »
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Souviens-toi de Hallows Farm

Et voilà, je viens à peine de refermer ce livre que déjà la nostalgie m’envahit...

Mais pourquoi est-ce que j’aime tant les romans d’Angela Huth, et principalement ceux qui parlent d’Hallows Farm (ce roman est une suite des « Filles de Hallows Farm ») ? Une petite plongée en moi-même et je livre la réponse...

D’abord, il y a la campagne anglaise, ses petits cottages, ses grands champs, ses vaches et ses moutons...et surtout ses ciels changeants. Oui, j’aime la campagne anglaise ! Elle me fait penser au roman de Thomas Hardy : « Tess d’Urberville » et à son adaptation ciné de Roman Polanski, avec Nastassia Kinski. Qu’elle m’a fait rêver, cette campagne ! Ces grandes fermes où les ouvriers agricoles sont si simples, ces petits ruisseaux cachés dans les haies d’aubépines, ces chemins creux dévalant les douces collines...

Ensuite, il y a la présentation des personnages, sans description interminable de leur caractère, mais plutôt par des comportements, des mimiques, des sourires en coin...ou francs, des gestes discrets...ou non, des paroles mais pas de grands discours, des manières de s’habiller...Ah, le fameux nœud dans les cheveux porté par l’héroïne ! Angela Huth écrit des romans psychologiques sans « faire de la psychologie ».

Enfin, l’histoire en elle-même pourrait paraître sans intérêt tellement elle est banale, mais justement, le fait de ciseler les contours de cette banalité en fait un petit bijou. Parlons-en, de l’histoire : 3 ans après la 2e guerre mondiale, Prue a la nostalgie de la ferme où elle travaillait en tant que volontaire agricole, de la vie menée avec ses 2 amies, Ag et Stella. Prue est, en apparence, superficielle, elle adore les colifichets et les hommes. Elle ne peut imaginer ne pas faire pâmer les hommes devant sa beauté. Mais Prue, quoiqu’on en pense, est une grande fille naïve, dont le plus grand rêve est le mariage, les enfants et ...une ferme, avec des champs, des vaches et des moutons ; mais elle rêve aussi d’une grande maison, avec des robinets en or de préférence... Compliqué, tout ça ! Le mariage : un homme riche le lui propose, justement. Et elle fonce...C’est cette expérience malheureuse qui va lui faire découvrir que la richesse, finalement, elle peut s’en passer. La richesse sans amour, s’entend... Et la voilà à la recherche de l’homme idéal : Barry ? Paul ? Rudolph ? Johnny ? Gerald ? Eh bien, c’est Ivy, une vieille dame charmante toute en discrétion, qui l’aidera peut-être à y voir plus clair...

En conclusion , même si je n’ai pas retrouvé dans ce roman la petite touche délicieuse d’humour anglais si cher à Angela Huth, j’affirme sans honte et sans détour que la campagne anglaise, le naturel et la simplicité, la profondeur sans son charabia, ça me va !

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Quand rentrent les marins

"Bon sang! Quelle idée de se marier à un pêcheur"



Myrtle la sage et Annie la volage sont amies depuis l'école.

Une amitié solide et fraternelle en dépit de leurs caractères si différents. Annie est jolie comme une coeur, jalouse, égocentrique, charmeuse, et collectionne les aventures amoureuses. Myrtle est le vilain petit canard, effacée et flegmatique, toujours dans l'ombre de sa copine, solide et loyale et pardonnant tout à son insupportable amie.



Angela Huth dresse deux magnifiques portraits de femmes dans le quotidien de leurs vies d'enfance et d'adulte, épouses de marins-pêcheurs, confrontées aux difficultés économiques du métier et à ses dangers.

C'est une relation fraternelle subtilement décortiquée, faite de jugements et de conflits, de drames et de soutien, si bien retranscrite que l'on s'identifie aisément aux deux personnages, dans l'inquiétude et la solitude des épouses attendant les retours des bateaux et dans la joie simple des périodes à terre.



Une très belle narration, intemporelle, (des anachronismes brouillent les pistes de la datation), une réflexion sur l'amitié dans tous ses états, un décor écossais nuageux et venteux, métaphore de la dualité des deux amies, une atmosphère douce-amère qui m'a beaucoup plue, freinant ma lecture pour y rester plus longtemps...



Un petit bijou de sensibilité à lire sous un plaid avec scones et tasse de thé.

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Quand rentrent les marins

J’avais fait une première tentative avec ce roman il y a trois ou quatre ans, mais le livre avait fini par me tomber des mains et je m’étais dit qu’il vaudrait mieux retenter ma chance à un moment plus propice… Me revoici donc avec Quand rentrent les marins : j’ai eu autant mal à entrer dans le roman que la première fois, mais je me suis entêtée : c’est bien écrit, mais cela m’a paru long, long…



L'auteur découpe le livre en deux parties et c'est la première qui ne m'a pas vraiment séduite. En effet Angela Huth établit dès les premières pages que les deux femmes, aux personnalités si différentes, sont liées par une amitié pas très équilibrée mais qui est essentielle autant pour l’une que pour l’autre. Et elle passe le reste du roman à illustrer cette amitié, en évoquant les moments anodins ou plus marquants, heureux ou non. On sait tout de suite qui est marié à qui, qui a des enfants ou pas, etc. Du coup, on a l’impression qu’il ne se passe rien et qu'il ne se passera rien tellement chacun semble être à sa place et s'en satisfaire, plus ou moins.



Il faut plus de 200 pages avant que survienne un réel élément perturbateur. La seconde partie commence alors et le récit reprend son cours, mais pas tout à fait au même rythme. L'histoire est moins tournée vers le passé et les souvenirs des deux amies et les choses bougent enfin, tout doucement.



La plume d’Angela Huth est vraiment agréable (c'est ce qui m'a retenue d'abandonner la lecture à plusieurs reprises), son histoire est habilement construite et j'ai beaucoup aimé la deuxième partie. En fait, j'ai surtout adoré la dernière page qui amène enfin le dénouement qui se préparait depuis longtemps et qu'on espérait sans trop oser y croire...



Un beau roman que je suis heureuse d'avoir pris le temps de découvrir.

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Tendres silences

Angela Huth sait raconter le quotidien sans qu'il paraisse ennuyeux, elle sait détecter les petits moments de grâce dans les gestes simples et les mots qu'on se dit sans y penser.

William et Grace sont mariés depuis une trentaine d'années et ont chacun leurs habitudes. William joue dans un quatuor à cordes et Grace travaille à la réalisation d'un abécédaire de fleurs à l'usage des enfants.

Ils s'aiment, ce connaissent par coeur et aiment leur vie simple et calme.

Mais un nouveau membre dans le quatuor et les visites d'un voisin vont faire voler en éclat cette routine bien rodée.



L'ambiance est assez étrange, on passe d'un état serein à des moments d'intense pression, voire d'angoisse ou d'euphorie en un instant.

Les personnages semblent fidèles à eux-mêmes pendant des heures, des jours mais d'un regard ou à cause d'un léger bruit, tout déraille sans qu'on puisse deviner jusqu'où tout cela pourra bien aller.



L'écriture d'Angela Huth est délicate, précise, empreinte de douceur mais elle sait également rendre le côté obscur d'une personne, nous montrer ses failles, nous révéler ses angoisses, ses terreurs et sa folie.

Le style est tellement agréable à lire que peu importe l'histoire, je me laisse systématiquement embarquer dans les romans d'Angela Huth.
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Quand rentrent les marins

Myrtle et Annie sont amies depuis qu'elles sont enfants. D'ailleurs, dans ce roman, beaucoup de protagonistes font partie de l'univers scolaire des fillettes.

Elles sont très différentes, dans leurs choix de vie, leurs aspirations, leur conduite, l'attitude qu'elles opposent aux aléas de la vie. Myrtle ne se dépare jamais de son calme, là où Annie devient vite virulente et blessante. Myrtle est une femme de loyauté, là où Annie ne vit que dans le regard des autres - et particulièrement, celui des hommes, l'une toute en fidélité, l'autre toute à son pouvoir de séduction, l'une qui vit dans la tranquillité et l'autre avide de ce qu'elle voudrait posséder... On pourrait continuer à les opposer et les rapprocher tout autant sur bien des sujets mais je veux vous laisser découvrir un des aspects du récit, tout en introspection et pas le moins intéressant, en plus !







Les deux femmes ont épousé un marin : la vie est rythmée par les absences, la peur de ce qui pourrait se produire en mer. Toujours regardant le ciel et la météo, elles attendent le retour de leur compagnon. Les disputes sont fréquentes entre les deux amies, les réconciliations toutes aussi rapides mais on ne peut s'empêcher de penser à mesure que la lecture avance qu'elles sont vraiment trop différentes pour rester sincères toujours, l'une envers l'autre : jalousie, envie sont deux défauts trop ancrés chez Annie pour que Myrtle puisse toujours ramener le calme dans leur relation. Et Myrtle fait toujours preuve de tant d'abnégation qu'elle laisse penser, que sa révolte soudaine pourrait, un jour, tout détruire.







Et puis, un jour, un accident...



Et là, je vous laisse découvrir ce que sera désormais la vie de ces deux femmes.











Les amitiés de jeunesse résistent-elles aux années qui passent ? La loyauté protège-t-elle de tous les chagrins ? La beauté est-elle affaire de visage ou de coeur ? Jusqu'où peut-on accepter les paroles de condamnation de celui qui vous fait face ?







Un livre qui se lit d'une traite pour la rencontre de deux forts caractères de femmes qui ont choisi d'envisager la vie de manière si différente.
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Mentir n'est pas trahir

Le titre de cette fiction m'a un peu gênée, on pourrait en faire un sujet de dissertation .....

Voici une histoire d'adultère, banale, à priori, une personne: Gladwin, homme d'affaire, a tout pout être heureux, une femme enseignante parfaite, un fils ado sans problème , une belle maison dans la banlieue chic de Londres.....des habitudes......

Il porte secours à une jeune fille, la conduit à l'hôpital , se met à mentir d'une manière impulsive et c'est l'engrenage ou plutôt il dit la vérité ....quoique ..une vérité incomplète.....

Est- on un goujat lorsque l'on aime deux femmes à la fois ? Qu'est ce qu'il prend à Gladwin de tromper sa femme?

Est- il devenu une crapule, un salopard? Une canaille ?

On a presque pitié de lui lorsqu'il échafaude des scénarios rocambolesques , multiplier les voyages d'affaire, jongler avec deux téléphones ....

Comme à son habitude l'auteur, dont j'ai lu plusieurs livres, analyse les rapports au sein du couple au coeur de la petite bourgeoisie anglaise, attachée aux traditions , déstabilisée par la modernité.....

Elle réussit à rendre drôle le train -train familier quotidien du mariage, l'hypocrisie , les non -dits du couple, l'amour , les doutes et les mensonges , les jours où il ne se passe rien, la fin est peu crédible , me paraît bâclée , presque rafistolée ....je peux me tromper, bien sûr ... .

L'histoire , toute britannique est grinçante, l'écriture est fine, élégante, subtile .....à l'image des autres ouvrages d'Angela Huth, elle aime creuser ces sujets avec talent :

triangle amoureux, conventions, tumultes de l'amour, contradictions ,détails infimes et révélateurs de la vie conjugale, manies, cachotteries , décorum .... pulsions et dangers. Je n'ai pas beaucoup aimé le personnage de Gladwin....

" Le mariage est comme un de ces globes en plastique rempli de fausse neige.

On renverse le globe et la maisonnette disparaît un instant sous une mini tempête ...

On repose le globe et la scène retrouve son caractère tranquille ..."

Au final, je n'ai pas apprécié ce livre comme " Les filles de Hallows Farm ' ou " l'invitation à la vie conjugale" ou " Un fils exemplaire " et d'autres ... Une légère déception pour moi ...

Pourtant j'apprécie depuis longtemps Angela Huth....

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Mentir n'est pas trahir

Je ne sais pas à quoi je m'attendais en commençant ce livre, mais la dernière page tournée, je ressens un sentiment de "loupé". J'ai du passer à côté de quelque chose.

Ce livre est le constat de la vie de 3 personnes : le mari, la femme et la maîtresse.

Pour moi, cela s'arrête là.

Je n'ai ressenti aucune empathie pour ces 3 personnages.

La banalité de cette histoire, le caractère du mari, et peut-être la non-conséquence finale m'ont paru bien fade.

Seule l'écriture de l'auteur m'a permis d'aller au bout de ce livre, ou l'espoir que quelque chose allait se passer....
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Valse hésitation

La vie de couple vue par les yeux d’Angela Huth donne furieusement envie de rester célibataire !

Dans ce roman, on a l’impression que l’héroïne choisit de vivre avec des hommes qui ne lui correspondent pas du tout.

Elle choisit comme premier mari un homme qui aime les femmes mûres et avec des formes généreuses, alors qu’elle a 19 ans lors de leur mariage et qu’elle a la silhouette d’une adolescente sans beaucoup de forme.

Elle jette ensuite son dévolu sur un homme gentil mais excessivement jaloux et protecteur alors qu’elle a envie de liberté.

Et enfin, elle prend pour amant un homme qui la séduit par jeu mais semble de lasser de ce qu’il peut avoir trop facilement.

Mais pourquoi vouloir à tout prix se caser quand on n’est pas fichu de choisir un partenaire qui soit un minimum respectueux de l’autre ?

J’ai bien aimé suivre les péripéties de Clare mais j’ai lu cette histoire un peu comme on suit les tribulations d’une gentille idiote qui fait systématiquement les mauvais choix et reproduit sans cesse les mêmes erreurs.

Le style délicat d’Angela Huth est très agréable à lire mais le personnage de Clare m’a semblé pathétique car elle semble de pas avoir une grande estime d’elle-même et est prête à accepter n’importe quoi pour ne pas rester seule.

Je sais bien que certaines personnes ont très peur de la solitude mais en quoi la vie à deux avec un compagnon déplaisant avec lequel on ne partage rien est-elle préférable à une vie sereine et pleine de perspectives ?
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La vie rêvée de Virginia Fly

Pathétique – Voilà le mot qu’il me vient à l’esprit après avoir refermé ce livre. Mais aussi tellement actuel.



Angela HUTH dissèque par le menu l’état d’esprit d’une jeune fille de près de 30 ans, très intelligente, professeur de dessin, sans vie sociale et sans petit ami, étouffée par sa mère.



Malgré tout, elle ne se plaint pas de sa vie. Elle ne se plaint pas de solitude. Elle espère pouvoir rencontrer le grand amour, comme chacun en ce monde. Mais voilà, rien ne se passe dans la vie de Virginia FLY. Quelques fantasmes, une sortie de temps en temps, avec le « Professeur », lors de concerts, et d’une correspondance de douze ans avec Charlie, qu’elle n’a jamais rencontré et dont la venue à Londres ne sera pas des plus concluantes. Loin de là.



Le livre d’Angela HUTH reflète bien la solitude des gens. Chacun vit dans son petit monde sans plus faire attention aux autres, où les échanges de personne à personne n’existent plus.



Une célèbre émission de télé reflète tout à fait cette image, bien que je n’en sois pas adepte, Le bonheur est dans le Pré.



J’ai vraiment apprécié les dernières pages du livre où Virginia analyse ses sentiments, sans pathos, ni apitoiement, juste une description de la réalité.



Je remercie les Editions Quai Voltaire et la masse critique de m’avoir permis de découvrir ce roman, qui se lit facilement, sans plus, mais qui donne une vision réelle des rapports de plus en plus complexes, dans notre société actuelle.

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Mentir n'est pas trahir

Le titre, c'est une affirmation. Là, j'ai déjà un peu de mal.

Pourtant ce roman est très agréable à lire. Oh rien que du très classique ! Une histoire vieille comme le monde.

Une famille anglaise unie, un mari, Gladwyn, une femme, Blithe, et Tom, l'enfant unique. Tout pour être heureux. Du boulot, une maison dans un coin sympa, des amis. Mais au hasard d'une rencontre, Gladwyn va tomber amoureux d'une autre femme, Lara, et lors de cette rencontre, il va commencer par raconter un tout petit mensonge. Deux fois rien : il occulte sa famille. A compter de là, c'est une spirale qui se met en place : de plus en plus de mensonges pour mener de front ses deux vies.

Un roman très simple mais sa richesse vient des descriptions des personnages, des situations, de l'atmosphère qui règne, des paysages. Le cadre de vie de Lara est tellement bien décrit que j'ai l'impression de le connaître, tout comme Laurie le voisin envahissant, un brin amoureux de cette célibataire.

Cela est vrai pour les quatre cinquième du bouquin, la fin … enfin bon elle ne me va pas trop. Franchement, j'ai du mal à adhérer.

Alors à part le final et le titre, c'est un bon bouquin. Car pour moi, mentir c'est trahir … surtout dans cette situation-là.

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Mentir n'est pas trahir



Si, Gladwyn, désolée de vous contredire, mentir, c'est trahir!



Angela Huth nous présente au départ un homme qui semble satisfait de sa vie. Il a un côté très convenu qui m'a quelque peu agacée. Il s'enlise dans son quotidien sans s'en rendre compte. Et un jour, il y a cette rencontre avec une jeune femme. Et son premier mensonge. Puis un deuxième."Pourquoi mentait-il? Il se pencherait là-dessus plus tard". Mais plus tard, c'est trop tard...



En fait, Gladwyn reste dans le déni et décide de revoir Lara, malgré l'amour qu'il éprouve toujours pour sa femme. A partir de là, la situation se complique évidemment et nous assistons , peu enthousiastes, aux calculs compliqués pour mener de front ces deux vies parallèles. Je me suis beaucoup ennuyée et même si la fin est moins attendue ( Maupassant a néanmoins fait bien mieux dans ses nouvelles), je n'ai éprouvé aucune empathie pour cet homme peu intéressant, sans envergure.



Une grande déception,donc, et comme Annette, je trouve que cette auteure avait écrit des livres plus palpitants auparavant.
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L'Invitation à la vie conjugale

Angela Huth nous fait découvrir des tranches de vie de plusieurs couples . On découvre alors à travers ces couples les liens conjugaux que je qualifierais de ternes, voir tristes. Ce n'est pas ici, que l'image du couple va redorer son blason. Certains personnages sont attachants. Ainsi Rachel m'a émue et Rosie me plait bien.

J'ai eu parfois un peu de mal à m'y retrouver, on passe d'un couple à l'autre et il n'est pas toujours facile de resituer l'histoire. La dernière partie du livre est celle que j'ai préférée mais je n'ai pas eu un coup de coeur, loin s'en faut.
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Valse hésitation

Lors d’une journée un peu particulière, Clare enterre Richard Storm, son premier mari, fait la connaissance de deux vieilles dames, Mrs Fox et sa sœur Edith et rencontre Joshua, un documentariste.

La jeune femme est séparée pour six mois de Jonathan, son deuxième mari qu’elle trouve trop possessif au contraire de Richard, un marin de vingt ans son aîné qui était toujours sur les flots. Elle profite de ce break pour s’installer chez Joshua. Mais est-ce le bon choix ? Richard la délaissait, Jonathan l’étouffait, Joshua ne veut pas s’engager.



Valse hésitation ou plutôt errements d’une femme des années 70 qui cherche son bonheur dans la vie de couple. Mauvais choix ou laisser-faire, elle semble ne pas trouver l’homme qui lui convient. Son premier mari préférait les femmes girondes alors qu’elle n’était qu’une femme enfant de dix-neuf ans. Il naviguait, elle l’attendait au port. Il a fini par la quitter. Son deuxième mari est trop présent, trop dirigiste. Incapable de faire décoller sa carrière d’écrivain, il compense en organisant chaque détail de leur vie à deux. Besoin d’air et d’espace, elle lui demande de quitter la maison pour six mois. Pendant ce temps, elle prend un amant mais il n’est pas non plus à la hauteur de ses aspirations. Il la trompe, la délaisse, la brusque au point qu’elle s’imagine reprendre la vie commune avec son époux légitime. Mais au fond, Clare est victime, non pas des hommes, mais de son absence de décision. Elle ne choisit pas, ce sont les hommes qui la choisissent. Elle se laisse faire pour s’enliser dans des relations bancales.

La vision d’Angela Huth de la vie de couple n’a rien d’idyllique. La faute sans doute à son héroïne molle et froide qui n’est jamais partie prenante dans ses relations. Une note plus optimiste réside peut-être chez Mrs Fox qui a vécu un mariage parfait avec Mr Fox mais il est décédé, il faut donc la croire sur parole…

Un roman au ton doux-amer où il ne se passe pas grand-chose, mais on se laisse happer par la petite musique d’Angela Huth et les égarements de Clare malgré son manque de substance. A lire pour l’ambiance anglaise et le côté rétro des années 70.

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Les Filles de Hallows Farm

Pendant la Seconde guerre mondiale, la population anglaise a dû participer à l’effort de guerre, soutenir l’économie, l’agriculture etc. Aussi, en octobre 1941, trois jeunes femmes volontaires débarquent dans une ferme familiale pour aider aux travaux des champs et de l’élevage. Elles viennent toutes les 3 de la ville, Prue est déterminée à épouser un homme riche qui lui offrira des robinets en or, mais en attendant, elle virevolte et charme tous les hommes qu’elle croise ; Agatha espère un jour conquérir Desmond, étudiant avec qui elle a dû parler une fois ; quant à Stella, elle aime passionnément Philip qu’elle compte bien épouser à la fin de la guerre. En attendant les travaux rudes les attendant mais elles ne se plaignent, se lavant aux aurores pour s’occuper de traire les vaches ou ramasser les œufs ou couper les haies ou encore tracer des sillons bien droits dans un champ.



Le roman se déroule pendant un an, suivant le cycle éternel des saisons, égrenant les travaux agricoles, les petits plaisirs auxquels les jeunes filles ont droit. Il nous donne droit à des moments de séductions mais aussi de drames, la vie. On en oublierait presque la guerre qui surgit de temps en temps, lorsqu’un avion ennemi balance une dernière bombe dans un champ, quand un soupirant de Prue disparaît au-dessus de la Manche. J’ai beaucoup aimé ce roman, je lui ai trouvé plein de charmes, seule la fin m’a légèrement déçue, pourquoi imposer ce sacrifice final ?

Challenge Plumes féminines 2020

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La vie rêvée de Virginia Fly

Virginia Fly n'est pas une Vénus de Panurge*, c'est juste une femme qui, arrivée à la trentaine, n'a pas encore été séduite. On ne peut pas dire qu'elle ait souhaité rester vierge mais elle n'a pas une vie sociale très développée, correspond depuis douze ans avec un américain de son âge dont elle ferait volontiers son mari et va de temps en temps au concert avec le professeur, un homme plus âgé qu'elle. Nous la rencontrons au moment ou le changement arrive pour elle, son correspondant vient enfin en Angleterre et les espoirs de changement s'ouvrent pour Virginia, mais la route sera difficile. Tout au long du roman, on découvrira son caractère, sa capacité à un humour souvent caustique envers le milieu dans lequel elle évolue et les évènements qui la touche, une autodérision aussi et puis un grand manque de confiance en elle.

Angela Huth a ciselé ce roman en 1972, c'est son second roman publié sous le titre original "Virginia Fly is drowning" il vient tout juste d'être traduit et publié en France. Elle dépeint à merveille la solitude de Virginia avec beaucoup de tendresse, ce qui n'empêche pas un regard extrêmement caustique et souvent réjouissant sur son entourage et les gens qu'elle rencontre. Une fois embarqué dans l'histoire, ce qui se produit dès les premières pages, il est bien difficile de s'arrêter, on a vraiment envie de connaitre l'évolution de notre héroïne et à quel moment ses déboires vont enfin s'arrêter.

Une très belle écriture pour un excellent roman.

Merci aux éditions quai Voltaire et à Babelio pour ce livre reçu dans le cadre de l'opération "masses critique".



* Vénus de Panurge : Georges Brassens, Chansonnette à celle qui reste pucelle.


Lien : http://allectures.blogspot.f..
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