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Citations de Anton Tchekhov (1354)


On ne se rend compte de l'insondable profondeur et de l'infini du ciel qu'en mer, ou alors dans la steppe, la nuit au clair de lune.

[Anton TCHEKHOV, "La Steppe. Histoire d'un voyage" / "Степь. Исто́рия одно́й пое́здки", 1888, traduit du russe par Vladimir Volkoff, éditions LGF-Le Livre de Poche, coll. "libretti 2 €", 1995 - chapitre IV, page 54]
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TOUZENBACH : […] Je travaillerai. Au moins une fois dans ma vie, je travaillerai si dur que quand je rentrerai le soir, de fatigue, je m’écroulerai sur mon lit et je m’endormirai comme une masse. Comme ils doivent bien dormir, les ouvriers!
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Assis à côté de la jeune femme qui paraissait si belle dans la clarté de l' aube ,calmé et charmé par la vue de ce décor féerique, la mer, les montagnes, les nuages, le vaste ciel, Goûrov pensait, qu' en somme, si on réfléchit, tout est
beau en ce bas monde : hormis nos pensées et nos actes dans les moments où nous oublions notre dignité humaine .
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Anton Tchekhov
Les gens sans talent mais prétentieux n'ont pas d'autres ressources que de nier les talents véritables.
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M. Gorki à Tchekhov [Janvier 1900]

Franchement les temps sont venus où l'on a besoin d'héroïsme: tout le monde veut quelque chose d'excitant, d'éclatant, quelque chose, voyez-vous, qui ne ressemble pas à la vie mais la dépasse, quelque chose de meilleur, de plus beau. Il faut absolument que la littérature actuelle se mette à embellir un peu la vie et aussitôt la vie embellira à son tour, on vivra plus vite, plus clair. Tandis qu'aujourd'hui, regardez-moi comme ils font de vilains yeux, tristes, troubles, figés ! (p. 72)
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Il tombait une pluie violente, serrée, dont il était difficile de prévoir la fin. Les deux hommes s'arrêtèrent, se demandant quel parti prendre ; leurs chiens, déjà trempés, immobiles, la queue entre les pattes, les regardaient d'un air attendri.
« Il faut nous abriter quelque part, dit Bourkine. Allons chez Aliokhine. C'est tout près.
— Allons-y. »
Ils tournèrent de côté, traversant des éteules sans discontinuer, tantôt prenant au droit, tantôt appuyant à droite jusqu'à ce qu'ils débouchent sur un chemin. Bientôt ils aperçurent des peupliers, un jardin, puis des toits rouges de granges ; la rivière miroita et leur regard découvrit un vaste plan d'eau avec un moulin.
Le moulin tournait, couvrant le bruit de la pluie ; la digue vibrait. Près des chariots, des chevaux attendaient, immobiles, trempés, la tête basse, tandis que des gens allaient et venaient, un sac sur la tête pour se protéger de la pluie. Tout cela était humide, boueux, inhospitalier, l'eau semblait froide, mauvaise. À présent, Ivan Ivanytch et Bourkine sentaient qu'ils étaient trempés, crottés, qu'ils avaient les membres raides et les jambes alourdies par la boue et ils longèrent la digue et remontèrent vers les granges, sans se parler, comme s'ils étaient fâchés.

LES GROSEILLIERS.
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MÉRIK : Ils vous inventent plein de machines et de remèdes, et y a pas encore un gars assez malin pour inventer un remède contre la femme… Ils cherchent comment guérir toutes les maladies, mais ce qu'ils voient pas, c'est que, la race des femmes, elle en tue plus que toutes les maladies… Elles sont sournoises, âpres au gain, sans pitié, sans rien dans la tête… La belle-mère harcèle la belle-fille, la belle-fille essaie d'entourlouper le mari… Et ça n'en finit pas…
TIKHONE : Les bonnes femmes, elles lui en ont fait voir, maintenant, il y va à la hache.

SUR LA GRAND-ROUTE, Scène 3.
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GLAGOLIEV : De mortuis aut bene aut nihil *, Mikhaïl Vassiliévitch ! (* Des morts, soit on dit du bien, soit on ne dit rien.)
PLATONOV : Non... Ça, c'est de l'hérésie latine. Moi, je dis : de omnibus aut nihil aut veritas **. (** Sur toute chose, soit on dit la vérité, soit on ne dit rien.) Mais, mieux vaut la veritas que le nihil, du moins, on en tire plus d'enseignement... Je crois que les morts n'ont pas besoin qu'on prenne des précautions pour parler d'eux.

Acte I, Scène 5.
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TROFIMOV : Que la propriété, aujourd'hui, soit vendue ou non — quelle différence ? Tout cela est fini depuis longtemps, on ne peut pas revenir en arrière, l'herbe a envahi le sentier. Calmez-vous, ma chère amie. Ne vous faites pas d'illusions. Pour une fois dans votre vie regardez la vérité en face.
LIOUBOV : Quelle vérité ? Vous voyez ce qui est vrai, et ce qui ne l'est pas, moi on dirait que j'ai perdu la vue, je ne peux rien voir. Vous résolvez bravement toutes les questions importantes, mais dites-moi, mon petit, n'est-ce pas parce que vous êtes jeune et qu'aucune de ces questions ne vous a jamais fait souffrir ? Vous regardez bravement devant vous, mais n'est-ce pas parce que vous ne voyez, parce que vous n'attendez rien qui vous fasse peur, parce que la vie est encore cachée à vos jeunes yeux ? Vous êtes plus courageux, plus honnêtes, plus profond que nous, mais réfléchissez, montrez ne serait-ce que ça de générosité (geste des doigts), prenez pitié de moi. Je suis née ici, ici ont vécu mon père et ma mère, mon grand-père, j'aime cette maison, sans la cerisaie je ne comprends pas ma vie... et s'il faut la vendre, alors qu'on me vende avec elle...
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LOPAKHINE : Excusez-moi, mais des gens aussi frivoles, aussi peu pratiques et aussi étranges que vous, je n'en ai jamais rencontrés. On vous dit pourtant très clairement que votre propriété est en vente, et on a l'impression que vous ne comprenez pas.
LIOUBOV : Mais que devons-nous faire ? Apprenez-nous !
LOPAKHINE : Je vous l'apprends chaque jour. Chaque jour je vous dis la même chose. Et la cerisaie, et le terrain, il faut les lotir, et très vite ! La vente aux enchères est là, tout de suite. Mais comprenez donc ! Dès que vous aurez pris cette décision, vous trouverez tout l'argent que vous voudrez, et vous serez sauvés !
LIOUBOV : Des villas et des estivants, c'est tellement vulgaire, excusez-moi.
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Les vers luisants, dit-elle, brillent la nuit pour que les oiseaux de proie les voient et les mangent ; de même les braves gens existent pour que les cancans et la calomnie aient quelque chose à dévorer.
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Tous les hommes sont canailles, mesquins, cruels, sans talent ; je me répugne moi-même.
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Il arrive parfois qu’un rayon de soleil se glisse dans la sombre cellule d’un ermite plongé dans la prière ou qu’un oiseau se pose sur sa fenêtre et se mette à chanter; l’austère ermite sourit malgré lui et du fond de sa poitrine, sous la masse d’afflictions qu’engendrent les péchés du monde, jaillit soudain, comme de sous une pierre, un ruisseau de joie paisible, innocente.
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Où sont les vrais talents ? […] Tout est tombé en décrépitude, tout s’est appauvri. Les hardis pionniers d’autrefois qui sont encore en vie ont perdu leur courage et se sont mis au pas. Jadis, on recherchait la vérité ; de nos jours, on court après les mots d’esprit et l’argent.

(Le journaliste)
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MACHA : Savoir trois langues dans cette ville est un luxe superflu. Une sorte d’appendice tout à fait superflu, quelque chose comme un sixième sens. Nous savons bien des choses inutiles.
VERCHININE : (Il rit.) Vous savez bien des choses inutiles ! Et moi, il me semble qu’il n’existe et ne peut exister aucune ville assez triste, assez morose pour que des personnages instruits n’y soient pas nécessaires. […] Dans deux ou trois cents ans, la vie sur terre sera extraordinairement belle et étonnante. L’homme a besoin d’une telle vie, et si elle n’existe pas encore, il doit la pressentir, l’attendre, rêver d’elle, se préparer à elle, et pour cela il doit voir et savoir d’avantage que ne virent et ne surent son père et son grand-père. (Riant.) Et vous, vous vous plaignez de savoir bien des choses inutiles !

LES TROIS SŒURS - Acte I
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La nicotine réduit l’estomac et les intestins a un état tétanique, c’est-à-dire à l’état du tétanos.
(Pause.)
Je remarque cependant des sourires sur bien des visages. Il est évident que tous les auditeurs n’ont pas apprécié suffisamment l’extrême importance du sujet traité. Il en est même qui trouvent possible de rire, alors que de la tribune tombent des vérités consacrées par la science la plus stricte ! (Il soupire.)

(Première version de 1888 - Traduction : Arthur Adamov)
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À l’aube d’un beau jour de juillet, une calèche quitta N., chef-lieu de district de la province de Z., et s’engagea à grand fracas sur la route postale. C’était une vieille calèche sans ressorts, toute déglinguée, une de ces calèches antédiluviennes dans lesquelles ne voyagent plus maintenant en Russie que les commis, les éleveurs et les prêtres pauvres. Chacun de ses mouvements était ponctué d’un grand vacarme et d’affreux grincements auxquels faisait lugubrement écho un seau attaché à l’arrière-train. Tout ce bruit qu’elle faisait et les lambeaux de cuir jaune qui pendaient de son corps pelé montraient à quel point elle était décrépite et bonne pour la casse.
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Faute de vraie vie, on vit des mirages. C'est toujours mieux que rien.
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SONIA. Non, c'est passionnant. Chaque année, Mikhaïl Lvovitch plante de nouvelles forêts, on lui a déjà envoyé une médaille de bronze et un diplôme. Il s'affaire à empêcher qu'on ne détruise les vieux arbres. Si vous l'entendiez parler, vous seriez tout à fait d'accord avec lui. Il dit que les forêts embellissent la terre, qu'elles enseignent à l'homme à comprendre la beauté et lui inspirent des sentiments élevés. Les forêts adoucissent les climats rigoureux.

Acte I
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Si Dieu n'existait pas, les hommes l'auraient inventé. :-)
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Je m'appelle .............?..........." je suis un jeune homme de dix-sept ans, laid, maladif et timide", je passe mes étés dans la "maison de campagne des Choumikhine", et je m'y ennuie.

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