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Critiques de Charles Dantzig (203)
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Nous sommes Charlie : 60 écrivains unis pour ..

Il s'agit d'un recueil de textes de 60 écrivains classiques et surtout contemporains unis pour défendre la liberté d'expression suite aux attentats de janvier.

Certains textes sont ecrits à chaud et se situent plutôt dans le registre de l'émotion, d'autres se situent plus dans la réflexion.

Si tous sont intéressants, ils sont de styles et de longueurs variables , et il y a sans doute moins d'unité et de cohérence que dans la BD car les événements sont abordés sous des angles très différents. L'initiative n'en reste pas moins à encourager.

Pour ma part, j'ai été plus particulièrement sensible aux textes d'Eric-Emmanuel Schmitt, Bernard Pivot, Gérard Mordillat et Julien Blanc-Gras pour ne citer qu'eux.
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Pourquoi lire ?

“Ne lisant plus, l’humanité sera ramenée à l’état naturel, parmi les animaux. Le tyran universel, inculte, sympathique, doux, sourira sur l’écran en couleur qui surplombera la terre.”



Pourquoi lire ? Pourquoi lire de la littérature ? Charles Dantzig dissèque la question au fil d’un essai condensé de 244 pages scindé en 76 chapitres signifiants décrivant chacun une situation, une raison, les lecteurs et les écrivains : le lecteur égoïste, Lire pour être articulé, Lier le pouvoir, Lire pour apprendre, se consoler, s’isoler ou bien Lire à voix haute, Lire les rides….

Cet ouvrage ouvre autant l’esprit du grand lecteur (plus de 50 livres/an) que du lecteur moyen (4 à 5 livres par an). Aphorismes, phrases chocs, vérités à nu, opinion tranchées, Charles Dantzig ne laissera aucun lecteur indifférent.



Offrir en cadeau ce livre qui ouvre à la question essentielle : Pourquoi lire ?
Lien : http://quidhodieagisti.kazeo..
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Paris dans tous ses siècles

Lire ce roman s'est se promener dans Paris en compagnie d' humains, d'animaux, se plonger dans son atmosphère, s'imprégner de son ambiance et supporter son climat, le froid, l'humidité et la canicule .

On y croise :

- Sept personnages principaux, Victor Vonnery, écrivain vieillissant, grincheux en manque d'inspiration, amateur de vodka, son fils Victorien, étudiant en art, son amie Gabrielle, galeriste,sa fille Irène, sa mère Isména et deux jeunes hommes le brésilien Wilson et le provincial Nathan.

- Deux animaux de compagnie Guillaume le teckel de Victor et Xanax le chat de Gabrielle, un éléphant qui cause une véritable catastrophe, des animaux philosophes qui donnent leurs avis en début de nombreux chapitres : oiseaux (moineaux, corbeaux, mouette..)rats, souris, lézard, insectes...

On déambule dans Paris : Place de la République (Nuit debout) , rue de Rennes, Saint-Germain des Près, le Luxembourg, Chaillot, Montmartre,les quais de Seine pour les bouquinistes, les Puces de Saint Ouen...

On pénètre dans certains établissements et appartements. Dans l'appartement de Gabrielle on assiste à un dîner donné après un vernissage dans sa galerie, caricature ou satire du milieu artistique/intello/bobo, sans doute l'un des meilleurs passages du livre.



liste non exhaustive......



Roman un peu surprenant mais intéressant.



Merci à Babélio et aux Éditions Grasset de m'avoir adressé ce roman.
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Dictionnaire égoïste de la littérature française

Le plaisir que procure ce Dictionnaire est grand, comparable à celui que l'on éprouve à lire quelques bons "dictionnaires amoureux" de cette collection à succès. On s'amuse, on s'instruit, on passe agréablement son temps, on referme le livre. Un ou deux ans après, que reste-t-il ? Rien du tout. Bien sûr, une conversation de salon n'a pas l'ambition de devenir un dialogue philosophique, ni une amourette d'un moment la passion de toute une vie. Ce "dictionnaire" si plein de vide est bien moins nourrissant que les dictionnaires amoureux, qui ne vous laissent pas affamé quand on les quitte. Voilà donc un livre qui porte bien son titre : "égoïste", bien sûr, dépourvu de la générosité et de la ferveur, de l'amour qui donne envie de transmettre, de convaincre, de s'épanouir dans un échange humain. Egoïste, vraiment. En un mot, un livre futile.
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Dictionnaire égoïste de la littérature française

Attention : ce livre est très subjectif, ce qui est un peu contradictoire avec le terme de «dictionnaire ». J'ai trouvé très revigorant de voir des écrivains réputés intouchables depuis des décennies sévèrement critiqués, voire moqués par Dantzig, même si au final je suis souvent en désacord (je pense en particulier à Céline). Pour le reste, j’ai découvert des auteurs que je ne connaissais pas ou dont je connaissais que le nom mais pas l’œuvre. Ca m’a donné envie de lire : « Venises » de Paul Morand et Schwob. Dommage que ça se limite à la littérature française, j’aurais bien aimé voir des noms d’écrivains étrangers majeurs (Virginia Woolf ou Faulkner). Un livre à picorer au hasard quand l'appétit vous vient...comme un apéritif avant d'attaquer le vrai repas (c'est-à-dire les oeuvres dont il est question). Un livre-passerelle qui n'a d'autre but que de vous emmener vers d'autre livres.

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Pourquoi lire ?

Ce livre s'adresse essentiellement aux lecteurs compulsifs de littérature; ceux-ci sont plus à même de se retrouver dans les situations de lecture proposées par Dantzig.

Enfant, nous partageons le même incompréhension des parents face à ce temps jugé inutile. Adulte, nous ne sommes souvent pas mieux compris.

Dantzig cloisonne la littérature et n'autorise pas tout roman à en faire partie parfois avec justesse, parfois avec mauvaise foi mais jamais méchamment.

C'est frai, récréatif, et amusant.
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Nous sommes Charlie : 60 écrivains unis pour ..

Trouvé au hasard des visites dans les boîtes à livres, ce recueil de textes édité par le livre de poche un mois après l’attentat survenu le 7 janvier 2015 dans les locaux de Charlie Hebdo m’est tombé dans les mains fort à propos. En effet, je terminais la lecture du Lambeau de Philippe Lançon, il me paraissait intéressant de confronter à ce texte très personnel, cette vision plus large des tragiques événements. J’ai eu beaucoup plus de mal à venir à bout de ce recueil que du témoignage de Lançon mais certains textes m’ont particulièrement interpelée : le texte de Claude Halmos sur le rôle de l’école dans la nécessité d’apprendre à penser par soi-même ou celui de Caroline Fourest qui s’adresse avec émotion à « ses camarades » dans un bel hommage à leur esprit frondeur ou enfin celui de Romain Puértolas qui met l’humour et la dérision au cœur de son récit, très beau clin d’œil là aussi à l’esprit Charlie Hebdo. On y retrouve également de quoi nourrir sa réflexion sur cette absolue et nécessaire liberté d’expression à travers la prose de Voltaire, de Victor Hugo ou Beaumarchais et sous la plume de notre contemporain, Jacques Attali. Malgré les cigales qui chantent à tue-tête, un ouvrage grave mais nécessaire pour nous aider à choisir les chemins que l’on souhaite tracer demain pour notre pays. Sans contexte, une lecture citoyenne et républicaine qui garde tout son sens et son actualité cinq ans plus tard.
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Pourquoi lire ?

En ce qui me concerne c'est clairement une déception. J'ai assez vite sauté des phrases, puis des paragraphes, pour au final abandonner ma lecture.



J'aurais aimé que l'auteur me fasse partager ses enthousiasmes, qu'il pique ma curiosité de lecteur, qu'il me fasse découvrir des auteurs. Rien lu de tel. Il passe la majeure partie du livre à énumérer les auteurs et les styles qui lui déplaisent, quand il ne détaille pas les mauvaises raisons - selon lui - que certains lecteurs invoquent pour justifier leur lectures.



J'aurais aimé y trouver la chronique des manies des lecteurs compulsifs. Rien lu de tel non plus. Dans ce genre il faut lire "Bouquiner : Autobiobibliographie" d'Annie François.



Mais là où il est malin le bougre, c'est qu'il glisse incidemment dans le bouquin que somme toute le lecteur trimballe avec lui sa vision du monde et sa réceptivité. En somme, je - lecteur - cherche à conforter mes opinions, au besoin en voyant dans un livre ce qui n'y est pas et en occultant ce qui y est. Et pour faire bonne mesure, si je - lecteur - n'apprécie pas un livre c'est que j'étais dans un mauvais jour. Bel exercice dialectique qui ne laisse pas prise à la critique.



Ceci dit, et je veux bien admettre ma subjectivité de lecteur, je n'ai pas aimé.
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Pourquoi lire ?

Plutôt qu'un traité indigeste en béton argumenté et bien classé, l'auteur du Dictionnaire égoïste de la littérature française propose des réflexions fort personnelles, qui bousculent souvent son lecteur et ne le caressent pas dans le sens du poil.



Pour avoir lu l'ouvrage cité précédemment, je savais que Dantzig a des opinions tranchées sur les grands auteurs et les moins grands. Là je découvre quelques unes de ses habitudes, à savoir prendre des notes dans les marges, Proust en pléiade n'y échappant pas (1). Plusieurs lecteurs ont noté le (fameux ?) passage où il s'en prend aux lectrices de nunucheries et lecteurs de romans d'anticipation. Passons... Il va même jusqu'à conseiller d'éviter les livres nous plaisant a priori, mais tout de même pas à se jeter sur la série Twilight qu'il pourfend avec bonheur.



Soyons sérieux, ce court opus divisé en bref chapitres n'a pas résisté à deux soirées de lecture, et il a terminé post-ité à mort (2). Pas une lecture qui ronronne, c'est sûr. Même si ses opinions souvent péremptoires ne convainquent pas forcément, l'amour des livres et de la lecture est bien réel, celui des vraies librairies aussi, et, avouons-le, un homme qui aime à ce point Proust et Stendhal ne saurait être totalement mauvais.



(1) "Un bon lecteur est un tatoueur. Il s'approprie, tant soit peu, le bétail des livres."

(2) A vous de trouver vos propres passages.
Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
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Pourquoi lire ?

Le thème est passionnant pour qui aime beaucoup lire (ou lire beaucoup) et l'on peut ainsi piocher des pistes de réflexions sur ses propres manières et raisons de lire... Il faut seulement dépasser le mépris intellectuel de Dantzig qui se rassure avec la Littérature (avec un grand L pompeux, à mon humble avis) et des idées un peu arrêtées parfois...
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Dictionnaire égoïste de la littérature française

J'ai trouvé ça excellent ( c'est un terme redondant chez moi). L'auteur nous offre un panorama du paysage littéraire essentiellement français, sans contraintes d'époques ou de style, on navigue de Bossuet à Yourcenar et Zola, de la notion de Talent aux personnalités des auteurs ("A quoi ressemblent-ils")...



"Facile à lire :



On entend parfois: Proust est difficile à lire. C'est faux: ce qui est difficile à lire, c'est Barbara Cartland, parceque c'est très mal écrit. Hélas, les lecteurs sont trop humbles."



C'est original, personnel, l'écriture est scintillante et soignée, un langage soutenu et rigoureux, de très belles pointes d'ironie et c'est au final un régal. Seul petit bémol M. Dantzig a la fâcheuse habitude de nous donner l'âge auquel il a lu les bouquins et à force ça complexe un peu.



C'est très dense et ça nécessite de rester concentré pour lire mais ça a priori tout le monde sait faire (si, si) .



Vraiment je vous le conseille - il permet entre autres, pour un prix pas énorme (30 euros maxi, soit un peu moins qu'un code civil 2006 à jour) de découvrir beaucoup d'aspects peu connus de nos auteurs.



(...)

http://lelabo.blogspot.com/2006/01/charles-dantzig-dictionnaire-goste-de.html
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Dictionnaire égoïste de la littérature française

Une amie ne voulait plus ce dictionnaire, alors je l’ai posé dans ma bibliothèque. Les autres livres, jaloux, se sont arrangés pour l’étouffer. Ils n’allaient pas laisser cet arriviste leur donner des leçons de littérature. Puisqu’il se définit lui-même comme égoïste, il n’a qu’à rester dans son coin.

Et nous l’avons oublié, il se recouvrait de poussière jusqu’à ce que j’ai besoin d’un avis sur un roman classique auquel j’accrochais peu. Il a su affuter mon regard et m’intéresser au style de l’écrivain.

Depuis quelques semaines, je le garde près de moi, pour lui épargner une nouvelle mise à l’écart. Je lis quelques articles au hasard et qui nourrissent ma curiosité, et je me régale.

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Dictionnaire égoïste de la littérature française

Cet ouvrage n'a de dictionnaire que le titre. Dantzig choisit dans une collection des mots et des auteurs. Il tente une définition d'un concept, d'un genre, d'une oeuvre, d'un écrivain n'hésitant pas au passage quelques coups bas quand il s'agit de décrire des auteurs qu'il n'apprécie guère. L'un est trop bien né, l'autre zozotte, Dantzig n'a visiblement pas de filtre, et écrit comme il discourt un samedi soir avec ses bons amis, vautré dans son canapé, les pieds sur la table: son dictionnaire n'a pas de tenue, encore moins de retenue. Presque 1000 pages sur ce ton, écrites serrées, autant dire que je préfère le dictionnaire, le vrai, au prisme de ce monsieur, qui n'apporte rien si ce n'est un goût âpre à la littérature dont on peut largement se passer. Au moins celui là n'aura pas moisi dans la PAL, mieux, il finira ses jours dans une recyclerie, j'ai besoin de place pour d'autres ouvrages. L'intégral de Yourcenar par exemple.



Encore un commentateur qui brasse du vent.
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Dictionnaire égoïste de la littérature mondiale

Moins dictionnaire que kaléidoscope d'anecdotes, ce livre est parfois agréable à parcourir à petites doses, mais je doute que beaucoup de lecteurs arrivent au bout de ses 1244 pages. Il y a de tout, en vrac, des entrées hététoclites sur des écrivains, sur des oeuvres, mais aussi sur des mots (gaspillage, morale, décevoir, zorro,...) et des anecdotes comme "Malencontreuses histoires de publication", "Le mal paye" ou "Liste des choses pénibles et des choses charmantes en littérature". Il ne faut pas s'attendre à des analyses sur des écrivains, qui soient centrées sur l'essentiel (oeuvre ou biographie), mais plutôt sur des détails chers à l'auteur, autour et à l'entour de certains écrivains, avec beaucoup d'absents célèbres malgré ces 1244 pages. Pour moi, c'est difficile à digérer.
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Traité des gestes

Pour un traité ( si je reprends la définition de Wikipédia), ouvrage à but pédagogique qui traite de façon exhaustive un sujet, avoir une aussi jolie couverture, avec ce dessin aux teintes pastels et tout en rondeur, donne envie de s'y plonger, et donc de l'ouvrir, de casser délicatement du plat de la main le papier plus épais qui le recouvre et de découvrir son contenu. Je vous ferai grâce de ce geste cliché qui consiste à porter un doigt à sa bouche, de l'humecter subrepticement avec la langue pour revenir sur la première page afin de la tourner plus facilement, bien que lecteur compulsif, que je ne l'ai jamais fait. Ai-je écarquillé les yeux ( geste d'émerveillement, d'intérêt), froncé les sourcils ( geste d'ennui), tordu la bouche ( geste d'agacement), caressé mon nez ( geste interrogatif), éprouvé légèrement le lobe de mon oreille ( geste de bien être) durant ma lecture ? Je ne vous le dirai pas, mais je vous laisserai le deviner.

Ce " traité des gestes" ( oui, sans majuscule à "traité", petite coquetterie bien inoffensive de l'auteur comme pour chacun des titres de chapitre de tous ses livres ) ne peut qu'intéresser le lecteur curieux. Avec pertinence, un humour parfois corrosif, une grande culture et un regard particulièrement aigu sur le comportement de nos contemporains ( mais aussi d'êtres, modèles, écrivains de l'antiquité jusqu'au siècle dernier), Charles Dantzig ausculte, dissèque, interprète, annote tous les mouvements ou l'immobilité d'un corps (qui est en quelque sorte un geste négatif), tous ces gestes qui sont " le lien universel entre toutes les créatures du monde" . La promenade avec cet entomologiste du genre humain s'avère passionnante, même si parfois son érudition peut apparaître intimidante. Il a tout traqué, des mimiques de ses voisins de table au restaurant, aux rares descriptions de gestes dans la littérature depuis l'antiquité en passant par les expressions dans la peinture et la photographie, faisant des rapprochements, des corrélations donnant à son propos toute la profondeur nécessaire.

Mais ce qui pourrait passer pour un inventaire un peu rébarbatif , se révèle aussi, un portrait assez cinglant de notre époque autant friande d'images que de gestes. Impertinent quand il s'agit de décrypter les gestes des contemporains qu'il rencontre, Charles Dantzig, écrit sans ambages ce qu'il ressent, avec une fausse bonhommie réjouissante et un certain savoir-vivre ( ainsi, il cite des personnes sans doute connues de lui ou du public en leur octroyant des pseudonymes assez hilarants comme Rirou le Dauphin ou Vipère-Qui-Avale-Des-Couleuvres). Et puis, autre bon point ( ce que je fais maître d'école !), ce " traité des gestes" permet à Charles Dantzig de faire aussi un autoportrait plutôt sympathique de sa personne ( le contraire aurait pu paraître étonnant), mêlant sa vie à son essai, le rendant ainsi extraordinairement vivant et humain. Moi qui n'avais jamais rien lu de lui, que je ne connaissais que comme un nom qui apparaissait régulièrement dans les pages " culture " des journaux, j'ai pu aussi me faire ainsi un petite idée du personnage.

Plus sur le blog
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Nous sommes Charlie : 60 écrivains unis pour ..

Mon avis sur ce livre sera court car je pense que l'on tombera tous d'accord sur l'utilité de ce livre.



En plus d'être écrit "pour la bonne cause" ce recueil est de bonne qualité. Certains des textes sont des classiques d'autres des articles publiés dans des journaux suite à la tragédie ...



Comme dans chaque recueil les textes sont inégaux mais chacun pourra y trouver son bonheur. Certains de ces textes m'ont émus et j'ai même versé ma petite larme.



En résumé une lecture utile et agréable.
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Pourquoi lire ?

qui est M. Dantzig pour se permettre d'écrire :

Ecrire un roman. Comme toute audace extrême, celle-ci n'est pas apparue différente des stupidités qui sortent incessamment de la tête des désoeuvrés, toqués, illuminés, retraités à idées et autres raseurs souriants et inutiles.



M. Dantzig que faire de tous ces raseurs ??

d'autre part, vous encensez les sans grade, les inconnus qui méritent d'être cités ...
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Dictionnaire égoïste de la littérature française

Aurais-je succombé pour des mauvaises raisons ? L'insolence, l'aplomb.

Au sujet De Stendhal, qu'il affectionne d'ailleurs :

« Stendhal est partial, de mauvaise foi et veut souvent faire le malin. »

« Il expose des généralités avec un aplomb qui fatigue ». P831

Eh ben, cella colle parfaitement à Dantzig :



Dantzig est partial, de mauvaise foi et veut souvent faire le malin.



.

Ses dieux sont Racine et Proust.

Sa grande affaire est le style. « Sujet : ce n'est pas le sujet d'un livre qui prime, mais la façon de le raconter ». Page 844.

Parfois il consacre des pages à des stylistes confidentiels comme Morand et Larbaud.

.

Extraits :

Au sujet de la Vie de Rancé de Chateaubriand : « Une phrase comme : ‘Le bourreau, en tranchant la tête à la reine d'Ecosse, lui enfonça d'un coup de hache sa coiffure dans la tête, comme un effroyable reproche à sa frivolité' a dû faire chavirer Cocteau, s'il l'a lue.' » p928

.

Voltaire : « ‘Ils ôtent de l'histoire de Socrate qu'il ait dansé', dit La Bruyère des esprits bornés. Ils l'ôtent aussi de celle De Voltaire. Voltaire dansant, cela a pourtant existé, et c'est aussi vrai que l'édenté courbé dans un fauteuil à oreillettes. [ ] Voltaire paie sa gloire de vieillard de ce que nous ne le voyons plus qu'ainsi. Montrez-le nous jeune, cambré, rieur ! » p 947

.

Paul Claudel : "Le huitième jour, Dieu créa Paul Claudel. Il avait envie de se foutre du monde. [ ] Chez Claudel le sublime est trop ostensiblement sublime. Je pourrais aussi dire Wagner, même si Wagner est pour le Néant et Claudel pour le Crée : le genre mythe-feuilleton, avec fumées, pythies et confusion. » P181

.

« Les personnages De Balzac sont des épouvantails. Les personnages de Dickens sont des tics. Les personnages De Beaumarchais sont des gifles. Les personnages de Proust sont les pattes ultrasensibles prolongeant le cerveau en poulpe du narrateur. Les personnages de Marivaux sont des papillons. Les personnages de Cocteau sont des ombres chinoises. Les personnages De Beauvoir sont les poupées d'un ventriloque. Les personnages de Tchekhov sont une vapeur de thé. Les personnages de Pétrone sont des éclats de rire. Les personnages de Nabokov sont des vices. » P651

Oh combien réducteur. Mais en même temps une touche ludique.

Jouez ! (interdit d'utiliser des adjectifs)

Les personnages de Dostoïevski sont des….

Les personnages de Victor Hugo sont des …

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Pourquoi lire ?

Un pot-pourri sur la lecture, les lecteurs, des auteurs, tantôt ennuyeux, tantôt amusant, tantôt agaçant voire assommant ; trop rarement subtil ou style trop souvent lâché disons, étalage égocentré souvent, pour ne pas dire m’as-tu vu ?

N’a pas l’art de lire d’un Emile Faguet qui veut.



Résumé : catégorie Distrayant +

« Fleur ouverte, je suis lecteur. J’attends l’abeille» … c’est lui qui le dit.

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La diva aux longs cils

La diva aux longs cils – Charles Dantzig – Grasset ( 362 pages – 20€ )

Ce florilège, au titre aguicheur , fut cordonné par Patrick Mc Guinness, poète et traducteur, professeur de littérature française et comparée à Oxford .

Charles Dantzig nous révèle que sa fascination pour la poésie remonte à son enfance .Un talent précoce détecté : «  Le génie était là. Le Nobel m' espérait ».

Il adopte un ton confidentiel pour s' adresser à ce cercle d' initiés qu' il nomme « les Persans »!

Sa conception de la poésie? : « la combinaison d' une forme étudiée et d' une émotion communiquée » . Pour lui , la poésie est « un adolescent insolent et délicat qui a besoin d' un grand salon et d' air pur » . «  Elle ne sert à rien » , tout comme la lecture , au risque d' en choquer quelques uns . Il déplore qu' en France elle soit reléguée «  dans une boîte à bibelots » .

La poésie qui supporte mal « les vêtements étriqués » exige une mise en page aérée .

Les avions sont un thème récurrent ,l' auteur de s' interroger sur leur utilité . Il nous fait voyager en Europe, transiter dans des aéroports : « lieux mornes , comme s'ils voulaient nous donner des remords » . Il brosse avec ironie un tableau de l' Acropole , assaillie par des hordes de touristes , égrenant ses conseils aux guerriers grecs « gare gare/on vous mitraille », aux colonnes « cessez de danser  , aux masques tragiques « fermez la bouche , aux nymphes « promenez vous dans les bois! »

On fait halte à Venise « qui tangue »; à Londres ; à Rome .A Oxford on visite l' Ashmolean, à Paris le Louvre . On admire « le circonflexe/Du Pont-Neuf qui prend un air de Marquet ».On assiste à une corrida à Nîmes, on décolle de la baie des anges, survolant « l'église russe reine de pique ». On dîne au bord du Bosphore . Toujours en mouvement , on vole vers New-York et voit se détacher « le gland du Chrysler building » . Les tours jumelles inspirent à l' auteur des paroles prémonitoires : « Quilles que quelques uns voudraient voir renversées », poème pourtant écrit avant 2001, précise l' auteur .La mort  « aux cuisses creuses » s' invite en barque sur les « eaux du Léthé ».

Dans le bestiaire , défilent la méduse « abat-jour 1900 de brocante », le poulpe qui se « prend pour une diva d' Hollywood , les rossignols « employés par les vaches/ à sucrer leur ennui ».

Le corps déploie sa sensualité sur les plages , près des piscines , dans l' océan « rassasié qui postillonne ses embruns ». Les corps s' enchevêtrent , les mains se mêlent ,les doigts se peignent, les pieds se nouent dans : L' union des corps . « Fugace le sexe agace ». L' auteur douterait- il de la sincérité des sentiments pour conjuguer amours avec imparfait et faire rimer «  coeur avec trompeur » ? , « ce coeur , un répondeur qui prend les messages » ..

A noter le poème dédié à Patrick McGuinness, celui qui initia le projet de cette anthologie . Il déroule une guirlande irlandaise truffée de références littéraires et de quelques pastiches de vers célèbres : « Demain, dès l' aube , à l' heure où verdit l'Irlande ».

Le vers final « Je sauterai dans l' eau qui me rompra en deux » tisse le lien avec la thématique des Nageurs et confère son unité à cet ouvrage poétique ,d' une richesse magistrale, de fort tonnage, éclectique, servi par une langue travaillée avec méticulosité , un vocabulaire recherché ,une pléthore d' images, une note allègre , drôle et un humour pétaradant.

Comme l' auteur , on peut féliciter le professeur McGuinness pour ce choix savamment réalisé .

L' auteur s' interroge sur ce qu' un écrivain lègue à la postérité, convaincu que « Rien ne s' oublie et d' abord pas le passé », ne serait- ce que pour alimenter « la grossiste à images 24heures sur 24 ».

Et l' auteur de conclure par « Nous n' en finissons pas de ne pas disparaître »! .

Charles Dantzig appartient à cette catégorie des poètes très accomplis qui «  savent communiquer des émotions . Tout est dans la feinte, comme en escrime » .Ses fervents lecteurs le lisent avec délectation « pour danser avec lui » .
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