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Critiques de Charles Dantzig (203)
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Dictionnaire égoïste de la littérature mondiale

Attention GROS PAVE à l'horizon, en même temps son auteur nous annonce un dictionnaire et nous avons rarement vu un dictionnaire de cent pages alors allons nous plonger dans ces 1200 pages d’œuvres, auteurs, sujets littéraires et définition en tout genre mais toujours en lien avec la littérature.

Loin de faire l'éloge des œuvres ou auteurs cités ce dictionnaire est là aussi pour en faire la critique, j'y découvre ainsi des titres complètement inconnus ou encore des ouvrages que je ne m'attendais pas du tout à y trouver. Ce dictionnaire est évidemment propre à son auteur car loin de faire une véritable critique de la littérature mondiale Dantzig donne SON opinion sur telle ou telle oeuvre, descend ou encense tel ou tel auteur et détaille des principes ou donne une définition de mot importants pour lui.



Ce dictionnaire doit se lire lentement, il faut l'ouvrir au hasard pour apprécier la découverte... aller explorer la littérature mondiale en douceur.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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Dictionnaire égoïste de la littérature mondiale

Une écriture sobre, mais aussi guillerette, irrévérencieuse parfois, un humour pince-sans-rire.

Un texte à lire et relire au hasard des définitions. Des analyses fines, délicates, passionnantes, tellement originales et variées,

des catégories fantasques, espiègles, toujours intéressantes et souvent décalées.

À titre d’exemple ! « Liste des choses pénibles et des choses charmantes en littérature », « Première phrase », « Simplicité », « Roth », « Livres des non-écrivains », etc.

Un ouvrage à mettre entre toutes les mains !
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Pourquoi lire ?

De Dantzig, j’ai lu le Dictionnaire égoïste de la littérature française (épatant), Dans un avion pour Caracas (roman oubliable) et Pourquoi lire ?



Petit essai volontiers accusé d’arrogance (Dantzig est élitiste, horreur !), de partialité, de snobisme, d’injustice, de dédain… c’est parfois mérité. Mais les réponses à la question fondamentale que pose l’auteur (qu’elles soient caustiques, pétillantes ou rêveuses) sont empreintes d’un tel enthousiasme vis-à-vis de la littérature et de ses pratiquants… qu’il lui sera beaucoup pardonné.



Dantzig évoque les librairies et leurs fidèles : « Ces clients qui ont l’air si calmes, si recueillis, des girafes broutant lentement des feuilles, sont des boules de passion à l’intérieur desquelles ça bout, ça bondit, ça bande. »



Les girafes broutent les feuilles encrées de Dantzig avec volupté, même si elles en recrachent quelques-unes.



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Dans un avion pour Caracas

Dantzig Charles - Dans un avion pour Caracas – Grasset – 303 pages.



Après s'être interrogé sur l'utilité des avions, Charles Dantzig nous embarque avec lui pour Caracas, sur les traces de son ami disparu: Xabi.

Pour nous divertir, le narrateur choisit de nous faire défiler la vie de « cet homme qui aimait les mots » tout en y entremêlant « mille vagabondages » et digressions. Il a conçu ce roman comme un patchwork, composé de bribes de conversations avec les parents de Xabi, des moments partagés avec lui, de confidences, de documents et non pas comme une biographie, genre à la mode que l'auteur semble désapprouver.

Le narrateur revient sur leur rencontre à Venise ( qui aurait donné Venezuela) et leur attirance immédiate, « devenus amis sur-le-champ ». Il brosse le portrait de ce « philologue rieur, chaleureux ». Il explore l'impact de la notoriété dans le couple Xabi/Lucie, le comparant à Gala/Dali. Il tente de décortiquer le motif de leur rupture, ayant des versions contradictoires. Fallait-il l'imputer au fait que Lucie, lesbienne, a choisi de partir avec une présentatrice de journal télévisé ou que Xabi qui « préférait les mots » avait fait de la philologie sa maîtresse?

Le narrateur essaye de décrypter les raisons de l'engouement de Xabi pour Chávez au point de vouloir publier un reportage sur ce dictateur: « militaire populiste ».

Il décline la liste de ses nombreux livres, en livrant de larges extraits poétiques sur les fleurs, sur l'amitié et l'amour « un usurpateur » pour Xabi.

En filigrane, se profile le portrait du narrateur, qui seul médite, au Nemours, sur maintes thématiques: l'opacité de l' être humain, la durée de l'amitié chez Xabi.

Il extrapole quant à la disparition de son ami, mettant en exergue son désir d'être aimé: « On montre son coeur, il s'y plante aussitôt une hache ».

Il souligne les impératifs d'un écrivain: besoin d'isolement, de calme, de solitude, difficiles à concilier avec une vie à deux. Ce qui lui fait conclure que « Xabi est un homme dont le talent a dévasté les amours ». Quant à lui , il ne cache pas son aimantation pour des petits bruns qui lui « rappelle un amant ».

Charles Dantzig s'insurge contre ceux qui prêtent « le raffinement à tous les gays ».Il étrille les émissions de divertissements qui privilégient le rire à la culture.

L'auteur de : Pourquoi lire? soulève la question : Pour qui écrire?

Il déploie sa plume poétique en survolant l'océan : « une plaque bleue avec des friselis blancs ». Il radiographie le personnel à bord et ses compagnons de route avec malice. Il adopte le ton humoristique quand il se prend pour «  Jonas dans la baleine » ou critique le café de l'avion. Le récit s'achève au moment de la descente sur Caracas, laissant place au suspense: Xabi sera-t-il là pour l'accueillir ?

Charles Dantzig signe un ouvrage parsemé d'illustrations, de grande envergure qui rassemblent souvenirs,réflexions politiques( opposant dictature et démocratie, épinglant les politiciens, rappelant le récent scandale irlandais, la corruption), références littéraires et considérations sur la célébrité et l'accueil d'un livre par les lecteurs. Contaminé par le virus de la citation de Xabi, Charles Dantzig nous gratifie de formules inattendues: « Tout vivant est un cercueil. Il transporte avec lui le souvenir des morts qu'il a connus », qui ne peuvent que combler les collectionneurs.

Une lecture qui nous maintient en lévitation. Voici à quoi servent les écrivains!
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Pourquoi lire ?

Je viens de rentrer ce livre dans ma bibliothèque babéliesque (?) [ désolée, je ne sais pas comment je dois dire], je l'ai lu il y a quelques temps déjà, et je souhaitais rédiger une critique de cet ouvrage, qui m'avait à la fois intéressée et interpellée. je me rends compte que beaucoup de lecteurs l'ont fait avant moi, avec brio. Je ne peux pas apporter d'eau au moulin, je me contente donc de dire que je partage vos points de vue ambivalents. A lire, à annoter, mais ne pas tout prendre pour soi. La nourriture intellectuelle ne s'ingurgite pas sans réflexion, voire même sans révolte.
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Dans un avion pour Caracas

« Pour quelle raison l’amitié devrait-elle être un vieux chien qui sommeille à l’entrée de sa niche ? » Cette question, le narrateur essaie d'en déchiffrer les sens tout au long des neuf heures que dure un voyage en avion, de Paris à Caracas. Il nous en faudra pourtant quelques-unes de plus pour lire ce livre. L'argument : son ami - l'auteur de la sentence sur l'amitié (voir plus haut) - écrivain, philologue a disparu dans la république bolivarienne du Venezuela, celle d'Hugo Chavez sur lequel il voulait écrire un livre. Le narrateur, lui-même journaliste, a décidé d'aller l'y retrouver. Le livre est construit en fragments, digressions comme le vagabondage que l'on s'autorise quand on sait que l'on va être seul avec ses pensées pendant un bon moment sans être distrait. Autour du noyau dur (mon ami Xabi Puig, qui était-il ? comment m'aimait-il ? comment l'aimais-je ?, bref la question éternelle de l'amour et de l'amitié), Charles Dantzig parle un peu de tout et de rien (le populisme, Chavez, les barrios de Caracas, Venise, l'Islamisme, les garçons, le vilain écrivain aux cheveux gras (j'ai reconnu), les conversations de comptoir (enfin de terrasse), la méchante critique littéraire (étant insuffisamment branchée 6e arrondissement, si vous pouviez me dire de qui il parle...), les mots, les noms, leur sens, leur rôle...) j'en passe... Le lecteur passe ainsi parfois de bons moments mais s'ennuie pas mal aussi. Un peu lassés des coqs à l'âne incessants qui donnent le mal de mer, il faut vraiment de la bonne volonté pour suivre l'auteur dans ses sentences parfois, ma foi, sentencieuses. Cependant, quand il arrive à créer un bel équilibre entre les sentiments du narrateur, les pensées littéraires et l'état du monde, il montre là tout son talent.
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Dans un avion pour Caracas

"Jonas dans le ventre de la baleine", le narrateur, journaliste, coincé dans un avion en partance pour Caracas entre une Sud-Américaine voilée qui lit le Coran et un petit brun qui lui rappelle un ancien amant, ne sait pas encore s'il se rapproche d'une mort potentielle.

Celle de son ami, son double, en reportage au Vénézuéla (sur Hugo Chavez, le dictateur qui "rêve d'être empereur") et porté disparu. Celle de Xabi Puig, intellectuel,écrivain, philologue.

"Comment expliquer un homme? Peut-on même le connaître?"

Le narrateur, "à 10000 mètres au dessus de l'océan"ayant déjà passé au crible l'ordinateur de Xabi,pioche tour à tour dans ses souvenirs(Ah Venise!)(Ah ses livres!), ses bons mots et sa vie privée(Oh Lucie!) pour en brosser le portrait.

"Une voix de baryton". "De longs gestes ininterrompus". "Une cicatrice au dessus de l'angle de la mâchoire inférieure"."De l'humour"." Ce n'est pas un fidèle". Mais plus que tout, Xabi est un "écrivain spécialisé dans la semence des mots".

Un tel luxe de détails pousse le lecteur à s'interroger.

Est-ce de l'amitié vraie? Une amitié amoureuse?

L'admiration sans faille du narrateur se teinte peu à peu de jalousie pour Lucie "aux yeux turquoise qui ne porte que du bleu".

Celle à laquelle Xabi (espionné!) envoyait un véritable roman d'amour par SMS, celle qui le faisait rire,celle qui l'a abandonné pour une femme, celle qui réalisait des photos blasphématoires, celle un peu trop tout....

L'admiration sans faille du narrateur, soumis au joug cruel du confident et issu du "gayland" se teinterait-elle de dépit vis à vis d'un Xabi Puig, pour lequel les liens sont des contraintes et "les mots sont faits pour mentir", qui a plus de tact que d'attentions, pour lequel "la famille c'est du passé"? Constat à l'amiable?

Bien sûr le narrateur évoque aussi Hugo Chavez, l'objet du reportage initial, mais Vénézuela est un nom et Caracas un son pour lui, avant d'en toucher le sol réel. Avec son désir d'être aimé de l'humanité, Xabi aurait-il fait une bourde? Ne savait-il pas que prononcer le mot tyran était interdit?

Dans un avion pour Caracas est en premier lieu(à mon avis) l' analyse psychologique pointue d'une relation entre deux hommes, émaillée de réflexions et de questionnements. Connait-on vraiment l'autre? Qu'est-ce que l'amitié? L'amour? Le désamour? La confiance? Jusqu'où peut-on aller?

Un superbe livre fort bien écrit de Charles Dantzig (dont j'ai chroniqué récemment l'excellent Je m'appelle François), écrivain,poète, essayiste et éditeur chez Grasset.

Petit plus quelques photos en noir et blanc semées de ci de là, véritables coups de coeur, coups de poing,coups de gueule, car ...les images, elles ne mentent pas!

Dans un avion pour Caracas(éditions Grasset) a été sélectionné pour le prix Goncourt 2011 et il a je pense de bons atouts!



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Pourquoi lire ?

Cet auteur érudit, passionné de littérature répond à cette question : pourquoi lire ? Il nous fait partager son expérience de lecteur et d’écrivain pour aborder cette vaste problématique. Souvent drôle, toujours profond, il n’emploie jamais de métaphore compliquée ou de mots incompréhensibles. Tout le monde peut le comprendre même celui qui aime lire sans être pour autant très cultivé. Chacun d’entre nous se fait un plaisir de partager avec lui son amour des livres, de la littérature (sœur de la lecture) et des écrivains. Il cite Marguerite Duras, Kant, Pascal, entres autres. C’est un essai plus qu’un roman dans un style tellement savoureux et fluide qu’il nous donne envie de ne plus jamais refermé ce livre.

Lire ? pour passer le temps, pour apprendre, pour s’isoler, pour se consoler…je vous laisse butiner parmi tous les chapitres la définition qui vous convient le mieux.

La seule réflexion qui m’a dérangée c’est quand il parle de sa manie de mettre des annotations sur les pages. Je ne le fais jamais…

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Pourquoi lire ?

Après avoir lu « Encyclopédie égoïste de la littérature» de Charles Dantzig il y a quelques années qui m’a avez enchantée par sa fraîcheur, son audace et son subjectivisme revendiqué, bien loin de la critique littéraire universitaire, j’avais très envie de lire ce livre au titre étrange pour tous les amoureux de la littérature qui résonne un peu comme la question de savoir pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien, à savoir « Pourquoi lire ? ».

Non, on lit pas pour se changer, non on ne lit pas pour s’évader

la suite sur le blog : http://lepandemoniumlitteraire.blogspot.com/2010/11/pourquoi-lire-de-charles-dantzig.html
Lien : http://lepandemoniumlitterai..
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Pourquoi lire ?

Un catalogue de bons mots sur ses goûts de lecture et ses passions livresques. Un patchwork. Mais après son Dictionnaire égoïste cet essai me semble mineur.

Extrait :

« Un personnage d’Oscar Wilde [dit] dans le Déclin du mensonge : ‘une de plus grande tragédies de ma vie est la mort de Lucien de Rubempré’ [ ].

Cette phrase est évidemment de l’esthétisme. L’esthétisme est une autre forme de froideur. » p86

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Je m'appelle François

Dans les débuts du roman perplexe , plus que perplexe (…. dubitative, voire agacée?) par ce qui me paraissait être une enfance retracée de façon un peu trop glauque, j’ai finalement été happée par ce portrait d’un enfant de notre siècle.

J’y ai reconnu, ou cru reconnaître, bien sûr, les traits d’un certain Christophe R.

Lequel pendant quelque temps défraya la chronique people , et d’ailleurs l’alimente encore, à ce qu’il paraît, par des succès plus récents, et par les millions et toujours davantage de dizaines de millions d’euros engrangés…





Mais il ne s’agit pas que de cela, puisque le roman de Dantzig est surtout une sorte de variation libre sur le thème de l’Imposture.

À savoir : Quel est vraiment cet être qui avance sous des masques multiples, toujours prêt à broder l’histoire que son interlocuteur du moment a envie d’entendre - et de toute façon, depuis son plus jeune âge, biberonné au mensonge, à la duplicité, à la filouterie?

Dans la partie américaine, celle qui se passe à Los Angeles, j’ai aimé l’écriture syncopée, qui m’a fait penser aux balades…américaines, justement . Une juxtaposition d’impressions décousues, de notations plus ou moins poétiques, de phrases à première vue sibyllines , ou cyniques, mais qui finissent par faire sens.

Dans la partie Dubai ( « Doux bail » … mais pas tant que ça), j’ai aimé le sentiment de décrochage devant la démesure des ambitions humaines, et puis la noirceur absolue, le consentement à la mort, à l’anéantissement.

Et néanmoins dandy, jusque dans les détails, cela va sans dire.

Cela m’a paru en quelque sorte métaphorique pour notre monde, notre civilisation. Puisque le narrateur s’appelle François, et c’est même la seule chose dont il soit sûr, sur laquelle il n’ait jamais menti.

François, c’est-à-dire Français, un enfant de cet Occident dont veux/veux pas il est le produit …..mais frelaté.



Moi qui suis une auditrice fervente des émissions de Charles Dantzig sur France Culture, je n’ai pu m’empêcher de m’interroger sur la part d’autobiographie qu’il y pourrait y avoir dans cette biographie d’un Éphémère « Célèbre » , mais révisée, revisitée. Mais ceci est un autre histoire…





Pour faire bref, et pour résumer mon propos:

Un roman à la fois dérangeant et subtil. Je ne peux pas dire que je l’ai adoré, mais je ne suis pas loin de penser qu’on le relira avec avidité, dans quelques décennies, pour comprendre notre époque.

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Traité des gestes



Quelle déception !

Bien sûr, c’est un essai de Dandy, ça je le savais avant de commencer. Néanmoins, je n’imaginais pas qu’il y aurait autant de digressions personnelles versus exemples élitistes sur l’Empire romain.

Certains passages sont néanmoins intéressants mais ce fut une lecture laborieuse qui me laisse sur ma faim. Je m’attendais sans doute à une sorte de dictionnaire sur la signification de la gestuelle (qui n’est pas forcément subjective). J’ai trouvé beaucoup de bavardages et quelques pépites. Je ne suis pas certaine que ça en valait la peine.

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Dictionnaire égoïste de la littérature française

Il aurait fallu ajouter "inutile" dans le titre, juste après "égoïste".

Ce n'est ni plus ni moins qu'une succession de crachats de vieilles commères, en moins intéressant. C'est dire ! Méchanceté, amertume au fil des pages avec sans cesse les même termes. Une écriture aussi faible et répétitive qu'une chanson de René la Taupe. Et encore, "ça vole moins haut." Pathétique et sans intérêt. Une demi-étoile tout de même pour le mot "égoïste", le seul de l'ouvrage qui soit employé à juste titre.
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Histoire de l'amour et de la haine

Voilà un roman que j'avais hâte de lire, mais dont je n'ai pas terminé la lecture. La forme narrative est déroutante, on se perd un peu entre les 7 personnages dont les histoires, les pensées et les actes s'entremêlent de façon assez anarchique.



Qu'il soit truffé de références, pourquoi pas, mais il aurait fallu lui ajouter de la légèreté qui l'aurait rendu plus aisément lisible pour tous (après "la manif pour tous", voici "la lisibilité pour tous").



J'avoue que mon envie à cédé devant la difficulté. Ceci ne veut pas dire que je ne lirai pas plus tard, lorsque je serai moins fatiguée, en meilleure santé et avec l'esprit plus disponible qu'aujourd'hui. Il faut bien avouer que ce livre ne fait pas partie de ce que l'on peut appeler des "lectures plaisir" et qu'il demande des efforts que je suis incapable de fournir actuellement.



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Histoire de l'amour et de la haine

Le dandy Dantzig plaide pour la liberté sexuelle et livre une réflexion acide sur la virilité dans son Histoire de l'amour et de la haine, croisement très réussi entre la fiction chorale et l'essai érudit.
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Nous sommes Charlie : 60 écrivains unis pour ..

de très beaux écrits pour la liberté, la tolérance, le vivre ensemble ....
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Pourquoi lire ?

Un aplomb parfois gentiment outrecuidant servi par une phénoménale érudition...



Charles Dantzig, esthète éclectique s'il en est, agace souvent... Son snobisme de bon aloi (parfaitement illustré dans son jouissif "Dictionnaire égoïste de la littérature française - 2005) se déploie d'une tout autre manière dans cette apologie du livre, de la lecture et du lecteur vorace (lui préfère parler de "grand lecteur" - mais masquer l'aspect boulimique du phénomène me semble légèrement malhonnête), parue en 2010.



On y trouvera le réconfort, la complicité, l'admiration paisible et parfois la fulgurance qu'aiment à partager, discrètement, cette catégorie de lecteurs dépassant les... disons 25 livres par an (oui, on est assez vite un "gros lecteur" de nos jours... - la moyenne française est à 5 par an semble-t-il).



Le livre est conçu comme une succession d' "arguments", sérieux, humoristiques, documentés, de mauvaise foi, de simple constat, de nostalgie, d'optimisme forcené, au choix, en faveur de la lecture (de la lecture relativement massive, pourrait-on même dire).



Au hasard, on peut noter, parmi une foule de phrases toutes plus sémillantes les unes que les autres :



"J'ai toujours eu un problème avec l'autorité. Encore maintenant, rien ne m'indigne comme ce qu'on appelle les arguments d'autorité, qui consistent comme on sait à invoquer une autorité supposée pour faire taire les questions. Ils s'opposent au raisonnement, au merveilleux raisonnement, merveilleux parce qu'il est fondé sur la confiance. Les arguments d'autorité sont fondés sur le mépris."



"La controverse m'a toujours paru un plaisir en plus d'un art. Je tiens moins à avoir raison qu'à la compagnie des êtres. On se parle, on discute, on se querelle, on tente de raisonner, on est avec quelqu'un. Mon contradicteur, mon frère. On pourrait imprimer un avertissement au dos des livres : "Attention ! Les lectures qui vont trop dans le sens de vos pensées ou de vos goûts peuvent être dangereuses"."



"Pour moi, je voulais de l'imprimé qu'on pût souligner et dans les marges duquel on pût suspendre des annotations. On m'avait appris que c'était la meilleure façon de lire, et c'est vrai. Un lecteur n'est pas un consommateur qui ferait disparaître les livres en les mangeant. Quand on dit qu'il dévore, l'image est hasardeuse. Un bon lecteur écrit en même temps qu'il lit. Il entoure, raie, met des appréciations dans tous les interstices laissés libres par l'imprimeur."



"On lit pour comprendre le monde, on lit pour se comprendre soi-même. Si on est un peu généreux, il arrive qu'on lise aussi pour comprendre l'auteur. Je crois que cela n'arrive qu'aux plus grands lecteurs, une fois qu'ils ont assouvi les deux premiers besoins, la compréhension du monde et la compréhension d'eux-mêmes. Lire fait chanter les momies, mais on ne lit pas pour cela. On ne lit pas pour le livre, on lit pour soi. Il n'y a pas plus égoïste qu'un lecteur."



Beaucoup des maximes ou des sentences ainsi assenées par l'auteur, qu'elles concernent la lecture, la littérature en général ou certains auteurs en particulier, sont évidemment discutables. Mais quel plaisir, ici, d'être d'un avis différent ! Et je suis prêt en tout cas à pardonner beaucoup de désaccords et de digressions à quelqu'un qui ose écrire dans les marges de ses Pléiade...

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Encyclopédie capricieuse du tout et du rien

Rien à voir avec l'ESRA de B.Werber, puisque celle-ci est de Charles Dantzig. Haut personnage dont j'apprécie les lignes (Peut-on apprécier un auteur, ou seulement ce qu'il écrit ?) ; et dont je qualifierai les écrits de dandystes, à défaut de pouvoir le qualifier, lui, de dandy. De toute manière, j'le connais pas.

Sous prétexte d'amasser des listes, Dantzig nous livre sa vision toute Wildienne du monde. C'est cynique, c'est réfléchi, c'est puissant. Oui, c'est kiffant.
Lien : http://sans-aucune-issue.blo..
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Remy de Gourmont : Cher Vieux Daim !

Une figure importante qui a compté dans l'histoire des lettres françaises. Il fut poète, romancier, dramaturge, critique d'art et essayiste français. Grand acteur du mouvement symboliste en ce qui concerne la littérature. Il est atteint d'un lupus tuberculeux qui occupe la moitié de son visage. Il en souffre beaucoup aussi bien moralement que physiquement, de ce faite il reste souvent cloitré chez lui rue des Saints-Pères. Il sort rarement de chez lui, sauf pour se rendre au Mercure de France rue de Condé.

En 1886,Berthe de Courrière fait connaissance avec Remy de Gourmont dont elle devient proche, ils habitent dans le même immeuble, n° 71 rue des Saints-Pères . Elle est sa maîtresse, elle est une demi-mondaine, férue d'ésotérisme. Femme a moitié folle, elle fut souvent internée. Elle est au centre de son roman Sixtine qui tourne justement autour de l'occultisme. Elle hérite de tous les manuscrits et de la bibliothèque de Remy de Gourmont. Il est amoureux de Natalie Barney , correspondance passionnée, publié plus tard : Lettres à l'Amazone. Remy de Gourmont est très prolifique en ce qui concerne les critiques et même des contes pour la Revue. Il a publié un vrais roman Sixtine (sa conception de la vie, plus ses lectures). " Grâce à Sixtine, on aura une idée de ce qu'était une revue littéraire en 1890, avec ses esthètes, ses entremetteuses littéraires et ses émigrés russes fabriquant du théâtre social ; bien plus qu'À rebours, c'est le roman du dandysme fin-de-siècle."

Il est l'ami des peintres : Gaugin, entre autre puis il a encouragé les débuts du Douanier Rousseau. Il aide les symbolistes dans plusieurs revues et entre autre le plus célèbre de nos jours la Revue Blance des Natanson (1889/1903). Son œuvre la plus connu est le Livre des masques, une galerie de trente portraits lumineux d'écrivains et de poètes illustrés par Félix Valloton c'est le book des symbolistes comme le dit Charle Dantzig. Amitié avec Paul Léautaud, il est plus jeune que Remy de Gourmont. Son grand ennemi s'est Gide, il a très efficacement tout fait pour dévaluer la mémoire de ce contemporain capital, qui pouvait lui faire de l'ombre.

Il décède en plein la première guerre mondiale en 1915, personne ne fera attention à lui . Il est enterré au Père-Lachaise. Encore un livre donc sur l'histoire de la littérature passionnant !

Charles Danzing s'est attaché à Remy de Gourmont, il en fait un très beau portrait. J'ai été sous le charme de la plume de Charles Danzing une très belle découverte.Et c'est une excellente idée de sa part de faire ressurgir ce personnage hors norme de la scène littéraire du début du XXème siècle !
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La diva aux longs cils

Lou y es tu?

Peu de Lou, peu d'Elsa, juste un battement d'aile car "les yeux sont des lacs où forcément on se noie".

La diva aux longs cils, beauté faite femme, n'est pas femme de chair,mais d'émotions car elle est poésie, celle de Charles Dantzig(Prix Paul Verlaine pour Que le siècle commence) dont le recueil regroupe des poésies déjà éditées comme Le chauffeur est toujours seul et Le bestiaire et deux séries inédites et présente une volonté de classer les textes par thème.

Point trop d'amour ici,ni d'envolées lyriques, pour cet écrivain, poète de bonne heure et inconditionnel de Beaudelaire.

"La poésie n'est pas essentiellement dans les vers mais dans les contradictions" affirme l'auteur.

Ainsi son ciel(cf:Nature) devient-il sable et art.

"Si le ciel avait un fond de sable

Et qu'il fut peint par Jackson Pollock

Il serait moins nappe de table

De cuisine et si mes dreadlocks

Tournaient quand je danse à la façon de ce tableau

Je le trouverais bien beau..."

Le poète n'est-il pas celui qui s'éloigne du plaisir matériel, pour se laisser aspirer par les brillants échevaux de l'inconscient d'un Pollock?

"Je ne suis pas pour laisser les morts en paix" affirme encore Charles Dantzig.

Ses références littéraires:Victor Hugo "Demain dés l'aube à l'heure où verdit..." dans Guirlande d'Irlande,Joachim Du Bellay "Heureux qui comme Ulysse..", son titre Les Toutous(surnom d'Appolinaire),ses avions "chers géants dociles aux ailes abaissés" frères de L'Albatros de Baudelauire... sont un clin d'oeil aux grands.

Anticonformiste, il ne se confine pas aux vers réguliers, à une ponctuation classique, il désire privilégier à la fois "le fond et la forme".

Ainsi cinq petits mots percutants étiquettent L'imparfait:

"Temps imparfait

et nos amours."

On retrouve quelques calligrames chers à Appolinaire.(pont de Brooklin et tours de Manhattan),des images fortes évocatrices qui relèvent les mots:"les oiseaux qui passent dans le ciel palpitant/comme un linge.."

un surréalisme où le rêve éveillé est roi(ici triste évasion de la réalité)

"Michel à l'hôpital

Planté d'aiguilles lacustres;

Le lac est en l'air

Lustre à pendeloques de tuyaux.."

(Cette chose atroce qui s'appelle l'espoir)

Enfin j'ai noté beaucoup de finesse et d'humour (cf:La mouche):"Elle est bien bonne/Treuil arrière./Prière arabe./Penchée sur lait et la ainsi que la dénonciation d'injustices et d'attentats révoltants.

Le poète est-il prophète? Voyant?

Toujours est-il que son poème "A quoi servent les avions?" a été écrit avant le 11 septembre fatidique.

A moins qu'il ne sente et ressente les choses plus qu'un autre vue sa grande sensibilité?

Ainsi est Charles Dantzig!
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