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Citations de David Eddings (317)


Le lendemain matin, Silk sortit de la tour revêtu d’un magnifique pourpoint marron, un bonnet pareil à un sac de velours noir incliné d’un air insolent sur une oreille.
— Qu’est-ce que c’est que cet accoutrement ? remarqua tante Pol.
— Je suis tombé sur un vieil ami en fouillant dans mes balluchons, raconta Silk, d’un petit air dégagé. Un dénommé Radek de Boktor.
— Serait-il arrivé quelque chose à Ambar de Kotu ?
— Ambar est un brave garçon, expliqua Silk d’un ton quelque peu dépréciatif, mais un Murgo du nom d’Asharak a déjà entendu parler de lui et a pu prononcer son nom dans certains milieux. A quoi bon chercher les ennuis quand on n’y est pas obligé ?
— Ce n’est pas une mauvaise idée, approuva sire Loup. Un marchand drasnien de plus ou de moins n’attirera pas l’attention sur la Grand-Route de l’Ouest,quel que soit son nom.
— Je vous en prie, objecta Silk, en prenant des airs de grand blessé. Le nom joue un rôle capital. C’est sur lui que repose toute l’identité d’emprunt.
— Je ne vois pas la différence, laissa tomber Barak, avec sa délicatesse coutumière.
— Ça fait toute la différence du monde. Enfin, tu vois tout de même bien qu’Ambar est un nomade qui n’attache guère de considération à l’éthique, alors que Radek est un homme intègre, dont la parole est respectée dans tous les comptoirs du Ponant. D’autant que Radek ne se déplacerait jamais sans sa suite.
— Sa suite ? L’un des sourcils de tante Pol fit un bond vers le haut.
— N’y voyez pas autre chose surtout que le légitime souci de parfaire le déguisement, ajouta Silk, avec empressement. Je stipule qu’en ce qui vous concerne, Dame Polgara, il ne me viendrait même pas à l’idée d’essayer de vous faire passer pour une servante.
— Grand merci.
— Oui, oh ! c’est plutôt que personne ne voudrait jamais y croire. Vous serez ma sœur, venue avec moi pour voir les splendeurs de Tol Honeth.
— Votre sœur ?
— A moins que vous ne préfériez être ma mère, suggéra Silk, toujours conciliant. Vous auriez pu entreprendre un pèlerinage à Mar Terrin dans l’espoir d’obtenir le rachat d’un passé tempétueux.
Tante Pol braqua un moment son regard inflexible sur le petit homme qui lui souriait sans vergogne.
— Un jour, votre sens de l’humour pourrait vous valoir de gros, gros ennuis, prince Kheldar.
— Je passe mon temps à avoir de gros, gros ennuis, Dame Polgara. Je ne saurais pas quoi faire si je n’en avais pas.
— Vous en avez encore pour longtemps, tous les deux ? coupa sire Loup.
— Encore un petit détail, ajouta Silk. Au cas où nous serions amenés à fournir des explications à quelqu’un, vous, Lelldorin et Garion, vous êtes les serviteurs de Polgara. Hettar, Barak et Durnik, vous êtes les miens.
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Eh bien, à ce jeu là, il va se retrouver aux oubliettes, tempêta Garion. Au fait, j'ai des oubliettes ?
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Il vivait à l’écart des hommes comme de ses pareils.
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Il n'y a pas de castes dans la société des voleurs, Majesté, commença-t-il. Nous croyons fermement à l’aristocratie du talent et le talent apparaît dans les endroits les plus invraisemblables.
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- Anheg, mon ami, mon frère, disait le roi Fulrach de Sendarie avec une fermeté surprenante, je vous aime de tout mon coeur mais je trouve parfois que vous raisonnez comme une pantoufle.
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— Et comment va Grodeg ? demanda le souverain cheresque.
— Il devrait s'en sortir, fit à nouveau la voix de Barak.
— Dommage. Quand j'ai vu cette hache lui sortir du dos, j'ai béni celui qui avait résolu mon problème.
— Il a tapé trop bas, commenta Barak d'un ton mélodramatique. Il lui a brisé la colonne vertébrale sans atteindre un seul organe vital. Notre ami ne marchera peut-être plus mais il respire toujours.
— On ne peut vraiment pas faire confiance aux Murgos, se lamenta Anheg, écoeuré.
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— Vous n'oseriez pas faire une chose pareille ! hoqueta Islena. On ne peut pas tuer un prêtre !
— C'est un homme comme les autres. Si on lui enfonce une épée dans le ventre, je vous fiche mon billet qu'il mourra.
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Vous l'ignoriez? Ils ont peur du temps et des grands de ce monde, peur de la nuit et des monstres tapis dans les ténèbres, peur de vieillir et de la mort. Il y en a même qui ont peur de vivre. Les hommes ordinaires ont peur à chaque minute de leur vie, ou presque.
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- Moi le premier, fit-il.
- Quoi ?
- Krager. C'est moi qui m'en occupe le premier.
- Qui t'as donné cette idée ?
- Tu es mon ami, Emouchet. Les amis laissent leurs amis passer les premiers.
- Et réciproquement, non ?
Kalten secoua la tête.
- Tu m'aimes bien plus que je ne t'aime. C'est bien naturel d'ailleurs. Je suis beaucoup plus aimable que toi.
Emouchet le scruta attentivement.
- Voilà à quoi servent les amis, repris Kalten d'un ton engageant. Ils nous signalent nos petits défauts.
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- Leurs Majestés ont eu une petite explication, répondit plaisamment Velvet en réponse au coup d'œil perplexe de Belgarath. Le roi Belgarion de Riva a gratifié l'empereur d'une démonstration flamboyante du pouvoir inhérent à la grande épée. L'empereur a été très impressionné. Comme tous ceux qui étaient dans les parages à ce moment-là.
- Tu as encore fait le mariolle ? lança Belgarath en foudroyant son petit-fils du regard.
Garion ouvrit la bouche, chercha un instant quoi répondre et la referma.
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Il n'avait jamais réalisé l'importance que Silk avait prise dans sa vie, depuis un an et demi qu'il le connaissait. L'esprit sardonique, l'aplomb démesuré du Drasnien à la tête de fouine constituaient une certitude rassurante. Silk n'était pas dépourvu de travers et de bizarreries. C'était un petit homme tendu comme la corde d'un arc, complexe, mais doté d'un sens de l'humour à toute épreuve et d'une agilité mentale qui les avait tirés de bien des situations désagréables.
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Soudain Brill plongea, les mains en avant, mais Silk esquiva l’assaut et lui abattit ses deux poings en plein dans le dos. Brill poussa un grognement mais réussit à s’éloigner en roulant sur lui-même.
- Il se pourrait que tu sois aussi bon qu’on le raconte, admit-il à contrecoeur.
- M’essayer, c’est m’adopter Kordoch, invita Silk avec un sourire inquiétant.
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Elle avait aussi eu tout le temps de méditer le problème de Garion. Ses longues semaines d’absence lui avaient paru d’une rigueur particulière, inexplicable. C’était comme si elle avait perdu quelque chose de très précieux, et cette perte lui laissait un douloureux sentiment de vide. D’ordinaire, ses sentiments étaient si confus et changeaient à une telle rapidité qu’elle n’avait pas le temps de se pencher dessus pour les étudier. Mais cette impression de manque persistait depuis si longtemps qu’elle était bien obligée de voir les choses en face.
Ça ne pouvait pas être de l’amour. Il était hors de question qu’elle tombe amoureuse d’un marmiton de campagne, aussi mignon soit-il. Elle était princesse impériale et son devoir était d’une clarté limpide : si elle avait la moindre raison de soupçonner que ses sentiments avaient franchi la barrière de la simple amitié, elle avait l’obligation absolue d’y mettre aussitôt fin. Or Ce’Nedra n’avait vraiment pas envie d’envoyer promener Garion et de ne plus jamais le revoir. Cette seule idée faisait trembler son petit menton. Ainsi, de toute évidence, ce qu’elle éprouvait n’était pas – ne pouvait pas être – de l’amour. Elle se sentit bien mieux après avoir tiré cela au clair. Cette éventualité l’avait troublée, mais la logique prouvait sans doute possible qu’elle n’avait rien à craindre de ce côté-là. C’était tout de même bien réconfortant d’avoir la logique pour soi.
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« - Écoute ma voix, Torak à l’Oeil Mort, hurla-t-il. L’Orbe où palpite la vie est en sûreté, hors de portée de tes atteintes, et ton combat contre elle est perdu d’avance. Le jour où tu te dresseras contre nous, c’est moi qui te déclarerai la guerre. Dans les ténèbres de la nuit comme dans la lumière du midi, toujours je monterais la garde, veillant sur tes agissements, et jusqu’à la fin des temps je ferais obstacle à ton avènement. »
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Qui peut dire ce qui n'est qu'une histoire et ce qui est la vérité déguisée ?
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p.316.
- Bon. Mais puisque tu savais que tu allais le faire de toute façon, pourquoi as-tu tellement discuté ?
Belgarath haussa les épaules.
- Je voulais être sûr qu'elle le voulait vraiment. Et puis il ne faut jamais laisser les gens penser qu'on est prêt à faire n'importe quoi pour eux ; après ils ont l'impression d'avoir des droits sur nous.
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- Il y a des usages à respecter. On enfonce toujours les portes des villes avec des béliers.
- Pendant que les gens qui sont dedans déversent de la poix brûlante sur les assaillants, sans doute ?
- Ce sont les risques du métier, convint Barak. Mais sans ces risques, le combat manquerait de piment.
- Eh bien, je regrette beaucoup mais nous respecterons les usages un autre jour, rétorqua Garion pendant qu'Hettar réprimait une furieuse envie de rire. Je ne vais pas envoyer des gens à la mort par souci des traditions.
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Ce fut au début une voix unique, une voix claire et limpide qui s'éleva pour exprimer une tristesse insondable, la somme des douleurs humaines. Alors d'autres voix se mêlèrent à elle, isolément, par trois ou par huit, et l'esprit de groupe des sibylles joignit son chœur à la douleur de Cyradis. Le chant s'abîma dans les profondeurs de son chagrin puis diminua, se perdit dans le plus noir désespoir et sombra dans un silence plus profond que celui de la tombe.
Cyradis pleurait, mais elle ne pleurait pas seule. Tout son peuple pleurait avec elle.
La voix solitaire reprit et esquissa à nouveau la mélodie qui venait de s'estomper. L'oreille profane de Garion ne perçut pas immédiatement la différence mais un subtil changement de tonalité s'était produit, et lorsque les autres voix se joignirent à elle, d'autres accords se fondirent au chœur, et les notes finales reniaient le chagrin, la souffrance inexprimables.
Le chant reprit une dernière fois, entonné non plus par une seule voix, mais par un chœur formidable qui faisait vibrer les piliers des cieux d'une affirmation triomphante. Si la mélodie était toujours la même, ce qui avait commencé comme un chant funèbre était désormais plein de joie, d'une farouche exaltation.
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- Comment est-il possible qu'un ecclésiastique s'abaisse à ce point ?
- C'est l'ambition, Votre Grâce, expliqua tristement Bévier. Une fois qu'elle plonge ses griffes dans le cœur d'un homme, il est complètement aveuglé.
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Le possible a d'énormes pouvoirs, Beldin. Des pouvoirs plus puissants parfois que lorsqu'il devient réalité.
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