AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Dennis Lehane (1461)


- Ouais, ben, comme j'le dis toujours, mademoiselle, y a bien pire que c'te p'tite ville, mais y a pas tellement mieux.

Appelez vite la Chambre de commerce de Stoneham, ais-je pensé, vous venez de trouver un slogan touristique.
Commenter  J’apprécie          195
Mais on n’est pas les enfants de Dieu, Joe, on n’est pas des personnages de conte de fées dans un livre sur le grand amour. On vit la nuit, et on danse comme des fous pour que l’herbe ne puisse pas repousser sous nos pieds. C’est ça, notre credo.
Commenter  J’apprécie          190
Un lendemain de jour férié, c'est comme le lendemain de son anniversaire : tout paraît vieux, comme du cuivre terni.
Commenter  J’apprécie          190
Il avait vu son regard se durcir sous l'effet d'un désir désespéré. Celui d'être heureuse. De ne pas rester seule. De ressusciter les jours de bonheur - avant qu'il ne se mette à trop travailler et à trop boire, avant qu'elle se réveille un matin et que le monde lui paraisse trop éclatant, trop bruyant, trop froid.
Commenter  J’apprécie          190
Je l'ai tenue dans mes bras. Je l'ai tenue dans mes bras pendant que Bing Crosby roucoulait dans la cuisine; je sentais son odeur et ses lèvres ont frôlé mes doigts.
Je l'ai tenue dans mes bras. Ce monde-ci ne peut pas m'offrir ça. Ce monde-ci ne peut m'offrir que des souvenirs de ce que je n'ai pas, de ce que je n'aurai jamais plus, de ce que je n'ai pas eu suffisamment longtemps.
Nous étions censés vieillir ensemble. Avoir des enfants. Nous promener sous les arbres séculaires. Je voulais voir les rides se graver une à une dans ta chair en sachant précisément à quel moment elles étaient apparues. Je voulais mourir avec toi.
Mais je ne voulais pas ça. Oh non.
Je l'ai tenue dans mes bras, et j'étais sûr qu'il me suffirait de mourir pour pouvoir la serrer de nouveau contre moi.
Commenter  J’apprécie          190
Céleste lut dans son regard la douleur la plus sincère, la plus tendre. Il lui sembla alors qu'un autre fragment en forme de larme se détachait du cœur de Jimmy et tombait à l'intérieur de sa poitrine.

(Page 291 édition de poche rivages/noir)
Commenter  J’apprécie          180
Frank s’écroule au sol, sa carcasse n’étant plus qu’un paquet d’organes inutiles, son âme déjà à mi-chemin de l’enfer.
Commenter  J’apprécie          180
Bon, allez on file d’ici, dit-il, puis il donne une claque sur la hanche de Jules et pousse un cri aigu, quelque part entre le gloussement et le glapissement, qui donne aussitôt à Mary Pat l’envie furieuse de lui fracasser son putain de crâne avec un rouleau à pâtisserie
Commenter  J’apprécie          185
"Il trouve toujours un côté positif à tout. En taule, il serait bien capable de s'extasier sur la qualité des barreaux aux fenêtres et de vanter la ponctualité des repas !" (p.211)
Commenter  J’apprécie          180
Rachel ralentit à l'approche du croisement pour le laisser s' éloigner le plus possible, mais elle n'aurait pas dû s' inquiéter : une Porsche la doubla dans un rugissement de moteur et fila devant elle, lui offrant de nouveau une protection bienvenue. Jamais elle n'avait été aussi heureuse qu'une petite bite conduisant une bagnole de petite bite se comporte comme une petite bite.
Commenter  J’apprécie          180
Un mardi de mai, l’année de ses trente-cinq ans, Rachel abattit son mari d’une balle en pleine poitrine. Il recula en titubant, l’air étrangement résigné, comme s’il avait toujours su, au fond de lui, qu’elle en arriverait là.
Il paraissait également surpris. Elle aussi, supposait-elle.
Sa propre mère ne l’aurait pas été.
Commenter  J’apprécie          180
L'homme ou la femme que vous aimez est rarement à la hauteur de votre amour. Parce que personne ne peut être à la hauteur de sentiments aussi forts, et au fond, peut être que personne ne mérite de supporter un tel fardeau non plus
Commenter  J’apprécie          180
Quand il se rapprocha, Babe trouva qu'il sentait bon, comme seuls sentaient bon les gens nés riches, ceux qui savaient des choses que lui-même n'appréhenderait jamais. Les hommes tels que Fraze dirigeaient le monde parce qu'ils comprenaient quelque chose qui lui échappait : l'argent. Ils planifiaient ses mouvements, étaient capables de prévoir à quel moment il changerait de mains... Oh, et ils connaissaient aussi tout un tas de trucs que Babe ignorait, à propos des livres, de l'art et de l'histoire de la terre. Mais avant tout, ils maîtrisaient l'argent.
Commenter  J’apprécie          180
New Bedford n’est pas terriblement loin d’ici. Le Big Dan’s Bar est à New Bedford. C’est là qu’une bande de mecs ont jeté une fille sur une table de billard et se sont payés leur version d’une partie de plaisir à ses frais, sous les encouragements du reste du bar, J’ai regardé les clients du bar : un cocktail de ploucs de l’Est, petits Blancs pauvres, ouvriers de filatures fraîchement immigrés du tiers-monde, Portugais, deux Noirs – tous pauvres, et hostiles, et fin prêts à se défouler un petit coup. J’ai de nouveau regardé Angie. Je ne m’inquiétais pas pour elle ; je réfléchissais à ce que deviendrait mon affaire si ma partenaire explosait les bites de toute une assemblée de bar.
Commenter  J’apprécie          182
Et souvent, le plus insoutenable, ce n'était pas les victimes — elles étaient mortes, après tout, et au-delà de toute souffrance. Le plus insoutenable, c'étaient ceux qui les aimaient, qui leur survivaient et devenaient souvent des morts-vivants — des êtres brisés, en état de choc, le cœur déchiré, titubant à travers les vestiges de leur existence dans un corps vidé de tout sauf de son sang et de ses organes, imperméables à la douleur, qui n'avaient rien appris sinon que le pire survenait bel et bien, parfois.
Commenter  J’apprécie          180
Dans ce pays, deux mille trois cents enfants sont portés disparus chaque jour. […] Pour la plupart, ils sont ramenés dans leur foyer au bout d’une semaine.[…] Ils sont environ trois cent à disparaître définitivement chaque année.[…]
Où qu’ils aillent, ces trois cent jeunes ne réapparaissent pas. Pendant un certain temps, leur souvenir hante les étrangers au courant de ces affaires ; ils hantent leurs familles beaucoup plus durablement.
Sans un corps abandonné derrière eux, sans une preuve de leur décès, ils ne meurent pas. Ils ne font qu’aviver notre conscience du vide.
Et de leur éternelle absence.

Lehane, prenant directement la parole dans son récit pour manifester son intérêt et son émotion sur les disparitions d’enfants aux Etats-Unis
Commenter  J’apprécie          180
Ce qui compte, avait-il écrit, c'est la souffrance. Ces mots, inscrits sur une feuille de papier blanc format standard, me hantent toujours. Quelquefois, j'en arrive à croire que ces mots tout simples ont été gravés dans la pierre.
Commenter  J’apprécie          180
-Vous connaissez la différence principale entre les hommes et les dieux?
- Non monsieur
- C'est que les dieux ne se prennent pas pour des hommes.
Commenter  J’apprécie          180
C'est une douce soirée d'été qui sent la pluie. Bobby accompagne Carmen jusqu'à sa voiture. A un moment, il lance un regard de côté, la surprend en train de lui lancer aussi un regard de côté avec un sourire discret, et il songe à la possibilité que ce n'est peut-être pas l'amour qui est le contraire de la haine. C'est l'espoir. Parce que la haine prend des années à se former, tandis que l'espoir peut déboucher au coin de la rue alors même que vous avez les yeux ailleurs.
Commenter  J’apprécie          171
Au Viêt-nam, il y avait ce gros type, un dénommé Woodson, originaire du Dakota du Sud, qui n'avait pas la cote dans la section. Il n'était pas malin, il n'était pas sportif, il n'était pas drôle, il n'était même pas aimable. Il était là, c’est tout. Un jour, Elgin courait près de lui dans un océan de rizières, leurs bottes s'arrachant de la vase avec un bruit de succion à chacun de leurs pas, quand un soldat embusqué en face d'eux avait tiré une brusque rafale, sectionnant la tête de Woodson si nettement que, pendant quelques secondes, Elgin n'avait plus vu à côté de lui que la moitié inférieure de son visage. Pas de cheveux, pas de front, pas d'yeux. Juste une partie du nez, la bouche et le menton.
Le plus incroyable, c'était que Woodson avait continué à courir, le M-15 serré contre sa poitrine, à patauger dans l'eau et à faire ces mêmes bruits de succion pendant bien cinq ou six mètres. Ce gosse était mort, et pourtant, il courait toujours. Il n'avait aucune raison de s'accrocher, mais comme il ne le savait pas, il continuait à courir.
Quelle étincelle d'espoir, de souvenir ou de rêve l'avait poussé à avancer ?
Forcément, on se posait la question.
Commenter  J’apprécie          171



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Dennis Lehane Voir plus

Quiz Voir plus

Complétez ces titres des romans de Dennis Lehane

"Un dernier verre avant ...

la fermeture'
de s'endormir'
la guerre'
le prochain'

8 questions
225 lecteurs ont répondu
Thème : Dennis LehaneCréer un quiz sur cet auteur

{* *}