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Critiques de Grazia Deledda (60)
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Elias Portolu

Un petit monde entouré par la mer, un monde sûr, contrairement à un mauvais continent, plein de dangers. On respire une atmosphère lointaine dans Elias Portolou, faite de montagnes insidieuses, d'une nature qui peut devenir maléfique, aussi de sentiments profonds et dévastateurs.

Deledda décrit les personnages de manière à les rendre presque vivants sous nos yeux.



Ce qui frappe au-delà du style apparement sec, c'est la capacité à suggérer, à travers des actions et non des descriptions, les ambiances, l'histoire et les bouleversements intérieurs à la fois d'Elias, mais aussi des autres personnages, réussissant ainsi une intrigue complexe composée de nombreux fils conducteurs pour définir parfaitement le microcosme dans lequel se déroule l'histoire.



La nature est l'arrière-plan de ce théâtre, dans lequel les acteurs jouent leur travail et si Elias est la représentation de la véhémence et de la culpabilité, de la volonté vaincue par la passion, Maddalena, la femme de son frère, devient tantôt la victime et tantôt la tentatrice, la pure colombe et le pécheur.

Deledda ne s'érige jamais en juge, elle se borne à décrire, dans les moindres détails, les réalités possibles – à propos d' Elias elle nous mène à la pitié, à la colère, ou à la compassion.



Elias devient la Sardaigne puis le monde entier ; Deledda devient la porte-parole d'un malaise universel, elle raconte une époque, décrit ce qui existe réellement, mais ne se limite pas à cela, elle réussit d'une manière presque magique à laisser respirer les émotions, générant une empathie chez le lecteur qui conduit à la souffrance avec les personnages, non seulement pendant la lecture, mais aussi après.



Le style, je me répète, est moderne et minimaliste, il ne faut pas commettre l'erreur de séparer les éléments qui composent le roman, car s'ils sont analysés singulièrement, ils apparaissent redondants et excessifs, la maîtrise de Deledda réside entièrement dans la création d'une alchimie telle qu'elle fasse de l'ensemble un produit d'une intensité évocatrice rare.



Ne passez pas à côté de Grazia Deledda, chaque fois que je la lis, je me pose la question suivante: Geoges Bernanos l'avait-il lue ?
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Elias Portolu

Un livre trouvé totalement par hasard en flânant en bibliothèque, en lisant le quatrième de couverture je découvre alors que l'auteure a reçu le prix Nobel.



L'écriture est agréable, fluide. On suit l'histoire d'Elias, fils de berger qui sort de prison et qui retrouve sa famille. A cela s'ajoute une histoire d'amour impossible, les sentiments contraires d'Elias sont exprimés tout au long du roman.



Bien que j'ai trouvé la lecture plaisante, je n'ai pas réussi à m'attacher à Elias, j'avais l'impression d'être dans une certaine langueur dès que je lisais le livre.



Quelques passages m'ont fait pensé à L'art de la joie.
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Elias Portolu

Dès les premières pages de cette histoire, l’écriture m’a transportée dans le maquis sarde à la fin du XIXème siècle. On retrouve tous les codes que l’on peut imaginer pour ce lieu et cette époque : importance de la famille, de l’honneur, de la religion.

Le jeune Elias Portolu vient tout juste de sortir de prison et il retrouve les siens : sa mère, la mamma italienne très croyante, son père l’homme fier d’être un homme ainsi que ses deux frères. Mais les choses ont changé pendant son absence et l’un de ses frère doit se marier avec Maddalena. Or, dès les premiers instants, Elias et Maddalena tombent amoureux l’un de l’autre. A partir de ce moment, il y a peu de surprises dans la suite du roman. Tout est très attendu dans ce trio amoureux classique de la littérature.

C’est le traitement qu’en fait l’auteur qui fait tout l’intérêt du roman. En effet, elle s’attache particulièrement à détailler les pensées, émotions et sentiments variés qui habitent le héros tout au long de l’histoire. Malgré la brièveté du roman, Grazia Deledda prend le temps de décrire minutieusement tout ce qui se passe dans la tête d’Elias. Parfois un peu trop à mon goût. J’ai trouvé que le rythme du roman s'essoufflait et qu’il souffrait de nombreuses répétitions.

Même si j’ai passé un bon moment de lecture, je regrette les choix (ou plutôt les non-choix) d’Elias. Je n’ai pas totalement adhéré au chemin de vie qu’il a suivi malgré les conseils donnés par son ami. Ce n’est bien sûr qu’un avis personnel et cela n’enlève rien aux qualités psychologiques du roman. Je salue d’ailleurs le traitement novateur du sujet pour l'époque.

Je suis maintenant curieuse de découvrir d’autres œuvres de l’auteure pour avoir un point de comparaison.
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Le pays sous le vent

Ce roman a été publié en 1931. Je n'en savais rien. De même que je ne connaissais rien de son auteur. J'ai emprunté ce roman, j'ai oublié pourquoi, il a attendu sagement son tour, et voilà...Je l'ai repris sans relire la 4e de couverture.

J'ai été proche de l'abandonner, pour finalement le finir en diagonale.



J'ai honte, honte de ne mettre que deux étoiles à ce roman d'une femme qui a reçu le prix Nobel de Littérature en 1926. C'est dire si elle a été reconnue pour son oeuvre.



Mais, ce n'est pas mon style d'histoire. Ce n'est pas du tout un problème de style d'écriture. Non. C'est l'histoire en elle-même qui ne m'a pas convenue.

Je n'ai pas aimé la personnalité de l'héroïne, ni celle de son mari. Bref...l'ensemble m'a agacé. Les réactions des uns, les réactions des autres. Et je n'aime pas ressentir ce sentiment pendant ma lecture.

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Elias Portolu

En 1926, Grazia Deledda recevait le prix Nobel de littérature. Première femme à l'obtenir, si je ne m'abuse... Et cela n'a pourtant pas empêché son nom de rentrer dans un certain oubli...



Je dois à une de mes librairies favorites, la Librairie Point Virgule, cette magnifique découverte! C'est là où l'on se rend compte si nous l'avions oublié, combien le travail de nos libraires et librairies est précieux. En plus de mettre en lumière, de défendre, de promouvoir, ils permettent à des textes et des auteurs de sortir de l'oubli où le temps les y avait placés! Merci à eux 🙏♥!



Ici je leur dois la découverte d'une autrice à la plume sublime et pourtant au style âpre sans tomber dans une dureté, mais au contraire en donnant vie aux éléments, aux êtres comme les haïku's savent nous procurer des émotions et des sensations! En effet, Grazia Deledda en peu de mots, arrive à nous faire vivre son île, sa Sardaigne et Nuoro en particulier! J'ai vu les paysages qu'elles nous décrit. J'ai senti le vent dans les cheveux, le soleil sur ma peau, cette atmosphère qui vous enveloppe au point de vous faire vibrer tout entière! J'ai entendu la nature dans ses champs, ses bruissements... J'oserai même dire dans ses respirations !



Cette écrin sert de décor à la famille Portolu. On y fait connaissance avec Zia Annedda et Zio Nette, les parents et leurs trois fils, Pietro, Mattia et Elias. On les prend au moment où Elias, le fils bien-aimé et cadet de la famille, rentre enfin de ses années de prison et où Pietro l'aîné va bientôt se marier avec la sublime Maddalena... Le bonheur de chacun des membres est à son comble et pourtant, il suffira d'un regard pour que le destin d'Elias et Maddalena en soit à jamais bouleversé...



J'ai trouvé cette histoire très moderne pour l'époque. En effet, c'est la psyché et les tourments d'Elias que nous allons vivre, suivre... Et non ceux de Maddalena qui ici, s'écarte du rôle de femme fragile qu'on attribue généralement aux femmes à l'époque. En effet, bien que dépendante du statut que son genre lui confère, elle aura la force d'une femme libre pour oser demander ce que son cœur lui réclame... Elias, tout homme qui l'est, aura plus de mal à assumer ce qui enflamme son cœur. Le plongeant dans des abîmes tout en lui conférant une humanité bien plus complexe que les stéréotypes qu'on avait tendance à défendre pour les hommes à l'époque.



Face à une telle modernité de propos, le prix Nobel prend pour moi encore plus d'importance, ici, dans sa symbolique! On l'a décerné à une autrice qui a osé casser des stéréotypes à une époque où le droit de vote pour les femmes n'était pas encore acquis partout!
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Dans l'ombre, la mère

Maria- Maddalena, jeune veuve, servante, est fière de la réussite de son fils Paulo, curé du village d’Aar, les villageois l’ont acclamé. Pourtant dans l’ombre, elle attend son retour. Son instinct lui prédit le drame. Peur du scandale, ou du péché, elle extorque de son fils la promesse qu’il ne rejoindra plus Agnese.

Tragédie, deux nuits, trois jours et demie dans la vie du prêtre et tout semble s’accélérer. Cèdera-t-il à la tentation, ou tiendra-t-il parole ?

Nuits d’angoisse, d’hésitations, de remords, de retours…journées bien remplie dans le village.

On lui demande d’exorciser une petite fille possédée. Et on voit comme un miracle la fillette se calmer. Tout le village fait un triomphe au prêtre qui est rempli de doutes. Antioco, l’enfant de chœur le porte aux nues. Lui aussi sera prêtre Paulo. Maria Maddalena le raisonne :

« - Les prêtres ne peuvent pas se marier. Et toi, si tu voulais te marier ?

- Je ne le veux pas parce que Dieu ne le veut pas

- Dieu ? c’est le Pape qui ne le veut pas, dit la Mère quelque peu agacée… »

La question du célibat des curés ne me concerne nullement mais la réaction de la mère qui a interdit à son fils de fréquenter Agnese est troublante.

Evocation pittoresque des derniers instants d’un berger, chasseur solitaire, le Roi Nicodème, qui vit avec son chien et un aigle apprivoisé, personnage intéressant que celui du garde champêtre. Pendant que Paulo donne l’extrême onction, pendant la messe, il est obsédé par sa passion mauvaise.

Extrême tension dramatique dans ce court roman que j’ai dévoré malgré le thème.


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Elias Portolu

Dans ce récit romantique, Grazia Deledda nous propose un voyage immersif et sentimental en Sardaigne. Cette écrivaine italienne, prix nobel de littérature, a publié une oeuvre vaste que je vous recommande de découvrir.



Elias Portolu a été emprisonné de nombreuses années. Quand il sort de prison, il retrouve ses proches. Entouré de ses parents et de ses frères, il renoue avec une famille aimante. Son père vante les mérites de ses trois enfants et se réjouit du retour de l’un de ses fils. Pietro, son frère est fiancé avec Maddalena. Cette union, reliant deux familles, égaye la région de Nuoro.



Quand Elias croise le regard de Maddalena son coeur vacille. Ebloui par la jeune femme, il tombe immédiatement amoureux. Partagé entre son désir et la terrible trahison qu’il ferait à son frère, il se mure dans le silence. Pourtant ses sentiments pour la jeune femme semblent incontrôlables, arrivera-t-il à enfouir cette passion interdite ?



Si l’intrigue reste classique et le personnage tourmenté d’Elias n’a pas suscité pour ma part un vrai charme, la beauté de ce roman est ailleurs. En effet, j’ai trouvé la fluidité du style et la description des paysages remarquables. Ce roman propose une plongée poétique dans une Sardaigne rurale et traditionnelle !
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Il vecchio della montagna

«Melchiorre Carta monta sur la montagne, retournant à sa bergerie. C'était un jeune berger blond, de petite taille ; une ride apparut entre ses épais sourcils noirs, qui se détachaient sur le jaune terne de son visage, entouré d'une clairsemée barbe rousse. Même la veste de cuir de son costume était jaunâtre, et le petit poney qu'il montait était rougeâtre, trapu, anguleux et pensif comme son maître. Melchiorre était un jeune homme de bonnes mœurs et d'une excellente renommée ; il n'avait jamais été très insouciant et gai, mais depuis quelque temps il était plus taciturne que d'habitude, et il se sentait presque méchant, parce que sa cousine Paska l'avait abandonné la veille de leur mariage. Et sans raison ! Uniquement parce qu'elle s'était soudain rendu compte qu'elle était jolie et aussi courtisée par de jeunes messieurs.»

Je vous laisse poursuivre la lecture de cette auteure que vous ne connaissez pas nécessairement,

et pourtant...

Je vais peut-être aller jusqu'à risquer l'excommunication (pour hérésie littéraire),

Grazia Deledda (1871 – 1936) fut la deuxième femme à recevoir le Nobel (en 1926), ce prix nobel récompensait une vraie auteure, rien à voir avec ce que l'on nous propose depuis quelques années comme lauréates (à l'exception de Szymborska, Togarcuk et Louise Glück)



Pour le lire, il faut connaître l'italien, il y a peu de traduction des romans de Grazia.
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Elias Portolu

Indéniablement, il s'agit là d'un beau roman.

L'écriture est finement ciselée, on tourne les pages avec envie et on s'évade avec plaisir dans cette communauté villageoise du cœur de la Sardaigne...

... Cependant ...

Il m'aura fallu plus d'un mois pour écrire mon sentiment sur cet ouvrage, car je suis malgré tout resté un peu circonspect au moment de le refermer.



Lu pendant des journées caniculaires, je n'ai pas réussi à m'immerger véritablement dans la torpeur de cette histoire d'amour interdit.

J'en attendais probablement trop et ma désillusion vient du fait que je n'ai pas trouvé l'enthousiasme auquel je m'attendais.



En effet, je me faisais une joie de lire une écrivaine italienne et me remémorait avec délice la puissance narrative de Goliarda Sapienza. Mais dans cet ouvrage, le personnage féminin est finalement assez fade, et j'ai eu bien du mal à m'attacher à la figure centrale de l'ouvrage (Elias).

De même, j'attendais beaucoup de l'évocation de la Sardaigne rurale de l'entre-deux siècles. Mais là encore, je n'ai pas retrouvé l'intensité de la vie insulaire (telle qu'elle existe par exemple dans la Crète de Nikos Kazantzaki) ou les parfums d'été de l'Italie (comme chez Cesare Pavese).

Enfin, l'histoire contée dans ce court ouvrage ressemblait bien trop à celle d'un ouvrage lu peu avant (Le Don Paisible de Mikhaïl Cholokhov, paru 25 ans après le livre de Deledda), sans parvenir à le faire oublier.



Pour toutes ces (mauvaises) raisons, je suis un peu passé à côté de cet ouvrage. Mes attentes étaient certainement trop grandes et ce n'était peut-être pas le bon moment. Tant pis.



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Le pays sous le vent

Nina est une jeune fille, amoureuse de la lecture, qui grandit dans une famille modeste de la Sardaigne. Ses parents louent régulièrement une chambre à l'étage. Parmi les loueurs, un notaire, ami de la famille, dont le fils Gabriele suit des études de médecine en Allemagne.



Un jour, le fameux Gabriele séjourne dans cette chambre. Nina s'éprend de lui, mais celui-ci disparaît et ne donne plus jamais signe de vie.



Les années passent, Nina épouse Attilio. Lors du voyage de noces sur la côte sarde, elle retrouve le fameux Gabriele mais celui-ci est gravement malade...



"Le pays sous le vent" est un court roman, une histoire d'amour, dans un style classique. Grazia Deledda s'attache énormément à décrire les paysages avec délicatesse et poésie. L'auteure analyse aussi la condition de la femme dans la société italienne à travers l'exploration de l'âme amoureuse et de sa vacuité.



Un style de l'époque, un peu "désuet" mais une écriture tellement belle. Un mélange de nostalgie, d'innocence, de pudeur et de romantisme. Un beau roman authentique !



Un roman idéal pour partir à la découverte de Grazia Deledda et sa plume lumineuse.
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Elias Portolu

Elias Portolu raconte l'histoire d'un amour impossible entre Elias et la fiancée de son frère et, surtout, le combat intérieur du jeune homme face à ses dilemmes moraux, avec en toile de fond les paysages, le passage des saisons et les traditions sardes au tournant du XXe siècle.

Même si le style du roman et les thématiques qu'il aborde, en particulier la place de la religion, peuvent aujourd'hui sembler datés, certaines questions restent très pertinentes. Je retiens principalement le questionnement sur les facteurs et les raisons qui poussent quelqu'un à agir ou, au contraire, qui l'empêchent d'agir et sur l'impact de ces décisions sur le cours d'une vie.
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Elias Portolu

A Nuoro, la famille de Zio Portulu est enfin réunie :

« tu les vois maintenant mes fils ? Trois colombes ! Et forts, hein, et sains, et jolis ! »

Pietro, l’agriculteur est fiancé, le mariage se fera après les récoltes, Mattia, un peu simplet est berger. Une famille unie, prospère qui fête le retour d’Elias sorti de prison.

Les réjouissances se poursuivent à la neuvaine de San Francesco qui se déroule dans la montagne, toute la famille partage la cumbissia avec d’autres, on allume des feux de lentisque, on prie, certes mais aussi on chante, on boit ; le petit abbé Porcheddu égaie ses paroissiens. Grazia Deledda excelle quand elle évoque ces fêtes villageoises. J’avais beaucoup aimé ses descriptions dans Les roseaux sous le vent. Maddalena, la fiancée de Pietro est de la fête, elle ne prête que peu d’attention à son futur et couve Elias du regard.

« Non ! Ne crains rien mon frère !disait-il mentalement à Pietro. Alors qu’elle viendrait dans mes bras, je la repousserais. Je ne veux pas d’elle. Elle est à toi. »

Amours interdites qui vont empoisonner la vie d’Elias.

Il cherche le calme parmi les brebis de la bergerie de son père, prend pour confident un vieux berger qui devine son tourment et lui conseille de se déclarer et d’empêcher le mariage tant qu’il est encore temps. Mais Elias est faible, il se laisse emporter par la passion, tout en étant incapable d’affronter sa famille.

Puisqu’il ne peut épouser Maddalena, il se fera prêtre. Prêtre sans vocation. Faible toujours, obsédé par son amour, se débattant contre le péché…

Alors que j’avais adoré les Roseaux sous le vent j’ai eu du mal à m’intéresser à cette thématique religieuse qui est bien loin de mes préoccupations.


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Dans l'ombre, la mère

L'ambiance de la sardaigne non pas touristique mais authentique, un petit village, un portrait d'une mère et de sa relation avec son fils... un auteur à découvrir dont j'ai lu tous les livres tous plus beaux les uns que les autres même si cet auteur est peu connu.
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Elias Portolu

J'ai beaucoup aimé ce roman qui est considéré comme le chef d'œuvre de Grazia Deledda. C'est l'histoire d'un jeune berger de retour chez lui après avoir purgé une peine de prison, et qui tombe amoureux de sa future belle- sœur, amour partagé. Y est décrit alors la lutte intérieure d'Elias. L'histoire nous plonge bien dans la Sardaigne du début du xxème siècle avec ses traditions populaires au coeur d'une terre rurale et pétrie de religion. L'analyse psychologique des personnages est fine et touchante et la description de la nature et des coutumes sardes, très belle. J'ai été complètement embarquée dans l'histoire.
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Dans l'ombre, la mère

Du grand Deledda ! Malgré une écriture un peu plus lourde que dans d'autres romans, la puissance de cette autrice est toujours aussi présente dans ce roman poignant montrant le dilemme que peut avoir un homme d'église dans une époque peu encline à l'ouverture. Ce "témoignage" écrit par Deledda est impressionnant et époustouflant lorsque l'on pense à l'époque de son écriture.

Deledda nous démontre l'importance que recouvre une mère, mais également nous fait prendre conscience du poids qu'elle peut avoir sur le psychisme de son enfant devenu adulte.

Une écriture un peu datée mais un sujet toujours d'actualité.
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Roseaux au vent



Grazia DELEDDA –roseaux au vent

Rose Grazia Deledda – Prix Nobel 1926 –est une gloire de la région d’Orosei.

Galtelli où se situe le roman Roseaux au vent l’a célébrée en offrant un parcours – un parc littéraire- où des citations sont placardées sur des plaques émaillées à la manière du nom des rues. Nous avons visité Galtelli trop tôt. Je n’avais pas encore lu le livre et je n’en ai reconnu qu’une seule :

« Voici là-haut, assis sur une banquette de pierre adossée à la maison grise du Milese, un gros homme vêtu de velours dont la teinte marron fait mieux ressortir le rouge du visage et le noir de la barbe »

Si j’avais lu le livre plus tôt j’aurais vu les rues vides se peupler des silhouettes d’Efix – le narrateur – j’aurais cherché les figuiers de barbarie entourant la cour de Kallina, l’usurière. J’aurais imaginé la maison des nobles Pintor, les patronnes d’Efix. Pour moi, celle-ci est la maison transformée en Musée ethnographique – la seule maison que j’aie visitée au village.

Le livre m’aurait servi de guide pour nos promenades. Nous nous serions arrêtées à Oliena où Giacinto est allé chercher le vin de Don Pedru. Nous aurions cherché les chapelles où se déroulaient les fêtes et pèlerinages. Nous aurions mis des noms sur les sommets. Aurions prêté plus d’attention à la route de Nuoro, aux roseaux du Cedroni que nous avons traversé sur l’étroit pont de pierre d’Orosei ou sur le pont de fer d’Onifai.

A propos de l’arrivée à Galtelli : château de Pontes

« Voici d’un coup, la vallée s’ouvre sur le sommet d’une colline semblable à un énorme amas de décombres, apparaissent les ruines du château, d’une muraille noire, une fenêtre bleue vide comme l’œil même du passé regarde le panorama rose mélancolique du soleil naissant, la plaine tachetée de gris des sables et du jaune pâle des joncs qui ondulent, l’eau verdâtre du fleuve, les petits villages blancs avec leur clocher au milieu comme le pistil dans la fleur, les petits monts au dessus des villages et au fond le nuage mauve et or des montagnes du Nuorese. »

C’est une très jolie histoire, très bien racontée que celle d’Efix, le serviteur des dames Pintor qui cultive le petit domaine de ses patronnes nobles mais trop pauvres pour le payer. Trop nobles pour travailler sauf en cachette, ou se marier sans déchoir. Trois vieilles filles – elles étaient quatre sœurs mais l’une d’elles s’est enfuie. Et justement, le fils de la fugitive, Giacinto paraît au village. Ce jeune homme sera-t-il capable de redonner son lustre au domaine ? Tandis que les sœurs sont méfiantes, Efix donnera toute son affection au jeune homme. Même quand cela tournera très mal et que l’usurière lui permettra de ruiner ses tantes…

aux au Vent


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Le pays sous le vent

Je découvre Grazia Deledda avec ce roman, et bien qu'un peu mitigé au départ, c'est finalement une lecture positive. On suit dans ce court récit les souvenirs d'une jeune italienne qui lors de son voyage de noces retrouve par hasard l'homme dont elle s'était follement éprise des années auparavant. Ce pitch rapide peut donner l'impression d'avoir affaire à une banal romance à l'eau de rose, mais il n'en est rien. Après donc un début (disons environ le premier quart) qui m'a beaucoup fait penser à la plume d'Alice Munro (autrice que j'ai lu il y a environ un an et qui n'avait pas réussi à m'accrocher en dépit d'une écriture et d'une psychologie parfaitement maitrisées), le roman gagne en profondeur et en complexité. Le déroulement n'est pas forcément celui auquel on peut s'attendre, les personnages sont en fait très réalistes dans leur perplexité et dans leur âpreté. J'ai particulièrement aimé le personnage de Gabriele, l'amour de jeunesse, qui m'a beaucoup plus de par sa déchéance et par le fait à la fois absurde et pourtant très réaliste de rester bloqué sur un évènement du passé. Donc en dépit d'un début long et dans lequel il m'a semblé que Deledda devait prendre plaisir à se relire, l'histoire gagne en intérêt de par un rythme plus soutenu et un récit de plus en plus abrupte et tranchant.
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Elias Portolu

Ca coulisse comme l'eau d'un torrent sur les rochers, limpide comme de l'eau de roche. Quelle merveilleuse prose que celle de Grazia Deledda ! Je l'ai découverte sur le tard mais elle est définitivement dans le panthéon des auteurs et autrices de ma bibliothèque. Fort comme du théâtre shakespearien, doux comme une poésie romantique, acéré comme un roman Dostoïevski en, unique comme grâce de Grazia.
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Braises

Encore un magnifique ouvrage signé Grazia Deledda, bien trop méconnue eu égard à son immense talent. Une plume à la fois chaleureuse et acérée comme des flammes,des histoires antiques et modernes, traditionnelles et novatrices à la fois. Toute la force du roman, la passion du théâtre avec ces personnages dramatiques et profonds et la délicatesse de la poésie par ce langage imager et émouvant, voilà comment on pourrait résumer la prose de Grazia. On a envie de s'enivrer des senteurs et paysages sardes aux premières phrases évocatrices de son île natale. Une Autrice à découvrir et redécouvrir !
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Le pays sous le vent

En cette période particulière que nous connaissons depuis mars 2020, l'université inter-age à laquelle j'appartiens cherche, par des conférences sur zoom, à nous divertir et à enrichir notre culture. En plus de deux conférences par semaine a été proposé une série de six conférences sur des écrivains ayant obtenu le prix Nobel de littérature. La première conférence a été consacrée à Grazia Deledda, autrice sarde, prix Nobel 1926.



Pour compléter la conférence j'ai décidé de lire un de ses ouvrages. Parmi ceux traduits en français j'ai choisi au hasard "Le pays sous le vent".



Nina, une toute jeune fille, rencontre Gabriele, jeune homme très beau et lumineux. Fascinée elle en tombe amoureuse. Malheureusement leur rencontre n'aura duré que quelques heures. Malgré ses promesse Gabriele ne lui enverra ni cartes postales ni livres. Quelques années plus tard elle épouse Attilio, un jeune fonctionnaire. Au cours d'une promenade - ils sont en voyage de noce - elle croise un homme vêtu de noir, visiblement malade, au teint jaunâtre et aux yeux caverneux. Pas de doute c'est Gabriele...rassurons-nous l'histoire reste très morale !



Ce petit roman (154 pages), écrit en 1931, n'est pas vraiment un chef d’œuvre. L'histoire est simple. L'écriture désuète. le style de roman un peu vieilli.













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