Henri Troyat

Voici un bon petit roman de montagne, qui ravira les adeptes du genre.



Court, bien écrit, avec de l'action et des choses à dire.



Un bon choix pour les lectures occasionnels et les plus jeunes, même si on ne tape clairement pas dans le meilleur de Troyat.

la suite des aventures de nos heros au sein de la Russie Imperiale cet opus nous emène jusqu'à l'asssassinat du Tsar et nous fait vivre de l'interieur les souffrances du peuple russe, surveillé et sans aucun droit face à la vlonté imperiale;

On retrouve ici les qualité de Toyat, à savoir le travail de recherche rendant credible le récit, l'ambiance très bien reconstituée et les personnages crédibles et attachants.Un bon roman qui vus replongera dans l'ambiance de l'epoque.

On est plonge ici dans la russie du dix neuvième siecles où les serfs se voient proposer une emancipation qui les effraient.Cette plongée, certe romancee dans la russie du tsar est comme toujours avec cet auteur tres bien ecrite,vivante et tres agreable a lire du coup.Le roman se divise en trois tomes,celui ci nous presente Klim,le serf heros de l'histoire dans le debut de ses aventures et de son parcours jusqu'àl la separation du heros et de son bartchouk.Une histoire qui donne envie de lire le second tome.

Grigori Efimovitch Raspoutine est comme Ivan IV, un personnage complexe, riche, qui a eu une certaine influence sur l’Histoire Russe, mais cette influence, outre qu’elle fut bien plus positive qu’on ne le dit, ne doit pas être exagérée. Et comme Ivan IV, il est victime d’une légende noire qui dépasse très largement sa réalité, bourrée de racontars et de ragots pourtant largement prouvés comme faux. Légende noire qui, une fois n’est pas coutume, n’est pas complètement d’origine soviétique, il s’en faut de beaucoup.On découvre un simple ermite qui devient petit à petit l'une des figures emblématique et certainement la plus mystérieuse de l'histoire russe. Je ne connaissais au départ pas grand chose de ce personnage et je suis content d'avoir pu découvrir ce livre teinté de cette culture russe qui est toujours appréciable. Troyat possède une plume incroyablement efficace de narrateur.

Quelle belle personnalité que celle de Vassili Andreïevith Joukovski ! Poète apprécié du régime tsariste et de ses contemporains, pédagogue attentif du tsarévitch, il aura une influence sur la politique du futur tsar Alexandre II dans son envie d'alléger la servitude de nombre de ses sujets. C'est aussi un ami fidèle qui met sa notoriété au service de ses amis écrivains turbulents ou imprudents : le tsar Nicolas 1er se laissera souvent fléchir en adoucissant sa sévérité à leur encontre. Henri Troyat, à son habitude, dépeint avec chaleur et finesse, cet homme pétri de contradictions qui s'interroge sur la postérité de son œuvre mais aussi sur ce qui donna du sens à sa vie.

Ce voisinage qui aurait pu être harmonieux entre deux femmes solitaires révèle la duplicité et l'égoïsme féroce de l'une et la bonté, un peu "nunuche" dirait-on, de l'autre. La force de ce roman doux-amer est de se présenter sous la forme des deux journaux d'Apolline et d'Etiennette. Comme toujours Henri Troyat se coule, avec une finesse et une facilité déconcertante dans la peau de ces femmes vieillissantes qui n'attendent plus grand chose de la vie. Et pourtant...

Je l'ai lu il y a longtemps mais il m'a laissé le goût des bonbons à la cerise de mon enfance. Livre plein de charme, livre d'une enfant privée de père et qui a du mal à grandir, ce livre est extrêmement prenant. Quand je l'ai lu je l'ai adoré. Peut-être une relecture me décevrait elle aussi je préfère garder mon souvenir.

Ce roman qui se passe pendant la première guerre mondiale a une sorte de charme désuet extrêmement plaisant. Portrait d'une jeune femme privée de son époux qui apprend à évoluer, chronique d'une époque, roman d'amour, ce livre est vraiment une perle.

Déçue mais touchée.



J’ai été étonnée de constater dès les premières pages qu’il ne s’agissait pas d’un roman biographique sur la vie de Charlotte, « la femme de David », mais sur la vie de son mari. Dans ce cas pourquoi intituler l’œuvre comme ceci ?

La rencontre entre ces deux personnages m’a beaucoup plu. Néanmoins, même si j’ai dévoré les premières pages du roman je n’ai pas été transcendée par la suite...

Premièrement, je trouvais que la vie politique prenait trop d’importance dans le récit. On connaissait bel et bien le David en tant que peintre mais on connaissait peu le David en tant que mari et surtout en tant que père de ses enfants. Tiens ! Parlons en de ses enfants, ce qui s’apparentera à mon deuxième point. A part leur naissance, leurs études et leurs mariages rien n’a été décrit... J’aurais aimé voir les relations qu’ils entretenaient avec eux, c’était a se demander s’ils vivaient sous le même toit ! J’avais cette sensation que les parents les délaissaient à la fois et en grande partie a cause de l’art qui prenait trop de place dans la vie du couple mais également à cause de leurs liens qui les unissaient. Charlotte et Louis étaient toujours ensemble lorsque Louis n’était pas occupé à son atelier. Parfois il s’avérait que Charlotte soit délaissée par ce dernier et c’était par ailleurs, uniquement dans ces moments là qu’elle allait s’occuper de ses enfants. Pourtant, aucune scène n’a été écrite pour voir ne serait-ce qu’un semblant de relation avec ses enfants. C’était difficile de poursuivre l’histoire en voyant à quel point les enfants avaient été bannis du récit et que leur vie importait finalement peu à l’auteur. Pourtant, ils étaient tout de même nécessaires à cette « biographie ». Je ne comprends pas vraiment ce choix qui m’a beaucoup perturbée.

Troisièmement, revenons en au choix du titre en raison du contenu du livre... pour ma part ça ne va pas. Charlotte n’était que la narratrice qui décrivait la vie artistique et politique de son mari. Elle restait constamment dans l’ombre de ce dernier, toujours à s’afférer a le sortir de ses bêtises lorsque l’orgueil lui montait trop à la tête. Pourtant, elle était réellement son pilier, sans elle il n’aurait sûrement pas été bien loin. Sans Charlotte qui le rappelait constamment à la raison il serait aller droit dans le mur. C’est d’ailleurs le point positif du livre. De voir que Charlotte l’épaulait, le surveillait et le conseillait sans cesse. Elle le protégeait de ses propres défauts afin qu’il puisse peindre ses plus belles toiles.

Émile Zola reste à jamais, L'auteur des Rougon Macquart et le défenseur de Dreyfus. Cette biographie se lit avec aisance. Zola jeune est à la fois bohème ambitieux naturaliste, et pas totalement sympathique.Son comportement n'est pas toujours à la hauteur de sa morale et de ses idées. Il se veut novateur dans ses écrits mais juge durement Cezanne, qui lui aussi apporte un souffle nouveau. La renommée et le succès l'apaisent, il devient plus humain.Sa fin de vie liée à Dreyfus, et sa soif de justice amènera l"homme et l'écrivain au Panthéon. Zola en tant qu'ecricain est pour moi un des maîtres de la littérature française, l'argent, La terre, l'Assomoire sont des œuvres majeures.

L'auteur est en plus d'un grand romancier, quelqu'un qui sait rédiger des biographies réussies, que même une résistante au genre comme moi, lit avec plaisir.

L'étrange personnage de Raspoutine peut révolter, dégoûter, repousser ou...fasciner.

On hésite presque à le classer dans le genre humain.

Il est une sorte d'incarnation du mal, du vice, de la manipulation, de la sournoiserie, et pourtant, on se surprend à s'intéresser à lui et à éprouver un vague mépris pour les gens qui sont ses victimes.

A lire pour préciser nos connaissances sur la vie de Raspoutine et à compléter éventuellement de textes plus critiques pour élargir le point de vue.

Une petite histoire simple et sympathique qui tourne au sordide. Il y a peu de personnages, peu de lieux pour l'action, Troyat est un excellent conteur, comme à son habitude, même si on sent bien le drame final arriver...

On n'évite pas non plus les clichés sur les classes sociales.

Voici un recueil de courtes nouvelles qui se lit très (trop) vite !

J'ai découvert des histoires fantastiques et même comiques ("le vertige" et dans une moindre mesure "le ressac"), aspects de l'oeuvre de Troyat que je ne connaissais pas. J'ai également apprécié l'emploi inhabituel chez cet auteur de vocabulaire grossier et de patois dans "le ratuset"

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Une légende venue de Russie. L'histoire, pourtant courte, m'a semblé décousue. Je me suis même demandé s'il manquait une page. Univers sombre et glacé. Je n'ai pas vraiment apprécié.
Lien : https://joy369.unblog.fr/

Etienne est en vacances, fils unique qui entretient une relation fusionnelle avec sa maman , Marion, couturière;il a des projets d'avenir, adore la philo, des camarades...et un matin, tout bascule, une pierre est jeté dans son existence paisible et routinière :un courrier, la vérité sur son père, et ses agissements , pendant la guerre

Etienne va aller a la rencontre de ce père, de manière posthume, et ces révélations, vont lui faire mal, mais aussi , le faire grandir !

Aventurier russe, dit moine de son état et guérisseur, il s’introduisit à la cour de Russie en 1905. Il soigna Alexis, le fil bien-aimés du tsar, atteint de crises aiguës d’hémophilie. Raspoutine fut protégé par l’impératrice Alexandra. Elle voua à Grigori une étrange et absolue confiance. « Le débauché » était l’un des nombreux enfants d’un propriétaire terrien et il eut une vision de la Vierge. Mystique, « homme de Dieu », il commet certes orgies et frasques diverses mais il étudia et fit des conversions, guérit nombre de manants et passa des examens de théologie. Grigori vécut durement avant de connaître les ors des palais. Il se maria jeune et eut plusieurs enfants. L’une de ses descendantes est une excellente et reconnue historienne. Une éminente spécialiste française de l’Histoire russe cita : « Ce fut un évêque qui le distingua et le recommanda à Saint-Pétersbourg , il y arriva à 35 ans, pas avant. Ce débauché au regard perçant, « homme effrayant », fréquenta les salons huppés de la haute société. Raspoutine, venu du fin fond de la Sibérie, n’est pas seulement « L’Homme de Dieu » ( Michel de Grèce), mais un être fascinant : il peut entrer en transe, arrêter l’hémophilie à distance ; il le prouvera fin 1912, sauvant Alexis. Ce dernier, après 8 jours très malade, reçut les derniers sacrements. Il sera sauvé de la mort par deux fois. Familier de la famille impériale russe Raspoutine verra son destin intimement lié à la cour.

C’est en fait « le sauveur » et il en profitera comme d’autres le firent. En d’autres cours. Comment surtout guérira-il habilement le jeune Alexis ? Il jeta tout simplement tous les médicaments prescrits et surtout bannit l’aspirine qui dilue le sang ! Noctambule, il boit, chante et danse alors que s’annonça la chute des aigles. L’Histoire lui créa une légende tenace. Ni Richelieu, Mazarin, l’évêque d’Autun Talleyrand, Fouché et surtout le sacré gai luron abbé Dubois (sous la Régence festive !) ne furent chastes ou des anges moralisateurs, ô combien non !

L’empire russe fut (et reste) très profondément religieux et son organisation resta très puissante, parfois excessive. Nicolas II, autocrate convaincu, amoureux de sa femme Alexandra, se détacha du peuple et vivra éloigné des réalités. Raspoutine voulut jouer le rôle de conseiller et brigua - selon d’aucuns – une place de ministre. Nicolas II tenta bien de l’éloigner mais le débauché Grigori, certes influent, jouissait de l’attentionnée protection d’Alexandra, l’ai-je assez dit ! Sur le plan intérieur le tsar n’apporta aucune réforme sérieuse. La terrible misère rurale s’aggravait à mesure que l’industrie se développait. La Russie perdit la dure guerre russo-japonaise qui déclencha la révolution de 1905 réprimée dans le sang. Le tsar accorda trop tard les principales libertés publiques et reviendra vite sur les réformes accordées après l’assassinat de son compétent premier ministre. Allié des Français, soutenant la Serbie, il provoqua l’entrée en guerre de la Russie contre l’Autriche-Hongrie, l’Allemagne et leurs cruels alliés dont les « janissaires »Turcs. Après quelques succès arriva le désastre : en peu de temps, plus de 3 millions de morts et la chute s’ensuivit et en corollaire l’abdication de Nicolas II viendra rudement l’élimination pure et simple par les « bolcheviks» (1917) de toute la famille, de ses malheureuses gens à leur solde. Ceci à quelques heures de la délivrance des lieux par les Russes blancs. L’empereur « givré » Ieltsine, on ne sait trop pourquoi, fera raser menu la propriété confortable où fut occis Nicolas II, famille et tutti quanti !