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La lumière des justes tome 3 sur 5
EAN : 9782277132769
375 pages
Editions 84 (28/11/2007)
4.13/5   159 notes
Résumé :
A Saint-Pétersbourg, en décembre 1825, Nicolas Ozareff tente avec ses amis, groupe d'aristocrates et de militaires généreux, de renverser le régime aristocratique pour imposer une constitution libérale. Rassemblés sur la place du Sénat, les "décembristes" sont décimés par les canons du futur tsar Nicolas Ier. Les survivants, jetés dans les cachots de la forteresse Saint-Pierre et Saint-Paul, seront pendus ou déportés en Sibérie. Comment Sophie, qui vient d'apprendre... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Je continue tranquillement cette série et je découvre encore un peu la Russie du XIXème siècle. On passe d'abord un moment avec Nicolas, on suit son vain combat pour la liberté qui l'amènera dans une prison obscure, puis en Sibérie. Et ensuite, on se place du côté de Sophie qui va remuer ciel et terre pour libérer son mari, puis le rejoindre en Sibérie, tout en affrontant son beau-père qui a d'autres projets pour elle.
A travers cette très belle saga romanesque, on découvre un morceau d'Histoire. On compare aussi les différences de mentalité, de point de vue entre la France et la Russie. On voit que les idées libertaires françaises sont loin de faire l'unanimité dans d'autres pays où on a une autre vision de la loi et de la gouvernance.
Ce tome 3 termine sur une légère pointe d'espoir, mais je ne me fais pas d'illusions, Sophie a probablement encore beaucoup d'obstacle devant elle, et cette saga ne sent pas vraiment la happy end, ainsi en est-il de l'Histoire.
Lien : https://www.facebook.com/Les..
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La gloire des vaincus, troisième volet de « La lumière des justes « se divise clairement en deux parties.
La première, qui a pour personnage central Nicolas Ozareff, est consacrée à la tentative de coup d'état organisée contre le tzar Nicolas 1er et surtout contre le système politique russe.
Henri Troyat, nous restitue avec talent et réalisme ce que fut cette tentative de coup d'état avortée , avec des hommes idéalistes qui avaient comme objectif d'améliorer les conditions de vie des moujiks en abolissant le servage. L'histoire avec un grand H les a retenu en les nommant les « décembristes « .
Leur arrestation, leurs emprisonnements et surtout leurs condamnations sont relatées par le biais du seul personnage de fiction de cette partie, Nicolas Ozareff. Je connaissais vaguement cet épisode de l' histoire de la Russie, mais je n'avais aucune idée de ce que furent les conséquences pour les « décembristes » , Nicolas 1er n'étant pas vraiment un souverain réputé pour sa magnanimité….
La deuxième partie de ce livre est consacrée, quand à elle, à Sophie. En effet, ayant décidé de suivre et de rejoindre son époux dans son exil au fin fond de la Sibérie, c'est un véritable parcours du combattant, jonché de nombreuses difficultés qu'entreprend la jeune femme.
Un très bon troisième tome, qui donne envie d'en savoir plus sur ce que vont être les conditions de vie des deux époux dans ce coin perdu au milieu de nulle part.

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Nicolas, le jeune officier russe qui a quitté l'armée par amour pour Sophie, une belle française, est épris de démocratie et d'égalité. Aussi participe t'il à une insurrection qui tourne court, en 1825. Cette insurrection avait pour but d'empêcher l'accès au pouvoir du nouveau star, après la mort d'Alexandre 1°, sauf si celui-ci avait accepté des réformes de fond pour la Russie. Malheureusement, tout tourne court et les insurgés sont arrêtés, brièvement jugés et condamnés à l'exil en Sibérie. Sophie, solide et courageuse, n'envisage pas de ne pas suivre son mari en exil...
Henri Troyat dispose d'une plume magnifique. Il n'a pas son pareil pour raconter en entremêlant à son récit de multiples péripéties. En outre, il connaît bien le monde russe si bien que ce texte, fort romanesque, sonne toujours juste et fait vibrer les coeurs !

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La gloire des vaincus m'a fait penser aux films de David Lean, ceux de sa période hollywoodienne. Un grand drame épique, historique, romantique, parfaitement mis en scène. le classicisme du style et de la narration en font une oeuvre accessible, agréable. La connaissance du sujet et des moeurs de 1825 achèvent de convaincre. Cependant on est loin de la subversion, du grain de folie russe des Possédés de Dostoievski. La révolution libérale des Décembristes apparaît ici lisse, bourgeoise et naïve comparée à celles à venir.
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J'ai lu - que dis-je, dévoré ! - les 5 romans d'Henri Troyat en quelques jours, il y a plus de vingt-cinq ans de cela et je garde un souvenir impérissable des tribulations de Nicolas et Sophie Ozareff.
Ma fille de 16 ans vient de le lire à son tour et a été aussi conquise que je l'ai été !
Une saga inoubliable qui mêle intelligemment histoire, politique et romanesque et vous emporte dans la Russie des tsars, patrie chère à Troyat qui déploie sa plume avec talent : on voudrait bien que ça ne se termine pas... !!!
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Citations et extraits (30) Voir plus Ajouter une citation
Nicolas escalada son tabouret pour regarder par la fenêtre. Au soleil couchant, la Néva était une coulée de métal en fusion. Toute la ville brasillait, rose, noire et or, pailletée de vitres, hérissée de coupoles, de croix et de flèches. Un bateau transbordeur se détacha du ponton de la forteresse. Le père Myslovsky se tenait debout, à la poupe, tête nue, la barbe au vent. Sa silhouette se découpait, dure comme une carapace de scarabée, à contre-jour sur le flamboiement liquide. Il leva la main et bénit la prison. « Encore un jour qui finit, pensa Nicolas. Dois-je m'en réjouir ou le regretter ? »
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Les hommes normaux ont une vie d’un seul tenant. Quand ils songent à leur passé, ils se voient grandir, évoluer, vieillir en douceur. Ils se reconnaissent à tous les âges. Mais nous autres, les forçats libérés, nous sommes coupés en deux. Nous avons commencé une certaine existence. Et puis, à trente ans, à quarante ans, nous en commençons une autre. Les gens qui nous entendent raconter que nous avons eu de la chance, de la fortune, une carrière, des amis illustres, se moquent de nous et nous traitent de hâbleurs. Alors, nous finissons par faire comme eux, nous ne croyons plus à nos souvenirs, pour ne pas trop regretter ce que nous sommes devenus.
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" Ma bien-aimée, si je ne reviens pas de la périlleuse journée qui se prépare, sache que ma dernière pensée aura été pour toi. Pardonne-moi d'avoir sacrifié au salut de mon pays une existence que, peut-être, j'aurais dû te consacrer tout entière. Mon excuse est qu'en me dévouant à cette œuvre politique j'avais la conviction de servir une cause qui t'était aussi chère qu'à moi..."
Il noircit quatre pages, les cacheta et écrivit sur le pli : " A remettre, en cas de malheur, à mon épouse, Madame Ozareff. "
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L’homme heureux, libre, léger, qu’il avait été, s’enfonçait dans un passé incroyable. Pour survivre, il fallait résister à l’attraction désespérante des souvenirs. Accepter d'être un autre. Un nouveau venu, né en prison, à l’âge de trente et un ans. Alors, tout semblait plus facile. On adaptait ses désirs, ses craintes, ses appétits, à l'ordre pénitentiaire. On cessait de rêver aux séductions de l’extérieur pour tirer de soi-même toutes les distractions qu’un esprit humain peut donner. On s'organisait, avec ses réserves, comme une ville assiégée. On devenait son propre ami, son propre ennemi, son propre juge, son propre public. Peut-être même finissait-on par être heureux d'une certaine façon ?
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Nous luttons pour la liberté et nous n’osons pas le dire au peuple. Nous lui faisons croire que notre but est d’installer Constantin sur le trône. Mais, si nous réussissons notre coup d’État, les soldats s’apercevront vite que nous ne voulons pas plus de Constantin que de Nicolas, que Constantin n’a été pour nous qu’un prétexte, que nous nous sommes servis de son prestige pour provoquer non pas une révolution de palais, mais une révolution tout court !
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