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Critiques de Honoré de Balzac (3260)
Le Médecin de campagne

Les principaux protagonistes de ce récit de Balzac sont le médecin Ben assis

et le commandant Genestas .Ce dernier arrive dans un village et va chez le

médecin .Chacun d ' eux a en son fond un secret .En peu de temps les deux

se lient .Au cours de ses visites médicales le médecin se fait accompagner par

le commandant .Il montre à ce dernier ce que lui en tant que maire a fait pour ce

village .Il a construit pour ses habitants des nouvelles habitations salubres et

décentes.Il a entrepris des travaux hydrauliques et d 'une terre aride il l ' a

transformé en une terre cultivable où l ' on a du blé et des arbres fruitiers .Il a crée de petites entreprises et a relié la petite ville à Grenoble .Il a réalisé toute

l ' infrastructure : la mairie ,l 'école .Le médecin confie son secret au commandant :tout ce qu ' il a fait pour ce village était une manière d 'expiation

d 'une faute qu ' il a commise étant jeune .La mort d ' une jeune fille qu 'il a séduite et son enfant .Il a décidé de mettre sa vie au service des autre .

Le secret du commandant ; Adrien est son fils adoptif est malade et demande

de le prendre et de le soigner .Ce que fut fait et le garçon guérira .

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Le Cousin Pons

La lecture du cousin Pons ,est une lecture qui remonte à très loin dans le temps ,

Je dois dire aussi que sa lecture m ' a un peu ennuyé vu l 'insistance de

l 'auteur sur pas mal de détails ,En fait il est trop chargé de détails,

Ce que j ' ai retenu de ce récit est que le sieur Pons a une riche collection ,Mais

le sait-il ? Pons est un fin gourmet ,IL ;à se faire inviter ,de temps à autre ,C 'est

un pique-assiette ,Les gens qui sont autour de lui ne s ' embarrassent pas de

de l ' humilier de temps à autre et surtout sa famille fraichement anoblie et devenue riche .Cette famille qui voit un de ses proches de très haut comme

s 'il s 'agissait d ' une "vermine". Mais le jour où il tombe malade et se trouve

à l 'article de la mort ,ce monde accourt et entoure le bon et pauvre Pons .

Ces gens ce qui les intéresse n ' est Pons lui-meme mais sa riche collection .

Chacun veut s ' emparer du fameux butin !

Ce livre de De Balzac nous décrit une société cupide,sans scrupules ,avide de tout et qui perdu son ame ,a perdu le sens de l ' humain !

Triste fin de Pons mais on est touché et ému par l ' amitié qui liait Schumck à Pons .
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La Peau de chagrin

Raphaël de Valentin est au bord du gouffre. N’ayant plus un sou, il songe au suicide lorsqu’un jour, chez un vieil antiquaire, il découvre un étrange parchemin. Le vieil homme lui explique alors qu’il s’agit d’une « peau de chagrin », capable d’accomplir le moindre de ses désirs. Mais ce pouvoir d’exaucer les vœux ne se fait pas sans contrepartie pour son propriétaire : « Si tu me possèdes, tu posséderas tout, mais ta vie m'appartiendra ». En effet, à mesure que Raphaël exprimera un vœu, la peau de chagrin diminuera, à l’image de la durée de sa vie. Le jeune homme, désespéré, ne prend guère en compte les avertissements de l’antiquaire et accepte ce pacte diabolique qui pour lui, lui donne accès au monde des nantis…



Ce conte fantastique, qui rappelle l’histoire de Faust, montre le conflit entre le désir et la vie elle-même. Raphaël est conscient que sa vie diminue à chaque souhait formulé. Pour autant, il ne peut réfréner ses désirs et n’a pas assez de volonté face à la possibilité d’accomplir tous ses rêves. Balzac montre ainsi le dilemme qui s’impose à tout être humain : vaut-il mieux vivre une vie courte dans l’abondance et le plaisir ou bien une vie longue dans la privation et le combat. Telle est la question qui fait le nœud de l’intrigue. D’autre part, comme il aime à le faire, Balzac dresse un tableau de la haute société du 19e siècle pour qui l’apparence et l’argent sont primordiaux.

Voici un très bon classique qui, par son intrigue, se laisse lire avec bonheur.

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Eugénie Grandet

Dans une lettre adressée à Louise Colet, Flaubert, disait « qu’il n’y a ni beau ni vilain sujet ».

Qu’est-ce que cette fille riche sans le savoir, maintenue dans une modestie par un père avare ? Ses journées sont, permettez-moi l’anachronisme, une photocopie répétée inlassablement. Voici qu’arrive cet imprévu : ce cousin Charles, habitué aux fastes parisiens et que la ruine paternelle oblige à venir vivre chez son oncle pour mener une existence recluse dans une petite ville de province.

Isolé, il cède à l’amour pour sa cousine ; un amour qui ne résistera pas à son voyage en Inde où il fera fortune, endossant le cynisme de la réussite – à la manière de Rastignac. Il oubliera sa promesse en épousant une autre femme, plus présentable. Car Eugénie n’a pas l’allure parisienne et rien ne permet de deviner, depuis la mort de ses parents, sa fortune considérable. Eugénie n’était de toute façon pas faite pour les illuminations de la capitale : elle appartient corps et âme à cette Touraine retirée et discrète. Elle est simple et le demeurera toute son existence, comme marquée par une certaine fatalité. Saumur ce n’est pas Paris : pas besoin de briller pour y vivre.

Un destin presque sans surprise, raconté cependant par un maître de l’écriture romanesque qui rend ce personnage plus attachant encore qu’une Madame de Mortsauf ou une duchesse de Langeais, pour ne citer que ces deux figures de femmes de la Comédie humaine.

Au-delà du personnage éponyme, Balzac, avec son génie de l’observation, nous offre un document précieux sur les mœurs de la Restauration, où l’ennui succédait à l’exaltation de l’Empire.

Eugénie comme image symbolique d’une époque sans relief...



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Jésus-Christ en Flandre

Cette nouvelle assez brève est pour le moins déroutante, en ce qu’elle se compose de plusieurs fragments, assemblés les uns aux autres à différents moments entre 1830 et 1831, moyennant quelques phrases de transition.



La partie rapportant la légende flamande du Christ, embarqué incognito avec d’autres passagers pour passer le canal entre l’île de Cadzant et Ostende, est marquante. Nous sommes en présence d’un batelier, marin fier et chevronné, et de ses rameurs, à l’arrière se tiennent divers personnages nobles ou bourgeois, mais tous suffisants et égoïstes ; devant sont assis de pauvres gens, qui représentent les couches les plus laborieuses de la société. Avec eux s’assoit spontanément l’inconnu qui était en retard, lequel offre au départ une peu reluisante apparence. Lorsque le bateau s’avance sur les flots, Ostende n’est pas loin, mais une terrible tempête se lève…



Balzac nous permet par sa science de l’observation d’assister aux différentes réactions des personnes en présence face au danger, et peut-être à la mort. Seul le commandant du bateau reste imperturbable, habitué qu’il est à lutter contre les éléments. L’inconnu garde également un calme notable, encourage certains ou certaines. La scène est campée à grands traits, avec des effets de contrastes et de couleurs qui rappellent fortement la peinture flamande. Le croirez-vous ? Un tableau de Jan Brueghel l’Ancien s’intitule justement Le Christ dans la tempête sur la mer de Galilée, scène également représentée par Rembrandt. Ce n’est guère étonnant, on connaît la forte appétence de Balzac pour l’art pictural.



La suite du texte nous ramène à un narrateur fictif qui s’apparente peu ou prou à l’auteur, et dérive vers une fantasmagorie : tout d’abord, il entre dans une église au bord de la mer, et assiste à une « danse des pierres », c’est-à-dire que les colonnes et sculptures de l’église s’animent et le plongent dans un état second, au bord du délire. Puis une vieille femme l’entraîne dans une sombre soupente, où il conçoit une allégorie de l’Église pervertie par ses richesses, avec une morale toute chrétienne, qui en un sens, bien que cela soit fort décousu, donne une clé de lecture plus approfondie de la légende. Une idée couramment répandue, qui a inspiré L’Idiot de Féodor Dostoïevski, est que si Jésus-Christ revenait parmi les hommes nul ne le reconnaîtrait ; peut-être même le tuerions-nous une seconde fois. Idée à méditer…
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La Maison du Chat-qui-pelote



Je n’ai que peu de lectures de Balzac comme référence mais je m’intéresse depuis quelques temps à cet auteur dont je découvre (enfin) les merveilles.

Il me semble donc pouvoir affirmer que cette nouvelle concentre les thèmes qui lui sont chers : les désillusions de l’amour, la goujaterie, le manque d’instruction des femmes, l’avarice, l’exercice du pouvoir entre les classes sociales.

Descriptions ciselées n'excluant pas l’humour voire l’ironie, personnages incarnés sans que la caricature alourdisse l’ensemble, la plume d’Honoré de Balzac est précise et immerge son lecteur dans un univers qui ressemble à un huis clos d’une frange de la société.

J’avoue avoir été touchée par le triste destin d’Augustine, aveuglée par l’amour, victime d’une société où la femme n’est qu’un faire-valoir.

Magnifique nouvelle.

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Le Père Goriot

Quel chef-d'œuvre ! J'avais tellement peur de me lancer dans du Balzac (rapport à sa réputation en tant qu'auteur dont les descriptions sont interminables), mais je n'ai pas été déçue une seconde.



Certes, les descriptions sont longues, mais pas inutiles du tout. Et surtout, l'intrigue et les personnages sont incroyablement intéressants !



À peine avais-je terminé ce roman que j'avais envie de le reprendre du début !



D'ailleurs, depuis ma lecture du Père Goriot, j'ai bien du mal à trouver des qualités aux autres romans que j'ai entrepris de lire....
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Le Bal de Sceaux

« Armée de son expérience de vingt ans, elle condamnait le sort parce que, ne sachant pas que le premier principe du bonheur est en nous, elle demandait aux choses de la vie de le lui donner. »

Émilie de Fontaine, la benjamine de la famille, reste la seule à marier. Son père, gentilhomme poitevin, a multiplié courbettes et ronds de jambe à la cour royale afin d'obtenir de bonnes positions pour ses fils et des occasions favorables pour caser ses filles aînées. Reste donc Émilie, une enfant gâtée, qui se montre intransigeante envers les prétendants que lui présente son père. « Il tremblait que le monde impitoyable ne se moquât déjà d'une personne qui restait si longtemps sur scène sans donner un dénouement à la comédie qu'elle y jouait. »

Le bal de Sceaux, ma seconde incursion dans l'univers balzacien, révèle un récit piquant, un brin moralisateur, sur les moeurs en cours dans la bourgeoisie sous la Restauration. Les descriptions détaillées sont moins présentes que dans La maison du chat qui pelote, alors que les dialogues savoureux prennent le relais.

L'édition (Étonnants classiques) empruntée à la bibliothèque municipale propose une mise en contexte du roman, des précisions historiques fort appréciées, ainsi qu'une étude dans le texte des motivations de l'auteur, le tout assorti d'une série de pages destinées aux notes du lecteur.

La commune de Sceaux, maintenant une banlieue de Paris, recèle des trésors patrimoniaux, si j'en juge par mes recherches sur Internet. Le peuple français est décidément choyé dans ce domaine!

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Le Bal de Sceaux

Je me suis dit que ce serait intéressant de lire La Comédie humaine de Balzac et notamment les livres les moins connus. Je ne connaissais pas ses nouvelles mais elles sont magnifiques. Le Bal de Sceaux décrit le caractère d'une jeune fille très présomptueuse amoureuse d'un jeune homme qui lui plaît beaucoup mais qui ne correspond pas aux critères de son ambition qui est d'épouser un pair de France sous Louis XVIII ou même Charles X. Passer à côté de l'amour parce que l'être aimé ne correspond pas à ses désirs de grandeur est pathétique. Ce livre est également une description de l'époque de la restauration. Plusieurs sujets sont abordés en un minimum de pages. Grandiose !
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La Comédie humaine - La Pléiade, tome 5

Voilà le livre de mon été ! Je pensais en dévorer plusieurs mais il n'en fût rien, Balzac m'a occupé entièrement !

D'abords les Illusions perdues, puis les trois tomes des Treize.

Deux univers bien différent, un gros pavé et trois petites histoires plus courtes et légères.

Comme toujours, c'est génial, drôle, cruel, renseigné, plein de détails, avec des personnages truculents, pathétiques, nobles, fiers, lâches, humains en fait !

Hâte de poursuivre par le tome VI...



Il y aurait tant et plus à dire, peut être y reviendrais-je un de ces jours, après avoir laissé reposée cette lecture...
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Le Père Goriot

C’est mon premier roman d’Honoré De Balzac, et bien, ce fut une claque !

Ces derniers temps, je lisais un peu de tout et de rien, dans des styles bien variés et je me suis dit « Allez, on se fait du classique de chez classique »

Ce qui m’a le plus frappé dans ce roman, c’est la qualité de l’écrit ; la langue française utilisé de la plus belle des manières. Certes, du vocabulaire de l’époque peut parfois surprendre, mais la justesse des phrases est évidente. Et que dire de la ponctuation … Magistrale !



En lisant, s’installe une « musicalité », surtout quand les protagonistes dialoguent. J’ai toujours donné de l’importance à la justesse des dialogues dans les romans, certains en produisent des froids justes bon à faire avancer une intrigue, d’autres en font leurs fonds de commerce (Certains avec brio – Asimov) ; mais pour Balzac, c’est génial. Un passage m’a tout particulièrement marqué, c’est le moment ou Vautrin adresse sa diatribe à De Rastignac sur comment fonctionne le monde à cette époque. Le rythme donné par la ponctuation, rendait ma subvocalisation « musicale » comme je le disais plus haut. Un pur bonheur où je me sentais presque être Vautrin !



Quoiqu’il en soit, j’ai réellement apprécié ma lecture côté forme ; côté fond tout est là également, plusieurs destinées s’entremêlent et toutes ne connaissent pas la même réussite. Finalement, Le Père Goriot, de qui on penserait en être le personnage central, ne l’est pas à mes yeux. Certes il y joue un rôle prépondérant, une sorte de rouage liant certains destins. Le personnage qui m’a le plus « touché » est Eugène, à la fois tendre, ambitieux, fougueux, loyal, honnête ; tous n’étant pas des qualités selon l’avancée du roman.



Bien évidemment une mention pour Vautrin, un personnage haut en couleur et en verbes. Les deux filles du Père Goriot connaîtront finalement, en même temps que la mort de leur père, un tournant dans leur vie future. Bien que Delphine puisse encore bénéficier d’une providentielle réussite d’Eugène dans le monde.



En conclusion, une super expérience que de lire du Balzac !



Cordialemenrama 😉



Jonathan.

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Gambara

Oh que l'art vous emballe, vous ronge, vous oppresse, vous envoute, vous vole de vous même! Mais si votre temps de gloire n'est pas encre au rendez-vous, l'art vous fait passer pour un fou. Oh quelle triste histoire que celle de Gambara, un musicien dont la beauté de la musique n'a jamais franchi le bout de ses lèvres, mais chaque fois que ces notes musicales sortent de ses lèvres, elles sont indigestes.. Une musique qui crispe toute personne qui l'écoute au lieu de l'adoucir...même le sourire, ni la beauté de Marianna, sa femme n'y peut rien. Mais Mr. Andrea,, un richissime italien, un amoureux de Marianna pense trouver la solution, peut-être qu'il faudrait lui donner du vin...

On louera le génie de Balzac dans sa façon d'analyser l'œuvre musicale avec profondeur dans cette nouvelle, cela peut s'avérer très ennuyeux mais on effectue un voyage sur l'abstraction de la somme de ces sons qui atterrissent dans nos oreilles, éblouissent nos cœurs et réjouissent nos âmes...
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Le Colonel Chabert

Ce court roman est comme un concentré de l'art balzacien à travers le regard toujours narquois du narrateur sur les vices et les faiblesses des hommes de son temps. Les questions, pas toujours simples, de droits de succession et de procédures judiciaires assombrissent un peu l'intérêt du novice, mais pour les passionnés d'histoire du XIXe siècle, Le Colonel Chabert est une inévitable pépite.



Lecture de l'édition Étonnants Classiques, Flammarion, édition adressée à un public scolaire, donc accompagnée de documents annexes: chronologie, commentaires, illustrations.
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Illusions perdues

Ma première rencontre avec Balzac, il y a de nombreuses années, peut se résumer en un seul mot : fiasco. Une lecture scolaire obligatoire, Les Chouans, à un âge probablement trop précoce pour apprécier le talent de l'auteur et la richesse de ses écrits traversant les décennies.



Il aurait été dommage de rester sur un échec. D'autant qu'avec les années, j'apprécie les écrits qui prennent leur temps, qui peignent les détails d'une époque, qui savent jongler avec l'imparfait du subjonctif. J'avoue aussi que le film récemment sorti sur nos écrans m'avait plu et donné envie de me laisser une seconde chance avec Balzac.



Le verdict est sans appel : nous sommes bien loin du fiasco cette fois ! J'ai beaucoup apprécié cette lecture en forme de montagnes russes, de la misère à la gloire, dans un sens puis dans l'autre.



Dans ce roman, on suit Lucien Chardon, dit de Rubempré, poète, écrivain, artiste qui rêve de noblesse et de renommée. Dans la société provinciale Angoumoisine, Lucien s'attire les grâces de Mme de Bargeton, issue de la noblesse locale, et qui le mène de la Province à Paris.

Lucien est un homme dévoré d'ambition, ébloui par le luxe et les paillettes, étourdi par l'argent et le jeu. Inconstant, facilement influençable, Lucien ira, ainsi que le titre du roman l'annonce, de succès en désillusions.



Balzac dépeint tour à tour la société provinciale puis la société parisienne du début du XIXe siècle. Tout y passe : les apparences et les faux-semblants, les mensonges et les hypocrisies, les ruses et les subterfuges, les opportunismes et les retournements de veste. La noblesse, la bourgeoisie, l'édition, les banquiers, les notaires, la politique et surtout le journalisme. La galerie de portraits, détaillés, ciselés, profonds, est impressionnante. Et peu reluisante. Seuls quelques personnages du Cénacle échappent à ce portrait cynique.



Si l'histoire et les personnages m'ont emportée, j'ai néanmoins eu quelques difficultés avec un style parfois âpre, fastidieux. Par ailleurs, je me suis parfois un peu perdue dans la quantité de personnages et la complexité des stratégies des uns et des autres. J'aurais probablement plus apprécié ce roman avec quelques personnages de moins, des intrigues moins emmêlées, et avec une fin un peu plus morale, récompensant le travail, l'honnêteté et l'abnégation. Mais peut-être suis-je un peu trop fleur bleue pour Balzac...

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La Peau de chagrin

J'ai relu ce livre que j'avais découvert durant mes études de lettres. Cette fois-ci c'est dans le cadre du changement d'oeuvres au programme pour les 1ères dans l'objet d'étude du roman. J'avais le choix entre "Manon Lescaut" de l'abbé Prévost (choix abandonné tout de suite), "Sido" et "Les vrilles de la vigne" de Colette (choix du coeur) et "La peau de chagrin" (choix stratégique étant donné mes élèves).

Pour être bien sûr de mon choix j'ai effectué cette relecture et au final je ne suis pas déçu ! Tout y est : du réalisme, un peu de romantisme et du fantastique. Bien sûr, les descriptions sont parfois longues mais c'est une caractéristique de Balzac.
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Pierrette

Pierrette est un livre peu connu de Balzac, présenté par son auteur dans sa dédicace à Mademoiselle Anna de Hanska comme « une histoire pleine de mélancolie »… Personnellement, je qualifierai plutôt ce roman d’illustration sordide de la maltraitance familiale ordinaire, de la négligence et de la non-assistance à une personne vulnérable en danger.



A douze ans, Pierrette Lorrain, orpheline, est confiée par ses grands-parents, ruinés, à Sylvie et Jérôme-Denis Rogron, des parents éloignés, merciers retraités, frère et sœur célibataires. Fraichement débarquée à Provins depuis sa Bretagne natale, la fillette est une belle enfant, spontanée, en quête d’affection ; les Rogron sont tout le contraire, calculateurs, mesquins, aigris… Ils occupent, à ce titre, une place de choix dans la galerie des célibataires de la Comédie humaine, vieille fille et vieux garçon exemplaires !

Tout au long du roman, Balzac donne à lire la montée en puissance du calvaire de Pierrette qui devient petit à petit la servante de la maison et le souffre-douleur de Sylvie Rogron. De réflexions désobligeantes en brimades, de jalousies en rancœurs, de violence verbale puis physique, de manigances en manipulations, la fillette devenue adolescente est littéralement et méthodiquement démolie. Souffrante, maladive, elle évite de se plaindre, n’est pas soignée à temps…

En parallèle, Balzac nous décrit par le menu la rivalité entre deux clans politiques rivaux de Provins, reflet de la situation de la France sous le règne de Charles X ; des luttes politiques locales opposent les légitimistes et les libéraux qui se répartissent dans les salons influents de la ville. En effet, Sylvie Rogron reçoit beaucoup dans sa maison et les Rogron participent à des intrigues diverses et variés, politiques et même matrimoniales. Si la situation de Pierrette est remarquée par quelques protagonistes, personne ne s’intéresse assez à son sort pour lui venir réellement en aide ou alors, bien trop tardivement.

Seul Jacques Brigaut, son ami d'enfance et amoureux, apporte un peu d’espoir à la jeune fille.

J’ai déjà parlé de mon intérêt particulier pour le docteur Horace Bianchon, qui fait partie des rares bonnes volontés de cette histoire, et que j’aime retrouver tout au long de La Comédie humaine, lors de ses apparitions… On le croise ici au chevet de la pauvre Pierrette.



La narration souffre parfois des habituelles longueurs balzaciennes, surtout quand il s’agit de planter le décor des luttes politiques locales et de décrire les tenants et aboutissants de la situation sociale des Rogron. On se perd parfois dans un certain nombre de digressions…

J’ai cependant apprécié les réflexions sur les mariages tardifs et les risques des grossesses à un âge avancé.



La morale de cette triste histoire est particulièrement sordide et cynique, même si les Rogron sont jugés pour les mauvais traitements infligés à Pierrette ; l’épilogue montre la réussite future des notables mis en scène dans le roman et l’oubli du destin tragique de la jeune fille.

Un livre cruel, pessimiste…

Un huis-clos provincial sans espoir, une tragédie intime supplantée par des luttes politiques sans la moindre envergure.

Un texte à découvrir pour sortir des sentiers rebattus.


Lien : https://www.facebook.com/pir..
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La comédie humaine - La Pléiade, tome 10

Adorable nouvelle écrite par Balzac.

Histoire d amour .d incompréhension et de pureté.

Histoire ou la reproduction,le nom et la force sont a l honneur en opposition avec la fragilité, la légèreté .

Le seul et unique amour possible entre deux êtres simples.

Triste fin.

L amour ne sort pas toujours vainqueur.
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Le Médecin de campagne

Le Médecin de campagne, je pensais trouver le portrait d'un médecin exerçant en province, retrouver un Dr Pascal (de Zola) ou un Charles Bovary, qui va là où l'on a besoin de lui, de maisons en maisons et nous compte au fur et à mesure les histoires des uns et des autres. Qu'elle ne fût pas ma déception devant cet "essai philosophique" sur la société de l'époque. C'est très intéressant, mais c'est une lecture exigeante, là où je recherchais une lecture divertissante.
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La Peau de chagrin

Luxe et luxure auront notre peau : quel chagrin !

Et les sentiments les plus beaux n’y peuvent rien.

L’envie qui rôde et ronge détruit le souverain bien :

Ce bonheur qui loge au cœur de l’être humain.

Qui ferait par l’amour tisser un souverain lien

Nous connaître en égaux, en amant, en frères, en voisins,

Reste un horizon trop haut, tel sera le destin

D’une espèce que les feux de la renommée a éteint

En son âme les vertus, et pousse ses deux mains

A ne vouloir que l’or… C’est vivre pour rien.

Raphaël porte nom d’ange, mais chutera sans fin

Il a même nom d’empereur, d’amour : Valentin.

Mais succombe encore, au vice, aux catins.

Pauline, elle, est parfaite, lui sacrifierait main

Bras, tête, et même avec entrain

Pour celui qu’elle adore et qui ne la voit point

Tout occupé de lui comme tous ceux qui sans fin

Ne sont que pour paraître et mangent sans faim,

Jamais rassasiés car jamais n’ont atteint

Les limites d’envies qui puisent toujours plus loin.

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Illusions perdues

Cela faisait très longtemps que je voulais lire les « Illusions perdues », mais le nombre de pages m'avait fait peur et avait fortement retardé cette lecture ! Le confinement aidant, je suis contente d'être arrivée au bout de ce « pavé » de près de mille pages. Malgré des descriptions et des digressions interminables, j'ai beaucoup aimé l'ironie et le cynisme qui se dégagent de l'ensemble du roman. Car tout est le talent De Balzac. Il a le don de brosser de nombreux portraits, souvent moqueurs, avec force et détails.

*

Le personnage principal, Lucien Chardon de Rudempré, est un personnage que j'ai trouvé peu sympathique : vaniteux, naïf et égoïste, il a pour ambition de briller dans la haute société angoulêmoise, puis parisienne. Car Lucien est attiré par la gloire, le pouvoir et l'argent facile. « Lucien est un homme de poésie et non un poète, il rêve et ne pense pas, il s'agite et ne crée pas. » Son caractère le porte « à prendre le chemin le plus court, en apparence le plus agréable, à saisir les moyens décisifs et rapides ».

*

A Paris, il va évoluer dans le milieu du journalisme et de l'aristocratie et comme le papillon attiré par la lumière, il se brûlera les ailes. Car dans ce panier de crabes, il n'aura pas les qualités, les armes, l'expérience et les codes pour reconnaître ses vrais amis, des personnes prêtes à tout pour se glorifier ou s'enrichir à ses dépens.

*



*

Sortent de toute cette mesquinerie, deux personnages émouvants de simplicité, de générosité et de gentillesse : David, l'ami de Lucien et sa femme, la douce et dévouée Eve.

*

Les « Illusions perdues », c'est aussi une description très minutieuse, une critique de la société provinciale et de la vie parisienne du XIXème siècle. L'intrigue, ou plutôt les intrigues, sont bien menées. Un bon moment de lecture, malgré quelques longueurs.



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