AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Honoré de Balzac (3264)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Eugénie Grandet

Sincèrement décontenancée et désolée, je me révèle incapable d'apprécier Eugénie Grandet à sa juste valeur de classique littéraire...



Aucun des personnages de cette oeuvre n'a atteint mon coeur, ni aucune des considérations financières qui représentent le fondement de l'histoire n'a franchi la barrière de mon manque d'intérêt frappant...



Si vous avez aimé ce roman, je serais vraiment intéressée pour en discuter, afin de savoir ce qui a retenu votre attention (outre l'excellence du style balzacien, cela va de soi...)
Commenter  J’apprécie          74
Le Père Goriot

Je ne mets pas de note au livre car je n’ai pas vraiment aimé du tout.

Je trouve la plupart des personnages peu aimables et l’histoire lente et ennuyeuse.

Je suis bien conscient que Balzac fut un grand écrivain du 19e siècle reconnu pour ses livres mais en tout cas pour ma part je ne suis pas un de ses premiers fans je l’avoue.

Évidemment je ne remets pas en doute sa place en tant que génie de son domaine, tout simplement, le style qu’il utilise ne me correspond pas spécialement.
Commenter  J’apprécie          10
Le Père Goriot

D’habitude, j’écris ce que je pense dès la fin de la lecture, or là je l’écris le lendemain. Peut-être parce que j’avais une valise à faire, ou peut-être pour me laisser le temps d’encaisser. Je pensais sincèrement que Balzac était difficile à lire, mais je vois enfaite qu’il utilisait simplement des mots qui m’étaient inconnus et dont je me suis maintenant familiarisé. Son écriture est travaillée, sa plume est d’une finesse ! Heureusement, j’ai attendu longtemps avant de le lire, je pense que si j’avais tenu ces pages entre mes mains il y a deux ans, je n’en aurais pas saisi toute l’ampleur de la gravité de l’histoire.



Ma colère vis-à-vis de certains comportements me laissent perplexe. En effet, il y a d’un côté le père Goriot, qui donnerait jusqu’à sa propre vie si cela pouvait rendre heureuses ses filles seulement un instant ; et de l’autre, ses filles. C’est elles qui me rendent perplexe. Je n’ai pas l’impression qu’elles sont conscientes de l’éphéméride de la vie. Elles sont prisonnières de leur maris, toutes les deux. Et il me semble qu’elles se rendent compte que leur père n’en a plus pour très longtemps, cependant, en étant sous les ordres de leur conjoint, elles se persuadent elles-mêmes que leur père est éternel, qu’elles ont le temps pour dire au revoir. Elles me mettent hors de moi et, en même temps, me rendent triste. La liberté n’est pas acquise, elle ne le sera probablement jamais, mais, si l’on ne peut la toucher, on peut s’en rapprocher.



Ce genre de problème existe encore aujourd’hui, et ça me brise le cœur. J’ai adoré lire ce livre même si mes larmes essaient de s’échapper sur ces dernières lignes. Je n’aurais jamais cru aimer autant cet écrivain. Je vous le conseille évidemment, et je comprendrai votre indécision.
Lien : https://chroniquedange.wordp..
Commenter  J’apprécie          151
Illusions perdues

Deuxième livre lu de Balzac ! En effet, le premier à être passé entre mes mains est Le père Goriot, qui est celui le plus connu de cet auteur, en tout cas pour nous, à notre époque. Après avoir lu la préface et effectué quelques recherches, Illusions perdues était peut-être le roman le plus connu de son époque.



Après avoir terminé de le lire – et donc les 500 pages du livre dont j’étais certaine de ne pas en voir le bout – déjà, je suis très fière de moi, et ensuite je l’ai trouvé très bien. Je ne dirai pas incroyable, car mon cœur balance plutôt du côté du père Goriot, mais très bien quand même. Surtout que l’histoire va nous conter la fabrication du papier en imprimerie, son prix, etc. En plus de cela, on aura un récit sur les intrigues bourgeoises. Tous ces complots contre une seule et même personne, qui sont en même temps très bien ficelés, sont tout autant grisants que frustrants.



Et que de dire de la plume si ce n’est que je l’adore ! Alors attention, elle n’est pas extraordinaire comme je trouve celle de Lucy Maud Montgomery, dont je lis actuellement le tome 1 d’Anne de Green Gables. Mais l’histoire est si complexe que, se dit-on, la plume devrait l’être aussi. Je suis une fois de plus enchantée d’avoir lu un autre livre de Balzac. Le prochain sera maintenant l’année prochaine, avec normalement : Splendeurs et misères des courtisanes.



Évidemment, si vous n’avez jamais lu Balzac, je vous conseille tout de même Le père Goriot qui est le plus court de ses romans il me semble. Et celui que beaucoup de monde préfère. En attendant je vous fais des bisous. À la semaine prochaine !
Lien : https://chroniquedange.wordp..
Commenter  J’apprécie          30
Mémoires de deux jeunes mariées

Louise et Renée sont deux jeunes filles qui viennent de quitter le couvent où elles auraient dû passer le restant de leurs jours et qui réintègrent la vie civile. Tandis que Louise vit à Paris et hérite de sa grand-mère, Renée vit en Provence et elle doit se marier avec un ancien soldat des guerres napoléoniennes.

Un roman épistolaire sur les rêves et destins de deux jeunes filles des années 1820 qui m’a fortement ennuyeux. La forme épistolaire, mais en plus avec de très longues lettres, m’a déplu car l’action brille par son absence et c’est plutôt un écrit des mœurs où deux façons de comprendre le monde se mettent en opposition.
Commenter  J’apprécie          10
Le Bal de Sceaux

Deuxième tome de la comédie humaine. Ici, nous sommes avec Mr et Mme De Fontaine. Ils ont 6 enfants, 3 fils et 3 filles. Tous sont mariés sauf une, la dernière : Emilie De Fontaine. Cette jeune femme sait ce qu'elle veut et surtout ce qu'elle ne veut pas ! Tous les prétendants qu'on lui présente, elle les trouve soit trop gras, soit trop laid... Bref, il y a toujours quelque chose qui ne va pas chez ces jeunes gens mais surtout ils ne sont pas assez bien pour elle ! Pas assez riche ou pas assez noble ! Elle ce qu'elle veut c'est épouser un pair de France çad un grand officier. Un soir, elle rencontre un jeune garçon au bal de Sceaux qui à l'air de correspondre à tous ses critères de beauté, de grâce, de prestance, etc. Il s'appelle Mr De Longueville. Persuadée qu'il est noble (car il ne saurait en être autrement vu son éducation, ses allures, sa verve, la particule à son nom de famille...) elle tombe amoureuse et ensemble ils entretiennent une petite liaison jusqu'à ce qu'elle le rencontre, par hasard, dans son magasin. Tous ses espoirs s'effondrent, elle se montre très grossière envers lui, lui tourne le dos et s'en va sans même un aurevoir. Se sentant trahie, elle épousera quelques temps plus tard son oncle, le comte de Kergarouet. Je vous laisse découvrir la fin de cette histoire ! Car la fin est en quelque sorte SA punition pour avoir été si imbue d'elle-même tout au long de sa jeune vie.

Encore une fois, j'ai beaucoup aimé cette histoire ! Les dialogues entre le père et la fille m'ont beaucoup émue.

A bientôt, donc, pour le tome 3 !

Commenter  J’apprécie          82
La Maison du Chat-qui-pelote

Premier tome de la comédie humaine. 51 tomes en tout dont les 27 premiers correspondent à la saga Scènes de la vie privée, les 10 suivants correspondent à la saga Scènes de la vie de Province et enfin les 14 derniers à la saga Scènes de la vie parisienne. Je n'ai donc pas fini de le lire !! Mais comme avec Zola et sa saga des Rougon-Macquart, je prends le temps ! S'il me faut 10 ans pour tous les lire, je mettrai 10 ans ! Le principal est d'y prendre du plaisir ... Les deux premiers sont très court, celui-ci fait à peine 95 pages. Je trouve ça super pour commencer une telle fresque historique et familiale ! Grâce à cette "nouvelle" je sais où je vais et je m'habitue à la plume de l'auteur qui n'est pas toujours simple ... Il m'est arrivé, au début, de relire plusieurs fois une même phrase pour bien la comprendre mais une fois familiarisée, le texte se comprend facilement ! Dans ce livre, nous découvrons la famille Guillaume : Mr et Mme propriétaire d'une draperie avec leurs 3 commis et leurs 2 filles Virginie l'aînée (28 ans) et Augustine la cadette (18ans). Pour faire simple, je résumerai en disant que l'une fera un mariage d'amour-passion avec un jeune peintre nommé Théodore De Sommervieux et l'autre fera un mariage de raison avec le plus âgé des commis de la maison, Joseph Lebas. Lequel de ces 2 mariages sera une réussite ? à vous de le découvrir en lisant ce livre. C'est hyper intéressant ! Sans pour autant vous lancer dans cette saga, je vous conseille cette petite histoire qui vous mettra l'eau à la bouche (ou pas) pour continuer ! Pour l'instant, vous l'aurez compris, je continue et j'entame de suite le deuxième opus tout aussi court ... Au troisième, on passe aux choses sérieuses avec Mémoires de deux jeunes mariées qui comptent 504 pages ! Mais rien que le titre me fait penser à l'histoire de ce premier tome que je viens de vous résumer en une phrase ! Je devrais donc beaucoup aimé ce roman à venir !
Commenter  J’apprécie          130
Un début dans la vie

- UN DÉBUT DANS LA VIE-



Un autre roman de Balzac, c'est différent de ce que m'avait habitué l'auteur avec Le père Goriot et Eugénie Grandet, sachant qu'il a pris une total inspirations sur une nouvelle écrite par sa sœur Laure Surville, du nom de Le Voyage en coucou.



Ce n'est pas le meilleur livre que j'ai lu de Balzac mais c'était agréable avec cette humour qu'on trouve chez Balzac. Les personnages sont tout fois aussi très intéressant.

L'histoire commence quand Pierrotin un messager reçoit dans son coucou sur la route de L'Isle-Adam, un comte ( Le comte de Sérisy), un sénateur, un père, un notaire,deux peintre et un jeune homme de 19 ans du nom de Oscar. Durant se voyage chacun s'inventera une vie et cache la vrai identité comme Oscar qui prétend connaitre le comte Sérisy et prétends que la comtesse le trompe... Un livre qui mêle vérité, mensonge et orgueil.



On voit que Balzac donne un message dans ce livre comme dans ses autres livres car à la dernière phrase de ce roman

il donne la définition du bourgeois moderne :



" Oscar est un homme ordinaire, doux, sans prétention, modeste et se tenant toujours comme son gouvernement, dans un juste milieu. Il n'excite ni l'envie ni le dédain. C'est enfin le bourgeois moderne" ( Balzac,2022: 207)



BALZAC,Honoré-Un début dans la vie. Paris: Folio classique,2022. 288p. ISBN-978-2-07-041911-1



Carlaines



Commenter  J’apprécie          00
Mémoires de deux jeunes mariées

Un roman épistolaire agréable. C'est un roman qui pourrait convenir pour commencer avec Balzac puisque l'amour et l'amitié en sont au centre.

Les personnages se partagent en une dualité nette : ceux (ou plutôt celles) qui préfèrent suivre la raison et les règles sociales et ceux qui préfèrent suivre leurs passions et leurs sentiments.

L'histoire n'aura de cesse de nous faire basculer d'un camp à l'autre, tantôt pris d'une forte certitude quant à la nécessité de contrôler nos émotions et de suivre notre raison, tantôt étourdis par l'envie de se laisser aller à l'extase des passions. J'avoue mon penchant pour la deuxième team !

La fin du roman nous laisse penser que Balzac tranche. Que ce roman à une valeur d'instruction morale. Cependant je vous laisse méditer cette citation trouvée dans une lettre de Balzac destinée à George Sand: "J'aimerais mieux être tué par Louise que de vivre longtemps avec Renée."

Et si le seul amour qui comptait vraiment était l'amitié ?



Un roman étonnament féministe et plaisant à lire !
Commenter  J’apprécie          10
Étude de femme

Dans Étude de femme, Balzac utilise la maladresse de facteur (bonne formule que j'emprunte à un autre Babélien) comme moyen d'analyse, ici de la femme.



À travers le portrait saisissant de Madame de Listomère, Balzac détricote ses subtilités de langage, révélant ses aspirations secrètes, ses tourments et ses désirs inavoués. Dans cette scène sociale d'une justesse enthousiasmante, les implacable conventions sociales, les hypocrisies et les faux-semblants qui gouvernent cette société bien-pensante sont mis en lumière.



C'est une nouvelle succincte, mais l'auteur nous invite encore une fois à plonger dans un monde où chaque geste, chaque regard est chargé de significations cachées, où l'amour et le pouvoir se disputent la primauté.



J'ai bien apprécié cette nouvelle, qui est aussi pour nous lecteur de la Comédie une première introduction à ce cher Rastignac.
Commenter  J’apprécie          60
Mémoires de deux jeunes mariées

- Mémoires de deux jeunes mariées -



Raison et sentiments, le mariages devrait-t-il être une affaire que d'amour ou une affaire de convenance ? Ce sont les thématique que nous explorons dans ce romans épistolaire.

Dans ce romans nous suivons deux amies qui sortent du couvents et découvre la vie après le couvents. Louise une jeune aristocrate découvre la vie mondaine de Paris et opte pour un mariage d'amour et de passion. Alors que Renée va en province et découvre qu'elle est promise à un ancien soldat des troupes napoléoniennes. Dans ce romans nous verront quels mariages apportera plus de bonheurs entre le mariage conventionnelle et par amour.



J'ai apprécier les lettres de ces deux jeunes femmes riche en péripétie et qui nous montre la société française au XIX siècle et même peut encore nous faire réfléchir sur les conventions d'aujourd'hui comme par exemple d'avoir un mari et des enfant ou ne pas avoir d'enfant et avoir des relations passionnée.



J'ai trouvé cela intéressant même si j'ai trouvé que Balzac donnait beaucoup trop son avis sur la question alors qu'ils auraient pus faire de cela avec un peu plus de objectivité mais je conseille vivement ces lettres !



Carlaines
Commenter  J’apprécie          30
La Recherche de l'Absolu

Il s'agit d'une confession déguisée, d'un aveu lucide sur les maux de l'écrivain, et de Balzac plus particulièrement.

En fait, si l'on se détache de l'histoire, on trouve un manifeste sur le sacrifice demandé par la création… c'est-à-dire, de l'absolu. L'aveu est assez pessimiste, en dépit de l'optimiste inépuisable de Balzac. Il le concède, tout y passera. Argent, amour, famille et morale. Tout sera sacrifié dans cette quête. L'artiste est seul. L'œuvre est faite dans la solitude. Tout se creuse, s'évanouit, disparaît devant l'ombre asociale de cet être mystérieux qui travaille à perfectionner son art. La solitude et l'art. La recherche de l'absolu. Je pense alors à Rilke et aux Lettres à un jeune poète en refermant ce terrible et magistral roman de Balzac.

(critique complète sur Instagram)
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          10
Le Père Goriot

Le Père Goriot est un roman publié en 1835 par l'écrivain français Honoré de Balzac. Il appartient à la célèbre série de romans intitulée "La Comédie humaine", dans laquelle Balzac explore les différentes facettes de la société française du XIXe siècle.



L'histoire se déroule à Paris, principalement dans une pension de famille tenue par Madame Vauquer. Le personnage principal, Monsieur Goriot, est un vieil homme énigmatique et mystérieux qui vit dans cette pension, où il se lie d'amitié avec un jeune étudiant nommé Eugène de Rastignac.



Le roman aborde plusieurs thèmes importants, tels que la cupidité, l'ambition, le pouvoir et la décadence sociale. Balzac offre une représentation réaliste et complète de la société parisienne de l'époque, en explorant les différentes classes sociales et en montrant comment elles interagissent les unes avec les autres.



L'un des aspects les plus marquants du roman est le portrait émouvant de Monsieur Goriot. Balzac dépeint avec compassion la détresse et le sacrifice de cet homme, qui a tout donné pour ses filles qui le considèrent désormais avec mépris. Goriot représente un exemple poignant de l'amour paternel inconditionnel, contrastant avec l'égoïsme des autres personnages qui cherchent avant tout à satisfaire leurs ambitions personnelles.



Le personnage d'Eugène de Rastignac est également central dans le roman. Au départ, il est présenté comme un ambitieux étudiant qui aspire à gravir les échelons sociaux par tous les moyens nécessaires. Cependant, sa rencontre avec Goriot et la découverte de son histoire tragique le confrontent à la réalité de la société parisienne corrompue. Ce voyage initiatique le force à remettre en question ses propres valeurs et ambitions.



A travers ces personnages et d'autres encore, Balzac dresse un portrait incisif de la société française de son époque. Il explore les dynamiques complexes entre l'argent, le statut social et les relations humaines, soulignant comment la quête du pouvoir et de la richesse peut se transformer en une quête futile et destructrice.



Le style de Balzac dans Le Père Goriot est caractérisé par des descriptions détaillées, une attention aux détails sociaux et une utilisation habile des personnages pour représenter différentes perspectives sociales. Balzac montre une grande maîtrise dans sa capacité à créer des personnages mémorables et à décrire les environnements sociaux dans lesquels ils évoluent.



Le Père Goriot est un ouvrage majeur de Honoré de Balzac qui offre une analyse approfondie de la société française du XIXe siècle. A travers son intrigue captivante et ses personnages bien construits, Balzac soulève des questions intemporelles sur l'amour, l'ambition et la décadence sociale, et offre ainsi une peinture réaliste et incisive de son époque.
Commenter  J’apprécie          30
La comédie humaine - La Pléiade, tome 1

Je viens de commencer un challenge que je ne sais pas si je réussirai à le terminer en temps et en heure : lire la comédie humaine en 2024. Et oui c'est une bonne résolution non ?

Je viens de terminer le premier volume de cette œuvre gigantesque à la pleiade et nous troubles déjà là tout le génie de Balzac,

D'autres lecteurs veulent il me suivre dans ce voyage ?
Commenter  J’apprécie          214
Béatrix

Dans les Scènes de la vie privée, Béatrix est le roman le plus long à bien des égards. Constitué en trois parties qui ne furent pas écrites dans la continuité, le roman ne présente pas une unité très solide.



La famille du Guénic est de vieille noblesse bretonne, installée à Guérande elle vit chichement mais en harmonie autour de son trésor : le jeune Calyste qui est l'espoir de toute la lignée.

Ces royalistes farouches vivent encore dans les guerres de Vendée et les progrès politiques ou matériels ne les ont pas encore atteints. Pour leur malheur Félicité des Touches revient dans sa propriété voisine de Guérande abandonnant le monde parisien où elle a brillé, entre autres sous son nom de plume Camille Maupin.



Evidemment Calyste qui a atteint l'idéal de Jacques Brel à savoir être beau et con à la fois va tomber comme un fruit mûr sous le charme de la belle parisienne qui pourrait presque être sa mère.

Arrivera ensuite la non moins séduisante Béatrix de Rochegude et la possession du coeur du beau Calyste devient l'objet d'un combat de titans entre deux femmes oisives qui maîtrisent l'art de la séduction et de l'intrigue à la perfection. Au jeu de l'amour il n'y a que des victoires de courte durée et à la fin tous les combattants auront eu leur part de souffrance.



Le meilleur et le pire De Balzac se mélangent allégrement dans Beatrix : des descriptions brillantes voire somptueuses mais qui deviennent, à la longue, fastidieuses (le pays de Guérande, la maison des du Guénic, les toilettes de ces dames ...), des dialogues d'une finesse et d'une habileté redoutable mais au service d'une intrigue amoureuse un peu vaine, le mépris de Paris pour la Province, l'admiration sans nuance du roturier Balzac pour l'art de vivre de la Noblesse.

Celui-ci fait aussi dans le poeple : Camille Maupin est bien sûr inspirée de Aurore Dupin (George Sand) quant à Béatrix elle serait Marie D'Agoult qui, comme elle, avait abandonné mari et enfants pour suivre Franz Liszt qui ne serait autre que Conti l'amant de Béatrix dans le roman.



Si le roman aurait gagné à être plus ramassé et plus cohérent (Béatrix de Rochegude est rebaptisée, sans raison, Béatrix de Rochefide dans la troisième partie, la plus réussie), il nous laisse quand même un très beau personnage avec Félicité des Touches qui montre un esprit de sacrifice et une bonté d'âme émouvants. C'est aussi une figure que l'on pourrait qualifier de féministe du XIXème siècle même si son choix de vie final n'est pas vraiment dans l'air du temps.

Commenter  J’apprécie          90
Les Chats : À travers 17 textes cultes comm..

Une lecture audio qui a peiné à retenir mon attention, malgré son thème, la narration parfaite de Simon Jeannin et les commentaires intéressants de Sylvain Trias



Ces textes sont présentés chronologiquement et évoquent la manière dont le chat a été représenté dans la littérature au cours des siècles. Sylvain Trias intervient entre chacun d'eux pour les replacer dans leur contexte, commenter l'évolution de la vision du chat dans la littérature, d'un personnage souvent félon, voleur, déloyal ou pire encore maléfique à un animal auquel les auteurs vont s'attacher, qu'ils vont célébrer dans leurs textes, mais un animal qui ne renonce pas à son indépendance.



L'idée m'avait séduite, je connaissais et appréciais certains de ces textes, et pourtant les écouter n'a pas réussi à me passionner. Peut-être parce chaque texte était très court, et ne me laissait pas le temps d'apprécier l'auteur et son style. Peut-être des textes trop variés qui ne m'ont pas permis d'entrer dans l'atmosphère de ce livre audio, et je me suis surprise plusieurs fois à devoir revenir en arrière pour réécouter un extrait.



Une petite déception donc, mais qui saura sans doute séduire d'autres lecteurs-auditeurs.



Merci à NetGalley et aux éditions VOolume pour cet envoi #Leschats #NetGalleyFrance







Commenter  J’apprécie          5626
Le Curé de Tours - Pierrette

Il y a quelques mois j'ai lu La vieille fille et j'avais été particulièrement impressionnée par le portrait saisissant que Balzac avait fait à la fois de la figure de la vieille fille et celle de la ville de province.

Bien que le curé de Tours fasse partie d'une trilogie différente de la vieille fille (Les Célibataires vs Rivalités de province), et que ce soit une nouvelle et non un roman comme la première, on y retrouve quasiment les mêmes thèmes, dans un contexte différent, et poussés à leur paroxysme. J'en ai été encore une fois totalement saisie.

Ici le personnage principal c'est l'abbé Birotteau, François, frère du fameux parfumeur au roman éponyme, César Birotteau. Il mène une vie ecclésiastique plutôt paisible dans la douceur Tourangelle où il loge chez une certaine mademoiselle Gamard. Tout aurait pu se passer sans encombres. Mais c'était sans compter l'indolence de Birotteau qui ne se rend pas vraiment compte de ses maladresses, l'orgueil de mademoiselle Gamard, qui ne peut tolérer qu'on blesse sa fierté et l'ambition de l'abbé Truchard, ami de cette dernière qui sans mot dire est prêt à tout pour franchir les échelons. Les deux amis, que la présence du pauvre Birotteau gène, mèneront une guerre froide et silencieuse pour s'en débarrasser, et tout ira decrescendo pour lui.

C'est une nouvelle et pourtant cette histoire m'a fait l'effet d'un roman tant elle est intense. Encore une fois, tout y est ; descriptions, tension, rebondissements et surtout portraits. Portrait incisif et cinglant de la prêtrise et de ses effets sur les hommes, de la réalité derrière le voile de la religion et du mélange malsain entre ambition terrestres et ambition céleste. Portrait de la province qui a élevé au rang de sport la médisance et les bavardages malveillants dont elle a besoin pour maintenir la vie sociale. Mais le portrait le plus saisissant, le plus marquant est celui de mademoiselle Gamard dont Balzac dissèque et analyse aussi finement que chirurgicalement les tensions internes que crée, en elle et en chaque femme de ce temps, cette position presque contre-nature du célibat prolongée, de la frustration qu'engendre cette place floue que ces femmes occupent malgré elles et qui doivent tenter tant bien que mal de continuer à exister dans la société. Là ou mademoiselle Cormon (La vieille fille) avait choisi d'agir avec bonté malgré les regards, mademoiselle Gamard, elle, n'écoutera que son ressentiment.

Je n'aime pas les anachronismes mais j'ai trouvé Balzac particulièrement féministe lorsqu'il pointe du doigt ce que la société inflige à ces femmes et ce que ces femmes s'infligent elles-mêmes à cause de la société :

« Ces êtres ne pardonnent pas à la société leur position fausse, parce qu'ils ne se la pardonnent pas à eux-mêmes. Or, il est impossible à une personne perpétuellement en guerre avec elle, ou en contradiction avec la vie, de laisser les autres en paix, et de ne pas envier leur bonheur. »

« Un préjugé dans lequel il y a du vrai peut-être jette constamment partout, et en France encore plus qu'ailleurs, une grande défaveur sur la femme avec laquelle personne n'a voulu ni partager les biens ni supporter les maux de la vie. Or, il arrive pour les filles un âge où le monde, à tort ou a raison, les condamne sur le dédain dont elles sont victimes. »

Si l'on n'y prend pas garde et qu'on lit ces passages avec le regard de 2024 on pourrait mal y voir, mais si l'on se place en 1832 l'analyse qu'il livre devient avant-gardiste, frappante et compatissante. En utilisant la fiction Balzac étudie les femmes sous toutes leurs coutures, les contradictions et les difficultés auxquelles la société les confronte, et c'est vraiment un aspect que j'adore absolument chez Balzac. C'est pour cela que j'avais tant aimé La maison du chat-qui-pelote, le bal de Sceaux, La vendetta, Eugénie Grandet et La vieille fille. Et encore une fois j'ai adoré, j'ai été totalement fascinée par le curé de Tours, et même quelques fois émue.

Bref, encore un coup de coeur. Tu as trop de talent Honoré.
Commenter  J’apprécie          143
Le Père Goriot

Qu'est ce que c'est bien écrit.

Les personnages sont vivants, on les aime et on les déteste.

Que cette société était superficielle, on ne brillait que par son compte en banque et par le paraître.

Eugène de Rastignac va faire ses premières armes dans la douleur.

Sa vie fera l'objet de plusieurs romans, la suite dans les " Illusions Perdues ".
Commenter  J’apprécie          70
Le Père Goriot

J'ai un avis plutôt mitigé, mais je préfère mettre un 3/5 qu'un 2,5.

Comme beaucoup d'autres l'ont déjà dit, les descriptions sont beaucoup trop longues et pètent le rythme du récit pour moi. J'ai soufflé plusieurs fois.

Mais au-delà de ça, l'histoire du Père Goriot est touchante et déprimante. Il m'a beaucoup rappelé mes grands-parents, alors j'y étais attaché. J'ai voulu savoir ce qu'il deviendrait. Et surtout c'est une critique de la société parisienne, qui est assez horrible (même encore aujourd'hui il me semble).

Au final, je n'ai pas vraiment apprécié ma lecture, mais je ne l'ai pas détesté non plus. C'est le témoignage d'une époque ainsi qu'un classique de la littérature française. Il doit forcément apporter quelque chose.
Commenter  J’apprécie          20
Traité des excitants modernes

Ne serait-ce pas une œuvre de commande qui n'a de principal intérêt que d'avoir pour signature celle de Balzac... ? Je ne vais pas faire une longue critique, tout comme Balzac n'a pas produit un long texte.

Balzac a beaucoup, beaucoup écrit avant de pouvoir vivre de sa plume en vendant sa grande œuvre, et il a toujours eu besoin d'argent. Il acceptait des œuvres de commande, sous son nom ou sous divers pseudonymes. Lorsque Baudelaire écrit sur les Paradis artificiels, c'est du Baudelaire, il y met son style, son écriture. Ici, peu de choses évoquent l'écriture de Balzac sur le plan stylistique.

On sent la volonté de scientiser son propos, en reprenant des expériences médicales, en citant des médecins, en utilisant un vocabulaire qui se veut scientifique. Aujourd'hui, tout ceci est totalement dépassé. Il y a bien quelques anecdotes, mais sans l'esprit spirituel et la finesse des analyses psychologiques de la Comédie Humaine.

Il vaut mieux lire Balzac par ses grands romans ou ses nouvelles de la Comédie Humaine...
Commenter  J’apprécie          90




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Honoré de Balzac Voir plus

Quiz Voir plus

Connaissez-vous La Peau de Chagrin de Balzac ?

Comment se comme le personnage principal du roman ?

Valentin de Lavallière
Raphaël de Valentin
Raphaël de Vautrin
Ferdinand de Lesseps

10 questions
1309 lecteurs ont répondu
Thème : La Peau de chagrin de Honoré de BalzacCréer un quiz sur cet auteur

{* *}