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Critiques de Honoré de Balzac (3255)
Le Père Goriot

L'indétrônable Balzac! Jusqu'à aujourd'hui aucun roman de Balzac ne m'a déçu et le Père Goriot ne fait pas exception bien au contraire. On retrouve souvent les même grandes lignes dans ses romans : une diversité de personnage, une satire des mœurs de la société, des ambitions dévorantes... mais tout cela dépeint avec réalisme et une écriture fine, acérée, ainsi on ne peut s'en lasser.
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Le Père Goriot

Il y a un petit côté "Les Misérables" dans ce roman, à vouloir décrire la vie simple des petites gens ordinaires plutôt que les grandes aventures hors du commun. Mais là où Victor Hugo a décrit une misère financière qui cohabite avec la grandeur d'âme, Honoré de Balzac s'est vautré dans toute la médiocrité, la bassesse et la vilainie du genre humain.On ne sort pas indemne de ce récit tant il est pesant et triste, on se sent sali, dégoûté...



On m'avait conseillé de lire en diagonale les cent premières pages "qui ne sont que des descriptions inutiles et pelante". J'ai trouvé, bien au contraire, que cette première partie très descriptive était la meilleure du bouquin tant l'atmosphère de la maison y est bien décrite, au point de devenir physiquement tangible et s'extraire du livre pour coller à la peau du lecteur... Brrr, sensation assez horrible, effet littéraire remarquable!

Certains personnages du roman sont magnifiques et très forts. Par contre, le déni affectif exubérant du père Goriot est tellement invraisemblable, de même que cette prise de conscience soudaine et improbable dans les dernières pages, que ce personnage manque de justesse et peine à émouvoir. Encore heureux, car sinon le roman serait un véritable crève-coeur et basculerait facilement dans le larmoyant inutile.

Ce côté improbable et presque drôle du père Goriot ajoute encore à l'impression de vague dégoût de soi-même, des autres et de la vie qu'on éprouve durant tout le livre.



Bref, une expérience fort désagréable (vraiment!) mais ô combien bouleversante et intéressante! Je la recommande aux amateurs de sensation littéraire!
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La Maison du Chat-qui-pelote

Je souhaitais lire la Comédie Humaine, j'ai donc regardé dans quel ordre la lire et là surprise! J'ai découvert que selon les éditeurs les différentes histoires étaient regroupées soient de façon chronologique soit de façon thématique. J'ai donc "attaqué" la Comédie Humaine par la Maison du Chat qui pelote. Un titre singulier et mystérieux, des premières pages qui le sont tout autant: une vieille maison biscornue, une sombre boutique, un observateur curieux... tout cela est digne d'un polar. Non seulement, l'auteur parvient à tenir le lecteur en haleine jusqu'à la dernière page de ce court roman mais il décrit bien et sans que l'on ne s'ennuie jamais le petit commerce de l'époque, les mœurs de la bourgeoisie laborieuse, celles du "grand monde" et des artistes.
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Une ténébreuse affaire

ISBN DE REFERENCE DE L'OUVRAGE IMPRIME : 1532883765



Attention ! Spoilers !





Ce que j'ai toujours entendu dire sur cette petite merveille De Balzac, c'est que, ténébreuse, cette affaire l'était parfois tellement que, en dépit du génie de l'auteur, il était parfois difficile d'en bien saisir le comment et le pourquoi. Je commencerai donc sans barguigner par ce "pourquoi" qui vous permettra, à toutes et à tous, de mieux comprendre ce qui est, à mon sens, l'un des meilleurs livres de son auteur mais qui pose le problème, pour le lecteur non féru d'Histoire (et même pour celui qui s'y connaît assez bien mais qui n'est pas un spécialiste averti de la période en cause), de se baser sur une intrigue historique réelle qui a eu le tort de se dérouler à une époque durant laquelle la situation politique était particulièrement compliquée en France.



Nous procèderons donc par un retour en arrière, en juin 1800, année où les redoutables Fouché, Talleyrand et Sieyès craignent beaucoup que le Directoire, dont ils tirent les ficelles, ne vole tout à fait en éclat si Bonaparte est défait en Italie, l'armée française ratiboisée ... et les Bourbons remis sur le trône de leurs ancêtres. Sieyès en tient encore pour la République ou plutôt, comme Balzac le lui fait dire avec cynisme, pour "le pouvoir", ce pouvoir auquel cet ancien abbé corrompu, auteur de la fameuse formule : "Qu'est le Tiers-Etat à ce jour ? Tout. Qu'a-t-il été jusque là ? Rien. Que demande-t-il ? A être quelque chose", voue désormais autant de prix qu'à sa propre vie. Fouché, plus fin et plus énigmatique, parle, lui, de la République - en tous cas, selon Balzac, qui admire le Politique tout en déplorant le caractère sournois de l'homme tout court. Quant au prince de Talleyrand, sans doute l'un des plus grands hommes d'Etat que nous ayons eus, bien qu'aussi corrompu que les autres, sinon plus, il affirme (et il a raison, sur ce plan, il aura toujours raison, ce qui explique et peut parfois justifier ses volte-faces) que la France seule est en jeu. Il faut la sauver. Car aucun, parmi les membres de ce "brelan de prêtres", ainsi que les surnomme Carnot, ministre de la Guerre, qui les a rejoints dans le petit boudoir où ils se sont retirés pour discuter de l'avenir, ne croit encore au succès de Bonaparte. Ils ont tort, L Histoire ne va pas tarder à le leur prouver et le Premier Consul a encore bien des beaux jours devant lui. Mais en cette soirée de 1800, c'est vrai que ceux qui ne voient pas, dans le ciel clair, la fameuse étoile qu'il est seul à distinguer, ont le droit de douter de l'ancien "Petit Caporal" corse, plus français que bien des "Français" qui se prétendent tels de nos jours ...



Sous l'impulsion (majeure) des trois prêtres défroqués, de Carnot et de l'ancien Conventionnel Clément de Ris (Malin dans l'ouvrage), qui se trouve par hasard dans la pièce, où il s'était allongé sur un petit divan pour prendre du repos, cette étrange réunion imagine alors d'abandonner tout simplement Bonaparte s'il revient en vaincu. Sinon, bien sûr, ils l'"adoreront", comme le dit ironiquement mais fort justement Malin. Mais Fouché, toujours prudent, veut préserver ses arrières. Naît alors l'idée d'un complot, qu'on imputerait aux anciens Montagnards (= les Jacobins), dont les derniers représentants ont été mis en déroute non seulement par Thermidor mais aussi par le coup d'Etat du 18 Brumaire, tout en laissant planer sur lui l'ombre des émigrés royalistes (dont les Condés et le duc d'Enghien). Aussitôt conçu, aussitôt accompli : on presse un imprimeur dont les sympathies vont à la République et on lui fait imprimer affiches, libelles, ordres, enfin, toutes paperasseries mettant à l'index les "factieux du 18 Brumaire", au premier rang desquels se trouve, et pour cause, le futur Napoléon Ier. Fouché s'arrange ainsi pour impliquer étroitement dans l'affaire un Malin qui, lui, n'a pas voté la mort de Louis XVI et à qui il resterait donc une chance de se mettre bien avec les Bourbons au cas où ...



Je vous passe les détails, Balzac vous les donnera bien mieux que moi dans sa conclusion à sa "Ténébreuse Affaire" - dont le premier chapitre débute tout de même trois ans plus tard - mais rappelez-vous que Marengo éclate comme une explosion gigantesque et que c'est en vainqueur que Bonaparte revient d'Italie, mettant en échec le complot de ses "amis" qu'il flaire comme il flairera toujours les manoeuvres de Fouché et de Talleyrand. Malin, lui, n'a pas attendu de pouvoir féliciter le Premier Consul pour enfourner les affiches et papiers divers par ballots dans des charrettes qu'il escorte précipitamment jusqu'au château de Gondreville, un bien national qu'il a fait racheter par un homme de paille, Marion, et où il enterre ces preuves encombrantes qui le mettent désormais à la merci non seulement de Bonaparte mais surtout du terrible Fouché - on peut admirer le génie d'un homme et le trouver terrible. Et Fouché, quoique excellent époux et bon père si mes souvenirs sont bons, fut un homme terrible.



Cependant, maintenant que le lièvre du complot a été soulevé - Lucien, frère de Bonaparte et alors ministre de l'Intérieur, avait laissé entendre à son frère que mieux valait avoir l'oeil sur le fameux "brelan" et l'avertissement n'était pas tombé dans l'oreille d'un sourd - il faut bien parer au danger. Se monte alors la fameuse affaire qui mènera à l'exécution du duc d'Enghien dans les fossés de Vincennes (par cet acte, qui lui était imposé, Napoléon, lequel n'avait pas, lui non plus, trempé ses mains dans le sang du Roi-Martyr, rompt pour toujours avec les Bourbons).



Sur ce canevas des plus compliqués - et que l'éloignement dans le temps rend encore plus complexe surtout compte tenu de la façon dont désormais l'on enseigne L Histoire dans notre pays - Balzac improvise, avec le génie qui lui est propre, une intrigue qui la relie, donc trois ans plus tard, à l'enlèvement de Malin, devenu comte de Gondreville, soit-disant par des émigrés rentrés en grâce (en réalité par cinq séides de Fouché, toujours lui), les Simeuse et les d'Hauteserre, avec, pour serviteur complaisant, le garde-chasse Michu, ancien Jacobin en apparence mais qui n'a, en réalité, jamais cessé d'être fidèle à la maison de Simeuse. Un par un, se dévoilent avec grâce et vigueur tous les éléments d'un roman unique, intrigant, lyrique, bourré de détails historiques et qui nous laisse bien voir l'admiration que Balzac, comme tant de ses contemporains (et des nôtres) n'ont jamais cessé de vouer à l'Empereur, quelles qu'eussent été les défauts et les erreurs de celui-ci.



Un livre à lire soit en prenant des notes, soit deux fois, pour mieux saisir l'importance de cette époque si troublée et primordiale pour notre Histoire, où tout restait possible et où l'on ne savait pas toujours de quoi demain serait fait. Une époque dont on peut regretter l'insécurité mais plus encore la grandeur en espérant que cette grandeur, cette puissance et ce prestige, que nos Rois d'abord, la République ensuite mais surtout Bonaparte, puis l'Empereur donnèrent à notre pays, reviendront un jour en pleine propriété à la France.



Que ce soit notre voeu privilégié à toutes et à tous en ce Noël 2016 - avec celui qu'un nouveau Balzac se révèle en ce XXIème siècle pour la plus grande gloire de notre Littérature ! ;o)
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La Peau de chagrin

Raphaël perd au jeu son dernier napoléon, décide de son suicide et attend la nuit pour sauter dans la Seine. Pour tuer le temps, il visite l'antre d'un personnage méphistophélique. le vieillard est un juif millionnaire et polyglotte, âgé de 102 ans, qui tient dans sa boutique un monceau de merveilles. Raphaël lui décrit sa ruine et sa décision. le vieillard montre un talisman, une peau de chagrin. Raphaël l'examine, découvre une inscription (l'illustration montre une écriture arabe de fantaisie) et la traduit aussitôt (Ah, vous lisez couramment le sanscrit, dit le vieillard). Balzac nous donne cette traduction sous forme d'un calligramme, un triangle trinitaire renversé. On lit : Si tu me possèdes tu posséderas tout. Mais ta vie m'appartiendra. Dieu l'a voulu ainsi. Désire, et tes désirs seront accomplis. Mais règle tes souhaits sur ta vie. Elle est là. A chaque vouloir je décroitrai comme tes jours. Me veux-tu ? Prends. Dieu t'exaucera. Soit !



Raphaël s'empare du talisman et s'enfuit. Rastignac l'emmène à un festin monstrueux où il n'y a que des hommes. le salon voisin est une sorte de sérail, où la ripaille se poursuit par une orgie. Les deux amis passent la nuit avec la brune Aquilina et la blonde Euphrasie. le lendemain, Rastignac trouve un expédient pour que Raphaël ait de quoi vivre. Raphaël écrit pendant trois ans sa Théorie de la volonté. Il est modestement logé par la douce Pauline (Je l'attirai doucement à moi, puis sur son front d'amour, vierge comme la neige qui n'a pas touché terre, je mis un baiser de frère, un baiser de vieillard). Il rencontre Foedora, la femme au coeur de bronze (Eh bien, avec de l'or nous pouvons toujours créer autour de nous les sentimens qui sont nécessaires à notre bien-être). Son modeste pécule s'épuise et il invoque pour la première fois le talisman, non sans l'avoir mesuré. Il se retrouve au réveil de la même orgie, mais cette fois survient un notaire qui lui signifie qu'il hérite de six millions. Il mesure de nouveau la peau, qui a dûment rétréci, et comprend que sa vie est menacée. Il achète un palais où il se cloitre, mais un soir va à l'Opéra, retrouve Pauline qui est aussi devenue millionnaire. Nuit d'amour, maladie, fuite aux eaux, duel, je passe les péripéties et le dénouement.



Cette « Étude philosophique » a la fantaisie et la liberté des feuilletons, et un style artiste et cynique qui annonce le snobisme (Thackeray écrit The book of snobs en 1848). A propos de Raphaël : Implacables doivent être les ouragans qui forcent à réclamer la paix de l'âme à la bouche d'un pistolet. […] La conscience de sa prochaine mort rendit pour un moment au jeune homme l'assurance d'une duchesse qui a deux amants. A propos de Foedora : Ses lèvres fraîches et rouges tranchaient sur un teint d'une vive blancheur, ses cheveux bruns faisait assez bien valoir la couleur orangée de ses yeux mêlés de veines comme une pierre de Florence, et dont l'expression semblait ajouter de la finesse de ses paroles, son corsage était paré de grâces plus qu'attrayantes. A propos des prêtres, des femmes et des savants déçus : Les prêtres, les magistrats et les femmes ne dépouillent jamais leur robe entièrement […] Ils étaient comme des chrétiens sortant de leur tombe sans trouver un Dieu dans le ciel.



Un ami m'a prêté le premier tirage de la première édition illustrée (1838). C'est le plaisir De Balzac dans son jus : format in-8, reliure, papier, orthographe (sentimens, enfans, passans). L'illustration compte, par son abondance (100 vignettes), par sa qualité (les meilleurs graveurs de l'époque), et par un érotisme discret : à la scène d'orgie la nudité est dans les statues ; une image étrange est la métaphore de la possession : Raphaël, vêtu et couché sur un sofa, pose les pieds sur les fesses d'Aquilina, vêtue et couchée à terre.

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Le Curé de village

C’est le second roman de Balzac que je lis sous influence.

Ma lecture d’Alain et de son Balzac m’a fait choisir pour démarrer deux romans peu connus. J’ai aimé le premier Le médecin de campagne et aimé encore plus celui là.

L’ouverture du roman ne surprend pas, Balzac nous invite à Limoges et nous fait, comme à son habitude, visiter la ville.

Dans cette ville vit « un nommé Sauviat, marchand forain » il a construit sa fortune sur la récupération des métaux « Sauviat n’achetait aucun objet sans la certitude de pouvoir le revendre à cent pour cent de bénéfice ».

Il eut une fille Véronique et pour elle « Cet homme de plomb, de fer et de cuivre redevint un homme de sang, d’os et de chair », elle est élevée très chrétiennement et devient une belle jeune fille à la beauté un peu flétrie par une petite vérole. Seule réelle émotion dans la vie de Véronique : la lecture de Paul et Virginie qui l’enflamma.

Son père s’est juré de bien la marier et il porte son choix sur le banquier Graslin que convoitent toutes les mères de la ville.

Tout est donc pour le mieux

L’amour n’étant pas présent et l’enfant attendu ne venant pas Véronique Graslin cherche consolation dans les livres.

Elle fait la conquête de Limoges

Graslin est en paix il peut se consacré à sa fortune d’autant qu’après plusieurs années Véronique Graslin est enfin enceinte alors que la ville est secouée par un meurtre particulièrement sordide, un vieillard avare et riche fut



« assassiné, pendant une nuit noire, au milieu d’un carré de luzerne où il ajoutait sans doute quelques louis à un pot plein d’or. La servante, réveillée par la lutte, avait eu le courage de venir au secours du vieil avare, et le meurtrier s’était trouvé dans l’obligation de la tuer pour supprimer son témoignage »

L’ouvrier porcelainier Tascheron est arrêté et condamné à la guillotine. Le produit du vol n’est pas retrouvé.

Je m’arrête ici car en dire plus serait vraiment criminel !



Le roman de Balzac qui illustre très bien la place de la religion et de l’Eglise est un chef-d’oeuvre de construction romanesque.

On pourrait croire qu’on lit un roman à la gloire de l’autorité et l’on s’aperçoit en cours de route que l’on a été berné et manipulé.

C’est un roman complexe que j’ai eu grand plaisir à lire même si je n’adhère pas à toutes les idées de l’auteur et si il y a comme dans bien des romans de Balzac quelques longueurs.

Balzac reprend ici les idées de Victor Hugo et démontre l’inutilité de la peine de mort pour ce jeune homme de 23 ans.

Un roman à découvrir
Lien : http://asautsetagambades.hau..
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La Fausse Maîtresse

Ce n'est pas souvent qu'on pourra dire ça d'un Balzac, mais là c'est décidément trop court. Autant j'avais souligné les qualité de La paix du ménage, qui savait par la description d'une scène anecdotique refléter la réalité d'une époque... autant cette longue nouvelle ne parvient pas à faire s'épanouir réellement l'histoire qu'elle contient.



Il est vrai qu'évoquer un épisode de l'histoire polonaise et ses répercussions en France, étudier un ménage à 3 ou 4 mais qui s'ignore comme tel sur plusieurs années, tout ça en 112 pages, relève plutôt de la gageure. Ce sont les personnages qui en pâtissent, réduits à de simples esquisses sans densité et qui perdent ainsi de leur vraisemblance. L'histoire racontée est sans doute pourtant symptomatique de l'époque de Balzac, mais je ne suis pas parvenu à y croire, faute d'arriver à m'attacher à des personnages trop inconsistants.
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Les Chouans

Chats huant, piques en sang, les champs résonnent de mille chants.



De cavalcades en fusillades, un peuple se lève et s'exécute d'un uniforme à un autre.



D'un bleu roi l'azur se dessine aux ailes des moulins des plaines et bocage traversés.



De la Chabotterie à Versailles, les gueules s'enflammeront et les terres rougeoieront d'un sang impur à une histoire qui trop ne dure.



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Illusions perdues

C'est une merveille que nous livre Balzac à travers ce livre: illusions perdues, et surtout on sent bien qu'il s'y est donné de tout son et de toute son âme. après la lecture de ce livre, on est bien tenter de découvrir la vie réelle de cet auteur
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L'Interdiction

Une nuit de 1828, à la sortie d'une réception, deux vieux amis de la pension Vauquer se rejoignent. L'un aurait un service à demander à l'autre, une affaire un brin retorse sur la forme mais assez simple sur le fond. Résumons : Rastignac envisage d'abandonner Delphine de Nucingen pour la marquise d'Espard, plus influente et plus à la mode, plus utile à sa carrière et à sa vanité. La marquise d'Espars, elle, envisage de faire mettre sous tutelle (interdire) son époux, sans doute plus qu'à moitié fou et compromis dans des aberrations ruineuses qui menacent l'avenir de leurs enfants. Le juge censé arbitrer l'affaire n'est autre que l'oncle de Bianchon. Ce dernier ne pourrait-il glisser un mot en faveur de la belle, favoriser une rencontre où elle puisse défendre directement ses arguments ?

C'est un homme des plus probes qu'Horace Bianchon, mais c'est aussi un ami fidèle : il fera de son mieux selon sa conscience. C'est le plus probe des juges que Jean-Jules Popinot, mais il ne voit aucun inconvénient à rencontrer tour à tour les deux partis en présence afin d'affiner son opinion. Le plus probe, mais aussi le plus fin, et il ne tarde pas à comprendre qu'entre l'épouse bafouée et le mari cinglé, les choses ne sont pas si simples qu'elles le paraissent. Est-il d'ailleurs aussi fou qu'on le prétend, monsieur le marquis ?



Cette longue nouvelle de Balzac peut paraître un peu anecdotique mais on y retrouve, efficacement mis en scène, l'un de ses grands thèmes de prédilection : la véritable nature de la grandeur, confrontée aux vanités tortueuses, aux intérêts égoïstes et à la stupidité mesquine du monde. Grandeur incomprise, trop pure pour vouloir se faire reconnaitre, qu'incarnent chacun à sa manière deux hommes bien différents, le petit juge obscur et le marquis fortuné, le bourgeois et l'aristocrate enfin voués, peut-être, à se comprendre.

Le thème est intéressant, la peinture très vivante des lieux, des hommes et des caractères l'est tout autant, et les allures d'enquête que ne tarde pas à revêtir la narration accroche à merveille la curiosité du lecteur. Last but not least : les retrouvailles avec Rastignac - parfaitement cynique désormais - et Bianchon - toujours égal à lui-même - ne sont pas le moindre des plaisirs offerts par cet excellent petit condensé de Balzac, que j'apprécie d'autant mieux après les longues digressions des Illusions Perdues !
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Illusions perdues

Avant l'impitoyable Bel-Ami, qui dresse du journalisme le tableau que l'on sait, Illusions Perdues avait frayé la voie et annoncé une réalité qui est encore la nôtre aujourd'hui. Naturellement poète et se berçant d'illusions, "le grand jeune homme de province à Paris" perd tout en tombant dans le journalisme, qui est le commerce capitaliste et la loi du profit appliqués aux choses de l'esprit. Nul besoin d'être jeune d'ailleurs : Chateaubriand, à la fin de sa vie, dut monnayer ses mémoires comme des légumes en boîte. Dans ce régime où l'argent étend sa puissance à l'esprit, un salut est possible, mais réservé aux forts, à ceux qui passent l'épreuve. Tout le roman est dans ce combat entre la tentation de la facilité et le désir de s'accomplir. Un grand chef-d'oeuvre.
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Eugénie Grandet

Premier Balzac que je lis et même si je ne suis pas totalement emballée je dois dire que le style que je redoutais un peu n'est finalement pas si difficile que ça.

Bon il y a pas mal description et de détails qui m'ont un peu perdu, notamment les paragraphes entiers sur les calculs de Grandet et ses stratégies financières.

L'histoire en elle même n'est pas super originale et captivante mais on se laisse porter jusqu'au bout dans le quotidien monotone et glaciale de cette famille de province.

J'ai trouvé le dénouement bien triste même si je m'y attendais. On referme le livre en ayant envie de dépenser tout ses deniers lol !
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Eugénie Grandet

j'en suis (déjà !) à mon troisième Balzac lu et je dois dire que j'aime toujours bien. Et pourtant Eugénie Grandet est réputé pour être l'un de ses plus ennuyants à lire ! Je n'ai pas ressenti ça du tout pendant ma lecture.



Bon, je dois quand même admettre que le début m'a parut complètement horrible : plusieurs pages rien que pour décrire une maison ou l'avarice du père Grandet, j'avais simplement envie d'abandonner pour passer à des lectures un peu plus... passionnantes. Mais j'ai persisté car il s'agissait d'une lecture pour les cours. Et j'ai bien fait : la suite s'est révélée peu à peu de plus en plus intéressante.



Certes, on sait bien comment ce genre d'histoires finit, et pour le coup le résumé m'a lui-même spoilé : mal. Mais cette fin-là est franchement sympa dans le sens où les personnages sont un peu punis et qu'il y a une sorte d'ironie. Et aussi le fait que ça ne devienne pas "tragiquement ridicule" est un bon point aussi. Eugénie Grandet, si naïve au début, grandit et devient mature sans tomber pour autant dans les mêmes vices que son père. Et bien que ce père ne soit pas très bien décrit, j'ai quand même réussi à le prendre en affection par moments : il faut dire qu'il y a un certain génie dans ses démarches !



En ce qui concerne Charles, le cousin d'Eugénie, je ne sais absolument pas quoi dire : c'est un personnage faible qui est influencé par ses humeurs du moment et surtout par l'argent et l'importance de la réputation. A la base je n'aime pas tellement ce genre d'histoires car elles ont un côté pitoyable qui m'agace, mais je trouve qu'Honoré de Balzac arrive toujours à attirer mon attention (et à la garder, surtout) sur la façon dont se déroule son intrigue. Sa plume, bien qu'ancienne de deux siècles, se lit très facilement une fois le début passé, et est même très agréable. Disons que ça change du genre de mes lectures habituelles, et un classique comme ça de temps en temps, je n'ai rien contre !



Contrairement à la tendance donc, j'ai apprécié Eugénie Grandet. Je commence à comprendre que je ne suis pas prête de m'arrêter avec les romans de Balzac, et que le réalisme est fait pour moi ! En ce qui concerne les cours, ce classique est très utile pour analyser l'influence que les livres de cet auteur ont eu sur Gustave Flaubert, et plus particulièrement, sur Madame Bovary (qui est au moins dix fois plus indigeste, je vous assure).
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Le Lys dans la vallée

le Lys dans la Vallée est une très ancienne lecture . Comme toujours chez Balzac , il y a beaucoup de détails et de descriptions qui peut-être , à l époque , m 'ont

découragé et je n ' ai pas voulu aller plus loin dans sa lecture .D 'ailleurs , je n ' ai gardé aucune idée de cette lecture .
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Les Chouans

Premier roman de la maturité et premier signé du nom de l’auteur, Les Chouans de Balzac participe de cet engouement des écrivains français du XIXe siècle pour la Révolution (Hugo, Dumas, Dickens, d’Aurevilly, etc.). Même si dans ce cas la Révolution est moribonde, puisque l’action se déroule sous le Consulat, antichambre du Premier Empire.

Sans atteindre les cimes littéraires d’Eugénie Grandet ou Le Père Goriot, c’est là un très grand roman qui mêle la machination politique à une passion amoureuse imprévue, sur fond de chouannerie. Comme pour Une ténébreuse affaire – où l’on retrouve le sinistre et génial, dans son genre, ministre de la Police Joseph Fouché –, c’est une femme qui se trouve au centre de l’intrigue : Marie de Verneuil, espionne pour le compte du « crime », ainsi que Chateaubriand désigna Fouché dans ses Mémoires d’outre-tombe. La femme balzacienne n’est décidément pas une potiche mais, au contraire, occupe l’espace narratif avec autant de poids – au sens figuré, mesdames ! – que les hommes.

Dans la région de Fougères, l’une des portes fortifiées de la Bretagne – où Balzac rédigea d’ailleurs une partie de son roman pour s’imprégner des lieux – s’étale un drame restituant l’atmosphère de guerre civile qui régnait alors depuis quelques années en France, opposant les partisans du roi à ceux de la Révolution, laquelle se verrait bientôt mangée par l’ogre impérial.

Maintenant, une question : l’auteur prend-il parti pour un camp au détriment de l’autre ? Quelque part, oui, car les chouans y sont dépeints comme les défenseurs d’une cause perdue, comme si Balzac savait qu’on n’arrête ni ne fait reculer l’Histoire : « ces hommes assez hardis, assez fanatiques, assez calculateurs de l’avenir, pour attaquer une République victorieuse dans l’espoir de relever une monarchie morte, une religion mise en interdit, des princes errants et des privilèges expirés. »

La nostalgie du « C’était mieux avant ! » ne peut rien contre le progrès des mœurs politiques, qu’elles soient bonnes ou mauvaises. Charles X, qui règne à l’époque où Balzac rédige son roman, s’y cassera la couronne en voulant rétablir une monarchie archaïque, passée entretemps sous le souffle « léger » de la guillotine !

Dans ce tumulte de l’Histoire, la passion orageuse entre le marquis de Montauran et Marie résonne comme une tragédie antique. Ou lorsque les sentiments luttent contre la raison d’Etat.

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Étude de femme

La paix du ménage: "– Monsieur, j'accepte ce diamant avec d'autant moins de scrupule qu'il m'appartient... ... ...

... ... ..; Monsieur de Soulanges le prit dernièrement sur ma toilette et me dit l'avoir perdu.

– Vous êtes dans l'erreur, madame, dit Martial d'un air piqué, je le tiens de madame de Vaudremont.

– Précisément, répliqua-t-elle en souriant. Mon mari m'a emprunté cette bague, la lui a donnée, elle vous en a fait présent, ma bague a voyagé, voilà tout. Cette bague me dira peut-être tout ce que j'ignore, et m'apprendra le secret de toujours plaire. Monsieur, reprit-elle, si elle n'eût pas été à moi, soyez sûr que je ne me serais pas hasardée à la payer si cher, car une jeune femme est, dit-on, en péril près de vous. Mais, tenez, ajouta-t-elle en faisant jouer un ressort caché sous la pierre, les cheveux de monsieur de Soulanges y sont encore."



Le merveilleux personnage dans ce livre est la baque! Elle a connu un voyage circulaire comme courent souvent les scènes d'adultères; Comme elle a été pomme de discorde dans le couple Soulanges comme elle sera aussi le mobile de réconciliation après avoir parcourant de main en main Madame Soulanges qui l'offre à son mari, celui-ci l'offre à sa maîtresse, celle-ci l'offre à son amant, et celui-ci l'offre à madame Soulanges sans savoir que la bague lui appartient !
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Le Père Goriot

Je l'avais déjà lu il y a environ trois ans et je lui avais mis trois étoiles. J'ai changé ceci.

La première fois, j'avais bien aimé mais sans plus. Cette fois-ci, je l'ai beaucoup mieux apprécié. J'avais hâte de reprendre l'histoire quand je la quittais. On suit Eugène de Rastignac, ce qui m'avait étonnée, je me rappelle, à ma première lecture. Je m'attendais à suivre le père Goriot comme le titre l'indique.

Dès la première page, on entre dans la pension de Mme Vauquer, veuve. Il y a une longue description qui présente cette pension mais les descriptions ne me dérangent pas, au contraire, j'ai l'impression d'y être, de vraiment mieux visualiser (même si quand il n'y en a pas, je visualise quand même mais à ma manière évidemment...)

On nous dit quels sont les pensionnaires qui vivent à quel étage et cela en dit long sur leur statut social comme beaucoup de romans du XIXème siècle.

Par la suite, on découvre les secrets des personnages et la véritable personnalité de chacun.

Deux filles, que les pensionnaires ne reconnaissent jamais et donc les comptent comme étant trente, viennent souvent voir le père Goriot. Les autres pensent que ce sont des filles de joie. Mais, on apprend que ce sont ses filles, la comtesse Anastasie de Restaud et la baronne Delphine de Nucingen. Cet homme ne vit que pour ses deux filles. Il éprouve leur joie, leur tristesse, il se demande à chaque seconde ce qu'elles peuvent bien faire, si elles sont heureuses et ne manquent de rien. Le mariage de chacune a tout changé, puisqu'au début de leur union, le père Goriot voyait encore ses filles et leur donnait son argent. Quand il n'a plus eu un sou en poche, les gendres ne voulurent plus entendre parler de lui et interdirent à leurs femmes de le voir. Le père les voyait donc en cachette et juste ceci, le rendait heureux. Elles revinrent le voir quand elles n'eurent plus d'argent. A la fin, une seule de ses filles est à ses côtés (que je ne citerai pas pour ceux qui ne l'ont pas lu et qui voudraient le lire...), mais elle arrivera trop tard. Ce qui m'a le plus choquée, c'est qu'après sa mort, les pensionnaires mangèrent comme si rien ne s'était passé...



Il y a une deuxième histoire à côté : celle de Vautrin qui n'est en fait pas son vrai nom et qui est surnommé "Trompe-la-Mort" et est recherché par les forces de l'ordre. Cette période met un peu plus "d'action" dans le roman, avec les manigances faites pour découvrir la vérité.



Personnages :

Rastignac : Etudiant en droit que l'on suit tout au long du roman et qui est séduit par Delphine. Le seul personnage qui VOIT et s'intéresse au père Goriot.

Le père Goriot : Mort d'avoir trop aimé ses filles, de ne pas les voir heureuses. Personnage qui m'a beaucoup ému, on ne peut que s'attacher à lui tandis que la plupart des pensionnaires le critiquent et se moquent de lui sans arrêt.

Bianchon : étudiant en médecine qui sera le seul qui s'occupera vraiment du père Goriot jusqu'à la fin. Personnage que j'ai bien aimé dans l'ensemble.

Vautrin : Manipulateur. Il m'a souvent mise en colère.

Mme Vauquer : est pour moi un personnage sans cœur, qui ne pense qu'à son argent. Plus le roman avançait, moins je l'aimais. Et à la fin, je l'ai vraiment détestée.

Anastasie : Je ne suis pas arrivée beaucoup à la supporter, enfin le peu qu'on la voit. Je la trouve odieuse. D'accord, il y a peut-être une part de faute du côté de son mari mais elle avoue quand même avoir délaissé son père.

Delphine : J'ai plus aimé ce personnage que sa sœur qui était vraiment sous l'emprise de son mari. Mais, ce personnage me dérange quand même un peu, je ne saurais pas l'expliquer.



Ce classique est vraiment à lire. A ma deuxième lecture, je l'ai vraiment redécouvert.

Ce roman montre l'indifférence qui peut exister dans une société. Les personnages vivent dans la même pension depuis des années, ils se côtoient tous les jours et pourtant, ils n'y a pas d'entre-aide. Chacun ne pense qu'à soi.



Ça a été une très bonne lecture et qui m'a donné envie de lire d'autres œuvres de La Comédie Humaine.
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Mémoires de deux jeunes mariées

"Entre nous deux qui a tort qui a raison?"interroge la raisonnable provinciale Renée de Maucombe devenue Madame de Lestorade (qui portera aux nues son falot d'époux) dans sa correspondance avec, son amie d'adolescence, la romanesque Louise de Chaulieu devenue, par amour, Baronne de Macumer (et qui deviendra par la suite, par passion, Mme Gaston femme mature de jeune poète, une presque héroïne de Stendhal). Que deviendront leurs rêveries romantiques d'oies blanches enfermées dans un même couvent, alors que la première est désargentée?

Mariage d'amour ou de raison? Amour tout court ou amour maternel?

Ces interrogations, pouvant se traduire par: l'amour et le bonheur sont-ils compatibles? est l'un des pivots du roman épistolaire d'Honoré de Balzac: Mémoires de deux jeunes mariées car l'auteur fait contraster les situations matrimoniales de deux jeunes femmes nobles, met en parallèle leurs beautés respectives,leurs vies si différentes et leurs ambitions. Quelle fine étude de caractères. nous donne ici Honoré de Balzac devenu maître de La comédie humaine et de l'art du portrait. Réalisme,lucidité,ambition,devoir,dévouement,rigidité,sens critique,résignation, pour Renée qui sacrifie son épanouissement personnel pour vivre pleinement son rôle de maîtresse-femme dévouée, pieuse et de mère.

Egoïsme,orgueil,jalousie,caprices,exigence,amour propre,possessivité pour Louise devenue "reine de Paris",qui croit aimer en étant aimée puis aime vraiment mais doute de l'autre.

Les hommes, même grande âme comme le généreux Felipe, n'ont pas vraiment la partie belle puisque Louise fait de ce "Sarrazin" ex-grand d'Espagne, son "esclave" et que Renée ne cherche qu'à "consoler" son époux dont elle se sent "la fée".

Quelle fine étude du pouvoir de l'argent,du problème de la dot et de la différence de classe sociale!

Quelle belle étude de la relation d'amitié, empreinte de rivalité, entre deux femmes brosse ici Balzac!

Les "ma chère biche" deviennent "chère imbécile" ou "docteur en corset" et les "ma chère enfant" divulguent petites piques et reproches soufflées par quelque oiseau de mauvais augure; les lettres s'écourtent, s'espacent; seuls les drames permettent des retrouvailles jusque dans l'au-delà de la mort. Et encore!

Mémoires de deux jeunes mariées, malgré parfois des descriptions rébarbatives, est l'un des chef-d'oeuvres d'Honoré de Balzac écrivain français de génie du XIX° siècle!
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Le Père Goriot

Le père Goriot est en bref, l'histoire d'un père qui aime ses fille au point de se détester lui même, un père prêt à cottoyer la misère pour les beaux yeux de ses filles qui hélas ne lui témoignent même pas l'amour et l'affection qu'il mérite.



Une histoire forte et profonde. Un beau CLASSIQUE.

Quelle tristesse que les contemporains ne possède pas les plumes des auteurs classiques.
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Les Chouans

La deuxième guerre de Vendée, qui se déroule sur les marches de la Bretagne, entre Fougères et Alençon en 1799, met aux prises les Bleus envoyés de la République venus mater la rébellion chouane, noblesse et paysannerie réunie. Ce roman, écrit dans un style soigné mais quelque peu vieilli aujourd'hui, se décompose en trois parties et met en scène une histoire d'amour sur fond de drame historique. La première partie plante le décor, la seconde présente les protagonistes dont la belle Marie de Verneuil et le mystérieux Gars et la troisième noue l'intrigue et la dénoue.



D'ailleurs ce roman est très théâtral et ne manque pas d'actions, de trahison, de ruse et de passion. Balzac dresse ici un portrait sans concession de la paysannerie bretonne, montrée à travers ses archaïsmes. L'ambiance est parfois dure, voire cruelle et certaines scènes de guerre décrivent bien l'ambiance de cette époque dans cette région.



La tension dramatique ne faiblit pas et le lecteur est bien tenu, par ce roman qui complétera utilement le "Quatre vingt treize" d'Hugo.



Même s'il ne s'agit pas du plus grand roman du XIXème siècle, c'est un bon roman d'aventure dans la lignée de Walter Scott ou de Fennimore Cooper.
Lien : http://www.canalblog.com/cf/..
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