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Critiques de Honoré de Balzac (3260)
Le Chef-d'oeuvre inconnu

Un texte qui mêle savamment littérature et peinture. On n'est pas loin de L'Œuvre de Zola pour le fond. En revanche, la forme est étonnante de la part de Balzac puisque la nouvelle n'est pas son genre de prédilection.



Un texte réaliste, bref et incisif comme une peinture réalisée au couteau tandis que Flaubert lui aurait probablement préféré le scalpel.
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La comédie humaine - La Pléiade, tome 3

"Etude de femme" est une courte nouvelle, d'Honoré de Balzac.

C'est à mon avis loin d'être son meilleur texte. Il présente un peu trop schématiquement les personnages au début de sa nouvelle et ne semble pas s'être attardé beaucoup sur le style.

C'est une petite nouvelle, pas désagréable à lire, reprenant certains des personnages et certaines des thématiques phrases de Balzac, mais je n'ai pas eu l'impression d'avoir Balzac à son meilleur : on a l'impression d'une petite nouvelle vite faite à laquelle l'auteur de tant de chefs-d'oeuvre n'a pas accordé beaucoup d'importance.

Bon, mais sans plus.
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Illusions perdues

La claque. L'uppercut! Et dire que ce Balzac-là ne me tentait pas plus que ça au début... Que je pensais lui préférer Eugénie, Pons, Chabert et Rastignac... Bon sang, ces "Illusions"...

Le roman a pour cadre le France de la Restauration et s'ouvre à Angoulême. David Séchard est un imprimeur besogneux, taiseux mais profondément bon. Autour de lui, son meilleur ami, Lucien Chardon et la soeur de ce dernier, la jolie Eve avec laquelle il se mariera. Lucien est un jeune homme beau, lettré, délicat... Aux amours simples de son ami et de sa soeur, il préfère les passions plus romanesques. Au travail manuel, il préfère l'écriture. C'est donc en toute logique qu'il tombe fou amoureux d'une femme de la petite noblesse, Madame de Bargeton, et qu'il écrit pour elle un recueil de sonnet. Elle ne peut que se pâmer et succomber au charme de ce Pétrarque, elle qui se voit comme la Laure de son Lucien. Dans les petites villes, cependant, les amours secrètes ne le restent pas longtemps et au terme d'un duel et du scandale, les amants partent pour Paris. Notre poète espère qu'il pourra y faire publier le grand roman qu'il est en train d'écrire. Mais Paris ne tient pas ses promesses pour le jeune homme, parangon de candeur. Lui qui était si élégant en Province est bien fade, bien négligé face aux parisiens si bien mis. Madame de Bargeton qui lui paraissait si belle, si fine, si reine n'est qu'une bergère (et pas de celles, si jolies, des pastorales d'antan) comparée aux divines parisiennes. Lucien va de désillusions en maladresses et se couvre de honte lors d'une soirée à l'opéra, tant et si bien que sa bergère l'abandonne. Il lui reste l'écriture: ses sonnets sont trop naïfs et son roman... son roman... L'écriture est un échec. Heureusement, il reste l'amitié en la personne de D'Arthez, écrivain, qui se lie avec Lucien et qui l'introduit au Cénacle, un petit groupe de jeunes hommes aspirant à l'art et à l'écriture, se vouant à la création littéraire et artistique, refusant les concessions mais partageant la table et l'amitié. Un temps, Lucien - qui de "Chardon" est devenu " de Rubempré", prenant le nom de sa mère qu'il juge plus indiqué pour réussir- fréquente ce cercle vertueux, mais la réussite tarde à venir pour l'impatient qui succombe à la tentation du journalisme, de l'argent facile donc, de l'ambition et du luxe. Tant qu'il y est, il s'éprend d'une jeune et jolie actrice Coralie qui lui rend son amour, avec laquelle il s'installe. Orgueilleux, ambitieux, Lucien veut toujours plus et passe d'un journal libéral à un journal royaliste, faisant fi de ses principes, de ses idées. La plume d'un bon journaliste fait fi du fond si la forme est belle et se vend au plus offrant. Ses amis du Cénacle, eux, ne digèrent pas cette absence de principes et attaque leur ancien membre qui ne trouve du soutien qu'auprès de sa Coralie. La ruine, le déshonneur, les humiliations... Lucien est en train de tout perdre quand le coup de grâce survient: Coralie tombe gravement malade. Ils n'ont pas d'argent pour un médecin, ni même pour les funérailles. La jeune femme meurt misérable auprès d'un amant éploré tout aussi misérable qui décide -puisque Paris l'a trahi- de retourner en Province auprès de David dont l'imprimerie menace de lui être retiré, à cause d'une signature de Lucien qui l'avait engagée en paiement d'une dette. le retour de notre héros n'est pas celui de l'enfant prodigue et ses dernières illusions se consument dans le feu de la réalité. Agité de remords, il pense à se suicider. C'est alors que survient un abbé aussi providentiel qu'inquiétant (et qui n'est pas celui qu'il prétend être!) qui lui propose un pacte: l'argent, le règlement des dettes des siens, une vie de luxe et de plaisirs en échange d'une obéissance à toute épreuve. Un pacte faustien qu'accepte Lucien... Quant à savoir ce qu'il vivra ensuite, c'est dans "Splendeurs et Misères des Courtisanes" que ça se passe.

Roman parisien, roman d'apprentissage, "Illusions Perdues" condense toutes les obsessions balzaciennes: l'art, la volonté de parvenir, la dénonciation des tares de la société et de la corruption du journalisme, l'amour aussi. C'est aussi une merveille d'écriture: le style s'y déploie ample sans masquer l'essentiel planté d'un trait de plume enrichi de pointes magnifiques.

A la peinture fine et sans concessions d'un monde dur, gangrené par l'argent, Balzac ajoute une galerie de personnages complexes, fouillés jusque dans leur moindre agissement. Encore une fois, il se montre comme l'un des grands observateurs du comportement humain.
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Le Colonel Chabert

Petit roman ou grosse nouvelle, à vrai dire peu importe, j'ai été séduit par cette œuvre bien des années après avoir été séduit au cinéma par le film éponyme avec Depardieu (et sa scène d'ouverture, l'incroyable charge à cheval sabre au clair de la bataille d'Eylau... J'ai encore dans les oreilles le fracas des sabots en dolby stereo).

Pour le coup, j'ai fait les choses un peu à l'envers, mais ce n'est pas grave, car le point de vue choisi n'est pas du tout le même. Bien plus que dans le film, les premiers rôles sont en fait joués par l'avoué et son clerc plutôt que par le colonel lui-même que l'on voit assez peu.

Ici, pas de ces interminables descriptions qui ont fait la légende noire de Balzac, qui m'ont épuisé du Père Goriot avant la fin (c'était au bahut, il y a bien longtemps) et qui m'ont détourné de ce magnifique auteur pour longtemps.

Je lance donc un appel désespéré aux profs de lettres : arrêtez, par pitié, de faire lire du Balzac aux collégiens. J'ai même un doute pour les lycéens. C'est trop tôt, beaucoup trop tôt. Fin de la parenthèse.

Pas de descriptions lénifiantes dans le colonel Chabert donc, mais le propos reste parfois technique, notamment sur les subtilités du notariat, ce que pour ma part j'ai trouvé passionnant, mais rien d'étonnant quand on apprend que Balzac fut lui-même longtemps clerc d'avoué.
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Eugénie Grandet

Eugénie Grandet, jeune femme de 23 ans, n'a ni une vie facile ni une jeunesse lumineuse.



Pourtant, avec un père riche à millions, rien de plus aisé à obtenir me direz-vous? oui mais non car quand votre paternel est un avare invétéré, un despote domestique, votre vie se réduit à une succession de jours tous plus ternes les uns que les autres.



Mais de cela, notre jeune héroïne n'en souffre pas.

Jusqu'à ce que le plus grand des malheurs frappe à sa porte en la personne de son cousin, Charles, jeune homme parisien, orphelin et ruiné suite à la faillite de son père.

Balzac nous offre un roman terrible sur l'amour de l'argent, la quête de la réussite et du prix de ces ambitions matérielles.



J'ai retrouvé dans ce récit, la fatalité du "Une vie" de Maupassant dans lequel une jeune fille naïve apprend l'hypocrisie de la société au prix de son innocence.



Avec une plume magnifique, malgré quelques longueurs, l'auteur dresse ici une galerie de portraits intéressés et cyniques.

Une dénonciation des travers d'une société où l'avoir, le paraître sont les clés de la réussite mais pas du bonheur.
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Adieu

Quelle imagination, quelle puissance de description ! Mon Balzac adoré nous livre ici un livre, plein d'idées, une nouvelle où il montre toute l'étendue de son art.

Je suis impressionné, par ces scènes tellement, tellement puissantes. Et puis, ce n'est pas tout : Balzac nous livre ici une fine réflexion, sur deux sujets passionnants : l'esprit humain et la mémoire.

Une grande œuvre d'art.

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Eugénie Grandet

J'ai beaucoup aimé ce roman qui dépeint une société rurale et un personnage proche de son argent au détriment de sa propre famille. Ce radin notoire mène la vie dure à son entourage et sa fille, Eugénie, subira les conséquences de cette attitude. Le style de Balzac est agréable, un peu chargé, mais les personnages sont tellement réalistes!
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Honorine

Je crois que Balzac n'est pas pour moi...

Je suis restée sur deux déceptions de lycée avec Le père goriot et Eugénie Grandet qui m'auraient fait mourir d'ennui à l'âge de 16 ans.

Et cette fois ci, j'essaye à nouveau car les années ont passé et je me dis qu'il faut m'enlever ce cliché de la tête.

Eh bien,  c'est perdu car avec Honorine, ce n'est toujours pas ça, ma lecture m'a paru inintéressante, l'écriture m'ennuie profondément et j'ai franchement l'impression de lire des lignes et des lignes pour rien.

Je ne comprends pas cet effet de lourdeur pour lequel je n'accroche pas et qui fait que j'ai plus qu'envie de refermer ce livre.

Je m'arrête là car mon avis est loin d'être convaincant donc passons notre chemin...
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Les Paysans

J'ai souhaité en lisant ce livre m'immerger à nouveau dans cet univers balzacien tant apprécié durant mon adolescence au travers des célèbres "Le Père Goriot", "Le chef d'oeuvre inconnu", "Le cousin Pons", "La cousine Bette" ou encore le formidable "Le lys dans la vallée". J'ai donc choisi "Les Paysans", exemplaire oublié de ma bibliothèque personnelle, et je l'ai ouvert, avec gourmandise, à l'idée prometteuse de passer un moment de pur bonheur!

Cela dit, arrivée au terme de l'ouvrage, mon sentiment est mitigé... Je reste sur un question centrale: Qu'a voulu nous dire Balzac? Cette critique acerbe du monde paysan du début du XIXème me touche et à la fois m'intrigue...

Cet œuvre, n'est pas, à mon sens, la meilleure de son auteur: Le nombre trop important des personnages, les longues descriptions sans intérêt pour l'histoire, et cette verve permanente contre le monde paysan opposé à la noblesse (dont fait partie Balzac!) me laisse un peu sur ma faim!
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Le Père Goriot

Le Père Goriot,se situant au XIX°s, suit le récit de plusieurs histoires. Tout d'abord, on découvre la pension Vauquer, avec sa description (réaliste est un bien grand mot) de la dirigeante, avant d'enchaîner sur Eugène de Rastignac, jeune provincial d'Angoulême, plein d'ambitions et rêvant de se faire un nom au sein de la haute société parisienne, puis Vautrin, un bandit ou voleur (ou même escroc aussi) et enfin le père Goriot, vivant à la pension Vauquer et renié par ses deux filles, Anastasie et Delphine. Ce roman est principalement une oeuvre d'apprentissage (par rapport à Eugene) mais aussi une vraie peinture réaliste de la société en ce début du vingtième siècle et très axée sur le rapport financier et les différentes classes sociales. Un classique que l'on doit lire au moins une fois.
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Le Lys dans la vallée

"On s'est arrêté de mourir d'amour en France quand a disparu l'imparfait du subjonctif." – dixit T Ravier, qui a écrit une pastiche assez fade du Lys.

Le lyrisme de Balzac, je l’aime bien lorsque le narrateur caresse du regard les épaules de la comtesse, je ne l’aime plus lorsqu’il soupire et se lamente.

Une œuvre dont la richesse m’interdit de dire « je me suis parfois ennuyée».

Un autre monde où la grandeur morale et la fidélité chrétienne et amoureuse étaient des valeurs qu’on conçoit difficilement au XXIe siècle.

Et puis que dire du style ? Eblouissant.

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Étude de femme

" Etude de femme" est une nouvelle courte et bien brève de

Balzac . Dans celle-ci l'auteur nous montre ce que peut être la psychologie de la femme en générale. Dans le cas de cette

nouvelle, la femme dont il s' agit est La Marquise de Listomère . Cette dernière a une grande idée d' elle-même .

Elle passe pour être vertueuse, fidèle, dévote :une femme de principes quoi . Au cours d' une soirée , elle danse avec le jeune et fringant baron , Eugène de Rastignac . Ce dernier sera est un des personnages clés du roman , le Père Goriot .

Le lendemain et après avoir bien dormi , Eugène écrit deux lettres . l'' une est remise à La Marquise de Listomère .Cette dernière prend la missive et la lit devant sa servante . Cette lettre est une lettre d' amour , un amour enflammé qui la surprend grandement . Sa décision est instantanée : elle interdit sa porte à Eugène .Quatre jours plus tard ,le baron ayant constaté la méprise commise car la lettre remise était pour une autre femme et non pas à La Marquise , est venu pour s ' excuser de l' étourderie commise .Il est renvoyé par la servante mais

à cet instant précis arrive le Marquis qui invite le baron

à entrer . L' étourdi et lunatique Eugène parvient à donner quelques explications à La Marquise et lui apprendra , en fin de compte que cette lettre été adressée à une autre femme qui est sa maîtresse , Madame de Nucigen .Mais ces excuses affligèrent La Marquise : cette dernière fut déçue de ne pas être , elle , la vraie destinatrice de la lettre. Depuis ce jour , La Marquise resta chez elle en invoquant une gastrite .

Mais est-ce vraiment la gastrite qui est la cause de ce

trouble ?

Cette lecture laisse le lecteur que je suis un peu perplexe sur cette attitude et comment la comprendre ?
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La Femme de trente ans

Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas lu de Balzac. J'y ai retrouvé avec plaisir son art des descriptions minutieuses où l'on retrouve des paysages de Touraine qui ne semblent pas avoir fondamentalement changé ou encore Paris, ville qui, à travers son oeuvre, est un personnage en elle-même. C'est bien sûr également une satire sociale inégalée qui offre un prisme unique à travers lequel tout un chacun peut mesurer le caractère complexe et profond des transformations tant sociales, que morales, politiques ou économiques de cette première moitié du XIXème siècle et qui rencontrent encore aujourd'hui un certain écho. Mais c'est surtout pour la justesse de ses descriptions de la nature humaine et de sa psychologie qu'il reste un auteur d'actualité.

Certes, "la femme de trente ans" n'est pas l'un de ses meilleurs romans. Sa construction hétérogène est surprenante et certains rebondissements sont peu réalistes. Toutefois en dépit de quelques considérations que d'aucuns pourrait trouver réductrices mais qui pour le coup sont en phase avec son temps, il me semble que Balzac, avec une certaine audace, est probablement l'un des premiers à lever le voile sur la condition des femmes et à s'y intéresser de près.

A travers le destin de la Marquise d'Aigremont, qui s'est entichée d'un imbécile arriviste, Balzac explore toutes les facettes de l'amour qu'il soit physique, filial ou sentimental, de la fidélité qu'il suppose et bien sûr de la pression sociale qui y est lié.
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Le Curé de Tours - Pierrette

Le célibat aigrit, rend méchant et sadique, ce dont ont souffert l'abbé Birotteau, curé de Tours, et Pierrette Lorrain. Le premier, lui-même déformé malgré lui par la même condition, est logé par Mademoiselle Gamard, vieille fille desséchée qui se lie avec l'abbé Troubert, tout aussi décharné, pour se liguer ensuite contre ce locataire aussi encombrant que niais, et cela pour des raisons strictement patrimoniales et d'avancement de carrière dans la hiérarchie ecclésiastique.

Pierrette, elle, arrive de Bretagne chez ses cousins de Provins, Sylvie et Jérôme Rogron, qui l'hébergent, en raison de l'état de nécessité dans lequel est tombée cette jeune fille de douze ans, qui va connaître une adolescence perlée d'humiliations en partie dues à la jalousie.

L'atmosphère provinciale de ces deux villes campe les deux personnages principaux dans un environnement clos, où toute échappatoire, bien qu'espérée par quelques éléments, devient illusoire. Les célibataires s'avèrent être des logeurs exigeants broyant leurs hôtes dans le carcan rétréci de leurs habitudes et frustrations. Les intrigues notariales et judiciaires viennent donner à ces deux histoires une teinte des plus glauques, à désespérer de l'humanité, si Balzac n'y mettait pas une bonne dose d'ironie et d'humour noir.

Il s'agit d'une caricature au vitriol, qui avoisine le plaidoyer.
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La dimension fantastique, tome 2

Deuxième opus de la « Dimension fantastique », le mot qui me vient à l’esprit pour qualifier ce recueil, est “moins“ : “moins long“, “moins de nouvelles“, “moins bon“,…



Sommaire :

→ L’élixir de longue vie (1830) ~ Honoré de Balzac

→ Gottfrield Wolfgagn (1843) ~ Pétrus Borel

→ Sredni Vashtar (Sredni Vashtar 1910) ~ Saki

→ La chambre perdue (1858) ~ Fitz-James O’Brien

→ Les filles de la nuit (1954) ~ Jean-Louis Bouquet

→ Hier, c’était lundi (Yesterday was monday 1941) ~ Theodore Sturgeon



Mon père pourra être content, j’ai lu un texte d’Honoré de Balzac. Maintenant, à son tour de lire un des récits que j’affectionne. Pas sûr qu’il accepte le deal. J’ai eu beaucoup de mal à m’accrocher au style de l’auteur. Ses pages sont bien noircies par l’encre et les paragraphes sont rares. Certaines nouvelles sont complexes et difficiles à comprendre comme celle de Saki – qui, au passage, aura vu son œuvre adapté au cinéma (un épisode de « Great ghost Tales » et quatre courts-métrages). En revanche, j’ai plutôt apprécié « Les filles de la nuit », même si j’ai trouvé quelques longueurs.

Dans l’ensemble, ce recueil est bien médiocre, heureusement que la nouvelle de Theodore Sturgeon est de grande qualité. L’auteur s’amuse à nous torturer le cerveau grâce à des jeux de paradoxes, le tout sous fond de théâtre, car au fond, si la vie n’était qu’un jeu d’acteurs ? À noter que ce texte s’est vu adapté dans une série télé (La cinquième dimension) sous le nom de « Les coulisses du temps » en 1986, un an seulement après la disparition de cet auteur.



Après un premier tome abordable et agréable à lire, ici nous avons des textes plus complexes et élitistes. S’il n’y avait pas eu Theodore Sturgeon, je l’aurai probablement ignoré. Quoi qu’il en soit, ce livre peu épais, s’est vu réduire par rapport au premier opus, car il n’y a pas de préface, ni d’exercices littéraires. Une simple biographie des auteurs a été intégré en fin du volume.
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Illusions perdues

Ici toute la bibliologie du XIXe et ce dans une langue précieuse et des profils psychologiques ciselés... Du grand Balzac !
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Mémoires de deux jeunes mariées

Plutôt agréablement surpris par cette lecture, au départ passage obligé dans le volume de la Comédie Humaine entrepris. Je ne suis pas féru de romans épistolaires ; mais bon, me suis je dit, c'est quand même du Balzac, auteur qui a su souvent me séduire là où je ne l'attendais pas.. allons y...

Eh bien cette version XIXème de Bridget Jones n'était pas si mal... instructive...

D'abord, cela m'a fait sourire d'imaginer Balzac, avec son carrure, au propre comme au figuré, se mettre dans la peau de ces deux midinettes.

Ensuite, ce dialogue entre deux copines de jeunesse, sur plusieurs années, qui s'envoient parfois des vannes et des piques (comme on dirait maintenant), et comparent leurs vies est intéressant à mettre en perspective avec notre époque.

Qu'est ce qui a changé, finalement ? par grand-chose... certes, à l'époque du tweet et d'internet, imaginer des courriers papiers tellement longs que finalement l'une des héroïnes aura déménagé avant que le courrier réponse ne parvienne, laisse songeur...

mais les doutes de ces dames restent bien d'actu : l'une choisit sa liberté, ; l'amour passion, les voyages, la gloire de salon (quasi profession pour la bonne société de l'époque ...) et la réussite ; l'autre, par devoir, s'astreint à accepter du mieux possible un mariage non choisi, les contraintes d'une vie à la campagne, à élever ses enfants et développer une sagesse simple...

Laquelle des deux sera la plus heureuse... pas forcément celle que l'on croit... comme toujours, aucune, c'est le temps et l'évanescence des choses qui gagne à la fin...

Non vraiment, les doutes de la femme -et de l'homme -moderne ne sont pas si éloignés, quand on y songe...

Même sur un sujet aussi rasoir a priori (pour moi), la finesse de Balzac, ça le fait...
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Gobseck - Une double famille

Gobseck est une nouvelle de Balzac, publiée en 1830? Elle

fait partie des Scènes de la vie privée de La Comédie

humaine.

Si en lisant ce récit, on croit qu' il s' agit de l' histoire

d' un mariage , on est dérouté car il s' agit bien d' un maria-

-ge celui de Camille avec Ernest de Restaud, Balzac s' atta-

-che à dépeindre la vie d' un bonhomme inconnu, celui de

l' usurier? Et que type d' usurier!

En peignant un tel personnage, Balzac se fait critique se

fait de l' avarice . Mais ce n' est pas tant l' avarice que Balzac

critique ici mais l' ensemble de la société qui est visée.

Durant cette époque de la Restauration française, on remar-

-que le retour des nobles qui reprennent leur place .Mais

malheureusement la noblesse ne s' acquiert pas facilement

Du moins le croit-on, car au dessus règne de cela règne

l' argent, et avec lui le mariage de convenance entre

noblesse déchue et riche bourgeoisie, tout s' achète dans ce monde.

C' est la soumission à l' argent que Balzac met en scène .



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Séraphîta (précédée de) Etude de La philosophie de ..

Alors que la frêle Minna, à peine âgée de 16 ans, suit le beau Séraphîtüs au sommet du mont Falberg, fiord norvégien où règne le froid et la glace, poussée par son amour pour ce jeune homme à la beauté divine, Wilfrid est tombé sous le charme de Séraphîta, jeune fille solitaire qui vit dans un château du village de Javis, au pied du Falberg. Minna habite également ce village avec son père, le pasteur M. Becker, un homme pieux et pragmatique malgré sa connaissance des œuvres de Swedenborg. Wilfrid est là de passage : voyageur arrêté par l’hiver qui l’a amené à demeurer dans ce coin de Norvège.



Séraphîta et Séraphîtüs ne sont en réalité qu'un seul être, ni homme ni femme ou plutôt les deux à la fois, un esprit, un ange, un séraphin, la personnification de l'Amour, de l'Absolu. C'est un personnage qui voit ce que les autres ne voient pas, sans avoir à apprendre, en communication directe avec le monde divin, immortel. Une créature surnaturelle. Une incarnation de la perfection.



Ce personnage est directement issu des théories de Swedenborg (1688-1772) célèbre scientifique puis mystique suédois qui, après avoir écrit des ouvrages de philosophie, de physique, de mathématiques, de minéralogie, d'économie ; après avoir étudié le système solaire, l'anatomie, le cerveau humain ; après avoir fondé le premier journal scientifique suédois, avoir été l'auteur d'inventions diverses, a eu une expérience mystique au milieu de sa vie et s'est mis à converser avec les anges... Il s'est alors plongé dans des recherches philosophiques et théologiques, démontrant le principe des correspondances entre le monde spirituel et le monde matériel. Il donne une grande place à l'amour et l'altruisme dans son œuvre et croit à l'existence d'êtres immatériels, des Esprits angéliques. S'il a fait des adeptes, certains détracteurs ont affirmé qu'il était devenu fou...



Pour en revenir au roman de Balzac, une grande partie est consacrée aux théories mystiques de Swedendorg, dont est issue Séraphîta, ses deux parents étant des adeptes de son église, imprégnés de sa spiritualité.



Personnellement, bien qu'aimant à la fois la philosophie, Balzac que j'ai beaucoup lu et la Norvège, très beau pays, je n'ai pas été très convaincue par ce roman ni par ce personnage éthéré. J'ai de loin préféré "La Peau de chagrin", "La Recherche de l'absolu", "Le Chef d'œuvre inconnu" ou même "L'Enfant maudit" qui font également parti des études philosophiques balzaciennes.



Par contre je trouve très intéressant le projet de cette maison d'édition de travailler autour du lien entre la littérature et la philosophie et de mettre en lumière les relations qui peuvent exister entre ces deux disciplines, la littérature pouvant constituer un accès à la philosophie et inversement la philosophie éclairer d'un jour nouveau l'œuvre littéraire.

Merci à Babelio et aux Editions sur le fil pour cette découverte.

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Le Lys dans la vallée

Dans l’œuvre de Balzac, Le Lys dans la vallée fait partie des Études des mœurs de la Comédie humaine. Balzac voulait « refaire » le roman de Sainte-Beuve, intitulé Volupté, qu'il jugeait mauvais. Le Lys dans la vallée serait donc une réplique améliorée de Volupté. Cependant, il est important de noter que Le Lys n'est pas un simple roman d'amour. C'est un récit en partie autobiographique qui parle certes de l'amour (platonique) entre un jeune homme et une femme mariée, d'une éducation sentimentale qui fait écho au roman de Flaubert, mais aussi des relations mère-enfant et entre époux, du désir féminin, de politique (on est en pleine Restauration, et Félix joue un rôle important auprès de Louis XVIII dans la seconde moitié du roman), de religion, de maladie et de nature.



C'est un roman sur la fragilité des êtres. Fragilité physique d'abord : les enfants de Mme de Mortsauf sont des petits miraculés, Félix lui-même est de santé fragile et paraît beaucoup plus jeune que son âge, M. de Morstauf est moralement et physiquement faible, il tombe malade et est toujours souffrant, puis vient le tour de Mme de Mortsauf ; et fragilité psychique ensuite : Mme de Mortsauf et Félix souffrent de leur enfance malheureuse et cherchent tous deux (chacun à sa façon) à combler leur manque d'amour maternel, M. de Mortsauf est en proie à de nombreuses crises et sautes d'humeur, etc.



Au-delà de sa volonté de défier et surpasser Sainte-Beuve, écrire Le Lys avait pour Balzac un double enjeu : parler de son enfance et de son amour de jeunesse pour une femme mariée et plus âgée que lui, et traiter de ce qu'il appelait « la grande question du paysage en littérature ». Dans Le Lys dans la vallée, Balzac décrit avec beaucoup de poésie et de précision les paysages de la Touraine, région si chère à son cœur. Sous la plume de Balzac, la vallée de l'Indre devient un lieu paradisiaque. C'est un des charmes les plus plaisants de ce roman (à mon humble avis).



Entre romantisme et réalisme, ce roman est « un roman par lettres » : à la demande de sa fiancée, le jeune homme raconte dans une longue lettre son amour passé pour Mme de Mortsauf, puis sa relation avec lady Dudley, une femme beaucoup moins vertueuse et parfaite que la première...



Bien évidemment, on sait depuis le début qu'on nage en plein romantisme, et que toute cette histoire ne peut pas bien se terminer...



Je n'ai pas lu tout Balzac, loin de là, celui-ci ce n'est pas mon préféré (trop de longueurs à mon goût), mais c'est tout de même un beau roman, un classique à découvrir ou à redécouvrir.
Lien : http://excalibri.blogspot.fr..
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